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#226 15/10/2014 16h18
- zetrader
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SerialTrader a écrit :
Bonjour Nikki
Je lis votre file avec grand interet depuis pas mal de temps. Merci d’aborder tous ces sujets interessants et utiles pour le plus grand nombre d’entre nous.Nikki a écrit :
J’ignore comment je réagirais si mon patrimoine fondait d’un ou de deux ans de salaire.
Je me suis souvent pose cette question. Lorsque l’on avance en age [et que l’on performe pas trop mal], la taille de notre patrimoine relative au revenu annuel s’accroit sans cesse. Je suis personnellement arrive a la conclusion qu’il faut accepter que le risque de marche inherent a son portefeuille represente un nombre croissant d’annees de revenus effectivement (*). En revanche, dans mon cas, je cappe le risque "Jump to Default" sur chaque emetteur de titres vifs a 6 mois de salaire [hypothese: l’emetteur fait defaut ou mon actif est confisque, et recovery rate = 0]. Mon ptf est donc sur-diversifie, mais je dors mieux.
(*) NB: ds le cas du rentier pur - qui est tout de meme notre objectif, ne l’oublions pas - ce ratio est meme infini [ pas de salaire ]
En parlant de ça, le cac 40 boit la tasse aujourd’hui, rien de grave pour vos portefeuilles j’espère.
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#227 15/10/2014 17h39
- Nikki
- Membre (2010)
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Bonjour SerialTrader,
C’est amusant, j’ai le même principe (augmenter la fragmentation du portefeuille) pour diminuer le risque. Je me limite à 1 mois environ pour un titre vif et 25k€ pour un fonds.
Certains prennent le chemin inverse en concentrant et en surveillant de très près chaque ligne, mais je considère que l’on est jamais à l’abri d’une fraude ou d’une faillite pendant un week-end comme respectivement Enron et Lehman.
Je crois également que c’est ce qui différencie les écoles Graham et de Buffett au regard de la diversification.
zetrader : merci de penser à nous Forcément, les portefeuilles baissent mais cela fait partie de ce qu’on accepte si l’on a bien calibré son exposition en fonction de son aversion au risque.
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#228 16/10/2014 14h32
- SerialTrader
- Membre (2014)
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Nikki a écrit :
Certains prennent le chemin inverse en concentrant et en surveillant de très près chaque ligne, mais je considère que l’on est jamais à l’abri d’une fraude ou d’une faillite pendant un week-end comme respectivement Enron et Lehman.
Nikki, nous avons ete eleves a la meme ecole. Peut etre pas la plus optimale, mais c’est la notre.
Nikki a écrit :
zetrader : merci de penser à nous Forcément, les portefeuilles baissent mais cela fait partie de ce qu’on accepte si l’on a bien calibré son exposition en fonction de son aversion au risque.
Oui, les soldes ont [enfin] commence sur les marches. Ne pas se precipiter cependant. Apres -30% sur les etalages, on voit souvent la valse des etiquettes, allant jusqu’a -50% voire -70%. Meme chose sur les marches
Mieux vaut accumuler patiemment sur plusieurs jours de panique, plutot que de miser "all in". Un jour de panique arrive rarement seul. Bon courage et bonne chance.
S.T.
Dernière modification par SerialTrader (16/10/2014 15h00)
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1 #229 14/03/2015 12h49
- Nikki
- Membre (2010)
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Mise à jour de mars 2015… Etant extrêmement passif, je n’ai pas grand chose à raconter…
Allocation actuelle
L’allocation actuelle est de :
PEA et PEA PME pour la prise de risque
- 45% small caps françaises
- 7% en tracker international (en voie de rebalancement vers des titres en direct)
- 10% immo (SIIC et tracker)
Autres pour le "sans risque"
- 38% (AV en euros, PEL, épargne salariale sur du monétaire pour profiter de l’abondement, etc.)
Partie actions
Je souhaite abandonner les trackers. Il faut que je me rende à l’évidence : depuis 15 ans de bourse, ma niche a toujours été "microcaps peu liquides".
J’ai tendance à faire des aller-retours entre ces deux écoles de pensée (hyperdiversification vs trackers), c’est un peu ennuyeux mais cela reste très rationnel. Tant que je ne me mets pas à l’analyse technique ou à la concentration sur des grosses lignes "de conviction", ce n’est pas très grave !
J’adhère totalement aux arguments de la gestion passive, mais en pratique, je suis plus à l’aise avec des titres en direct. Avoir une quarantaine de lignes en PEA (et davantage bientôt) ne me dérange pas.
Au final, ma stratégie actions est donc : "hyperdiversification sur des boîtes à faible capitalisation, peu liquides, non présentes dans les indices, pas forcément value ni growth, dont je n’étudie que peu les fondamentaux car je compte sur la loi des grands nombres pour me fournir le rendement moyen de ce segment".
Je limite tout de même les boîtes qui font des pertes ou qui sont en décroissance.
Je n’ai pas forcément un biais value ou dividende, le rendement de ce segment tourne autour de 3%. Je suis heureux de voir que ce discours est proche de ce que j’écrivais ici il y a 5 ans
Je rebalance donc petit à petit ce qui me reste en tracker actions internationales vers des small caps. Je suis réticent à trop augmenter la taille des lignes car je n’étudie pas les boîtes. J’ai une limite sur la taille d’une ligne à l’initiation : je renforce une seule fois, pas plus. Mais je laisse les éventuels gains faire croître la ligne.
