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1 #76 17/07/2017 09h47
- pvbe
- Membre (2010)
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Pour évalué une banque 2 ratios sont prit en compte
- Le cours sur va valeur comptable tangible actuellement il est de 0.93. Pour trouvez la valeur "normale" il ne faut pas comparer avec les dernières années, mais avec les année d’avant crise càd les années 2007 et antérieures.
Pour les banques un PTB de 1.5 peur-être considéré comme normal
- Le ROE actuellement de 6,83% est bas, 10 serait une valeur plus normal.
D’autres indicateurs comme le ratio de Bâle 3 permet d’avoir une idée de la solidité financière d’une banque, vous le trouverez dans les rapports annuel et trimestriel.
Les banques et le secteur financier sont en retard et restent toujours faiblement valorisé, la hausse des taux devrait leur être favorable.
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#77 17/07/2017 10h22
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Je ne répondrais pas sur le volet financier mais d’un point de vue opérationnel.
J’ai une très mauvaise image de cette banque, en tout cas la partie banque de détail.
C’est une entreprise qui gère très mal ses budgets, un grand nombre de projets se terminent en eau de boudin, les investissements ne sont jamais rentabilisés.
Les errements stratégiques sont légions, ils sous-traitent à tout va, n’ont plus de maîtrise de la compétence métier, sur leurs systèmes etc.
Il n’est pas rare de voir chaque année des projets à x dizaines de millions d’€ aboutir sur … rien du tout.
Ils ont lancé coup sur coup deux ou trois grands projets de réorganisation du réseau en France et de l’organisation commerciale ces 4 dernières années qui n’ont jamais abouti.
J’ai vu des projets de mutualisation ops ou it échouer après plusieurs années de projet.
Aujourd’hui, ils essayent de rationaliser un peu tout ça mais je suis assez sceptique.
Enfin, petit bémol, en parallèle de ces échecs opérationnels, commerciaux ou organisationnels, ils mènent des montagnes de projet de rationalisation et de réduction de coûts. Ces projets ont l’air de porter leurs fruits quand on regarde les comptes de l’entreprise.
A long terme, je doute cependant de l’efficacité de toujours externaliser et variabiliser le moindre ETP.
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#78 17/07/2017 10h30
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Igorgonzola a écrit :
J’ai une très mauvaise image de cette banque, en tout cas la partie banque de détail.
…
Il n’est pas rare de voir chaque année des projets à x dizaines de millions d’€ aboutir sur … rien du tout.
C’est exact, mais peut-être justement la preuve de la solidité de leur business.
La concurrence des fin techs, l’importante masse salariale à gérer et la réglementation, ont obéré leur rentabilité mais les banques françaises continuent à faire des bénéfices !
Les français veulent être propriétaires et ont besoin des banques pour leur crédit immobilier, qui en profitent ensuite pour les "matraquer" en frais.
Quant à la concurrence des banques en ligne, elles appartiennent aux grandes banques de toute façon (Boursorama filiale de la Société Générale).
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#79 17/07/2017 11h42
- tigrou
- Membre (2012)
- Réputation : 60
Igorgonzola a écrit :
Les errements stratégiques sont légions, ils sous-traitent à tout va, n’ont plus de maîtrise de la compétence métier, sur leurs systèmes etc.
J’ai travaillé sur des projets informatiques en interne dans 3 grandes banques depuis plus de 10 ans et je peux vous confirmer que le fonctionnement de la BNP est la norme plutôt que l’exception.
La dernière banque dans laquelle j’ai travaillé est la seule qui fonctionnait encore "à l’ancienne" avec peu de sous traitance et des informaticiens expérimentés en interne.
Et au final, c’était paraît-il la banque de la place qui dépensait le plus faible pourcentage de son PNB pour son service informatique…
InvestisseurHeureux a écrit :
La concurrence des fin techs, l’importante masse salariale à gérer et la réglementation, ont obéré leur rentabilité mais les banques françaises continuent à faire des bénéfices !
Malgré l’émergence des banques en ligne, la banque de détail est un univers qui se renouvelle très peu.
