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#1 14/10/2015 13h24
- happyjo
- Membre (2015)
- Réputation : 0
Bonjour à tous,
Je partage une analyse fondamentale réalisé par Delaunay Arnaud qu’on peut trouver sur le net au sujet de cette action "De bon père de famille" :
http://www.cjoint.com/doc/15_10/EJmhEge … -ORPEA.pdf
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1 #2 14/10/2015 14h05
- GoodbyLenine
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Je relève un point qui prête à confusion dans cette "étude" (et qui revient souvent dans les études du même domaine) : Ce n’est pas parce qu’il y aura de plus en plus de personne de plus de 80 ans, ou de plus de 90 ans, qu’il y aura de plus en plus de "clients" en EHPAD (pour ORPEA et ses homologues).
En effet, l’age moyen d’entrée dans un EHPAD augmente chaque année (il a augmenté de presque 10 ans depuis que j’observe ce marché, soit depuis 15 ans…). Une étude sérieuse devrait plutôt se baser sur les prévisions du nombre de personnes dépendantes (ça existe : les Conseiller Généraux publient de telles études), et on aurait alors des chiffres augmentant, certes, mais beaucoup moins. Ensuite, il faudrait tenir compte des évolutions prévues du nombre de places dans les différentes alternatives aux EHPAD, en augmentation également. Tout ceci conduirait à conclure que le besoin au niveau des EHPAD augmentera bien moins.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#3 16/10/2015 00h20
- Skutshell
- Membre (2015)
- Réputation : 2
Bonsoir,
Voici juste un partage de ce que j’ai relevé/compris du dernier rapport annuel.
Pardonnez-moi mes approximations mais c’est la 1ère société que "j’analyse".
Le CA est en régulière évolution positive, tant grace à de la croissance organique qu’externe.
L’opérationnalité des lits est en régulière augmentation, passant de 73% en 2012 à 82% l’an dernier. C’est pour moi un signe fort de la bonne gestion du management.
Le nombre d’actions en circulation est en constante augmentation chaque année. Rien de dramatique mais cela reste à surveiller.
La diversification à l’international, je dirais même dans des pays où Orpea est un précurseur en la matière, met à l’abris le groupe de certaines lois restrictives. Les pouvoirs publics français prônent le maintien des personnes dépendantes à leur domicile, ce qui ne va pas dans le sens d’Orpea. De plus, la prise en charge d’un patient est financé en bonne partie par l’Etat.
Le risque est donc avéré en cas de durcissement de la réglementation.
Concernant l’immobilier, le groupe en détient 50%. Ce taux est souhaité par les dirigeants et ne devrait pas dévier de trop dans les années à venir. De plus, Orpea construit une bonne partie de ses structures, ce qui ne peut être que positif à long terme en terme de savoir-faire. L’immobilier pèse 2,8 Mds€ (estimation à juste valeur).
Concernant la dette, elle augmente sensiblement chaque année. L’effet de levier a doublé en 2 ans et le groupe s’autorise encore de la marge à ce niveau là.
Compte tenu de son parc immobilier important (actif peu volatile et facilement cessible) et de son évolution dans un secteur en croissance, Orpea est souvent cataloguée comme une action défensive/bon père de famille.
Cela se confirme si l’on regarde l’évolution de son cours sur les 12 derniers mois, beaucoup moins chahuté que la plus part des indices boursiers.
En revanche, son PER historiquement élevé me laisse penser que l’upside à moyen terme ne devrait pas être conséquent.
Pour finir, IH nous expliquait dans une newsletter du printemps dernier que l’espérance de vie en bonne santé était de 62 ans. C’est peut être l’évolution de cette donnée qu’il faudra étudier, plus que le nombre d’octogénaires dans un futur plus ou moins proche.
Je suis actionnaire.