La partie "sans risque"
Sur les taux et produits sans risque, je pense qu’il faut désormais favoriser les produits réglementés (PEL, AV si l’on croit qu’il reste du "jus" pendant encore quelques années) et les segments valorisés sur un taux d’actualisation aujourd’hui plus élevé que le réel taux de marché (abondement PEE exprimé en euros, décote de nue propriété, décote de holding, etc.).
Cette dernière approche me semble peu considérée actuellement. Grosso modo tout ce qui offre un taux fixe ou un montant fixe qui avait été calculé il y a quelques années peut faire naître des opportunités car le contexte de taux est différent.
Evidemment, cela signifie aussi éviter les frais fixes. Facturer 0,5% n’est pas la même chose quand l’OAT rapporte 6% que lorsqu’elle rapporte 0,5%.
Raisonnement macro
C’est très déflationniste comme raisonnement. Le contexte de taux m’incite également à me former sur la façon dont les 20 dernières années au Japon ont changé la gestion d’actifs et la gestion obligataire. Etant donné que c’est mon métier, me former sur le sujet me permet aussi d’être plus intelligent professionnellement
Je m’interroge aussi sur les SCPI, car les SIIC surcotent désormais fortement sur leurs ANR. Je me dis qu’acheter des SCPI à leur ANR pourrait être rationnel. Mais je n’aime vraiment pas toute l’opacité de cet écosystème. Les sociétés de gestion me semblent faire vraiment peu d’effort et il est difficile d’en trouver de bonnes pour longtemps. Compte tenu des coûts de frottement de ce marché, c’est fâcheux.
Remarque générale sur le risque
Enfin, contrairement à ce que j’imaginais, mon aversion au risque est au final assez faible, puisque je suis locataire et que j’ai la valeur de mon appartement placé sur des small caps et que je dors bien lorsque le marché baisse.
J’aurai quelques distributions exceptionnelles cette année, preuve que mes boîtes ont pas mal de cash. Ce sera l’occasion de diversifier davantage. Je trouve cela très sain.
Pour tolérer un risque élevé, j’ai mis en place deux méthodes :
- regarder par transparence les flux (dividendes, intérêts, croissance via l’actualisation liée au temps qui passe) et m’assurer de leur caractère pérenne (sans chercher la maximisation)
- mettre en place des seuils de patrimoine "à défendre". En gros, je fais en sorte de ne pas tomber sous la cinquantaine de milliers d’euros inférieure une fois la suivante franchie. C’est presque de la gestion "coussin", mais en moins actif. Je le fais principalement via l’allocation de l’épargne (risqué ou non risqué) ou via le type de sociétés que j’achète lors des rebalancements et des dividendes (faible beta/fort beta, valeur d’actifs ou cyclique, etc.).
Voilà mon inspiration du matin. C’est un peu un journal, pas forcément intéressant pour un tiers. Mais si vous avez lu jusqu’ici, sachez que je répondrai à tous les commentaires.
Bon week-end.
Dernière modification par Nikki (14/03/2015 13h37)
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#230 14/03/2015 13h21
- rocambole
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Je pense que vous vouliez dire "aversion au risque assez faible" dans le texte, j’ai toujours plaisir à vous lire et étant moi aussi dans le métier (gestion d’actifs) je partage totalement l’approche soit : passive, soit small caps value mais pas entre les deux.
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#231 14/03/2015 13h24
- Titi27
- Exclu définitivement
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Merci pour votre "journal" Nikki,
Je trouve sa lecture très instructive sur votre perception du contexte économique actuel.
Plus j’avance en age, plus je me reconnais dans votre approche, même avec quelques nuances.
Je suis moi-même assez fainéant du clavier, j’essaierai de publier mon suivi de portefeuille d’ici un mois.
Mais en gros j’ai suivi votre approche: privilégier les taux fixes (PEL) ou protégés (TSDI, TP) face à la baisse des taux. Pas d’assurance vie pour moi, je crois qu’il n’y aura très vite plus de jus… (et mon patrimoine ne justifie pas cette enveloppe).
Coté SCPI, j’aime bien Sofidy, je pense que c’est une société de gestion plus transparente et professionnelle que d’autres que je connais (par mon métier).
Pour les actions je suis aussi de plus en plus diversifié et investi sur des petites valeurs loin des projecteurs du CAC, même si j’en ai également certaines dans cette dernière catégorie.
Nous ne jouons pas dans la même cour, pour ce qui est du montant des investissements, mais je voulais vous dire combien j’apprécie vos analyses du contexte (depuis longtemps et sur d’autres blogs éteints aujourd’hui).
Cordialement
Il ne s'agit pas de changer le pansement, mais de penser le changement.
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#232 14/03/2015 13h47
- Nikki
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Merci pour vos commentaires. J’ai corrigé la faute sur l’aversion au risque.
Concernant Sofidy, Titi, cette société n’est pas dans ma blacklist des sociétés de gestion Mais de la à être assez confiant sur la société de gestion etsur la gestion de la SCPI que j’aurais choisie et sur le segment de marché choisi pendant plus de 10 ans… Hum.
