Bonjour,
Et merci à ceux qui suivent cette file pour leurs commentaires et conseils qui me font toujours réfléchir et évoluer.
Ce message sera surtout orienté gestion de patrimoine au sens large plutôt que stock picking ou analyse financière. Je suis persuadé que ce qui compte à long terme, ce sont les choix d’allocation d’actifs, de profil de risque, les choix fiscaux et les frais.
Allocation d’actifs
Niveau allocation d’actifs, rien à dire, je reste sur mon classique :
40% actions européennes
10% actions monde hors europe
10% actions pays "émergents"
10% actions immobilières
15% fonds en euros
15% obligations high yield
Choix fiscaux
- J’ai commencé à purger la plus-value latente de mon assurance-vie ayant plus de 8 ans. A la fin de l’année, elle sera négligeable.
- J’ai ouvert un PEA PME pour prendre date.
- Pris date sur une nouvelle AV chez un nouvel assureur, puis sur une autre encore (Suravenir et Apicil, histoire de compléter mon choix d’assureurs).
- Dans l’évaluation de mon patrimoine, je commence à considérer la liquidité : puisque je vide une AV de plus de 8 ans, il faut que je fasse attention à conserver un volant de liquidités. En pratique, j’ai un mois de salaire sur livret, un salaire régulier et un PEE déblocable si je quitte mon emploi. Et si besoin, il y a toujours les avances sur AV. Donc la liquidité reste adaptée et cohérente avec ma situation.
- Je tiens également compte de la fiscalité latente. Mon PEA est en plus-value latente d’environ 30k€, je suis "moins riche" d’environ 5k€ au titre des prélèvements sociaux, et encore moins si je sors maintenant. Peu importe, je peux difficilement optimiser davantage.
- J’ai fini de purger le report fiscal déficitaire de moins-values sur compte-titres.
Rappel de la stratégie des années précédentes : j’avais "transféré" beaucoup de titres en perte du compte-titres ordinaire vers le PEA, ce qui m’a permis de conserver un stock de moins-values important. J’ai ensuite construit une poche d’OPCVM d’obligations high yield sur compte-titres afin de purger ce stock. Ce stock étant désormais épuisé, j’ai cédé tous les OPCVM pour les souscrire en assurance-vie. Je n’ai pas retrouvé les mêmes choix mais j’ai fait au mieux. J’optimiserai éventuellement plus tard le choix des fonds. Pour l’instant l’important était d’éviter une taxation à 45,5%.
A partir de maintenant, je n’aurai donc plus rien à déclarer chaque année : mes revenus et plus-values sont logés en PEA, PEA PME, PEE, AV et LA/LDD. Finies les tracasseries des IFU, des crédits d’impôts : la déclaration préremplie est correcte à cet égard. Rien à déclarer. Pas de risque d’erreur. Je me sens plus léger !
(bon, il faut tout de même déclarer les sorties d’AV pour l’abattement).
Optimisation des frais
- J’ai décidé d’utiliser mon PEE pour les obligations plutôt que pour les actions. Actuellement, j’utilisais mon PEE pour souscrire au fonds actions proposé, qui était plus ou moins indiciel sur le Stoxx 600. Après étude plus approfondie, je remarque qu’il sousperforme son indice d’environ 3 à 4% par an (je pense que c’est lié à la réglementation sur la comparaison aux indices dividendes réinvestis). En revanche, le fonds obligataire est à peu près en ligne avec son indice et est moins chargé en frais.
L’optimisation que j’ai repérée est la suivante :
- arbitrer progressivement le PEE du fonds actions vers le fonds obligataire
- sortir des fonds en euros de l’AV (celle qui a 8 ans) pour investir en actions sur le PEA (pour conserver la même allocation d’actifs)
- les nouvelles souscriptions PEE vont sur les obligations
Je gagne :
- la main sur mon allocation actions, la possibilité de récupérer de la prime value/small cap/décote d’illiquidité là où l’OPCVM ne peut faire que des grosses capitalisations (peut-être ai-je été influencé par CPaulus dans le message 183 de cette file…)
- les frais de gestion du fonds actions (un obscur fonds de fonds, en plus !)
Je perds :
- la surperformance éventuelle des fonds en euros par rapport au fonds obligataire du PEE
- l’effet cliquet du fonds en euros : le risque est plus élevé sur un fonds d’obligations souveraines
Certes, les obligations au plus haut, l’OAT 10 ans est tous 2%. La performance à attendre d’un fonds à duration 5 ans est plutôt faible. Cependant, je ne suis pas là pour faire du market timing. J’arbitrerai progressivement de toutes façons, vu qu’il faut trouver des idées sur PEA au fur et à mesure des transferts. J’ai potentiellement 50k€ à basculer, cela demande du boulot de recherche.
J’aime le concept d’internalisation des frais de gestion. Sur 50k€, économiser 2% de frais de gestion sur un fonds actions, c’est 1000€ par an. Bon, en PEE une partie est prise en charge par l’entreprise, mais l’idée est là.
Travaux à venir (et aide-mémoire pour mon prochain point)
ETFs "Marchés Emergents" éligibles au PEA vs OPCVM "Marchés Emergents" en AV.
La valeur ajoutée du stock-picking sur cette classe d’actifs justifie-t-elle les frais (OPCVM+AV) ? La possibilité d’investir sur des midcaps ou des marchés "frontières" est-elle source de valeur ajoutée ou un effet de mode lié à la complaisance née des taux bas et de la faible aversion au risque ?
Cela a-t-il un sens dans ma situation de remplir le PEA PME alors que le PEA n’est pas plein ? (réponse probable : non)
Cela a-t-il un sens dans ma situation d’utiliser l’abattement sur durée de détention alors que PEA et PEA PME ne sont pas pleins ? (réponse probable : non)
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout C’est un peu un carnet de route personnel.
Je n’ai pas parlé de titres en direct ! Je commence à raisonner comme un CGP (mais qui facture des honoraires plutôt que des rétrocessions vu que je travaille sur le frais ).