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#4 16/10/2015 14h05
- GoodbyLenine
- Modérateur (2010)
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Avant d’émettre un avis sur cette société, en vous basant très largement sur les "messages" délivrés par ses dirigeants, je vous suggèrerais de vous faire votre propre avis sur le secteur (il a ses forces, mais aussi ses faiblesses…), et surtout sur les points forts et faibles de cette société par rapport à ses concurrents (ce qui implique au minimum d’étudier en détail les dits concurrents).
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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1 #5 16/10/2015 18h24
Skutshell a écrit :
Pour finir, IH nous expliquait dans une newsletter du printemps dernier que l’espérance de vie en bonne santé était de 62 ans.
Ce n’est pas parce que l’espérance de vie en bonne santé est de 62 ans, que la personne est nécessairement dépendante pour autant. Il s’agit juste de problèmes de santé, qui ne mènent pas nécessairement à la dépendance, mais peut-être plutôt à une mortalité précoce.
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1 #6 17/10/2015 17h44
Bonjour.
J’ai eu l’occasion de travailler chez Orpea il y a douze ans…j’ai fui en courant!
A part cela, mon constat était qu’un grand nombre de lits restaient inoccupés.
Cela ne semble pas affecter leur croissance, mais je suppose que la détention de l’immobilier est un point important.
Effectivement, je me suis toujours demandé pourquoi un tel engouement (mon seul regret est de n’avoir pas acheté du Orpea il y a douze ans, mais j’ai eu des scrupules éthiques, je n’ai jamais vu un établissement où l’on faisait un tel harcèlement moral sur le personnel, et je suis parti à cause de la direction et pas de la pénibilité du travail).
Effectivement, en France, le financement est largement perfusé par l’état…mais cela ne saurait durer, même si on a fait durer le plaisir. Le jour où on va réduire l’APA et autres, le maintien à domicile deviendra sûrement plus prisé, car les gens resteront dans leur environnement, pour un prix équivalent.
Concernant le vieillissement, vieillir en bonne santé, ok, mais plus l’espérance de vie augmente, plus la possibilité d’être dépendant aussi.
Mais au vu de ce qui est écrit ici, je pense que la force stratégique d’Orpea repose sur son internationalisation, car effectivement, dans un pays règlementé comme le notre, je pense que la maintien à domicile deviendra une alternative plus prisée si le rapport qualité de la prestation/coût d’établissements comme Orpea va dans le mauvais sens par rapport au domicile.
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#7 21/10/2015 16h10
- Durun
- Membre (2012)
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Bonjour
On peut aussi faire une analyse beaucoup plus terre à terre de Orpéa, qui ne donne pas du tout le même résultat.
L’action cote 70,40 € aujourd’hui. Elle a rapporté en 2015 un dividende de 0,80 €, soit pour un cours de 68,40 € lors du versement au 7/10/2015, un rendement de 1,17 %. A peine plus que le livret A, qui lui, ne présente pas de risque. La book Value est à 27,23 €, et la Tangible Book Value à -13,14 €. Le cours est donc assez élevé, à 2,6 fois la BV et bien plus pour la TBV. La capitalisation ne cesse d’augmenter et représente 1,5 fois le chiffre d’affaires. Certes le chiffre d’affaires s’accroît et la rentabilité d’exploitation se maintient à 15 - 16 %, ce qui est bien, mais il n’est pas certain que cela dure, car les aides de l’Etat vont probablement baisser avec le vieillissement de la population.
La Valeur d’Entreprise (capitalisation + dettes financières - cash) est estimée à 40,56 € par action. Le cours est bien au dessus.
Orpea est une valeur qui a bénéficié du cycle de croissance depuis 2012. Mais si ce cycle s’inverse comme cela est possible à partir de 2016, il est fort probable que la baudruche se dégonfle comme cela a déjà été le cas auparavant. Orpéa a démarré à 6 € en 2003, et est monté jusqu’à fin 2007 à 42 €, avant de redescendre à 22 € mi 2008. Le nombre de vieillards a t’il vraiment baissé en 2007 et 2008 expliquant cette dégringolade ? Non, mais la crise de 2007 a dégonflé la baudruche, comme cela risque d’être le cas dans un proche futur.
