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5    #1 02/01/2020 19h53

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Bonjour,

je présente mon portefeuille et je compte le suivre périodiquement (sans doute au trimestre, ou en cas de changement majeur). Ce suivi devrait me forcer à être un peu plus "professionnel" dans sa gestion, et j’espère aussi pouvoir m’améliorer via les échanges avec les autres membres du forum.

Objectifs
A moyen/long-terme (5 ans et plus), être capable de fournir régulièrement un complément de revenus. Deux moyens pour cela:
- des dividendes pour environ les 2/3: pour cette poche "rendement", avoir un revenu de dividendes bruts en croissance d’au moins 4% annuels (2 fois un taux d’inflation "normalisé" de 2%). En tant que salarié, je n’ai pas toujours eu ces 4% d’augmentation annuelle…J’aimerais bien me les octroyer.
- des plus-values pour environ 1/3: pour cette poche, avoir en moyenne une croissance en valeur de part (donc hors ajout de cash) d’au moins 7%… car j’attends plus de dynamisme que sur la partie Rendement.

Formulé autrement: dans 5 ans, je souhaite que mon portefeuille me fournisse un complément de revenus en mode passif pour les 2/3, et via une gestion plus active de ma part pour le reste, histoire de continuer à boursicoter et à se tenir au courant du business…

Je pense qu’il s’agit d’objectifs réalistes sur le long terme; cela fait 5 ans maintenant que je suis de manière assez précise mes valeurs de part et donc dans 5 ans (quand je compte commencer à "traire" le portefeuille), j’aurai un historique suffisant pour ajuster ces objectifs si nécessaire. Pour être franc, j’espère qu’il y aura un krach entre-temps, pas par masochisme, mais pour voir comment se comporte le portefeuille dans cette circonstance (et le gérant par la même occasion…)

En pratique
Ce portefeuille est encore en construction; il est techniquement constitué d’un PEA, un PEA-PME, et deux CTO . Il reste environ 30 k€ à verser pour atteindre les plafonds PEA. Au-delà des plafonds, je prévois de charger 2 assurances-vie offrant la possibilité de gérer des titres vifs, Titres@Vie et Linxea Spirit. Pour l’instant, je teste les 2 avec quelques valeurs immobilières ou de rendement afin de vérifier qu’il n’y a pas de "loup" particulier, et avoir une idée précise des coûts de fonctionnement, des délais d’arbitrage et de versement en cas de demande de remboursement, etc. D’ici peu, elles auront plus de 8 ans: si besoin, elles pourront ainsi servir de compte-titres bis, certes de fonctionnement plus coûteux qu’un PEA, mais de fiscalité plus sympathique qu’un CTO.

Enfin, ce portefeuille me sert à tester différentes tactiques; certaines années, je "surperforme" et d’autres, notamment 2018 et 2019, je "sous-performe". Je considère que c’est un prix à payer pour que le métier rentre!

Ces préliminaires effectués, voici la bête:



Commentaires sur la performance 2019
Le bilan global 2019 est très moyen: performance globale de +15,9% en valeur de part, face à des indices CAC40 ou SBF120 qui augmentent de 25 à 26%. Même en tenant compte des liquidités (8% du portefeuille en moyenne) et du choix conscient de certaines valeurs pour lesquelles je cherche une certaine stabilité (plus faible hausse dans marché euphorique, résistance à la baisse si déprime) comme Air Liquide, Sanofi, Orpea, CBO Territoria…, la performance est décevante.
. La raison: un stock-picking défaillant avec des baisses nettes sur Guillin, Linedata, Gaia, Figeac aéro, et Carrefour.
. A part Carrefour, les plus grosses baisses sont le fait de small, voire micro cap - 2019, ce n’était pas leur année! Linedata, Guillin, Figeac et Gaia ont perdu entre 15 et 22% sur l’année.

Que faire des titres "boulets 2019": je les conserve pour le moment, pour diverses raisons:
. Guillin: sur un marché délicat (montée de la hantise du plastique), cette PME européenne a peut-être les moyens de renforcer son leadership en produisant, soit des plastiques plus vertueux (bio-dégradables) soit autre chose (des "cartons améliorés"). Pour moi, son point faible est son manque de communication vis-à-vis des minoritaires.
. Linedata: CA décevant, mais le reste est top: belle rentabilité, rendement élevé, management expérimenté et très engagé au capital. S’il y avait un peu de croissance, je n’hésiterais pas à renforcer…certes, avec des "si", je serais déjà rentier…
. Gaia: un pari spécultatif que je porte depuis plusieurs années désormais. Je suis les annonces de résultats chaque trimestre, le management a changé de stratégie début 2019 car il s’est rendu à l’évidence qu’il ne pourrait pas échaper à une nouvelle augmentation de capital s’il maintenait sa ligne précédente de croissance échevelée. Depuis la croissance a chuté, mais la rentabilité monte. Sur Gaia le pari est à mon avis, celui de l’intégrité du management: s’ils ne pipeautent pas leurs chiffres, 2020 pourrait être "l’année Gaia"
. Figeac: un achat réalisé trop tôt pour ma part, fin 2017, sur une baisse du cours de cette valeur sur laquelle je lorgnais depuis un certain temps. Pas de bol, depuis la croissance a baissé. La boîte cherche le bon équilibre entre croissance et rentabilité. Je ne suis pas sûr qu’elle l’ait trouvé, et le PDG (actionnaire majoritaire) ne m’impressionne pas pour l’instant par ses résultats. Je conserve car je me dis qu’on est peut-être proche du point bas, que la société a désormais ses références chez Airbus, Boeing and co…
. Carrefour, l’histoire est toute différente: je compte sur le travail du nouveau PDG pour re-dynamiser cette vieille enseigne, afin que la valeur retrouve des couleurs. Je ne me fais pas néanmoins d’illusions sur l’ampleur de la hausse de cours possible.

Mon trio gagnant sur 2019 a été Ipsos (+40%), GL Events et Albioma (+39%). Je pourrais m’alléger sur Ipsos ou ABIO, qui me paraissent bien valorisées, mais j’en conserverai une partie.

Valeurs nouvelles acquises durant l’année: Kaufmann, Axa, Nexity, Lagardère, SMCP et dernièrement, Renault.
- Les 4 premières sont dans une optique "rendement", j’en ai acheté pour 38k après avoir vendu en parallèle pour 33k de titres moins rentables (Cat31, CRBP2 et Rallye). Si, en 2020, certaines montent suffisamment en faisant chuter le rendement prévisionnel, je referai ce type d’opérations pour tenter de capter un peu de rendement additionnel; la cote a un certain nombre de valeurs permettant cela (Total, M6, Orange, Scor…en plus de celles déjà citées)
- SMCP est, pour l’heure, une erreur. Au moins de timing, peut-être plus grave, l’avenir le dira mais à ce stade je ne sais pas. Il y a 2 ans, fin 2017, j’avais acquis des IT Link (revendues depuis avec un petit bénéfice, après une chute notable en 2018), et des Figeac (que je traine encore en moins value potentielle). Comme quoi, ce n’est pas simple de savoir quoi faire dans ce cas de figure: se couper un bras et vendre à perte, renforcer à la baisse, ne rien faire et attendre des faits concrets du business? C’est cette 3ème solution que je choisis, comme souvent.
- RNO: j’ai décrit les raisons de cet achat dans ma sélection de 5 titres pour 2020. Nous verrons bien.

