Vous avez bien sûr parfaitement le droit d’apprécier le travail de Damodaran, et j’avoue que je suis un peu sévère dans mon appréciation telle que je l’ai exprimée. Mes mots ont dépassé ma pensée : mea culpa !
Je préfère personnellement la simplicité, du coup une personne comme Greenblatt "me parle beaucoup plus" en termes de pédagogie. C’est simple, c’est concret, et ça marche (Greenblatt en est une des preuves vivantes).
Damodaran a crée une sorte "d’ingénierie de la valorisation", ce qui rend son travail appréciable pour ceux qui aiment ce type de canevas. Ce n’est qu’une question de style et je ne cherche pas à dénigrer son travail. Personnellement, j’apprécie qu’une personne qui enseigne des domaines liés à l’investissement boursier ait une expérience, de succès et d’échecs, et puisse communiquer les enseignements qu’elle en a tiré.
Je vous accorde en revanche sans aucun problème que la démarche de Damodaran est noble, respectable, et contribue à rendre le monde meilleur. Je me laisse le loisir d’être en désaccord avec ses méthodes de valorisation, car elles nécessitent des hypothèses fortes que je suis absolument incapable de faire (je vous avoue ouvertement mon ignorance :-)) et de penser que la valorisation n’est pas une science exacte. C’est exactement le point que vous soulevez dans votre propos :
IH a écrit :
il détaille son analyse et aussi tous les points susceptibles d’impacter son calcul de valorisation
Ces points sont pour moi trop nombreux et prendre des hypothèses dessus est extrêmement imprudent à mon sens.
Au mieux, on peut apprécier le caractère relativement pas cher ou relativement sur d’une action, mais prétendre en approximer une valeur exacte est pour moi de l’hérésie. Cette pensée n’est pas mienne : elle a été clairement communiquée par Graham et Dodd dans Security Analysis. Je ne peux qu’y adhérer, même si certains pensent que ce livre est aujourd’hui démodé.
Je pense que mon point est maintenant plus clair et mieux étayé : Vous avez perfaitement le droit d’être en désaccord, surtout en pratiquant une approche GARP. Dans ce type d’approche, je confirme une certaine utilité des canevas offerts par Damodaran.
P.S. : malgré toutes mes critiques, je lis le travail de Damodaran, ce qui démontre dans les faits un respect de ma part pour le personnage.