Dans un contexte déflationniste, la possibilité de sortie à -10% est très pénalisant; le marché coté garde un net avantage.
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#233 14/03/2015 15h39
- rocambole
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Cela serait intéressant que vous partagiez le détail de votre alloc, y compris ligne par ligne ?
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#234 14/03/2015 15h42
- rocambole
- Membre (2012)
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Titi27 a écrit :
Pas d’assurance vie pour moi, je crois qu’il n’y aura très vite plus de jus… (et mon patrimoine ne justifie pas cette enveloppe).
Ca dépend du contenu des fonds euro, certains ont basculé vers une alloc immobiliers, oblig corp et structurés action
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#235 14/03/2015 15h53
- Fructif
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Bonjour Nikki,
Comme toujours vos posts sont riches d’enseignements !
Quand j’ai commencé à lire votre post je me suis dit "tiens Nikki est revenu à ses premiers amours". Et je dois avouer que j’ai du mal à comprendre. Je m’explique.
Sélectionner des micro cap peu liquides en grand nombre permet de se faire un peuso tracker sur cette classe d’actif. Une classe d’actif potentiellement plus performante que les large cap. A titre personnel, je mixerais avec du Value, mais pourquoi pas. Cela vous permet de capter une "prime d’illiquidité" qui a été largement documentée (tandis que la prime small liquide peut être considérée comme moins évidente de nos jours).
Mais pourquoi ne pas l’inclure dans une gestion de portefeuille plus globale avec une partie aux US ? Cela permettrait probablement de sérieusement réduire le risque non ?
Je dis ça, mais il y a des célèbres "allocateurs de portefeuilles" américains qui prônent le portefeuille suivant "bonds + small value". A titre personnel, je trouve cela un peu extrême mais leur argumentation tient debout.
Sinon votre réflexion sur la partie taux/sécurisée est vraiment intéressante. Il est vraiment difficile de définir une bonne stratégie/tactique sur le sujet.
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2 #236 15/03/2015 11h34
- Nikki
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Salut,
Merci pour vos commentaires.
Tout le paradoxe des fonds en euros est qu’ils nous permettent d’entrer sur un portefeuille d’actifs (que j’estime à 80% oblig, 15% actions, 5% autres en moyenne sur l’encours total) à un prix bien inférieur à sa valeur de marché.
Aujourd’hui, une OAT moyenne doit valoir autour de 130% du pair (j’invente mais on ne doit pas être loin). L’assurance-vie vous permet de rentrer à 100% du pair.
Pour l’investisseur qui souhaite en profiter, l’enjeu est le déblocage de cette valeur. Mais c’est un autre sujet.
Concernant mon allocation small/micro caps, je me suis dit qu’un tracker répondait assez mal au besoin, voici quelques désavantages :
- on ne touche que ce qui est assez liquide pour entrer dans un indice. Pourquoi se priver de titres qui ne posent pas de problème de liquidité pour nous, et qui sont donc de facto plutôt moins achetés à cause de cette absence d’investisseurs "forcés et aveugles" que sont les ETFs ?
- la pondération par le flottant fait que les plus petites sont diluées.
- aux frais de gestion souvent minimes s’ajoutent une fiscalité peu transparente sur les dividendes. J’estime le coût des retenues à la source non récupérables à 0,80% annuel, soit 1% au total de frais directs ou indirects. Je préfère les avoir pour moi, sans prendre de risque de marché. Surtout en contexte de taux bas.
- lors des rebalancements d’indice, un sport couramment pratiqué consiste à arbitrer les ETFs. Je préfère être arbitragiste qu’arbitré.
- la structure "réplication synthétique par swap" n’est pas assez transparente pour que j’y consacre autant. En outre, je pense que le gérant d’ETF marge également beaucoup sur la composition du collatéral reçu (cela devient très technique…)
- j’aime recevoir les informations des sociétés dont je suis actionnaire, et j’aime leur faire savoir qu’elles ont un investisseur français dans leur actionnariat plutôt qu’un collatéral de swap à Londres ou à Dublin. J’ai certaines boîtes au nominatif administré, quelquefois pour avoir un bonus d’ancienneté sur le dividende, ou alors juste pour aller à l’AG et discuter.
Aller en direct permet donc, je pense, de dégager 1 à 2% de plus qu’un tracker small. Le risque est plus fort mais cela se gère en calibrant au préalable son exposition.
Ce que je ne comprends pas, Fructif, c’est pourquoi aller sur le marché américain, plus coûteux en frais et non éligible au PEA, pour ne récupérer quasiment aucun de ces avantages ? Je ne vois aucun intérêt. La cote française est assez diversifiée pour permettre de trouver des boîtes très internationales, y compris en small cap.
En outre, à force de pratique, on récupère un avantage concurrentiel sur les autres investisseurs, qu’il soit fondé sur la connaissance des sociétés, de l’environnement réglementaire, de l’environnement boursier ou des techniques de passage d’ordre. Les boîtes américaines sont bien plus suivies.