Je trouve cette valeur beaucoup trop chère, je n’en ai pas et je n’en veux pas à ce prix. L’action me parait surévaluée (probablement du à un effet de mode), et, à mon avis, les "pères de famille" feraient bien de rester à l’écart.
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#8 21/10/2015 16h39
- Skutshell
- Membre (2015)
- Réputation : 2
GBL, je vous remercie d’avoir commenté mon post. Ce dernier n’avait pour seule vocation que de faire ressortir du dernier rapport annuel quelques éléments bruts importants à mes yeux pour débuter une analyse. Mes propos sont donc, comme vous le dites, calqués sur des messages orientés de la direction.
Je n’ai pas souhaité exposer mon avis sur le secteur puisqu’une file dédiée à « l’or gris » existe déjà. Concernant les deux autres poids lourds de la catégorie, je ne les ai pas évoqués non plus puisque je ne me suis pas risqué à une valorisation délicate (je n’ai pas fini la lecture des rapports annuels de KOR et LNA). J’ai bien parlé du PER historiquement élevé d’ORPEA mais une valorisation de ce type d’industrie n’aura de sens que si le calcul se fait principalement par une méthode des comparables.
Ceci étant, concernant le secteur, les risques majeurs que je relève sont :
- La surenchère du standing des constructions nécessitant la hausse du prix des logements alors que les retraites des futurs clients ne cesseront de baisser dans les décennies à venir. L’évidence même d’un problème majeur qui surviendra à moyen terme. Une sorte d’effet ciseau va faire son œuvre.
- Déjà évoqué, le souhait des autorités publiques de maintenir les personnes dépendantes à domicile (potentiel important de création d’emplois dans le domaine de l’aide à la personne à domicile, préférable pour le Gouvernement).
- ORPEA et les autres ne pourront pas lutter contre les gérontotechnologies. Ces dernières permettent aux personnes dépendantes de rester chez elles grâce à de la téléassistance, télémédecine, domotique…
- Les informations abondantes selon lesquelles le vieillissement de la population apportera un effet très positif à l’économie des entreprises du secteur. J’émets un doute sérieux quant à l’amplification extraordinaire du nombre de futurs clients.
Myrtilles, merci également pour votre intervention. L’espérance de vie en bonne santé (EVBS) est un indicateur démographique mettant en avant un âge à partir duquel on peut être touché par des problèmes incapacitants. Il symbolise, à mon sens, le premier palier à partir duquel la venue d’une dépendance est réelle. Pas une mortalité précoce. En France, selon l’INSEE, l’EVBS a diminué ! On sait également que dans le même temps, l’espérance de vie (EV) augmente d’un trimestre tous les ans. Par conclusion, la marge entre l’EVBS et l’EV grandit et donne de facto une fenêtre de temps plus large à la possibilité de devenir dépendant.
Pour finir, je pense que l’augmentation régulière de l’EV va se trouver fortement ralentie parce qu’on repousse perpétuellement l’âge légal de la retraite. Un délabrement plus rapide de l’état de santé des travailleurs actuels est à prévoir. Et c’est exactement pour cela que je relativise sur cette fameuse explosion du vieillissement de la population. Cela existera bel et bien mais dans des proportions moindre que souvent exposées.
Lausm, de manière générale, il est déconseillé de détenir des actions de la boîte dans laquelle on travaille. En cas de problème économique, vous auriez eu la double peine. Même si l’histoire a montré que vous auriez gagné de l’argent à acheter des actions, le regret ne doit pas vous habiter.
Sinon, vous avez raison, la nouvelle force d’ORPEA est la diversification. Histoire de diluer les risques de règlementation punitive et de prendre position dans des pays où les indicateurs démographiques montrent du potentiel.
