Un point important à prendre en compte quand compare les modes d’achat de SCPI (à crédit, en nue-propriété, en assurance-vie) est le fonctionnement de la fiscalité.
Dans le cas d’un achat à crédit, elle est clairement plus défavorable que pour un achat en nue-propriété ou en assurance-vie.
En effet :
- quand vous achetez en nue-propriété, si l’évolution du prix de la part est moins bon qu’attendu, vous perdez 100% de la baisse. En contrepartie, si le résultat est meilleur qu’attendu, vous gagnez 100% de la hausse dans la plupart des cas
- quand vous achetez en assurance-vie, et c’est très bien expliqué sur le blog de Fructif, si l’évolution du prix de la part est moins bon qu’attendu, vous perdez entre 77% et 85% de la baisse (car vous pouvez vous arranger pour compenser vos moins-values par d’autres plus-values sur votre contrat, quitte à y faire un versement complémentaire). En contrepartie, si le résultat est meilleur qu’attendu, vous gagnez entre 77% et 85% de la hausse.
- par contre quand vous achetez à crédit, si l’évolution du prix de la part est moins bon qu’attendu, vous perdez 100% de la baisse. Mais si le résultat est meilleur qu’attendu, vous ne gagnez pas du tout 100% de la hausse car vous allez être imposé sur la plus value entre 15.5% et 34.5%. Pire, vous pouvez perdre 100% de la baisse du prix de la part tout en continuant à être lourdement imposé sur les dividendes. Vos dividendes ne pourront pas compenser fiscalement la baisse du prix de la part.
C’est ce qui me fait hésiter à investir en SCPI à crédit actuellement (alors que j’ai une opération en cours avec un crédit in fine qui se passe très bien et qui génère des cash-flows positifs tous les mois) : il est très difficile de compenser une baisse du prix de la part, même avec des dividendes qui couvrent largement les échéances du prêt.