Au final, j’en viens à adhérer totalement aux "allocateurs" de Fructif (n’hésitez pas si vous avez des liens) qui préconisent le bond+small…
Ma version est alors "actifs sans risque déconnectés pour des raisons réglementaires des taux de marché + smalls décotées par absence d’investisseurs indiciels car trop petites"…
Quand à publier l’intégralité de mes lignes, roudoudou, je ne le souhaite pas pour l’instant… J’en suis désolé ! Mais je vous avoue que vous pouvez obtenir le même résultat en jetant des fléchettes : prendez 50 titres au hasard parmi les nanocaps, retirez quelques canards vraiment boîteux et vous y êtes.
J’écris beaucoup… Cela faisait longtemps Bon dimanche.
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#237 15/03/2015 12h01
- carpediem
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Toujours aussi intéressant de vous lire. J’espère que vous pourrez vous joindre à la réunion de IH de Besançon.
Carpediem
«Voir c’est savoir, vouloir c’est pouvoir, oser c’est avoir. »Alfred De MUSSET
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#238 15/03/2015 12h32
- Fructif
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Nikki,
Je suis plutôt d’accord avec vos commentaires sur les trackers. Si on a le temps et on trouve ça amusant, pourquoi pas.
C’est d’autant plus vrai sur les micro cap, il n’y a pas de trackers en France/Europe… et même aux US il n’y a pas de trackers.
Le marché Américain me semble indispensable pour réduire le risque. Les micro cap, surtout sur un seul pays, c’est tout de même très volatile.
Vous avez tout de même les moyen de faire des choses très correctes avec les trackers US éligible au PEA ! Oui, il y a la retenue à la source, les frais de trackers … mais je trouve que c’est vraiment compensé par les avantages.
Nikki a écrit :
En outre, à force de pratique, on récupère un avantage concurrentiel sur les autres investisseurs, qu’il soit fondé sur la connaissance des sociétés, de l’environnement réglementaire, de l’environnement boursier ou des techniques de passage d’ordre.
Oui, mais vous faites du passif au final (un simili trackers) et moi aussi. Donc sur aucun des 2 marchés ça joue à mon sens.
Je voulais faire une simulation, mais le site de MSCI semble ne pas fonctionner là. Pour la démonstration, j’ai fait 2 portefeuilles sur un site américain :
- 100% US Micro Cap
- 50% Micro Cap / 50% Large Non Us Cap
Depuis 1972 :
- Le 1er portefeuille a une volatilité de 27% et un une perte annuelle maximale de 42%, pour une performance de 11,67%
- Le 2e portefeuille a une volatilité de 20% et un une perte annuelle maximale de 38%, pour une performance de 12,3%
Je ne suis pas sûr que le 2e portefeuille fera mieux en retour que le premier à l’avenir (même plutôt au contraire), mais je suis pratiquement certain que la volatilité sera moindre, et probablement le sharpe ratio. (Même avec les inconvénients cités plus haut)
Vous pouvez regarder le "Larry’s Portfolio" de L.Swodroe, un spécialiste US du Lazy dont j’aprécie beaucoup les analyses. Il a notamment écrit The Quest for Alpha: The Holy Grail of Investing mais vous allez trouver les explications sur son portefeuille ici : Reducing the Risk of Black Swans: Using the Science of Investing to Capture Returns with Less Volatility
Il a bien sûr écrit des articles sur le sujet tels qu’Ici
Bien à vous
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#239 04/01/2016 15h38
- PoliticalAnimal
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Nikki vous nous manquez !
Parrain pédago pour Bourso, Binck et Bourse Directe. Meduse Paris :)
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2 #241 16/01/2016 11h22
- Nikki
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Salut,
Merci de vous intéresser à mon suivi !
Comme toujours, extrêmement passif, paresseux par choix et contrainte.
Par choix parce que c’est la stratégie et par contrainte parce que mes responsabilités professionnelles s’élargissent et avec elles l’envie d’un portefeuille qui tourne tout seul, le temps disponible m’étant de plus en plus rare.
Pour la petite histoire, je récupère également un bon lot d’interdictions d’investir sur certaines valeurs ou secteurs.
Mon aversion au risque évolue très peu et trouve son idéal autour de :
50% actions
15% immobilier
35% monétaire/oblig/garanti
Actions (50%)
J’ai cédé tous les restes de trackers (j’avais du World ex-Europe pour diversifier géographiquement). Je suis désormais 100% small/micro caps françaises sur PEA/PEA PME. J’ai arrêté tout compte titre ordinaire afin de simplifier les déclarations fiscales : rien à déclarer !
J’ai chassé le maximum de frais (de gestion mais également les frottements fiscaux), et je profite à plein de la prime de risque small/illiquidité en ayant presque uniquement des titres qui ne sont dans aucun indice. Je me vois vraiment copropriétaire d’entreprises quasi non cotées, donc la liquidité n’est pas recherchée. J’ai de nombreux volants de liquidité ailleurs (épargne de précaution, salaires, éventuellement déblocages anticipés de PEE pour les coups dûrs) et les dividendes contribuent aussi à la liquidité progressive du portefeuille. Je ne cherche vraiment pas la liquidité.
Quand je dis que je suis long terme, je le suis vraiment : j’ai certaines boîtes depuis plus de 10 ans (éventuellement détenues par intermittence, mais avec une détention de plus de 50% du temps sur la période).
En terme de style de gestion, je me rapproche des portefeuilles de notre regretté CPaulus, ou de Indépendance et Expansion. J’ai une quarantaine/cinquantaine de lignes : presque un tracker sur ce segment de marché.