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1 #9 22/10/2015 09h34
- bifidus
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Trop anticiper est aussi préjudiciable que ne pas anticiper.
Ce qui oriente un titre ce sont les prévision à 6 mois, pas à 10 ans !
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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#10 22/10/2015 12h36
- Durun
- Membre (2012)
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Bonjour
bifidus a écrit :
Ce qui oriente un titre ce sont les prévision à 6 mois, pas à 10 ans !
Tout à fait exact. Et au moins, c’est du concret.
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2 #12 07/10/2018 22h25
- Neo45
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Un reportage actuellement sur M6 - Zone Interdite sur les EHPAD.
Le groupe Orpéa est notamment cité. Il y a également Les Opalines… En toute honnêteté, à la vue de ce qui est avancé, j’aurais clairement moins de scrupules à acheter un "cigarétier" ou un "vendeur d’alcool" plutôt qu’une "lessiveuse de vieux" (l’expression est de moi).
Les images montrées, les paroles entendues, les "défenses" des dirigeants de ces groupes… Tout est absolument honteux. Faire de l’argent au dépends de la santé et du bien être de personnes 100% vulnérables. Comment dire…
Je sais bien qu’il faut savoir dissocier les investissements des sentiments personnels. Mais à un moment donné…
Je précise, si besoin en est, que je ne suis pas actionnaire de ces groupes et je ne compte pas le devenir.
le Petit Actionnaire - Suivi de mes investissements dans les dividendes et Éducation financière.
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#13 07/10/2018 22h53
- Super_Pognon
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On voit le même reportage… Même sentiment.
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#14 08/10/2018 00h54
- Victoire
- Membre (2011)
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Totalement déprimant. Un jour , c’est nous qui serons là dedans… Saoulons nous donc et empiffrons nous pour claquer au plus vite d’une bonne attaque! Quelle mauvaise idée de vivre sainement pour arriver à un grand âge !
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#15 08/10/2018 01h12
- colia
- Membre (2015)
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Il y a probablement une part d’ironie dans vos propos, mais c’est interessant, la société "produit" de + en + de vieillards, et cela dans quasiment tous les pays.
Effectivement, je me pose parfois la question, a quoi bon faire des efforts pour arriver vieux et mourir en "bonne santé", puisque ces années-la (90+), c’est mon avis, sont les moins interessantes de la vie.
Si j’avais le choix, je prefere nettement vivre 75a ou meme 60 mais sans me priver, que s’embeter pour vivre 15 ans de + avec un corps bien moins agreable a porter, et une certaine lassitude, moins d’interet globalement.
Je suis pour le droit a l’euthanasie et au suicide assisté, je trouve meme cela scandaleux que ce ne soit pas dans la loi (ce n’est certes qu’une question de temps, je suis persuadé que ce sera voté dans qqs années, mais cela devrait deja etre fait).
En tout cas, ce qui compte est l’intensité de la vie et pas sa durée, meme si il est inévitable que tout soit fait pour la prolonger le plus possible.
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4 #16 08/10/2018 01h24
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
Oui, c’est déprimant, et la branche psychiatrique des groupes du type Orpea est pas mal non plus dans le glauque.
Mais il est évident qu’à partir du moment où on laisse nos anciens et nos malades mentaux dans les mains d’entreprises orientées par la recherche du profit, cela ne peut que mal finir…
Pour moi ça illustre la perte de valeurs et l’égoïsme forcené de notre société : les valeurs suprêmes d’aujourd’hui sont le fric et le plaisir hédoniste. Les vieux ne sont ni rentables, ni sexy : il faut donc les cacher dans des mouroirs (ou mieux encore, les supprimer : la campagne médiatique en faveur de l’euthanasie marque le début de la prochaine étape). S’occuper d’eux, c’est perdre un temps précieux pour notre consommation, c’est du temps et de l’argent rendus indisponibles pour notre "développement personnel".