Valorisation fin d’année: 585 k€, après apport en cours d’année de 10 k€ sur le PEA PME. J’avais prévu d’y consacrer davantage de munitions, mais la hausse régulière des indices me fait être prudent dans mes apports, car beaucoup de valorisations me paraissent bien généreuses.

Présentation rapide de quelques valeurs:
Enfin, pour enrichir un peu la file, je pense présenter à chaque suivi quelques valeurs de mon portefeuille, en commençant par le Top5 en valorisation:



Bonne fin de journée, et bonne année aussi à tous les "collègues" du forum!

Mots-clés : action, dividende, portefeuille

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#2 13/01/2020 18h02

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Bonjour Eric88450,

Quand je vois le détail de votre portefeuille d’actions, je reconnais quelques valeurs de l’IH, comme LINEDATA, GAIA, Tessenderlo, Seritage et autres.
J’avais également des LINEDATA, mais j’avais trouvé à l’époque quelle stagnait vers 45.
En revanche, je suis toujours "scotché" avec Gaia, mais c’est pas le pire. Le pire est SHLD que j’ai gardé envers et contre tout.

Je partage votre vision sur RUBIS que j’ai depuis plus de 12 ans sans regret.
J’ai également ORPEA qui, à mon goût, fait du sur place depuis quelques temps sans avoir un gros rendement. Je décide également de le garder pour des jours meilleurs et suis également convaincu du potentiel de leur marché.
J’ai aussi RNO, mais rentré beaucoup trop tôt à 56€. Wait and see.

J’ai en revanche d’autres pépites comme :
*CLARANOVA : Gros potentiel avec les Objets connectés important s’ils arrivent à prouver la pertinence de leur positionnement,
*Solutions 30 avec un marché en consolidation en Europe sur toutes les installations et maintenance sur les compteurs électriques, la fibre optique, les bornes électriques… Pour moi, c’est un peu comme RUBIS qui consolide un marché qui n’intéresse pas trop d’acteurs.
* ESKER (solution de dématérialisation de factures entre autres) qui croit très régulièrement aussi bien chiffre qu’en bourse. Ils ont un récurrent de plus de 80%, sans compter les nouveaux contrats.

Voila, c’était pour partager.
Au plaisir d’échanger.


Les petites rivières font les grands fleuves. Qui tente rien n'a rien.

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1    #3 29/02/2020 19h35

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Situation du portefeuille à fin février 2020

Coup de mou sur les marchés avec la "crise sanitaire Coronavirus".
Le portefeuille baisse de 7% sur le mois, ce qui est un peu moins mauvais que CAC40 et SBF120 (le petit volant de liquidité atténue la baisse, donc peu ou prou ma performance est similaire aux indices)…Depuis le début de l’année, baisse de 8,6% de la valeur de part.

Flops du mois: 10 lignes (sur 28) perdent plus de 10%; le FLOP5 est constitué de Renault, SMCP, Air France, GL Events et Valeo. Rien de surprenant sur ces titres, au vu de l’environnement du marché.
Tops du mois: seuls 2 titres sortent la tête de l’eau, Carrefour et Arkema avec +2%. Les 2 valeurs ont apporté de bons résultats 2019, rien de surprenant non plus.

Dans cette situation, peu de mouvements pour ma part:
- J’ai réalisé une vente partielle d’IPSOS fin janvier (retour possible ultérieurement à des cours plus bas),
- j’ai ouvert une petite ligne Total (Rdt sur PRU: 6,3%) et renforcé Axa (6,3% aussi) - depuis ces 2 valeurs ont poursuivi leur baisse, mais ce n’est pas bien grave.

Bien incapable de prédire la suite des évènements, je compte à court-terme continuer à renforcer (ou initier) des lignes de fort rendement qui me paraissent pérennes: AXA, Total, Lagardère, Orange, M6, SCOR…sont des candidats. Certains ordres à des cours en nette baisse sont en place, au cas où.
Si la chute continue, dans quelques semaines alors peut-être que de belles valeurs (type Air Liquide, Orpea, Dassault Système, LVMH…) seront à des prix d’amis pour le long terme - elles restent bien valorisées aujourd’hui, selon moi.
Si au contraire la panique du corona-bidule disparaît, eh bien on verra s’il y a des opportunités d’arbitrages entre valeurs.

Mon job étant assez prenant en ce moment, il m’est difficile d’être réactif face aux soubresauts  quotidiens - au final ce n’est peut-être pas plus mal: cela m’évite de "clignoter" comme le marché, selon une expression de ce forum.

Point sur l’évolution des dividendes du portefeuille
(% arrondis):
- En croissance: Air Liquide (+2%), Arkema (+8%), Axa (+6%), Ipsos (+1%), Linedata (+4%), Michelin (+4%), Nexity (+8%), Sanofi (+2%), Total (+5%)
- Stables: HSBC, Lagardère, Kaufman, Valeo, Carrefour
- En baisse: Renault (-69%) - j’avais anticipé une diminution de moitié lors de mon achat, donc un peu déçu. Mais c’est une petite ligne est l’impact est pour moi très limité (160€ de moins que mon estimé)
- Décision encore à venir: Rubis, Orpea, CBOT, GL Events, Albioma, Guillin, Cofidur

Ma projection actuelle des dividendes reçus en 2020 est d’environ 18000€, en progression comprise entre 5 et 6% par rapport à 2019: c’est satisfaisant.
Ceci est dû à la fois à des arbitrages et à l’augmentation moyenne des dividendes reçus. Je referai une mise à jour complète lorsque tous les dividendes 2019 seront connus.

@JamesCombi: merci pour votre message. Je n’ai jamais regardé ni Esker, ni Solutions30 - Je suis en ce moment sur le cas Mersen (en pointillé, cela n’avance pas….) mais je note ces 2 candidates en watch-list! Nous aurons peut-être l’occasion d’échanger dans le futur.

Détail du portefeuille à date (désolé pour l’image pas très nette, je ne comprends pas d’où cela vient car le fichier source est bien net…):


Présentation rapide des 5 valeurs de rang2 du portefeuille:



Bon week-end!

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2    #4 01/04/2020 00h46

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Bonsoir,

Ce mois de mars 2020 est particulièrement intéressant en Bourse. Je vais ainsi faire un reporting en 2 parties:
- la première: comment j’ai vécu cette période, et quelle tactique je prévois de mettre en œuvre dans les semaines et mois à venir
- ensuite ce sera le tour des transactions du mois

Donc première partie aujourd’hui: comment on vit un Krach?
Pour ma part ce n’est pas le 1er que je traverse, mais je n’avais jamais pris la peine de noter précisément mes sentiments et mes actions lors des précédents. Je me souviens à peu près de l’ambiance de fin du monde économique que  j’avais ressentie fin 2008 (je passais quelques temps aux USA, mes contacts locaux étaient tétanisés en voyant quotidiennement leur épargne retraite fondre devant leurs yeux), mais c’est tout.
Cette fois, je vais tracer l’évolution de ma pensée au long de la crise.

