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Carrefour et autres distributeurs européens

Analyse de la performance et des stratégies de Carrefour et de ses concurrents

Cette discussion, s'étalant sur plusieurs années, analyse la performance de Carrefour et la compare à celle de ses principaux concurrents, notamment Casino et Auchan. Les membres partagent leurs analyses, mêlant aspects fondamentaux et techniques, ainsi que leurs expériences personnelles en tant que clients. Un des axes majeurs de la discussion est l'évolution de la stratégie de Carrefour, mettant en lumière des difficultés de gestion, une destruction de valeur, et un manque de vision à long terme. L'analyse technique du cours de l'action Carrefour occupe une place importante, les participants débattant de niveaux de support et de résistance, ainsi que de l'interprétation de tendances haussières et baissières.

Plusieurs arguments clés ressortent concernant la situation de Carrefour. Les membres soulignent le positionnement ambigu du groupe, la stagnation voire la baisse de sa part de marché, la pression de la part des actionnaires (notamment Bernard Arnault et Colony Capital), l'efficacité douteuse des efforts de rebranding (comme Carrefour Planet), et la nécessité d'une adaptation aux nouvelles habitudes de consommation, incluant la montée du e-commerce alimentaire. Des discussions portent sur la gestion des risques, le rendement des actions et le money management, ainsi que sur les différentes stratégies de diversification et d'investissement.

À l'inverse, Casino est souvent présentée comme une société mieux gérée, avec une stratégie plus cohérente axée sur une clientèle aisée et une présence plus forte dans le commerce de proximité. Auchan, quant à lui, est perçu comme un modèle familial et rentable, bien que non coté en bourse. La discussion met en évidence des tendances notables : une recherche de valeurs refuges, une diversification des canaux d'achat (commerce de proximité, e-commerce), et une prise de conscience des enjeux liés à la gestion durable. Les évolutions du PIB et le commerce de proximité sont aussi évoqués pour justifier les difficultés de Carrefour et les réussites de Casino et Auchan.

Les participants abordent des aspects comptables plus complexes, comme l'analyse des comptes consolidés de Carrefour, la valorisation de l'immobilier, ainsi que l'impact des scissions et des distributions de dividendes exceptionnelles. L'importance de l'analyse fondamentale, en complément de l'analyse technique, est soulignée pour une évaluation adéquate des actions.

Enfin, la discussion s'intéresse à des événements importants ayant impacté les cours de bourse, tels que des changements de direction chez Carrefour, des tentatives de rapprochement ou d'OPA (notamment avec Couche-Tard et Auchan), et la concurrence croissante de l'e-commerce, notamment Amazon. L'impact des choix stratégiques, des résultats financiers et des événements géopolitiques sur la valorisation des actions est un thème récurrent.


1    #427 14/01/2022 14h27

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ISTJ

C’est plus lisible comme ça wink

Les rumeurs d’OPA d’Auchan font flamber Carrefour

Par Ivan Letessier et Marie Bartnik

Publié le 06/01/2022 à 10:43

L’Association familiale Mulliez (AFM), qui possède 97 % d’Auchan (le reste est détenu par les salariés) n’a pas fait son deuil d’un mariage avec Carrefour. PASCAL ROSSIGNOL/REUTERS
Mi-octobre, Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, avait interrompu les négociations en vue d’un rachat.

Le spectre d’un mariage entre Auchan et Carrefour agite de nouveau les marchés financiers. Le titre Carrefour a flambé de 5,09 % mercredi, pour clôturer à 17,25 euros. Une éruption déclenchée, en début d’après-midi, par la diffusion d’une dépêche Bloomberg révélant qu’Auchan songeait à une nouvelle offre pour acheter Carrefour.

Mi-octobre, Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, avait interrompu les négociations en vue d’un rachat par Auchan. L’opération aurait été payée 21,50 euros par action, à 70 % en cash et 30 % en titres Auchan. Mais le schéma ne convenait pas à la famille Moulin, premier actionnaire de Carrefour (11 %), qui n’envisage qu’une sortie 100 % en cash.