Profitant de l’inertie de leurs clients, cela fait plus de cent ans que les banques tirent leurs revenus des frais de compte, prêt immobiliers et commissions sur les placements.
C’est pourquoi les grosses banques ne savent littéralement pas comment dépenser leur argent.
J’ai parfois travaillé sur des projets "hightech" en pure perte où la direction de la banque nous expliquait que l’objectif n’était pas de faire un retour sur investissement mais de donner une bonne image de marque de la banque.
Le rachat des fintechs quasi toutes les semaines par des banques traditionnelles en est l’illustration parfaite: la plupart de ces investissements se font à fonds perdu.
pbve a écrit :
Les banques et le secteur financier sont en retard et restent toujours faiblement valorisé, la hausse des taux devrait leur être favorable.
Tout à fait d’accord et 10 ans après la crise, les gérants ont toujours du mal à mettre des banques en portefeuille.
Aux Etats-unis, la plupart des banques ont des valorisations avec des ratios price to book >1.5 …
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#80 17/07/2017 11h58
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Rassurez vous j’en ai autant pour les autres banques.
Simplement, j’ai du mal à concevoir comme faiblement valorisées des entreprises dont les revenus ne sont assurés que par les barrières à l’entrée mises en place par le régulateur.
Les banques FR notamment, mais européennes aussi, sont devenues uniquement des grosses administrations, qui font de la compta et du remplissage de formulaires clients. Toute la fonction première, à savoir le financement de l’économie par une prise de risques mesurée est en train de disparaître.
Et comme vous le décrivez, elles sont totalement incapable d’innover autrement qu’en rachetant ceux qui innovent.
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1 #81 20/12/2017 16h08
- bibike
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Bonjour,
Ce n’est pas très concluant mais quitte à faire l’exercice autant le partager.
J’ai essayé d’utiliser la WEV après lecture du document Comment évaluer une banque ? du Vernimmen trouvé dans les archives du forum.
Donc page 6 selon la méthode des flux de trésorerie actualisés simplifiée : Warranted Equity Value (WEV) nous aurions :
Pour un cours à 63.06 € le 19/12/2017 :
P/B TTM 0.785 soit BV 80.30 € = (source 1, source 2 : 96.18$ / 1.184 = 81.20€, source 3 0.7853).
ROE : 9.0% : j’ai pris la moyenne des 7 dernières années, car nous ne sommes pas revenu à la rentabilité (épatante d’ailleurs) d’avant crise, je ne pense pas que le WACC était si bas à l’époque.
WACC : 5.89%Growth : je n’en tiens pas compte, le Vernimmen s’appuie sur le résultat net mais il est tellement volatil que je ne vois pas comment on peut le considérer sans retraiter tout le compte de résultat pour en déduire un normalisé. J’aurai pu prendre 1.3%, croissance moyenne des revenus sur la période, mais ce n’est pas ce flux que considère la méthode…
Plus la croissance est importante, tout en étant inférieur au WACC et temps que le différentiel entre ROE et WACC est positif, plus le multiple de la BV augmente. Ne pas considérer la croissance est donc "conservateur".
Donc (ROE - G) / (WACC - G) = (9 - 0) / (5.90 - 0) = 1.52 x 80.30 € = 122 € de Fair Value théorique.
Donc d’après le spread entre le ROE et le WACC, le titre devrait s’échanger à 1.5x sa BV, et davantage si on tient compte d’une croissance.
De son côté, Morningstar estime la FV à 73.41$ environ 62 €. Mais ils évoquent un ROE courant de 7.4%.
A titre de comparaison (est-ce vraiment comparable ?) Wells Fargo cote 60.36$ soit 1.648x BV.
ROE : 8.14%
WACC : 4.81%
ROE / WACC sans tenir de la croissance = 1.69x donc le titre semble plutôt bien pricé d’après la WEV, si on considère un G à zéro.
Après le ROE est différent suivant les sources, dans xlsValorisation il tourne plutôt autour de 12% pour Wells Fargo, cela doit dépendre des modes de calculs.