Tout d’abord, je dois dire que je n’ai pas vu venir la pandémie et encore moins le risque de confinement généralisé. Lorsque les indices étaient au plus haut, mi février, je n’ai quasiment pas pris de bénéfice (et pourtant, les Orpea, Air Liquide ou Albioma, auraient bien mérité une vente partielle…). Je ne me suis pas débarrassé non plus de mes Air France ou GL Events. Bref, pour le market-timing, une fois de plus, je repasserai! Le marché (et moi avec) n’a pris conscience que début mars de la pandémie, et que chauve-souris et pangolins devenaient les ennemis publics n°1.
La raison principale de mon "aveuglement": d’abord cela n’avait l’air que d’une grosse grippe, et ensuite il n’y avait pas de raison particulière que ce virus nous contamine plus que celui du Sras en 2003 ou de H1N1 en 2009. A l’époque, c’est surtout Roselyne qui avait été bien embêtée avec ses millions de vaccins qui lui étaient restés sur les bras…

Aujourd’hui, mon naturel optimiste reste bien présent: je n’ai aucune crainte d’Harmageddon financier. L’humanité va s’en tirer. Mais quand, et dans quel état? La stratégie du confinement devrait marcher: d’ici quelques semaines on pourra ressortir et redémarrer une bonne partie de l’économie. Enfin, on peut penser qu’on va le tenter. Mais que fera-t-on si un nouveau foyer redémarre, on recommence tout? Le confinement est clair, mais sa sortie me le semble nettement moins. L’année 2020 sera délicate pour beaucoup d’entreprises, et par ricochet, pour beaucoup d’entre nous, et dans beaucoup de pays. A terme, on sera largement immunisés, on aura des traitements, peut-être même un vaccin. Oui, mais d’ici là?

Je n’ai pas vu venir le début de la crise, et peut-être que je me plante aujourd’hui dans les grandes largeurs pour la période qui vient, mais voici mon scénario: il me semble probable que le récent rebond est trop fort et/ou survient trop tôt pour pouvoir tenir. Les gens vont un peu moins consommer (aux USA,  le "dirac" des demandes de chômage est impressionnant); les entreprises vont arrêter de soutenir le cours de leurs actions en les rachetant, or c’était l’un des moteurs de la hausse. Les indices US vont donc replonger, et nous on va les suivre, comme à chaque fois. L’inondation de milliers de milliards d’argent des banques centrales n’y fera rien. Si Mr Market était rationnel, il ferait alors tomber très bas ce qui est lié au tourisme, à l’auto…et il préserverait l’alimentaire, la santé… Mais à un moment, il risque de balancer le bébé avec l’eau du bain.
Si je ne me trompe pas, il faut garder (ou faire) un peu de cash pour acheter de bonnes valeurs vers ce moment: aujourd’hui, il ne faut pas être 100% investi.

C’est un souci pour moi, car je n’ai que peu (entre 5 et 10%) de liquidités en portefeuille.  Je vais donc ajouter un peu de cash aux enveloppes PEA et approcher du plafond: à ce jour, j’ai retiré un tiers de mon enveloppe PEE déblocable allouée en "prudent" pour charger les PEA et avoir un peu de dispo en liquidités "au cas où".
Quelles entreprises dans le viseur: de la qualité, et de la diversification. Le choix me paraît vaste: Total, Orange, Veolia, Vinci, Sanofi (grosse cap avec du rendement); Rubis (mid-cap avec du rendement); Atos, Orpea (et pas LNA, j’ai comparé les 3 sur la file Orpea, et je confirme la supériorité du modèle Orpea), Air Liquide, Dassault Système, Danone, LVMH, Thalès, Ipsos, Stef, Vilmorin…ou encore dans des sociétés plus petites: SFPI, Thermador, Delta plus, Precia…on ne sait plus où donner de la tête. Je ne pourrai pas tout choisir!

Je ne compte pas (aujourd’hui) renforcer en Michelin car c’est ma première ligne, et je ne veux pas devenir trop dépendant d’un seul titre. Mais quelqu’un qui n’a pas de Bib en portefeuille peut, à mon avis, en prendre  un peu si une deuxième démarque arrive.

Ensuite, l’idée est de tirer des cartouches périodiques, avec 3 outils:
- le CTO, que j’utilise assez peu jusqu’à présent
- le PEE, en arbitrant des fonds "prudents" vers des fonds "offensifs"
- l’assurance vie, en sortant une partie du PEE pour acheter du titre vif. Je pensais ne faire cela que dans quelques années, à l’approche de la retraite, mais l’occasion paraît quand même tentante…

Je prévois cela lorsque le VIX se calmera et reviendra sous 40 voire 30 (pour info, il est monté à 80 courant mars, et se trouve vers les 60 en ce moment): je débloquerai alors un 2ème tiers de PEE. Le 3ème tiers devrait rester en PEE et passera en fonds offensif.

Cette ’tactique’ n’est pas gravée dans le marbre, car beaucoup de choses imprévues peuvent arriver: si la crise économique devenait mondiale et amenait une forte récession durable (plus de quelques mois), il me semble que le mieux à faire serait alors de se poser et d’attendre bien assis sur ses fesses que le scénario se décante, comme dit (plus ou moins) tonton Warren. C’est pour cela que j’ajoute une condition "VIX calmé", plutôt que d’y aller la fleur au fusil, quoi qu’il en coûte, comme dirait l’autre.
On peut ajouter autant de "si " que l’on veut.
Si Dieu nous prête vie, à nous et aux marchés, certes je n’achéterai pas au plus bas avec ce scénario, mais le portefeuille devrait performer raisonnablement. Nous verrons bien!

Pour terminer ce long pavé, un petit retour sur ce que j’écrivais le 2 janvier dernier dans ma présentation de portefeuille "j’espère qu’il y aura un krach entre-temps, pas par masochisme, mais pour voir comment se comporte le portefeuille dans cette circonstance (et le gérant par la même occasion…)". Je ne pensais pas que ce Krach arriverait si vite!
- En ce qui concerne le comportement du gérant: je reste serein. D’abord, parce que "plaie d’argent n’est pas mortelle", il y a vraiment des choses plus importante qu’une baisse de portefeuille. Ensuite, parce qu’après des krachs comme en 2001 et 2008, je sais qu’à la pluie succède le beau temps, donc je ne vends pas à des cours bradés et au contraire je cherche à acheter en soldes.

Au final, le moment particulier que nous traversons sera utile pour se remémorer et mettre en pratique quelques bons vieux fondamentaux: ne pas tout miser sur une valeur (ceux qui sont all-in sur Unibail viennent de voir une diminution de 50% de leur rente), garder plusieurs années de rente sous forme de liquidité pour éviter de se retrouver à l’eau et au pain sec, ou à devoir vendre au pire moment (car certains dividendes à l’air solide peuvent disparaître en quelques jours).

La partie 2 suivra bientôt - et sera notablement plus courte.

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1    #5 01/04/2020 19h57

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Partie 2 - les transactions du mois de mars.

Un mois beaucoup plus actif qu’à l’accoutumée, même si le profil global du portefeuille a peu changé:

- Renforcement de Lagardère, avec un ordre placé en baisse mais touché rapidement. J’ai considéré le sentiment de marché trop alarmiste, au moment de mon achat: les activités conservées sont rentables et le FCF couvrait le dividende. Ceci étant, le contexte se dégrade tellement vite que  j’ai décidé de stopper les achats sur ce titre, tant que les nouvelles ne seront pas positives: l’année 2020 sera mauvaise et j’ai des doutes sur les capacités du Gérant. Mon souhait restait d’arbitrer cette société à la hausse (buy & switch), tout en patientant avec le dividende. J’avais un rendement sur PRU de 7% au moment de mon achat. Mais Lagardère a décidé de réduire le dividende de 1,3 à 1€, en fin de mois. Ce dividende n’avait pas été diminué depuis 2007! C’est un signe désormais que l’année sera franchement mauvaise…si les déplacements restent massivement stoppés durant plusieurs mois, l’effet sera élevé sur le Groupe. Je sens que je vais patienter "un certain temps" désormais.