Mais l’Association familiale Mulliez (AFM), qui possède 97 % d’Auchan (le reste est détenu par les salariés) n’a pas fait son deuil d’un mariage. Et pour cause: le conseil de gérance de l’AFM estime qu’il permettrait de dégager 2 milliards d’euros de synergies et de créer 5 milliards de valeur industrielle, par la mise en commun des actifs et expertises des deux groupes dans la distribution physique, le digital et les données clients. «Quand les contours de ce projet avorté ont été rendus publics, cela a attisé l’intérêt des fonds d’investissement», assure un acteur du dossier.

«Pas le bon moment»

De fait, depuis novembre, le banquier d’affaires Vincent Le Stradic (Lazard) et l’avocat Pierre-Yves Chabert (Cleary Gottlieb) n’ont pas ménagé leurs efforts pour négocier avec sept ou huit fonds et bâtir un projet d’offre permettant de proposer aux actionnaires de Carrefour une sortie intégralement en cash. Ils espéraient même être en mesure de présenter une offre avant Noël à la famille Moulin. Las. Pour le moment, ils n’ont pas réussi, et rien n’indique qu’ils y parviendront. Selon nos informations, le plus dur n’est pas tant de convaincre deux ou trois fonds de s’associer à une OPA. C’est d’embarquer la majorité de l’AFM dans un projet ambitieux et complexe, auquel Gérard Mulliez, le fondateur d’Auchan, est opposé. «Ce n’est pas le bon moment», reconnaît un ardent défenseur du mariage.

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1    #428 16/02/2022 20h58

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ISTJ

Carrefour confiant après un cash-flow net record en 2021

PARIS (Reuters) - Carrefour a affiché mercredi sa confiance dans la mise en oeuvre de son plan de transformation après une année 2021 marquée par un résultat opérationnel en hausse de 7,7% et un cash-flow libre net d’un montant record de près de 1,23 milliard d’euros.

Sur la base de ces résultats solides, le groupe français a annoncé une hausse de 8% de son dividende, à 0,52 euro par action contre 0,48 euro en 2020, et un nouveau programme de rachat d’actions de 750 millions d’euros pour 2022.

Ce flux de trésorerie record de l’an dernier permettra également au premier distributeur alimentaire européen de disposer d’un trésor de guerre pour ses projets d’expansion dans le commerce électronique, après l’échec de deux projets de rapprochement avec le canadien Couche-Tard et le français Auchan.

Carrefour est engagé depuis janvier 2018 dans un plan quinquennal de réduction des coûts et de renforcement de ses investissements dans le commerce en ligne afin de mieux résister à la concurrence de géants de la vente sur internet comme Amazon, ou des enseignes de discount comme Lidl et Leclerc.

En novembre dernier, le groupe s’est engagé à investir 3 milliards d’euros entre 2022 et 2026 pour renforcer sa présence dans l’e-commerce.

Reconduit en mai dernier à la tête de Carrefour pour trois ans, Alexandre Bompard dit travailler sur un nouveau plan stratégique et mène une analyse des actifs du groupe dans le cadre de ce processus.

Les résultats 2021 "témoignent du succès de la transformation du groupe et nous donnent une grande confiance dans nos performances futures", a-t-il estimé, cité dans le communiqué du groupe.

"Nous regarderons l’avenir avec beaucoup d’ambition, et présenterons au début de l’automne un nouveau plan stratégique", a-t-il ajouté.

Le groupe a fait état mercredi d’un résultat opérationnel courant en hausse de 7,7% à 2,272 milliards d’euros à taux de change constants.

Ce bénéfice s’explique par des réductions de coûts et un chiffre d’affaires en augmentation de 2,3% à périmètre comparable, à 81,245 milliards d’euros, avec des gains de part de marché dans des pays clés comme la France, l’Espagne ou le Brésil.

En France, où Alexandre Bompard a fait de la redynamisation des hypermarchés une priorité, le résultat opérationnel courant a augmenté de 20% à 757 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en hausse de 1,8%.

Dans un contexte inflationniste, Carrefour a également annoncé relever à 2,7 milliards d’euros son objectif de réduction des coûts pour la période 2021-23, contre un objectif initial de 2,4 milliards d’euros, après avoir réalisé 930 millions d’euros d’économies en 2021.