Pour moi il est hors de question que mes parents finissent dans un EHPAD - idem bien sûr pour ceux de ma compagne. Donc dans mon plan patrimonial je prévois des ressources pour garder à domicile (donc chez moi, ou pas loin) jusqu’à 4 personnes âgées. Mon père lui-même a prévu des ressources pour ma mère dans ce scénario. Si besoin j’embaucherai à temps partiel ou plein une assistante médicale. Evidemment ça demande des ressources et c’est une des choses qui dictent mon (gros) effort d’épargne.
Mais je considère que l’absence de ressources n’est pas une excuse pour abandonner nos vieux à une fin indigne : nos anciens, à des époques bien plus démunies, mouraient chez eux, dans la dignité, entourés des leurs. La maîtresse de maison s’en occupait pendant que son mari travaillait aux champs. Perso ça reste mon modèle : je préfère de loin passer pour un gros réac et macho que m’intégrer dans notre société moderne et "féministe" - qui derrière la promotion souriante de l’individualisme et du développement personnel abandonne en silence nos anciens à une fin indigne : la marque irréfutable d’une société barbare.
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#17 08/10/2018 08h00
- jimbow
- Membre (2014)
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Essayons de positiver.
Certains vieux vivent bien. Aznavour, décédé à 94 ans, faisait encore un concert au Japon il y a quelques semaines.
Line Renaud a fêté ses 90 ans cet été.
Il y a donc aussi quelques exemples positifs.
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#18 08/10/2018 08h21
- Bernard2K
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Victoire : le mode de vie que vous décrivez risque davantage de vous amener à une vie en mauvaise santé et/ou une agonie longue et douloureuse : cancer, AVC et ses séquelles lourdes, impotence… On vit sainement avant tout pour prolonger sa vie en bonne santé (cf. concept d’espérance de vie en bonne santé)…
J’ai aussi regardé le reportage. Scandalisé effectivement que la recherche de rentabilité et de profit se fasse sur le dos des résidents. Dégager 11,2 % de bénéfice net (si je compte bien) et ne pas prendre des précautions élémentaires (comme d’embaucher du personnel formé, ou au moins à défaut, lui donner une solide formation interne)…
J’en retiens que, tant qu’à aller à l’Ehpad, il faut choisir public, privé non lucratif… ou éventuellement, si privé lucratif, du haut de gamme bien cher, en vérifiant que les prestations soient bien là (prendre un repas sur place pour juger de la qualité de la nourriture et voir comment les personnels s’occupent de ceux qui ont du mal à manger seuls, par exemple). Que l’entreprise prenne un bénéfice "raisonnable" ne me choque pas (c’est l’essence même d’une entreprise) pourvu que le service soit de qualité.
Mais plus cher, est-ce mieux ? Voici deux bons articles de l’Expansion :
Ehpad privés: plus chers, pas mieux - L’Express L’Expansion
Ehpad privés: plus chers, pas mieux - L’Express L’Expansion
En tout cas, des solutions existent, même avec le budget contraint du public, comme le montre la partie sur l’Ehpad public Le Village des Aubépins à Maromme. Je suppose que sa liste d’attente va s’allonger démesurément dans les semaines à venir.
A noter aussi que qui dit privé non lucratif dit qu’il y a une solution pour sortir du sempiternel manque de moyens : le bénévolat. Je ne sais pas comment ça se passe en Ehpad, mais dans la résidence pour personnes âgées autonomes où sont mes parents, c’est associatif, et il y a d’assez nombreux bénévoles, qui aident notamment pour les repas mais aussi pour les animations, l’accompagnement des sorties. Il y a aussi des moments communs entre les résidents et les enfants de l’école, qui est une des pistes montrée dans le reportage. Une personne qui se sent vraiment concernée par le bien-être des personnes âgées peut donc faire du bénévolat dans une structure associative qui s’occupe de personnes âgées… elle fera sa petite part dans le mieux-être des résidents…
Scipion : sans vouloir lancer un débat HS : le mode de vie des anciens n’était pas forcément une sinécure non plus : dans le huis clos familial, les vieux pouvaient faire l’objet de maltraitance physique et psychologique (se voir reprocher leur nourriture alors qu’ils ne produisent rien d’utile, par exemple). On les prenait à domicile parce qu’il "fallait" le faire, mais ce n’était pas toujours dans l’épanouissement général. La littérature et les récits de vie en témoignent.