- Rachat partiel d’Ipsos: après la vente de la moitié de la position fin janvier (215 titres à 31 €), j’en ai repris 160 à 18 €. Une nouvelle louchée viendra peut-être.

- Ouverture d’une ligne Orange (ordre trainant à un peu plus de 11 €, qui a été exercé une dizaine de jours plus tard. Je considère que c’est une société qui n’est pas directement touchée par Corona, solide, avec un rendement sur PRU de 6% qui ne devrait pas être économiquement en danger (politiquement, c’est une autre affaire!). Renforcement possible lorsqu’on y verra plus clair. Cela faisait longtemps que je voulais ajouter un peu de téléphonie dans le portefeuille, voila qui est fait.

- sur le CTO, ouverture d’une petite ligne Berkshire. Ce n’est pas l’affaire du siècle, les soldes sont limitées (rabais de 20% sur le plus haut, à mon cours d’achat) mais s’il existe une valeur à acheter et à ne plus jamais lâcher, c’est bien celle-là! Il paraît que c’est un conseil que Warren avait donné à sa famille à ses débuts, alors…

- Vente de Carrefour en fin de mois; la valeur a abandonné moins de terrain que d’autres depuis début 2020, il faut dire qu’elle n’a pas fait des étincelles avant. Je vais tenter de switcher pour du Danone un des prochains jours: profil également défensif, meilleur historique et meilleur rendement. Il me paraît plus probable de revoir Danone à 75 que Carrefour à 20 à moyen terme. Cela peut se discuter…

- J’avais pris la décision de ne pas réinvestir le dividende HSBC car à mi-mars, le cours est tombé à 5,1 €, alors que le prix des actions nouvelles était fixé à   6.6338 $, soit environ 6 €. La banque d’Angleterre a en fait décidé pour moi, puisque ce matin sous l’amicale mais ferme pression de la BoE, HSBC a annulé son dividende, pourtant déjà détaché. By Jove! Si même l’Albion s’y met, c’est qu’on va derrouiller.

- Ajout de 15k de liquidités sur PEA et PEA-PME. Le PEA est quasiment plein désormais.

- Comportement du portefeuille en stress à ce jour: le marché baisse de17% sur le mois (et 26% depuis janvier), et mon portefeuille de 16% sur le mois (et 23% depuis janvier): en gros, je fais comme le marché si je tiens compte de mes liquidités. Tout ça pour ça!

Quant aux dividendes 2019 qui seront versés cette année, ils étaient partis pour être en belle hausse, cela ne sera finalement pas le cas: plusieurs baisses ou suppressions déjà annoncées, et quid de l’année prochaine? J’ai tendance à penser que 2020 ET 2021 seront moroses pour les rentiers se basant sur les dividendes, en tout cas en Europe. Le bon côté de la chose (en cherchant bien, on finit toujours par en trouver un petit…), c’est que quand on aura passé ce cap, on saura dire avec une grande marge de confiance quel montant de cash un rentier doit conserver pour palier le risque de chute drastique de ses revenus via dividendes. Sera-ce 2, 3, … années de revenus? Nous le saurons dans quelques temps.

Bonne soirée, faites tous attention à vous!

Le portefeuille au 31 mars:

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#6 01/04/2020 22h28

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ISTJ

Eric88450 a écrit :

- l’assurance vie, en sortant une partie du PEE pour acheter du titre vif. Je pensais ne faire cela que dans quelques années, à l’approche de la retraite, mais l’occasion paraît quand même tentante…

Je prévois cela lorsque le VIX se calmera et reviendra sous 40 voire 30 (pour info, il est monté à 80 courant mars, et se trouve vers les 60 en ce moment): je débloquerai alors un 2ème tiers de PEE. Le 3ème tiers devrait rester en PEE et passera en fonds offensif.

Bonsoir,

Ne craignez vous pas qu’avec un VIX à 30/40 ce soit déjà trop tard et les indices auront déjà bien remonté ?


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#7 08/04/2020 23h25

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Bonsoir Bibike,

Je n’avais pas vu votre question. Elle est tout à fait pertinente!

C’est un choix que je fais…du moins, que je prévois de faire. Si je prends la peine de noter mon plan de marche, c’est justement pour éviter de trop être pris au dépourvu, en définissant à l’avance mes critères de décision.

Comme je l’ai dit plus haut, je pense probable qu’il y ait au moins une rechute, le rebond actuel ne me paraît pas très solide. Un moyen d’éviter de jouer au casino en achetant trop tôt est de le faire avec un Vix retombé. Evidemment, le corollaire, c’est qu’à ce moment les indices auront commencé à remonter. Je vais donc ’perdre’ la première partie de la hausse.
Je me sens plus à l’aise avec cette façon de faire, plutôt que d’acheter dès maintenant, dans une période très volatile. J’ai déjà essayé de jouer à la bourse comme au casino, et je gagne rarement.

A noter que le Vix américain est déjà retombé à 43. Pour savoir quand dégainer, j’avais dit "sous 40 voire 30"…donc peut être de premières cartouches dans un futur proche…

Mais avant de sortir le fusil à éléphants (pauvres bêtes, ce n’est qu’une image!), j’attendrai de mieux comprendre les impacts de corona sur l’économie réelle…

Bonne soirée

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#8 14/04/2020 19h40

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Deux opérations ce jour:

Vente de Air France à 5,29 sur le PEA. C’est évidemment assez bas par rapport à l’historique, et je n’aurais pas cru accepter de vendre à ce cours il y a seulement 3 mois…Mais je le fais car:
-  l’aérien en général fait face à un vent contraire extrème pour les prochains mois, peut-être une année complète avant de revenir à une situation normalisée.
- AF va devoir bénéficier de beaucoup d’aides publiques pour passer ce cap difficile, et je ne sais pas sous quelle forme. Il y a plusieurs possibilités, allant de prêts garantis (qu’il faudra bien rembourser), à des augmentations de capital (forcément dilutives), jusqu’à une nationalisation qui, même temporaire, serait douloureuse pour l’actionnaire actuel. Ces derniers jours on parlait de 6 milliards, et aujourd’hui on évoque 10 milliards…
- de plus, le Groupe AF-KLM a la "chance" d’avoir non pas un, mais 2 Etats au capital - c’est une vraie chance pour les salariés, car très probablement le Groupe sera soutenu et restera en vie. Mais pour l’actionnaire cela me semble nettement moins évident. Il est bien possible que la compagnie soit maintenue sous perfusion pour raison d’Etat, et soit gérée en conséquence dans l’intérêt de l’Etat et pas dans celui de l’actionnaire.
- enfin, je crains que lorsque la situation commencera à s’améliorer un peu, les syndicats de l’Entreprise réclameront ce qu’ils considèrent être leur dû. Ils ont plombé cette boîte ces dernières années, mon avis est qu’ils vont malheureusement continuer leur oeuvre.
Aujourd’hui, cette action est devenue pour moi un ticket de loterie. Je vais peut-être tenter de "jouer" un peu avec, via des allers-retours (même si en général cela ne me réussit pas!) pour des montants très limités, mais fondamentalement je n’y crois plus.  J’ai vendu à 5,29, car étonnamment selon moi, cela fait plusieurs semaines que le cours se maintient autour des 5€; le marché voit peut être quelque chose que je ne vois pas, il doit avoir un sacré regard d’aigle…