Bref, tout ça pour dire que malgré la relative simplicité de la méthode de valorisation WEV, cela me semble difficile de l’appliquer avec confiance, du fait des modes de calcul du ROE et du WACC.
PS : j’ai commencé à écrire le post hier soir donc il est possible d’observer des différences entre les chiffres cités et les chiffres disponibles sur les liens.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#82 18/11/2018 21h29
- leo92
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On parle beaucoup d’Unibail en ce moment mais Bnp Paribas est à un niveau intéressant à 45 euros avec rendement de 6,60% sur des revenus récurrents depuis de longues années et on parle d’une action qui elle devrait profiter de la hausse des taux.
Je suis déjà trop investi sur mon Pee mais à ce cours elle devient vraiment intéressante on parle d’une des plus grosses capi de la côte du Cac 40.
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#83 21/12/2018 13h59
- yihk
- Membre (2011)
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Il y a 1 an bibike, 2 messages au dessus, a écrit :
Bonjour,
….
Pour un cours à 63.06 € le 19/12/2017 :
P/B TTM 0.785 soit BV 80.30 €
…..
ROE : 9.0%
…….
WACC : 5.89%
…
122 € de Fair Value théorique
A titre de comparaison Wells Fargo
ROE : 8.14%
WACC : 4.81%
…
Aujourd’hui 21/12 pour un cours de 39€
P/B : 0,48 soit BV 81,25€
ROE : 9,0%
WACC : 6,57%
==> ROE/WACC = 1,37 (1,52 en 2017) dégradation
Fair value ? 63€/0,48*1,37 = 111€ (+184% de potentiel)
Avec un dividende de 7,2% pour tenir face à la tendance baissière. (dividende divisé par 3 en 2009)
Pour Wells Fargo (46$)
P/B : 1,24
ROE : 10,8%
WACC : 5,92%
==> ROE/WACC = 1,82 (1,69 en 2017) amélioration
Fair value ? 46$/1,24*1,82 = 69,7$ (+51%)
Source : Gurufocus qu’avait utilisé Bibike.
Je n’ai fait qu’une mauvaise copie pour essayer d’actualiser le travail de Bibike,
Je ne suis pas encore actionnaire de BNP
L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.
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#84 21/12/2018 16h57
- cat
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Le cours de l’action est revenu à des niveaux proches de ceux atteints au moment du référendum pour le Brexit (qui est la zone de point bas pour le titre sur les 5 dernières années).
Dans le même temps, l’actif net par action a progressé légèrement :
* 2016 : 73.90€;
* 2017 : 75.1€;
voir ici : Chiffres clés BNP Paribas.
Pour 2018, la prévision relevée sur zonebourse ce jour le donne en léger recul : 74.9€ (moins optimiste que gurufocus?).
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Dernière modification par cat (21/12/2018 17h20)
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#85 24/12/2018 13h40
- PavelK
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Je viens d’ouvrir une ligne BNP Paribas et s’abonner à cette discussion.
Mes critères de sélection quand il s’agit d’investissement dans les banques sont :
Rentabilité
Price/Book
Dividende
Et le profil de la banque par rapport aux trading des produits complexes.
Ainsi pour les banques ayant une activité dites « risquée » (j’aime pas ce mot), que personne ne peut réellement estimer, j’attends une prime sous une forme de ROE plus important et éventuellement une décote plus intéressante par rapport à ces fonds propres. Alors dans le top de ma liste j’ai :
Wells Fargo – très rentable mais cotée au-dessus de ces fonds propres. Dans le contexte de la tourmente actuelle je trouve que ce n’est pas intéressant.
Goldman Sachs – également très rentable, décote de 20% sur ces fonds propres, mais l’activité « à risque » est très présente. Donc pour y investir il faut faire confiance à leurs équipe de Risk Management et la pertinence de la valorisation de ces actifs.
Crédit Agricole – ma banque préférée depuis longtemps surtout grâce à « lisibilité » du bilan. L’activité du trading dérivé étant quasi abandonnée il y a pas mal d’année, la banque n’a que des actifs compréhensibles sur son bilan. Donc risque faible pour moi + dividende généreux. La rentabilité est de seulement 5% ce qu’est correcte par rapport au niveau du risque.