Dernière modification par Bernard2K (08/10/2018 09h19)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#19 08/10/2018 09h33
- doubletrouble
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“INTJ”
@Bernard2k : en vrai, la seule différence c’est qu’ils se font désormais maltraiter "institutionnellement", donc ce n’est plus la faute de personne. La financialisation de la famille et des relations, c’est simplement outsourcer le poids de la faute et les conséquences. Je vois ça comme une sorte de commerce d’indulgences séculier.
J’avais écrit quasiment la même chose que Scipion8 sur l’autre file (3/4) L’or gris : investir dans les sociétés liées aux seniors , où vous pourrez lire les témoignages de Lausm qui sont très intéressants.
Personnellement ça ne m’empêchera pas d’être actionnaire de ces boîtes si le cours baisse, de la même façon que j’avais investi sur CoreCivic et Geo. Ces boîtes ne bénéficient en rien de mes achats sur le marché secondaire, mais en revanche je peux utiliser les miettes de richesse qui en sont extraites pour avancer dans mon plan de vie et prendre soin des miens. C’est un investissement sûr, la responsabilité individuelle et la moralité ayant été durablement remplacés par le politiquement correct et des Tartuffes qui montent sur leurs grands chevaux sur Twitter.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#20 08/10/2018 09h43
- Evariste
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doubletrouble a écrit :
Ces boîtes ne bénéficient en rien de mes achats sur le marché secondaire
De vos achats peut-être, c’est le même raisonnement que de dire que vous alliez voter ou non ne changera rien.
Mais dans l’ensemble, une boite bénéficie bien des achats sur le marché secondaire, car cela soutient le cours de l’action, qui, sans avoir une influence directe sur le business, offre plus de latitude à la société dans sa négociation des dettes, et offre des options supplémentaires pour sa levée de capitaux.
Par ailleurs, dans le cadre des boites qui rémunèrent une partie des salariés en stock (sûrement pas le cas ici mais autant être exhaustif), un cours plus élevé est aussi une façon de motiver et retenir certains collaborateurs clefs.
De toute façon si le marché secondaire n’existait pas, le marché primaire aurait peu d’intérêt.
Vous investissez comme bon vous semble évidemment, mais ne croyez pas qu’acheter sur le marché secondaire ce n’est pas soutenir l’entreprise, même si l’influence est bien moins importante que lors d’une augmentation de capital je vous l’accorde.
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#21 08/10/2018 10h08
- Alpins
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Bonjour,
Dans mes souvenirs d’enfant (venant du Nord, comme mon pseudo ne l’indique pas), j’avais gardé l’histoire d’un scandale d’un mouroir à vieux à Lille. Je viens de faire une recherche rapide sur le Web et j’ai retrouvé cet article du Point datant de 1973. Je vous le laisse lire, tout y est, même la menace de la CGT de porter plainte contre les Petits Frères des Pauvres (…) Pour ceux qui ne connaissent pas Lille, en 1973, la mairie passe d’Augustin Laurent à Pierre Mauroy. La sordide histoire de l’hospice de Lille (et sans doute d’autres hospices) n’a rien à voir avec de méchants actionnaires, mais, comme le dit le journaliste
Le Point a écrit :
l’indifférence des pouvoirs publics est largement partagée par la population.