Achat de Le Belier à 29,8 sur le PEA-PME (producteur de pièces en aluminium). Je me risque ici à faire quelque chose d’inhabituel pour moi, à savoir jouer la réalisation d’une OPA en cours; l’OPA est lancée par une société chinoise, qui a déclenché le mouvement fin 2019 et offre 38,18€ par titre). Les actionnaires majoritaires du Bélier ont donné leur accord en janvier, le financement bancaire est ok pour l’acquéreur, les positions des entreprises sont assez complémentaires et ne créent pas de position dominante dans leurs zones respectives car ce sont de petites boîtes…en temps normal il serait très probable que cela aille au bout. En ce moment, il y a une certaine probabilité que cela échoppe quelque part: si on n’avait pas ce risque, on n’aurait évidemment pas une décote de l’ordre de 25% sur le titre du Bélier, par rapport à l’offre!
A noter qu’en Bourse, l’acquéreur chinois est quasi-stable depuis Janvier. A contrario, Bélier subit une baisse d’environ -20%, ce qui est limité dans le secteur mouvementé des équipementiers. Si le mouvement ne va pas au bout, le titre du Bélier va plonger et rejoindra son collègue Valeo dans les tréfonds de mon portefeuille. Au pire, j’aurai alors acheté trop cher un petit équipementier avec toute sa volatilité (sous les 7€ il y a 8 ans, au dessus des 66€ il y a 2 ans).
Normalement d’ici 2 à 3 mois, fin du 1er semestre, on sera fixé.

Bonne soirée.

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2    #9 30/04/2020 18h43

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Suivi du portefeuille à fin avril.

Lorsque j’ai ouvert cette file en début d’année, je pensais faire un reporting à une maille trimestrielle…les évènements actuels font que c’est plus fréquent. J’effectue nettement plus de mouvements cette année: déjà 14 ordres en 2020, sur 4 mois (contre 17 sur l’ensemble de l’année 2018, et 19 en 2019 par exemple).
L’avenir dira si cette frénésie (toute relative certes…) sera payante, ou pas!

Bilan du mois: la valeur de part rebondit de 6.7%, après un joli gadin de 16% en mars. Le CAC rebondit d’un peu plus de 4%.
Bilan "year to date": -18%. Les indices CAC40 et SBF120 baissent de 23% en YTD, donc dans mon malheur, je fais un peu moins pire…on se contente comme on peut !

Opérations du mois:

Après les ventes de Air France et Achat de Le Bélier (voir post précédent), il y a eu quelques nouvelles opérations sur la seconde quinzaine:

Achat de Gazprom. Pour renforcer le secteur Energie, et changer de l’habituel Total. Mais ce n’est pas seulement "pour changer": le producteur russe a des coûts de revient faibles et va rester rentable; il devrait sortir renforcé de la crise actuelle (qui va faire disparaître certains compétiteurs). Par ailleurs, c’est le 1er producteur de gaz naturel, qui pourrait être une énergie d’avenir. Mon achat est a priori dans une optique de moyen / long-terme.
J’ai acheté un Adr coté à Francfort: US3682872078.

Aller-Retour sur Gaia. Vente de ma position le 27 avril, quand presque par hasard je constate en cours de journée que le titre est revenu sur ses plus hauts depuis un an. J’ai vendu à 10,22 USD, et j’ai replacé dans la foulée un ordre d’achat en baisse sur les 9, en me disant que le titre a été pas mal volatil ces derniers temps, alors sait-on jamais…Et Bim, le lendemain, chute (jusqu’à 8,53…) suite aux informations du T1/2020, que le marché a trouvé mitigées, tout comme moi: je me retrouve donc avec la ligne reconstituée, avec quelques titres de plus, mais avec un PRU global plus faible (5,90€ si je ne me trompe pas, que je calcule en tenant compte de l’argent réellement engagé dans les différents achats / reventes). Hardiment, je repasse dans la foulée un ordre de vente de la position à 9,89. sait-on jamais (bis repetita)…bon, là il n’est pas passé…on ne peut gagner à tous les coups!

Renforcement de Rubis sur un accès de faiblesse du titre, à 36,40 €. Rubis fait partie depuis longtemps de mes valeurs favorites. Je pense que la période actuelle lui est globalement favorable, en tant que stockiste (même si son activité de distribution de carburant va mécaniquement baisser pour sa part). Si le titre continue de chuter, j’en reprendrai un peu. S’il rebondit, je ferai peut-être une vente partielle pour baisser un peu mon PRU (par exemple, vendre une partie pour que les titres restants aient un PRU de 20€). C’est une grosse ligne pour moi, elle a atteint une taille qui me convient à ce niveau, donc ici je me donne juste la possibilité de gratter quelques % de performance.

Renforcement de Ipsos à 17,2. J’ai confiance dans cette société rentable, qui va selon moi passer la crise sans trop de souci et qui de plus, possède un aspect un peu spéculatif de par l’âge certain de son patron fondateur (74 ans); ce sujet revient périodiquement sous l’oeil des analystes et cela anime le titre pour un temps. Cette fois, j’ai réussi une belle vente d’une partie de la position fin janvier (215 titres à 30,8), suivi de 2 rachats à 18 et 17,2 pour 330 titres au total, en mars et avril. Cela fait passer mon PRU moyen de 27,5 à 20,7€. Ah, si je pouvais réussir ce type d’opérations plus souvent…

Commentaire général:
Globalement, je considère que nous sommes en ce moment dans une "drôle de crise", tout comme nos ancêtres ont connu la "drôle de guerre" entre septembre 1939 et mai 1940. Dit autrement, je crois que nous sommes dans l’oeil du cyclone: il y a eu le krach de mi-mars, puis les marchés ont partiellement rebondi et se sont relativement calmés. On voit bien que personne n’est vraiment serein, mais les grandes masses s’annulent. L’indice CAC a oscillé entre 4100 et 4500 points jusqu’aux derniers jours d’Avril, avant de monter un peu au-dessus. On clôt le mois à 4572.
Dans un contexte plus normal, ce sont les résultats (un peu) et les perspectives (surtout) que les entreprises annoncent qui devraient dicter la tendance. Mais aujourd’hui nous sommes face à 2 difficultés: d’abord, peu de sociétés sont capables de vraiment prévoir quoi que ce soit. Ensuite, les banques centrales ont changé les règles du jeu du marché en les innondant de liquidités quoi qu’il advienne. Peut-être que cela va suffire pour éviter un carnage, mais j’ai un doute. Je continue de penser qu’avant de retrouver des eaux calmes, nous allons traverser la seconde partie du cyclone. Avant de retrouver, je l’espère, un monde boursier plus "normal".

J’ai ajouté (comme prévu le mois dernier) quelques liquidités au portefeuille, mais je reste très investi, à 91% du total.

Voila la photo de la bête en fin de mois:

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#10 30/05/2020 11h35

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Suivi du portefeuille à fin mai 2020:

Bilan du mois: la valeur de part poursuit sa remontée avec +3.9%. Il faut noter que cela n’a pas été (vraiment pas!) linéaire sur le mois. Il y a eu un joli creux mi-mai, et une remontada dans les derniers jours.
Cette performance se compare à celle du CAC à +2.7% sur le mois (similaire SBF 120).
En ’Year to date’, la part fait -14.6%, vs un CAC à -21.5%. Cela reste peu glorieux, comme on dit "cela calme"!