En réalité, il n’y aurait pas uniquement un tracker, mais trois. Si l’on faisait une analyse en composante principale du portefeuille, on trouverait les axes suivants :
- EV/EBITDA faible, FCF élevé. Typiquement des boîtes comme Tessi, High Co, Linedata, Udis, CNIM…
- Financières/quasi-financières spéciales (les caisses, Locindus, Euler Hermes…)
- Holdings (Salvepar, IDI… dont une grosse ligne de Sofragi).
Pour Sofragi, un raisonnement basique faisant le lien entre décote et obligation de distribution des résultats m’a conduit à pondérer fortement cette ligne, qui est également l’occasion de détenir un peu d’obligataire en PEA pour peu que l’on accepte l’exposition action embarquée). Là c’est un peu une fantaisie pour qui aime les situations de marché spéciales.
J’ai aussi un peu d’ "Event-driven" (en ce moment, Faiveley et Mr Bricolage) que j’essaye de "jouer" systématiquement : elles réduisent le beta du portefeuille.
Et que quelques petites lignes qui ne rentre pas dans les cases précitées (Eca/Gorge, Damartex…).
Je peux publier l’intégralité mais ça ne servirait vraiment pas à grand chose…
Au final, un taux de dividende proche de 3%-4%, mais ce n’est pas ce que je recherche en priorité. Un beta faible (0,34 me dit Bloomberg, je n’ai pas vérifié, toutes les notions théoriques ne m’intéressent que peu).
Immobilier (15%)
- Quelques anciennes foncières PEA, quelques sociétés non SIIC ayant majoritairement une activité de location immobilière
- Des SCPI en nue propriété (Corum Convictions, Interpierre France) et en assurance-vie (PFO2, Ficommerce)
Sur ce segment également : rien à déclarer fiscalement !
Je suis assez heureux d’avoir osé la nue-propriété, l’idée de ne tirer aucun revenu pendant quelques années me faisait un peu peur au début (difficile de se projeter loin : on contemple son propre vieillissement !) et au final, je valorise la ligne en réactualisant le remembrement, ce qui fait croître la ligne régulièrement dans mon suivi et fait accepter l’idée de se projeter si loin (rustine psychologique).
Monétaire/obligataire (35%)
Simple : un PEL pas trop récent, des fonds en euros, le PEE de mon entreprise placé sur le fonds obligataire.
Je ne crains pas de hausse des taux longs : compte tenu de mon horizon de gestion sur ce segment, elle serait même plutôt bienvenue que malvenue.
Remarques
Je me rends compte qu’il devient de plus en plus difficile de compenser la volatilité du portefeuille par l’épargne mensuelle : chaque contribution représente moins de 1% du portefeuille !
Point positif : cela enlève tout intérêt au market timing pour l’épargne nouvelle.
Cependant, je calcule grossièrement pour l’ensemble un taux de "croissance naturelle" :
- dividendes pour les actions (Buffett ferait le complémentaire : retained earnings mais peu importe)
- loyers pour les SCPI
- taux implicite d’actualisation vers le remembrement pour les nue-propriétés de SCPI
- rendement pour les livrets
- rendement pour les fonds en euros
- taux net du portefeuille obligataire pour les fonds PEE (hypothèse conservatrice : 0%)
et j’arrive autour de 3,4%. Je ne sais trop à quoi ça peut servir, mais ça m’aide à relativiser les occasionnelles flucuations violentes (et donc à conserver une exposition au risque : au final, cela contribue indirectement au rendement - intéressant comment la confiance et l’assurance permettent de l’augmenter).
Je m’estime également correctement protégé d’un choc systémique ou réglementaire sur les produits financiers ou leurs émetteurs (ce que je ne serais pas en étant 100% trackers).
Que dire de plus ? Je ne suis certainement pas un quant, je n’optimise pas plus que ça les corrélations, je ne regarde que très peu les bilans et résultats des boîtes. J’ai simplement coupé (autant que possible pour avoir une telle répartition) les frais annexes et laisse les sociétés et le temps qui passe faire le reste.
Je ne calcule pas les performances passées ni la valeur de part, j’estime que c’est une perte de temps. Néanmoins, un TRI du PEA en 2015 est ressorti à +15% (c’est bien parce que l’historique des flux était en accès facile sur le site du courtier).
Mieux que le CAC, mais moins bien que le CAC Small. D’un autre côté, j’ai un beta bien plus faible. Bref : ce genre de calculs ne sert à rien.
Prochaines étapes ?
Conserver la répartition 50/15/35, avancer vers la double saturation PEA+PEA PME, peut-être racheter de la nue-propriété de SCPI.
Avancer dans le "early retirement" et les stratégies de retrait d’un tel portefeuille : optimiser flux et stocks en même temps (et non flux uniquement comme le font de trop nombreux intervenants).
Bon week-end
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#242 16/01/2016 13h15
- Gog
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Nikki a écrit :
Je ne calcule pas les performances passées ni la valeur de part, j’estime que c’est une perte de temps.
Entièrement d’accord avec ça. Je dirais même plus, c’est néfaste.
Nikki a écrit :
optimiser flux et stocks en même temps (et non flux uniquement comme le font de trop nombreux intervenants).