Je voulais acheter Crédit Agricole avant faire l’analyse de BNP Paribas. Ici on a le beurre et l’argent du beurre. En effet le ROE est de 7% (ce qu’est pas mal du tout), la décote de plus 50% !, le dividende de 7.65% au cours actuel ! (avec entre 50% et 60% de Payout Ratio) et la cerise sur le gâteau – l’équipe de Risk Management une des meilleures en Europe qui a permis devenir un bon élève lors de la crise 2008-2009 et la crise des dettes souveraines. Donc à mon avis on peut faire un peu de confiance par rapport au contrôle de ces activité « à risque ». Je trouve que le cours actuelle est une superbe opportunité.
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#86 25/12/2018 09h49
- Twanou
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Hello PavelK,
Comment mesurez-vous la décote de BNP?
Merci,
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#87 25/12/2018 11h24
- bibike
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PavelK évoque je pense la décote sur capitaux propres (Price/book ou cours sur actif net sur zonebourse).
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#88 26/12/2018 18h45
- PavelK
- Membre (2017)
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Oui, j’évoque la décote sur les capitaux propres (je préfère capitaux tangibles plus exactement).
Moins la banque trade des produits complexes, plus on peut faire confiance sa Book Value (ces actifs étant plus transparents).
Plus la banque trade ces produits (pour lesquels il y a peu de marché liquide), plus l’investisseur doit avoir d’appétit au Rendement. E.g. ROE de 5% est bon pour Crédit Agricole mais serait mauvais pour Goldman Sachs.
BNP Paribas est un bon équilibre ou la gestion de risques a fait ces preuves.
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#89 22/01/2019 13h44
- PavelK
- Membre (2017)
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Un argument de plus que la décote de BNP Paribas par rapport à ces fonds propres et totalement injustifiée.
La banque reste pragmatique dans sa gestion des activités à risque.
Hors récession mondiale, hard Brexit, explosion de la dette européenne (le dernier j’estime assez probable) BNP Paribas est une énorme opportunité au cours actuel.
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#90 22/01/2019 18h55
- nam1962
- Membre (2014)
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Je reviens sur les propos de Igorgonzola que je ne peux que confirmer.
Au delà des ratios, il y a la réalité métier et la transformation de l’industrie.
Et là, le groupe BNPParibas est à peu près nulle part.
- Innovation
Bon, ils ont bien acheté Nickel en catastrophe parce que l’échec de HelloBank devenait gênant devant les actionnaires mais globalement c’est tout.
Il y a de la communication sur l’innovation, mais c’est juste pour dire des trucs du genre "le client banque privée peut désormais consulter son compte sur sa tablette"…
Techniquement l’informatique groupe reste un gros machin en silos avec un poids politique considérable.
De fait, l’innovation (et encore plus l’innovation de rupture) est totalement contraire à la culture groupe.
Dernière illustration en date, la fermeture en catimini de l’Atelier, qui pourtant depuis 1974 était reconnu comme l’un des meilleurs think tanks numériques au monde. (Tant mieux pour le staff à qui a immédiatement été embauché pour bien plus cher chez Roland Berger).
Pendant ce temps JP Morgan impose à tous ses analystes financiers d’apprendre Python, Goldman Sach s’est transformée en SSII (ou presque : ils ont désormais 60%… de développeurs et publient… en open source)
Pendant ce temps, la grande distribution, les télécoms, les e-commerçants commencent à vendre du produit bancaire de rupture… (Orange est le premier acteur mondial du paiement par téléphone grâce à l’Afrique, par exemple)
Bref… Il faudrait une révolution pour s’adapter
- Approche client
Il n’y en a qu’une : "on choppe le client et après on lui fourgue tout ce qu’on peut".
La preuve avec Nickel : on commence à proposer une carte "premium" avec des assurances, etc..