L’action Carrefour a gagné 7% depuis le début de l’année mais se négocie toujours 20% en dessous du niveau qu’elle affichait en juillet 2017, lors de la prise de fonction d’Alexandre Bompard.

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#429 20/04/2022 20h22

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Carrefour démarre l’année plutôt du bon pied : CA du 1T 2022.

Les éléments mis en avant par le groupe sont les suivants :

Poursuite de la bonne dynamique au T1
Chiffre d’affaires en progression de +9,0% (+3,4% en comparable)

* Poursuite de la forte dynamique commerciale au premier trimestre
** Progression du chiffre d’affaires de +9,0% en données publiées, incluant la hausse des ventes d’essence et un effet de change favorable
** Croissance de +3,4% en données comparables (LFL), sur un historique élevé (+4,2% LFL au T1 2021)
** Poursuite des gains de parts de marché dans les principaux pays du Groupe, notamment en France, en Espagne et au Brésil

* En France, Carrefour surperforme le marché avec un chiffre d’affaires stable en LFL, après une forte croissance de +3,5% LFL au T1 l’an dernier

* En Espagne, Carrefour accélère (+3,4% LFL) et continue de gagner des parts de marché

* Au Brésil, forte amélioration séquentielle (+7,5% LFL au T1), tant chez Atacadão (+9,2%) que Carrefour Retail (+3,1%), soutenue par un retour à des volumes en croissance au cours du trimestre

* Poursuite de la bonne dynamique du e-commerce, GMV en hausse de +10% au T1

* Objectif de cash-flow libre net supérieur à 1 Md€ en 2022 confirmé

* 400 M€ déjà réalisés sur le programme de 750 M€ de rachat d’actions

Tout cela me semble plutôt positif pour le groupe qui continue "sereinement" à avancer même sans fusion/rachat.

Bien à vous,
cat

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#430 12/07/2023 21h31

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J’exhume le topic pour poster ça :

Carrefour annonce le rachat de Cora et Match

Le communiqué du groupe

La consolidation tant attendue de la grande distribution commence donc à s’amorcer - parce que l’inflation ne leur a plus laissé le choix?

Ce qui m’étonne est que Carrefour se renforcera sur les hypers, alors que le segment était présenté comme moribond (quoique depuis la fin du covid / le pic d’inflation ce discours circule moins).

L’annonce est tombée après la clôture, je me demande quelle sera la réaction sur le cours.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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1    #431 12/07/2023 22h09

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Mauvaise si on est pragmatique. Carrefour renforce sa dépendance à un secteur de marché en perte de vitesse depuis bien longtemps.

Les hypers sont d’énormes boites avec des couts fixes très élevés qui ont donc besoin de volumes importants pour les amortir. Or les gens y vont de moins en moins parce qu’on y perd énormément de temps, qu’il faut prendre la voiture, etc. Ce n’est plus vraiment dans l’air du temps.

Deuxième problème de taille, la part du non alimentaire dans les ventes ne cessent de baisser. La concurrence Toute la partie non alimentaire ne se vend plus face à la concurrence est impitoyable avec Amazon, Fnac-Darty, Boulanger et tous les pure players du net; or c’est le segment le mieux margé qui permettait historiquement de dégager d’excellentes rentabilités.

D’un côté l’alimentaire ne permet plus d’absorber les coûts fixes et de l’autre le non alimentaire ne dégage plus la rentabilité historique.

Equation compliqué que le management a décidé de résoudre en passant les hypers en location gérance puis en franchise, alors pourquoi en racheter une soixantaine, difficile à comprendre.

Seul point positif l’acquisition n’est pas surpayé, si on en croit les chiffres circulant dans la presse on serait sur un multiple inférieur à celui de CRF autour de 5.5x l’EBITDA.

Je reste dubitatif, il y a selon moi de meilleure manière d’allouer le capital, on a plutôt l’impression que le deal casino qui va renforcer Intermarché et faire de l’ombre à Carrefour à précipiter ce moove avec un management qui veut montrer qu’il reste dans la course.

CRF achète de la part de marché probablement pour flatter l’ego d’un management qui se sait de toute façon passager.

Dommage mais finalement prévisible, les rémunérations n’étant de manière générale pas suffisament alignés entre les actionnaires et le management en France.

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