Cdt
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#22 08/10/2018 10h28
- Kapitall
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Scipion8 a écrit :
Mais il est évident qu’à partir du moment où on laisse nos anciens et nos malades mentaux dans les mains d’entreprises orientées par la recherche du profit, cela ne peut que mal finir…
Franchement, Scipion8, ne croyez-vous pas qu’on puisse faire ce même constat sur à peu près l’entièreté du modèle de développement du monde moderne ?
La plupart des gens font comme si nous avions un futur viable, en tant qu’espèce sur cette planète, en continuant comme nous le faisons actuellement. C’est à dire à abuser des écosystèmes dont nous dépendons, dont nous faisons partie - peu importe le degré de sophistication technologique dont nous pensons être parés.
Ce système, sans réforme radicale, va continuer à créer de la richesse « comptable » (PIB etc) jusqu’à l’effondrement généralisé.
Alors, franchement, que les vieux soient maltraités, qu’on prive les jeunes à venir d’un environnement sain et des merveilles sans fin d’une nature préservée, que les océans s’acidifient jusqu’à les rendre hostiles à la plupart des formes de vie, que 80% des insectes aient disparus en Europe ces dernières décennies, que les oiseaux communs deviennent rares… On s’en fout, ça n’apparait pas encore sur la bottom line !
Tant que le système ne prendra pas en compte de façon scrupuleuse les externalités négatives environnementales et le niveau du bien être des populations au-delà d’une seule richesse matérielle — vous ne pouvez en attendre que la certitude du désastre.
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3 #23 08/10/2018 10h39
- M07
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Bonjour !
Je n’ai pas regardé ce reportage, volontairement. Car j’ai été dégoutté par les annonces promotionnelles de cette émission, qui utilisaient beaucoup d’éléments de manipulation émotionnelle.
Et aussi, suite aux discussions sur un "reportage" précédent, qui laissait apparaître qu’un tout petit aspect de la réalité était mis en exergue, en occultant la majorité des cas normaux.
Pour en revenir aux maisons de retraite, on a déjà la chance d’être dans un pays où elles existent. Avant que mes parents y terminent leur vie, je vais vous expliquer une réalité quotidienne :
- Être en intervention chez un client, à 50 km de chez soi, et recevoir un appel de son père, expliquant que la mère est tombée, et que depuis une heure il n’arrive pas à la relever. Devoir abandonner le travail en cours, faire une heure de route et perdre la journée, quand c’est seulement possible, est stressant.
- Devoir passer tous les jours, pour voir si le gaz n’a pas été laissé ouvert.
- Devoir annuler les vacances, par crainte de laisser les parents isolés.
- Devoir leur faire les courses, deux fois par semaine.
- Devoir prendre les rendez-vous chez le médecin, avec plusieurs semaines de délai (désert médical), les transporter avec un véhicule pas vraiment conçu pour ça.
- Devoir appeler les pompiers à la moindre syncope, attendre leur arrivée, attendre l’arrivée du médecin des pompiers, qui tente de joindre le SAMU durant plus d’une heure, et sans succès ; accompagner le parent aux urgences, et y passer la journée entière sans avoir la moindre information (et je ne parle pas des conséquences professionnelles).
- Devoir laver les draps deux ou trois fois par semaine, à cause de couches mal mises ou qui fuient.
- Plus tard, devoir venir ouvrir la porte au service de repas (quand ça existe), qui trouve porte close.
- Devoir rédiger nombre de courriers d’annulation, à cause de commerciaux sans scrupules, qui vendent des fenêtres inutiles, des portails inutiles, des abonnements inutiles, des assurances inutiles, des placements inutiles, etc.
- Avoir la crainte de partir en soirée, en week-end, en déplacement professionnel, à cause des risques d’événements pénibles.
- Devoir rapidement aller aider l’infirmière à domicile qui n’arrive pas à lever son patient, ou à lui faire un traitement.