Opérations du mois: elles ont été moins nombreuses que les mois précédents, avec seulement 3 petits actes.
. Tout d’abord, j’ai tiré parti du creux de mi-mai sur Linedata et Bouygues
Renforcement de Linedata par achat de 200 titres à 23,1. Les trimestriels ont été corrects, avec un CA stable et une part récurrente du CA passée à 81%. Cette valeur a un management qui réalise une excellente allocation de capital, avec des opérations très régulières de rachat/annulation du capital. Ce capital a ainsi fondu de 40% depuis 2008. La société avait réalisé une OPRA à 25€ en 2015, ce qui indique selon moi que ce cours était une sorte de borne basse. Le seul bémol de cette belle petite affaire est pour moi son absence de croissance… il faut bien un écueil, sinon on ne se trainerait pas à ces niveaux…
Ouverture d’une ligne Bouygues: les trimestriels ont été peu appréciés et le titre est retourné sur les 25. Je pense que pour le moyen terme, c’est un point d’entrée correct. La société est solide, présente sur des marchés très différents et si la chute va nettement plus loin, je pourrais renforcer. En fait, cela fait assez longtemps que j’envisageais d’entrer au capital de cette boîte, donc j’achète une première petite part au son du canon.

. Enfin, j’ai procédé à un allégement de ma ligne Rubis en fin de mois. Comme je l’espérais le mois précédent, j’ai pu céder 100 titres à 44, sur les 150 que j’avais achetés en Avril à 36,4. Ma position est ainsi revenue à 1000 titres tout rond, et cela m’a permis de baisser un peu mon PRU. Rubis reste, à ce jour, une des fondations de mon portefeuille.

Commentaire général:
Etant investi désormais à 93%, je me laisse porter par le marché. Je ne suis pas suffisamment serein pour ajouter du cash supplémentaire car à ce niveau de cours, je pense qu’on est globalement dans une évaluation correcte du "marché". Les trimestres futurs diront si je porte encore des lunettes roses, ou bien si c’est au contraire l’occasion de la décennie que je laisse filer! Il est possible que les prochains mois soient encore très "sportifs", en fonction de ce que Corona fera, mais pas seulement. Entre les trumpitudes en vue de l’élection US, et les échanges aigres-doux entre BuBa et BCE, est ce que les Bulls ou les Bears vont se neutraliser ou l’un va-t-il mettre l’autre au tapis? Je n’en sais fichtrement rien…

La visu du portefeuille à date:



Bon week-end !

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#11 01/07/2020 19h57

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Suivi du portefeuille à fin juin 2020:

Bilan du mois:
La valeur de part continue de remonter, à +3,6%. Le parcours a été en tôle ondulée, avec un début de mois très joli, un milieu de mois un peu dans le rouge et une remontée partielle vers la fin. Tiens, cela ressemble au déroulé du mois de mai !
Cette performance se compare à celle du CAC à +5,1%, c’est donc très moyen. Et en "Year-to-date", je suis à -11,8%, à comparer au CAC qui est à -17,4%.

Opérations du mois:
Suite à la hausse engagée fin mai, j’ai placé quelques ordres de ventes à des cours en hausse. Un seul a été exécuté, sur Bouygues début juin:
. Vente de la ligne Bouygues, à 29,98€. Prendre 20% en un peu plus de deux semaines, cela me paraît correct. Je continue de penser que c’est une belle entreprise, et j’espère que Mr Market me la re-proposera en solde plus tard, même si je regarde du coin de l’oeil d’autres grandes valeurs (Danone par exemple).
. Renforcement de la ligne Orange par achat de 400 titres à 10,30€ en fin de mois. L’action a très peu bénéficié du rebond de la Bourse depuis mi-mai. Or, quel que soit le scénario Covid futur (seconde vague ou pas, vaccin dispo ou non…), le secteur télécom devrait être parmi les plus résilients. Tout le monde parle du télétravail et nous sommes nombreux à l’avoir expérimenté; cela ne convient pas à tout le monde mais il me paraît probable que "demain" il y ait davantage de télétravailleurs "qu’hier". Cela nécessite les réseaux des opérateurs. A 12 ou 18 mois, la probabilité de faire +25% me paraît plus élevée que celle de perdre 25%…mais je ne suis pas médium comme certains de mes choix me le rappellent  quand je regarde mon portefeuille.

Opérations sur lesquelles j’hésite en cette fin de mois:
. vendre Le Belier sans attendre le résultat de l’OPA
. vendre une partie de la ligne Albioma, en hausse de 43% depuis début 2020

Commentaire général: je ne constate pas de changement particulier depuis 2 mois. Une semaine cela monte et la suivante cela rechute. Mon opinion reste qu’on est dans les eaux boursières calmes, trompeuses, de l’œil d’un cyclone. Le responsable de ce calme trompeur, c’est selon moi la politique (très, trop?) accommodante des banques centrales: arrosage de cash qui autorise les Etats à s’endetter massivement, et à maintenir des taux d’intérêts quasi nuls, achats d’emprunts ou d’ETF comme le fait la BOJ. Ces mesures permettent à quasiment toutes les Entreprises même très boiteuses de survivre…Et on commence à avoir l’impression que le marché ne peut plus baisser, car il est sous perfusion permanente. Cela risque de mal finir, mais quand?
Je me souviens d’un dicton "un marché peut rester irrationnel plus longtemps qu’un investisseur peut rester solvable". Cela rejoint le "don’t fight the Fed".

Je jette aussi périodiquement un coup d’œil au Vix américain: depuis 2 mois, il yoyote entre 30 et 40, et il est à 29 ce soir. Il a tenté une incursion sous les 30 mais qui n’a tenue que quelques jours. A ces niveaux, on n’est plus dans la panique, mais on n’est pas serein non plus. Par rapport à ce que j’écrivais début Avril, j’ai donc choisi de ne pas débloquer une seconde tranche de PEE pour charger davantage les comptes-titres en cash (en fait je me contente de petits versements mensuels sur les enveloppes PEE et PERCO, juste pour profiter de l’abondement annuel sans chercher à "timer" quoi que ce soit. Et j’investis sur des fonds "Equilibre" pour ces versements, c’est dire à quel point j’ai une conviction!)

Au final je reste dans le marché, avec moins de 10% de liquidités en portefeuille. Mais avec des montants en réserve ailleurs, si forte rechute.

Etant à la fin du semestre, j’ai commencé à formaliser un bilan plus macro pour orienter mon portefeuille afin qu’il puisse servir mes objectifs de moyen-terme. Mais étant bien occupé professionnellement ces derniers temps, ce n’est pas finalisé. Je compte partager mes réflexions dans quelques jours ou semaines.

Le portefeuille à date:

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1    #12 11/07/2020 17h08

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Suite à ce premier semestre qui fut "rock & roll" tant du point de vue perso (confinement), pro (télétravail forcé à 100% pendant plus de 2 mois), et bien sûr économique et boursier, j’entame une réflexion prospective sur mes investissements boursiers.

Je le fais dans mon contexte: quinqua, avec un job assez intéressant et correctement rémunéré qui me fait prévoir d’aller tranquillement vers une fin de carrière pro dans la même boîte, avec possiblement une phase transitoire avant retraite, qui pourrait être de type temps partiel ou congé CET. A ce moment, le portefeuille devra être en mesure d’apporter un complément de revenus. Pour ce complément, j’envisage majoritairement du dividende, mais comme j’ai une inclination à "boursicoter", je prévois aussi de faire certains allers-retours afin de générer un peu de plus-value par ces mouvements.

Pour arriver à cette fin, je cherche à définir les caractéristiques d’un portefeuille adapté à mon cas et à ma façon de voir les choses:

1- d’abord, la poche Rendement
. Elle sera centrée sur le PEA (et PEA-PME), pour minimiser les "frottements fiscaux" évidemment - car 30% de PFU, cela fait passer un revenu brut de 5%, à un net en poche de 3,5%.

