En lisant la file, cela m’a fait penser à un vieux film que j’ai vu il y a fort longtemps.
Ca s’appelle "les dieux sont tombés sur la tête".
C’est l’histoire d’une tribu qui vit au fin fond de l’Afrique. Le tribu vit en harmonie, tout se passe bien…. jusqu’au jour où un avion passe au dessus du village et que le pilote jette à terre une bouteille de coca vide en verre.
Un enfant de la tribu récupère la bouteille. Toute la tribu commence à l’utiliser car c’est très pratique. Le problème est que cette bouteille est unique, alors les membres de la tribu commence à se disputer jusqu’au jour où l’un des membres frappe un autre sur la tête et le blesse pour récupérer l’usage de la bouteille. Le tribut, si unie à la base, se déchire et se dispute à propos de cette bouteille.
En conséquence, le sage du village décide que cette bouteille doit être emmenée au bout du monde. Le film raconte alors le périple de ce Bushman qui conduit cette bouteille au bout du monde.
C’est assez amusant comme film.
Du coup; le début du film (l’histoire de la tribu avec la bouteille de coca) m’avait donner à réfléchir à l’époque où je l’avais vu.
J’ai le sentiment qu’avoir "toujours plus" est plus une façon de combler un vide, de repousser une échéance mais pas de vivre "plus heureux".
Bien sur, ne rien n’avoir n’est pas non plus le plus sûr chemin pour arriver au bonheur.
Je crois, que, comme pour beaucoup de choses, la réponse ne peut être que personnelle.
Dans mon métier (je suis gérante de tutelle), je constate aussi comme certains peuvent être happés par notre société de consommation. Souvent, on a l’impression que ceux qui ont peu de moyens voient dans la consommation/le paraître (du genre grosse voiture/ fringues de marque/ téléphone à X centaines d’euros) un moyen d’exister, de montrer/de prouver des choses. Parce que je crois aussi que notre société a changé. Aujourd’hui, l’être compte beaucoup moins que l’avoir. Posséder des choses (une grande maison, une belle voiture, des fringues de marque….) est important pour exister en société (ou croire qu’on existe dans la société).
Je crois aussi que le "conditionnement" commence très tôt. Par exemple, j’ai été effaré quand le filleul de mon conjoint nous a demandé à Noel une voiture "oui oui" lorsqu’il avait 2 ans. Je me suis dit "bon sang, il connaît déjà les marques à son âge!".
J’espère qu’à 18 ans, il ne commandera pas une voiture "ferrari" sinon on est mal :-(
C’est le même qui m’a d’ailleurs fait la remarque qu’à la maison j’ai pas beaucoup de jeux (n’ayant pas d’enfants, j’ai effectivement pas énormément de jeux, mais largement de quoi occuper un enfant toute une journée: pate à modeler, dessin, gommettes, ballon, memory, lego….). Effectivement étant enfant unique, il est pourri gaté par ses parents, la maison déborde de jouets. Est-il plus heureux pour autant? Je ne sais pas.
Aussi je crois que la possession, le fait d’en vouloir toujours plus est aussi une question d’éducation.