- Devoir faire équiper maison ou appartement, avec des poignées dans les toilettes, des anti-dérapants dans la salle de bains, des rampes, des verrous de plus grande taille, des téléphones à grandes touches et grands chiffres, etc.
Et tout ça, c’est lorsque les parents ont encore une certaine autonomie. Et à condition d’habiter à proximité.
J’ai été amené à travailler pour six maisons de retraite. Une seule a eu des problèmes de maltraitance. Un établissement public, mais à cause d’une infirmière qui avait une vision très radicale des choses. Autrement dit, un problème de personne, absolument pas généralisable.
Et aussi un établissement a été obligé de fermer : public aussi, mais la commune n’avait pas les moyens de refaire les cuisines et les bâtiments pour les adapter aux nouvelles normes.
Pour les maisons de retraite, oui il existe des abus ou des maltraitances. Mais, dans la grande majorité des cas les personnes âgées sont bien mieux traitées et prises en charge qu’à domicile.
Seulement des reportages tels que ceux dont on nous abreuve sont voyeuristes, exhibitionnistes, orientés. Leur but est de faire de l’audience, donc de l’argent, et non de montrer la vérité.
Je m’étonne du grand nombre de personnes de ce forum qui ne prennent aucun recul face à ce genre d’information, qui réagissent épidermiquement, immédiatement. Mais peut-être, par similarité, cela explique-t-il aussi certaines réactions du marché boursier ?
M07
Hors ligne
#24 08/10/2018 11h39
- Bernard2K
- Membre (2015)
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M07 : je salue l’intérêt et la qualité de votre message.
Mais ne jugez pas le reportage sans l’avoir vu. D’une manière générale, l’honnêteté intellectuelle veut qu’on évite de critiquer quelque chose que l’on n’a pas vu ou lu. Si vous vouliez émettre une critique publique de ce reportage, il fallait vous en infliger le visionnage ; sinon votre critique perd forcément sa crédibilité (et je ne parle que de la critique du reportage, qui apparaît en filigrane dans votre message, pas du reste de votre message qui est encore une fois très instructif car basé sur votre expérience).
J’ai trouvé ce reportage vraiment équilibré, puisqu’il parlait du privé, du public, du maintien à domicile, et même d’une sorte de "home" avec seulement 3 résidents tout en disant que c’est très minoritaire (6800 personnes accueillies ainsi en France, de mémoire). Elle cherchait aussi à mettre en avant les bonnes solutions, en montrant des exemples positifs. La partie "sensationnelle" sur la maltraitance était présente, mais elle n’était pas prédominante dans le discours. Bon, c’est la télé et c’est M6, donc il ne faut pas attendre une qualité journalistique parfaite, et il faut évidemment rester lucide sur la part de manipulation que comporte forcément un tel reportage. Mais je peux vous dire que j’ai déjà vu très largement pire, y compris sur le service public ; et que la qualité de ce reportage m’a agréablement surpris.
Il faut que tout change pour que rien ne change
Hors ligne
1 #25 08/10/2018 12h14
- maxcorporis
- Exclu définitivement
- Réputation : 20
Jouer sur les sentiments avec une possible maltraitance emmène à se poser quelques questions sur les rapports humains essentiels
Les employés d’EHPAD font certainement de leur mieux mais comme tout personne ne peuvent garantir 100% de satisfaction … Tout comme leur direction doit arbitrer certains choix cornéliens en adéquation avec leur budget
Les enfants dont les parents sont résidents pourraient aussi se demander si leur présence ne serait pas bénéfique à leur parent bien plus souvent qu’ils ne le font en arguant qu’ils paient pour un service et brillent par leur absence
Comme l’a très justement dit M07, il convient d’avoir toujours beaucoup de recul et il est bien plus important de s’enquérir personnellement du bien-être de ses parents plutôt que de critiquer vertement la sous-traitance du gîte et du couvert incluant une présence médicale au seul motif que l’on paye pour cela …
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