. En complément, je prévois d’utiliser 2 enveloppes d’assurance vie permettant la détention de titres vifs. L’un est déjà mature (Titres@vie), l’autre est plus récent (Linxea Spirit). Les montants investis seront moindres que sur le PEA, car une fois que le capital est sur l’AV, on n’est plus propriétaire de son argent. On détient une créance sur la société d’assurance, qui est une société aussi mortelle que les autres; même si la probabilité de défaillance d’un assureur est faible aujourd’hui, quid de cela dans 10 ans?

. Sur ces différentes enveloppes permettant du Rendement un peu moins taxé qu’ailleurs, j’envisage une diversification "moyenne", de 20 à 30 titres. Je dis moyenne, car quand je vois des portefeuilles de plusieurs centaines de valeurs, je suis admiratif (quel boulot pour sélectionner et suivre un tel volume!). Cela dépasse ma capacité, de très loin. A noter que, si 20 est un seuil mini à respecter strictement selon moi, il n’y a pas de réel nombre maxi. Si à un instant t, je peux avoir 35 titres de rendement qui sont attrayants, c’est encore mieux!

. En effet, je ne me sentirai pas à l’aise avec un portefeuille très concentré, une fois à la retraite. Avec 20/30 titres, aucun d’eux ne devrait être, à terme, responsable de plus de 5 ou 6% de mon complément de revenu. Là est une des clés d’un sommeil tranquille en phase de rente: un "cygne noir" comme par exemple une malversation "à la Enron", ou bien une disruption complète et rapide de business-model sur une société, cela ne sera pas bien grave pour moi.

. Je vais chercher une diversification sectorielle également, et xlsPortfolio permet de suivre cela à différents niveaux.

. Je veux aussi un certain équilibre entre valeurs matures "vaches à lait" (exemple: Linedata), et d’autres plus orientées croissance (ex: Air liquide). Certaines feront un peu les deux, et çà c’est le top (Ah, Rubis !)

. Il y aura peut-être quelques valeurs centrées sur la France, mais la plupart seront des mondialisées car elles apportent un autre niveau de diversification: en possédant de l’Air Liquide, du Michelin, du Sanofi… c’est un bout de croissance mondiale qu’on achète, croissance qui est supérieure à celle de la France et de l’Europe de l’ouest.

. Pour cette partie Rendement, je veux limiter autant que possible, le niveau d’intervention de l’Etat dans le management de "mes" sociétés. En général, avoir l’Etat comme co-actionnaire, ce n’est pas très favorable au petit porteur (prises de décisions à visée électoraliste même si c’est au détriment de l’Entreprise, politique de dividende défavorable comme cette année, y compris quand la situation business permettrait facilement le versement du dividende…). Donc, des Engie, des EDF, des Orange, il y en aura peu!

. Une conséquence du choix prioritaire du PEA, c’est que la poche Rendement va quasiment exclure les Dividend Aristocrats US, par construction. Je compte mettre des valeurs US de croissance ou équilibrées, à dividende faible ou nul, dans la poche "plus-value"

2- et une poche Plus-value
Bon, le portefeuille ce n’est justement pas que du rendement. Cela permet aussi des plus-values - enfin, on l’espère en tant qu’aspirant rentier!
Il va falloir que je suive le ratio "Montant des valeurs Rendement / Montant des valeurs Plus-value" des titres en portefeuille. En cible, sans doute quelque chose comme 80/20 pour le PEA, et 20/80 pour le CTO. Bien évidemment, si par bonheur le plafond PEA augmentait fortement, je pourrais avoir plus de valeurs orientées "plus-value" sous le parapluie fiscal protecteur du PEA, mais je préfère ne pas compter là-dessus.

La poche "plus-value"  devrait donc être majoritairement composée de valeurs non-françaises sur le CTO ou sur les Assurances-vie. Je verrais bien, là aussi, entre 20 et 30 lignes mais je n’ai pas de ligne-guide bien définie, pour le moment. Pour cette poche, je vais privilégier (un peu) certains secteurs que j’estimerai plus porteurs de croissance. Aujourd’hui, on peut se dire par exemple, que la santé au sens large (pharmacie humaine ou animale), la technologie (que c’est vaste…), l’environnement…ce sont des secteurs porteurs. Pourtant, il ne faut pas, à mon sens, trop privilégier un secteur plutôt qu’un autre car le risque de déconvenue n’est jamais loin.

Quelques exemples que j’ai en tête:
. Le transport aérien a connu une belle croissance, pendant des décennies. Mais à moins d’avoir eu beaucoup de flair, il a peu enrichi ses actionnaires et de nombreuses compagnies ont fait faillite ou se sont retrouvées périodiquement sous la coupe des Etats…
. Qui aurait pensé l’an dernier que le Tourisme ou la Mobilité au sens large, se serait cassé la figure en 2020? Pas moi, en tout cas!
. Suez c’est une belle valeur verte n’est ce pas? Mais son dividende est resté inchangé pendant 10 ans (avant de baisser en 2020) et son parcours boursier est peu glorieux ces dernières années…

J’ai conscience d’avoir encore pas mal de boulot pour accoucher d’une "bonne" structure de portefeuille (bonne pour mes objectifs), mais je crois que quand j’aurai un truc qui me conviendra, la charge de suivi et d’évolution sera limitée; surtout en retraite!

Situation actuelle:
Aujourd’hui, mon portefeuille titres est sur-exposé à la France,… et donc sous exposé au reste du monde; je suis aussi quasi absent de certains secteurs, comme la techno, le service aux collectivités, les telecoms.  Je vais donc avoir du grain à moudre dans les années à venir, pour arriver à un meilleur équilibre, qui soit cohérent avec mes objectifs.
Par exemple, le ratio des montants Rendement / Plus-values sur PEA est à fin juin de 60 /40, à comparer à ma cible de 80/20. Comme je suis encore à quelques années du mode "retraite", cela me paraît normal. Les valeurs de croissance sont surpondérées par rapport à la cible, mais elles devraient apporter un surplus de performance d’ici là (Albioma ou Orpea par exemple). Le ratio devrait donc progressivement évoluer et dans 3 ou 4 ans je pourrais être à 70/30.

Sur le CTO, le déséquilibre est massif par rapport à ma cible, car ma ligne principale (Bib) s’y trouve : erreur de jeunesse de ne pas l’avoir initiée en PEA. Donc au lieu du 20 / 80 visé à terme, je suis à 85 / 15. J’aurai clairement plus de boulot sur cette enveloppe.

En ce qui concerne la diversification, il y a également du travail à prévoir. Aujourd’hui ma première ligne Bib représente environ 15% du total Titres. Je suis confortable avec cela, mais je m’astreindrai à baisser ce pourcentage de façon à ce que le revenu annuel de cette action soit dans les clous des 5 à 6% du total, évoqué plus haut. Je suis confiant dans le fait que Mr Market m’offrira une opportunité d’arbitrage dans de bonnes conditions dans les 5 ans à venir.
A noter que l’année 2020 (et probablement 2021) est tellement atypique, que je ne vais pas estimer mes futurs revenus sur la base des dividendes de ces années. Soit je prendrai une moyenne de rendement versé par titre (sur 5 ans?), soit je prendrai le réel quand j’arriverai à 1 ou 2 ans de l’échéance.