L’outil de connaissance clients est cassé : le réseau emploie massivement des alternants et même des stagiaires. Les clients disent tous que leurs attachés changent sans cesse et sont de plus en plus sans aucune expérience.
Comme le principe de base de la révolution numérique est justement le marketing orienté clients et non produit…
..C’est même plus qu’une révolution qu’il faudra pour s’adapter.
Alors oui, il reste un gros bilan. Mais le délitement dans ce type de phase industrielle arrive très vite.
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#91 22/01/2019 18h59
- philippe77
- Membre (2011)
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nam1962 a écrit :
Techniquement l’informatique groupe reste un gros machin en silos avec un poids politique considérable.
Je dois être un peu simplet, mais je n’ai strictement rien compris à cette phrase !
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#92 22/01/2019 19h02
- ZeBonder
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Je confirme pour les faiblesses de la partie informatique : ils ont eu une énorme panne le 8 janvier, du jamais vu : pendant plusieurs heures tous les clients BNP n’ont pu ni consulter leur compte en ligne, ni faire de virement, ni retirer de l’argent, ni payer par carte bancaire …
http://www.leparisien.fr/economie/la-ba … 983342.php
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#93 22/01/2019 19h48
- Igorgonzola
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En l’occurrence la panne du janvier est plutôt due à un grosdoigt qu’autre chose.
Même si le fait que ça soit techniquement possible de tout mettre par terre en cliquant sur le mauvais bouton en dit long sur la façon dont ils gèrent leur IT.
Pour la blague, je suis rentré début janvier à 38,2€. Pas en buy and hold. Spéculatif uniquement.
Je n’ai pas d’information privilégiée, j’ai simplement trouvé qu’à 38 ça commençait à offrir un potentiel intéressant.
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#94 22/01/2019 20h24
- nam1962
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philippe77 a écrit :
nam1962 a écrit :
Techniquement l’informatique groupe reste un gros machin en silos avec un poids politique considérable.
Je dois être un peu simplet, mais je n’ai strictement rien compris à cette phrase !
Arf, ma faute : il faut connaître le groupe et avoir pratiqué son informatique pour piger.
Informatique en silo : Chaque étape de traitement est gérée par des outils spécifique (silos) pas cohérents avec leur voisin.
Exemple (simplifié) avec une opération de bourse -->
J’achète un titre, puis je le vends.
- On part de mon état comptable (silo 1)
- On génère un ordre - opération en attente (silo 2)
- L’ordre est transmis à un broker (silo 3)
- Le broker répond (silo3)
- On attend l’instruction Euroclear (silo4)
- L’instruction est confirmée (silo 4)
- On ajuste l’état comptable (silo 1)
Ceci ne tient pas compte des statuts intermédiaires, du fait que les données doivent informer le réseau-c’est à dire mon compte tel que consultable en agence (silo zero), etc.
Chacun des silos a été créé et écrit dans un langage différent à une époque différente.
Bref, des centaine de millions (plutôt milliards) d’instructions passent d’un silo (outil informatique) à l’autre.
Et ces outils ne savent pas discuter ensemble nativement.
Tout ajustement coûte une fortune et présente des risques proportionnels au nombre d’opérations.
Ça s’appelle la dette technique.
Ce… Alors que le nouvel entrant qui a zéro historique à reprendre peut créer un outil intégrant tout nativement, sans silos et à coût ridicule.
Côté poids politique, là aussi il faut pratiquer ce genre d’organisation :
- dans une startup, le centre de revenu a tout le pouvoir, en résumé, il amène le pognon. Les centres de coûts sont rationalisés en permanence ou sous-traités.
- dans un grand groupe, le pouvoir vient de la charge : les fonctions support sont d’autant plus puissantes qu’elles coûtent cher.
Pour reprendre un point mentionné plus haut : ces fonctions consomment énormément de consultants (prestataires externes en fait) Ça coûte entre 1.5x et 2X un ETP "local".
Mais voilà : un "consultant" ça n’affecte pas les ratios réglementaires
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#96 22/01/2019 21h31
- bibike
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Je m’essaie à une réponse :
Le suivi des effectifs, la performance de la main d’oeuvre (CA/effectif ou marge par tête), les frais de supports ou FGA (en nombre d’Effectif Temps Plein).