Que voulez-vous dire ? je ne comprends votre analogie.
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#243 16/01/2016 14h32
- Nikki
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Exemple :
Raisonnement simplet : "J’ai une baisse de revenus professionnels et un besoin de trésorerie régulier. Je souscris des SCPI au comptant, les loyers feront rentrer de l’argent et je pourrai maintenir mes dépenses au niveau souhaité."
Raisonnement avancé : "J’ai une baisse de revenus professionnels et un besoin de trésorerie régulier. Je souscris des SCPI en nue-propriété 5 ans car mes fonds en euros/livrets/PEL me permettent de tenir 5 ans."
Dans l’exemple, l’investisseur voulait ajouter sur de l’immobilier et réduire les actifs sans risque mais ça peut s’appliquer sur d’autres classes d’actifs (actions à dividende ou sans dividende, en compte titre ou en PEA, etc.)
L’idée principale, c’est d’éviter le biais psychologique "flux qui arrivent sur le compte".
Chercher l’adossement des flux entrants/sortants n’est pas forcément optimal, notamment fiscalement.
Je pense que l’optimum est à mi-chemin entre le SWR sur produit de capitalisation à la Boglehead et le 100% flux à la IH (optimum en terme de pérennité de sorties de cash et de besoin en capital).
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2 #244 30/04/2016 11h11
- Nikki
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Petite mise à jour du portefeuille : RAS.
Actions 56% (contre 50% en cible)
Cette poche est uniquement en direct, pas de trackers ni de fonds.
* PEA plein, PEA PME uniquement en prise de date.
Fort biais small / value / EV/EBITDA faible / FCF Yield élevé.
Le portefeuille est grosso modo un mix entre :
- Des boîtes "à la Indépendance et Exapansion", avec donc un biais vers les business à coûts fixes faibles et les micro/nanocaps
- Des holdings, des CRCAM et des situations spéciales
Hyperdiversification (50 lignes environ). Faible rotation du portefeuille (peut-être 10% par an), souvent pour des demi-lignes, toujours sous forme d’arbitrage, ce qui évite de faire du market timing. Toute ligne vendue doit être remplacée au plus tard quelques jours après, dans une boîte soit moins chère, soit de meilleure qualité. Je souhaite être en permanence 100% investi sur le PEA. C’est très subjectif mais c’est ainsi que je fonctionne.
Je ne recherche pas particulièrement le dividende, mais hors Sofragi qui est un cas spécial cette année, le portefeuille tourne autour de 3% je pense, ce qui est en ligne avec le marché (peut-être légèrement pondéré dividende pour des smalls).
Le portefeuille se "reliquéfie" progressivement, offrant un écrémage naturel.
J’arrive parfois, comme le fait Bifidus, à récupérer des titres peu liquides le matin des publications de très bons résultats avant l’envolée des cours. Cela reste pour des petits montants mais ça permet de rester alerte. Mieux vaut passer des ordres de ce type que de faire du pifo-trading.
Une file sur les holdings existe dans les forums, je ne vais pas refaire le débat. Je suis clairement du côté de ceux qui trouvent un avantage majeur à avoir des holdings qui décotent sur ANR à condition qu’elles aient une politique de distribution soit basée sur l’ANR, soit basée sur les revenus et les plus-values (comme une SICAF, et là je me tourne vers Sofragi).
Une SICAF comme Sofragi qui distribuera des revenus (dividendes et intérêts) et plus-values (bon trading) générés par 100% de l’actif et que l’on peut payer 70% de l’actif est pour moi un placement idéal : c’est la distribution qui permet une convergence vers l’actif.
Je ne parle pas forcément d’une convergence du cours (ça n’arrivera pas), mais c’est une histoire à la fois d’actualisation et d’utilité personnelle au sein d’un portefeuille.
Pour revenir sur Sofragi, la gestion est loin d’être mauvaise (faire croître son actif de 10% en 2015 dans un marché actions qui prend grosso modo 10% mais en étant exposé à 50% aux actions c’est très bien), le tout avec une tarification très modeste (moins de 1% statutairement). Ils viennent de publier leur rapport 2015, je vous invite à le lire.
Evidemment, dans les mauvaises années (lorsque les revenus ne compenseront pas les moins-values de cession) le dividende sera nul, puisqu’il est déterminé par une simple addition de postes du compte de résultat. Ne comptez pas sur un rente annuelle et régulière et ne lui conférez pas un quelconque statut de dividend aristocrat !
Sofragi représente ainsi près de 20% de mon PEA, une ligne de 45k€ qui procurera près de 5 500€ de dividende en 2016 compte tenu de la très bonne année boursière 2015. En transparence, c’est une ligne de 30k€ d’actions diversifiées et de 30k€ d’obligations et de monétaire. Difficile donc de la ranger dans une case précise.
Immobilier 17% (contre 15% en cible)
3 types :
- SIIC "historiques" en PEA
- SCPI en nue-propriété
- SCPI sur Linxea Spirit
Les SPCI en AV me semblent actuellement le mode de détention idéal.
Sans risque 27% (contre 35% en cible)
Un peu en retard, mais il y a pas mal de cash dans Sofragi et j’ai pour l’instant un boulot stable. En projection sur quelques mois, on est donc presque à la cible. Et puis, les cibles sont arbitraires, c’est surtout pour se poser des questions.