Je suis dans une autre industrie et les effectifs sont le nerf de la guerre (1er poste de dépenses), on sous traite tout ce qu’on peut à grands frais de consultants, de SSII, d’intérimaires et d’alternants, des êtres humains qui ne comptent pas comme effectifs dans "les ratios réglementaires".
Cela allège aussi les bilans (provisions de congés payés, de compte épargne temps, d’indemnités de fin de carrière). On remplace deux "vieux" par un jeune diplômé payé au lance pierres.
nam1962 a écrit :
Chacun des silos a été créé et écrit dans un langage différent à une époque différente.
Bref, des centaine de millions (plutôt milliards) d’instructions passent d’un silo (outil informatique) à l’autre.
Et ces outils ne savent pas discuter ensemble nativement.
Idem dans mon grand groupe qui n’a rien à voir avec la banque. Cela doit dépendre surtout de la taille de l’entreprise.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par bibike (22/01/2019 22h31)
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#97 22/01/2019 21h59
- PavelK
- Membre (2017)
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Rare sont les cas ou je ne suis d’accord avec aucun point cités par nam1962.
nam1962 a écrit :
Au delà des ratios, il y a la réalité métier et la transformation de l’industrie.
Et là, le groupe BNPParibas est à peu près nulle part.
- Innovation
Bon, ils ont bien acheté Nickel en catastrophe parce que l’échec de HelloBank devenait gênant devant les actionnaires mais globalement c’est tout.
Il y a de la communication sur l’innovation, mais c’est juste pour dire des trucs du genre "le client banque privée peut désormais consulter son compte sur sa tablette"…
D’après les chiffres d’Octobre 2018 les banques en lignes en général n’occupent qu’une part marginale du marché, mais la croissance est bonne. 6.50% en France, dont un taux de pénétration de 3.90% sur les comptes à vue. Goutte d’eau sachant que en grande partie se sont les "comptes secondaires".
Hello Bank! est loin d’être le pire:
Hello bank! passe le cap des 3 millions de clients en Europe – M2
Nombreuses recherches prouvent que les Français sont très frileux de changer leur banque. C’est irrationnel, mais c’est un fait. Peut être les nouvelles règles sur la mobilité changeront la donne.
Mais parler dans ce contexte de la "transformation de l’industrie"……
nam1962 a écrit :
Techniquement l’informatique groupe reste un gros machin en silos avec un poids politique considérable.
De fait, l’innovation (et encore plus l’innovation de rupture) est totalement contraire à la culture groupe.
Pendant ce temps JP Morgan impose à tous ses analystes financiers d’apprendre Python, Goldman Sach s’est transformée en SSII (ou presque : ils ont désormais 60%… de développeurs et publient… en open source)
C’est un informaticien qui parle! J’ai passé 14 ans dans (ou proche) des DSI des différentes banques. J’avoue qu’elles ont toutes des défis et pas mal du"legacy". Mais cela ne peut pas être considéré comme un point faible de la BNP en particulier.
nam1962 a écrit :
- Approche client
Il n’y en a qu’une : "on choppe le client et après on lui fourgue tout ce qu’on peut".
La preuve avec Nickel : on commence à proposer une carte "premium" avec des assurances, etc..
L’outil de connaissance clients est cassé : le réseau emploie massivement des alternants et même des stagiaires. Les clients disent tous que leurs attachés changent sans cesse et sont de plus en plus sans aucune expérience.
Comme le principe de base de la révolution numérique est justement le marketing orienté clients et non produit…
En gros vous dites (désolé pour le populisme) que c’est "la banque de mer****". Je ne suis pas client donc je ne peux rien dire, mais ce que vous dites c’est juste la description "d’une banque traditionnelle" ou les conseillés ne sont pas vraiment des conseillés mais des commerciaux (mauvais souvent), les offres sont hors marché avec les cartes hors de prix avec une SUPERBE possibilité de retirer plus d’argent par moi (ce que ne sert à rien aujourd’hui). Pourtant…… les Français changent sa banque plus rarement que son conjoint.