Quels produits ? Chacun se débrouille avec ce qu’on trouve : PEL, fonds en euros boostés ou non, PEE avec abondement, etc. Cela joue à quelques dixièmes de points à chaque fois.
Conclusion et perspectives
Tout roule. Je sais que la prochaine forte baisse sera plus douloureuse (exprimée en euros) que celle de 2011 puisque mon allocation actions a quasiment doublé depuis. A chaque petite baisse, je me prépare psychologiquement.
Ce n’est pas qu’une affaire de montants absolus : les revenus (salaires) deviennent de plus en plus petits par rapport aux variations boursières et le confort psychologique de "remonter la pente" grâce au salaire n’est plus possible.
Je pense cependant que je tiendrai le coup, et je connais le comportement des smalls illiquides à beta quasi nul ont un comportement spécifique lors des marchés baissiers. Je ne souhaite pas surestimer ma confiance, mais je pense pouvoir gérer le coup en cas de forte baisse. Je traite les small/value depuis 1999.
Concrètement, cela revient à arbitrer des boîtes qui sont assez connues par le marché vers des boîtes plus méconnues. Par exemple un bout de DLSI et un bout de PVL permettent de créer une ligne de Malteries Franco-Belges.
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#245 30/04/2016 12h34
- PoliticalAnimal
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Comme d’habitude un régal Nikki, je m’étais laissé tenter par Sofragi et puis je m’étais dit que ça faisait un peu doublon avec ce que j’avais en PEE.
Je rebondis sur ce mot-clé pour poser ma question : vous semblez parler des PEE uniquement dans la case monétaire, sauf erreur, vous n’avez donc pas d’actions en PEE ? Uniquement de l’obligataire ou monétaire ?
Parrain pédago pour Bourso, Binck et Bourse Directe. Meduse Paris :)
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1 #246 30/04/2016 13h09
- Nikki
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Heureux d’avoir des lecteurs fidèles
Exactement, je préfère m’exposer aux actions en direct plutôt que d’avoir un quasi-fonds indiciel au prix d’un fonds actif.
En outre, avoir du fonds actions en PEE me consomme de la "capacité" pour investir sur des actions : pour être équilibré il faudrait alors que je conserve du cash sur PEA, ce que je ne souhaite pas car c’est la porte ouverte au market timing (en plus d’être non rémunéré).
Donc le PEE, c’est obligataire ou monétaire. Compte tenu du style de gestion du fonds obligataire qui m’est proposé, c’est malheureusement actuellement du monétaire à 0, ce qui fait tout de même un TRI annuel net proche de 3,5% grâce à l’abondement et en optimisant les entrées sorties (investissement en décembre pour sortie au 1er juillet).
Le TRI est meilleur en cas de sortie anticipée selon les cas pévus par la loi, donc ce n’est pas mal du tout pour du net.
Cela dit, une fois que l’on a choisi de s’approprier l’abondement, l’affectation "mentale" de l’abondement sur telle ou telle classe d’actif n’est qu’une vue psychologique sans conséquence réelle sur la gestion : ce qui compte in fine c’est ce dans quoi on est investi.
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#247 01/05/2016 13h35
- PoliticalAnimal
- Membre (2012)
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Approche ultra raisonnée en effet. Mais si je ne me trompe pas, vous n’avez donc pas (plus ?) d’expositions actions en dollars ou en grosses caps ? Je comprends l’argument "ne font pas mieux qu’un fonds indiciel au prix d’un fonds actif" mais vous n’avez plus ni l’un (ETF physique vu votre philosophie, je n’imagine guère un synthétique) ni l’autre (fonds actif en PEA, CTO ou plutôt AV).
Il n’y aucune règle biblique sur l’allocation d’actifs et ne pas avoir de Sanofi, de Siemens, Airbus ou Coca, etc. n’est évidemment pas un crime mais j’aurais pensé que dans une approche passive, cela aurait pu représenter un pourcentage de portif.
Parrain pédago pour Bourso, Binck et Bourse Directe. Meduse Paris :)
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2 #248 01/05/2016 14h52
- Nikki
- Membre (2010)
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Vous avez bien compris. Il y a pas mal de grosses capi chez Sofragi, donc par transparence j’en ai mais en effet, c’est tout.
Les grosses capi sont structurellement surévaluées (en relatif, par rapport aux microcaps) du fait de la présence des fonds indiciels, de gérants sans imagination et d’institutionnels ayant des contraintes de taille. C’est donc du gâchis d’aller dessus puisqu’avec le même capital on peut aller là où les primes de risque sont meilleures.
Et puis, si c’est pour laisser 15% des dividendes sur la table, donc in fine 15% de la valeur de l’action, c’est encore moins intéressant.
La diversification et la réduction de la volatilité, quelle blague. Je n’ai pas envie d’avoir de grosses variations dans mes revenus à cause du change. Je préfère raisonner en propriétaire : le business et les cash flows de l’entreprise ont davantage d’importance que le prix du marché.
Tout le monde raconte la même hisoire mais peu savent réellement comment l’appliquer. C’est la diversification qui permet de raisonner comme cela. C’est totalement idiot de tenir le même raisonnement lorsque l’on a un portefeuille concentré (c’est une des divergences entre Graham et Buffett).