Tous ce que je veux dire ici c’est que le secteur bancaires est très conservatif et les changements y arrivent avec une inertie importante, mais ils arrivent. Par ailleurs il y a plein de clichés autour des banques: "sûre / moins sûre", "pour les riches / pour les pauvres" etc. L’argent pour beaucoup de personnes est quasiment un sujet intime et la banque y est très proche.
Mais tout cela, vrai ou faux, êtes vous d’accord ou pas, ne peut pas être considéré comme un critère d’investissement dans une banque. S’il y a une mutation importante dans le secteur, les banques vont mettre les moyens nécessaires pour augmenter la relation client, l’informatique, les banques en ligne etc. Ne vous inquiétez pas pour eux Et la BNP ne sera pas la dernière. Si elle ne le fait pas maintenant c’est certainement parce que il y a d’autres investissements plus rentables à faire que d’améliorer le marketing de Hello Bank! avec que dalle de clients (pour le moment).
En visiblement ça marche bien quand on regarde leur ROIC par rapport à ses concurrents directes.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#98 23/01/2019 09h07
- nam1962
- Membre (2014)
- Réputation : 0
@bibike : c’est çà. Pour les banques, on peut ajouter que Bale prend en compte les charges fixes dans les calculs de besoins en fonds propres et les ETP sont des charges fixes.
@PavelK : le chiffre de Hello Bank est juste, sauf que… il a été en grande partie constitué par les comptes d’agence inactifs. (la cliente de 85 ans d’une agence de Laval se retrouvant du jour au lendemain, sans avoir signé quoi que ce soit, cliente de Hello Bank par exemple).
Côté IT, oui beaucoup de banques européennes sont dans la même panade (ING ou Deutsche Bank ne sont pas en reste) Dans le cas d’espèce il y a une dette technique particulièrement lourde et une culture quasi impossible à amender
Côté rapport au client : là aussi, même si ce n’est pas unique dans l’industrie mais c’est culturellement très marqué pour la partie réseau et également pour la partie entreprises et je ne les vois pas capables de s’ajuster face à des N26, des Orange Bank ou des SolarisBank : là le groupe est comme une poule devant un couteau !
Même dans leurs domaines d’excellence actuels comme la fonction dépositaire, l’approche client de BPSS n’est pas adaptable.
Côté placement boursier long terme, on peut faire dépendre la décision d’une descente de compte, je préfère une approche multi-critères.
Donc une structure trrrès rigide, en perte de vitesse dans sa relation clients ne sera dans mon portefeuille que pour d’éventuels "coups de trading" très court terme mais en tous cas pas en fond de portefeuille.
Critères que j’utilise (dans l’ordre => élimination successive des candidats) :
- Marketing stratégique (dynamique de l’industrie - spécificités de l’entreprise - relation clients*)
- Bourse (qui possède ce papier*, quels sont les thèmes d’investissement qui le portent)
- Analyse financière un peu revisitée (rendement et coût / effectif - sensibilité dette/taux… - trésorerie)
*en évitant au maximum les structures avec clients ou actionnaires publics
Dernière modification par nam1962 (23/01/2019 11h24)
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#99 25/01/2019 21h46
- espenlind13
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Les derniers échanges traitent beaucoup de la banque de réseau, moins de la BDI, et pourtant …
Si je prends le rapport trimestriel de fin septembre 2018 :
RNPG = 2124M€ dont 276M€ de résultat net pour BDDF (baisse de 8.5% vs. 2017).
Observer le groupe BNP Paribas en analysant la performance de son réseau et de sa banque en ligne, c’est oublier près de 90% de son business.
Parrain pour : American Express, Fortuneo, Binck.
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#100 26/01/2019 02h24
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Ca ne serait pas plutôt "ignorer l’activité qui génère 90% de son RNPG (durant un trimestre précis)", et pas "ignorer 90% de son business" (on prend plutôt le CA pour ceci, le PNB pour une banque) ?
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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