Voici pourquoi : je devais subir la volatilité pour cause de besoin immédiat de cash qui surviendrait en plein krach, je commencerais pas les actifs sans risque ou par l’immoblier.
Si vraiment je devais toucher au PEA, étant donné qu’il contient 50 lignes dont certaines a beta nul ou négatif, je choisirais soigneusement les lignes : le risque de vendre au pire moment est tout de même assez dilué.
Enfin, le portefeuille se "liquéfie" régulièrement grâce aux loyers, intérêts et coupons, ce qui limite encore plus le besoin de cash.
Seule une hyperdiversification permet de s’abstraire de la valeur de marché.
Un propriétaire de tracker ne peut pas faire la même chose puisqu’à chaque vente, il vend le panier à proportion des capitalisations.
Un propriétaire de portefeuille concentré qui ne génère aucun dividende non plus.
Ce n’est que mon avis
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3 #249 17/12/2016 10h16
- Nikki
- Membre (2010)
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Chers lecteurs,
Que de changements depuis 6 mois !
D’abord, quelques éléments personnels de contexte. C’est une file Portefeuille, je sais bien. Mais on est là pour maximiser nos fonctions d’utilité, pas pour posséder le portefeuille de marché.
Une aventure entrepreneuriale, d’abord.
Même si mes coûts fixes seront faibles, cette activité ne générera pas réellement de trésorerie les premiers temps, incitant à réduire les actions dans le patrimoine et à avoir un matelas de liquidités plus confortable que celui d’un salarié. Je ne souhaite pas en dire davantage ici et je vous remercie de ne pas me poser de questions en public sur le sujet ! En tout cas, le salariat c’est fini pour un bon moment.
L’acquisition d’une résidence principale (en "province") ensuite.
Grosse sortie de cash, fin des charges locatives mais début des charges de copropriété… Vous voyez l’idée. Peut-on réellement connaître les ressorts psychologiques de l’allocation d’actifs sans avoir acheté un bien immobilier ?
Conclusion logique, le PEA, vieux de 5 ans, est en cours de liquidation.
Une douzaine de lignes continue l’aventure dans un compte-titres, le reste finance l’achat immobilier.
Je me suis longtemps posé la question d’attendre 8 ans, mais réduire la part de risque en conservant du cash improductif sur le PEA ne me plaisait pas trop. L’aventure a été belle sur la période 2011-2016 : hasard ou génie du market timing, on ne le saura jamais
En liquidant une cinquantaine de lignes illiquides, j’ai gagné une meilleure connaissance de la prime de liquidité. La toucher du doigt en tant qu’acheteur mais surtout en tant que vendeur quasi-forcé vaut beaucoup plus que de faire des régressions sur des séries historiques pour montrer qu’elle existe. On l’encaisse à l’achat, on la décaisse à la vente.
Je serai peut-être même bien armé pour profiter des ventes des gérants small caps à la prochaine crise !
Mon allocation d’actifs doit évoluer.
Peut-être une heureuse coïncidence, après 5 ans de disette, je pense que les opportunités pourraient revenir sur obligations, notamment américaines ou high yield. Je préfère acheter des obligations en période de hausse des taux directeurs qu’en période de baisse, car je pense que l’éventuel "argent idiot" sera plutôt vendeur qu’acheteur.
J’ai aussi eu une révélation.
La théorie financière dit que l’encaissement de dividendes est équivalent (voire sous-optimal) à l’écrémage régulier d’un portefeuille qui capitalise. J’ai moi-même conspué cette béquille mentale qui consiste à vouloir encaisser des montants sur son compte. Idiotie s’ils sont réinvestis, je le crois toujours.
Mais lorsque les flux sont destinés à être consommés, n’est-il pas raisonnable de vouloir les percevoir ?
Tout comme l’achat immobilier permet de mieux comprendre la détention d’actifs, le besoin de piocher dans le portefeuille pourrait me faire évoluer sur ce sujet !
Que de changements, que d’expériences.
L’allocation d’actifs cible ?
Peut-être :
50% Actions - Un compte-titres qui génère des dividendes
30% Obligs - Sans doute des OPCVM ou ETF, tout est à construire sur ce segment.
20% Immobilier - Foncières cotées, SCPI en AV et nue-propriété
(hors RP et liquidité de sécurité renforcée)
Enfin, si vous vous interrogez sur la liste des 12 actions qui ont survécu à la liquidation du PEA, ce sont :
Sofragi
Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain
CR Brie Picardie
Electricité de Strasbourg
Finatis
Foncière Lyonnaise
IDI
Locindus
Netgem
PSB Industries
Radiall (en attente de l’OPA/OPR vu que le carnet d’ordres a un fonctionnement erratique)
Albioma
Le choix a été semi-contraint car on ne fait pas toujours ce que l’on veut avec la liquidité, mais j’ai souhaité un positionnement (que j’estime) défensif le temps de réorganiser tout le patrimoine, même s’il est un peu sensible aux taux.
2017 sera intéressante !
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#250 18/12/2016 23h28
- corran
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Nikki : ne pensez-vous pas que, combinant un rendement historiquement bas (hors euphorie boursière de 2006-2007) et l’actionnaire majoritaire qu’on connaît, il soit temps de lâcher Electricité de Strasbourg ?
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