Je m’aperçois que j’ai rédigé un long pavé! Je vais m’arrêter là pour aujourd’hui.
A suivre, de manière sans doute assez  espacée. Il n’y a pas urgence, ce devrait être un ré-équilibrage très progressif.

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1    #13 31/07/2020 20h01

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Suivi du portefeuille à fin juillet 2020:

Bilan du mois:
La valeur de part stagne à-0,6%. On avait regagné 3% il y a une dizaine de jours, que l’on vient de reperdre en fin de mois.
Cette performance se compare à celle du CAC à -3,1%, c’est donc plutôt bien. Et en "Year-to-date", je suis à -12%, à comparer au CAC qui est vers -20%.

Opérations du mois:
. Prise de bénéfice partiel sur Albioma. La société surfe sur la vague verte. J’ai vendu le tiers de ma position à 39, soit un cours en hausse de 50% depuis le 1er janvier. le jour de ma vente, le RSI de cette valeur est à 73 donc il me semble qu’on est entré en sur-achat. C’est une belle société, que le marché a mis quelques années à bien valoriser et sur laquelle je reviendrai si (ou quand) il rechute un peu. Si la hausse s’emballe, je pourrais aussi en revendre une seconde louche et en garder un fond de panier.

. Renforcement de Nexity. Je double ma position par achat à 28,2€ et mon PRU baisse à un peu plus de 33€. Le rendement prévisionnel est bon, il y a une part importante de revenus récurrents (administration de biens, résidences étudiantes)…

. Vente de la position Bélier achetée en avril pour jouer le probable succès de l’OPA. A 37.3€, le gain net de frais est de 25% tout rond, et même si l’OPA réussit finalement à 38,18, le "manque à gagner" n’est que de 0,88€ soit 2,3% de mon prix de vente. "Un tien vaut mieux que deux t.u l’auras", nous disait ce bon M. de la Fontaine, donc je prends mon bénéfice.

. Ouverture d’une ligne Danone en toute fin de mois. Cela fait un certain temps que je lorgnais ce titre et j’ai dégainé le 30 juillet, suite à l’accès de mauvaise humeur du marché au résultat S1 de Danone qui est en demi teinte il est vrai. Mais à 56,3€, je pense que pour le moyen et éventuellement long-terme, le pari est jouable.

Actualité des valeurs (il y a une avalanche d’infos ces 10 derniers jours, j’en loupe peut-être…) - je les ordonne "des plus mauvais au meilleur":
. GL Events boit un peu le bouillon au S1 avec un CA qui s’effondre, et une prévision de 30M de pertes - c’était prévu. Si le cours chute très en deça de 10, j’en reprends probablement. En l’état, il n’y a pas d’urgence

. Lagardere: CA en baisse de 38%, RO en perte de 238M, et perte nette de 481M€. Le cours n’a pas bronché face à ces résultats le jour de la publication, mais chute de 10% le lendemain…tout le monde s’attendait plus ou moins à une cata. Comme il y a des vautours qui planent, je pense probable qu’à moyen terme il y aura une ré-évaluation du titre.

. Renault: Plus forte baisse de l’indice CAC 40 le 30 juillet, la valeur est plombée par une perte de 7MM€ au 1er semestre, et un CA en chute de 34%. Je fais le dos rond pour le moment.

. SMCP: chute de 31% des ventes sur le semestre, avec un point bas au T2 (-47%).

. Michelin: un CA qui chute de 20% entraine le résultat net dans le rouge. Mais le Groupe prévoit de rester bénéficiaire sur l’année. Je conserve, même si je pense que sur 2020 la valeur ne fera pas d’étincelles.

. Total: perte nette de 8MM€, suite à des dépréciations d’actifs : shistes bitumineux dépréciés de 5MM. Si cela reste dans le sol, c’est plutôt bon pour la planète car l’extraction de ce bitume est une vraie "cochonceté"….Et Total va s’en remettre! Pas d’inquiétude.

. Kaufman: montée au capital de Promogim (13% du capital) qui a poussé le cours à la hausse. Voir des grosses mains intéressées au capital, c’est toujours sympa pour le petit porteur…Kaufman prévoit de racheter 8% du capital, en réponse. Je conserve.

. Nexity: CA -7%, mais un résultat net laminé. La société indique un net rebond de l’activité au mois de juin, pas d’inquiétude particulière à ce stade. Le titre me paraît en retard, peut être un nouveau renforcement à venir.

. Arkema: CA en baisse de 11% sur le semestre, dont 15% au 2ème trimestre. Ce doit être le point bas, le T3 est annoncé à -10%. Sur le S1, le résultat net reste positif à 190M€, même si c’est une baisse de quasi moitié vs 2019.

. Linedata: CA de -7% sur le semestre, la part récurrente est de 82%. Prise de commande stable par rapport à 2019. L’impact sur la marge EBITDA sera limité. Donc des chiffres sans surprises, je conserve.

. Air Liquide: continue son train de sénateur de manière impressionnante. Au S1, le CA s’effrite de 6%, mais les marges augmentent. Le RO est stable (en très légère hausse), comme le résultat net. Si la valeur monte encore, j’allégerai dans l’espoir d’un renforcement en baisse, mais je conserve précieusement cette bonne vieille valeur!

. Orange: CA stable sur le semestre (+1%) mais bénéfice en retrait de 10%. Rien d’extraordinaire, je conserve cette société mature de rendement, mais je ne renforcerais que sur une baisse nette (on est tombé à 9€ au plus bas du mode panique de Mars)

. Orpea a annoncé un CA S1 de bonne facture. Il est un peu en retrait de 2019, mais la dynamique est repartie fortement et la croissance externe continue. Je conserve sans réserve.

. Sanofi: un résultat qui me paraît assez bon, avec un CA en légère baisse mais un bénéfice en hausse, et surtout une révision à la hausse des perspectives de BNPA pour l’année 2020. Assez curieusement, le titre n’en profite pas, je conserve sans réserve.

. Albioma: bénéfice en hausse de 34% au S1 et prévisions 2020 confirmées. Au cours de 38€, on a un PER 2020 prévisionnel à 24. C’est bien valorisé! Je conserve après mon allègement.

Commentaire général: en dehors des résultats, qui dans l’ensemble étaient largement anticipables, il n’y a pas grand chose de neuf, et les commentaires des derniers mois restent valables. Le marché a continué à yoyoter autour des 5000 pour le CAC, avant une petite déprime de fin de mois. A mon sens, s’il ne baisse pas franchement (pour refléter la chute de l’économie réelle) c’est parce qu’il est sous perfusion. Cela ne paraît pas très rassurant, mais cela peut durer: autant essayer d’en profiter…
Dans ce cadre, j’essaie de réaliser quelques A/R pour "gratter" un poil de performance (Albioma initié, après Rubis et Ipsos qui ont bien marché plus tôt dans l’année…), et ponctuellement je fais des renforcements (Orange, Nexity) ou j’initierai  de nouvelles lignes (comme Danone fin juillet. Peut-être revenir sur Bouygues sur le CAC, ou alors prendre du Stef, DeltaPlus, Thermador, Precia, Mersen, Bonduelle…). Pas eu le temps de creuser l’aspect plus "international" avec des valeurs européennes, US ou asiatiques, mais cela viendra.

Etat du portefeuille

Dernière modification par Eric88450 (31/07/2020 22h57)

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1    #14 29/08/2020 17h31

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Bonjour,

comme la semaine prochaine sera bien chargée côté pro, je profite de ce week-end pour effectuer mon suivi mensuel, donc avec 1 jour de bourse d’avance.

Bilan du mois d’août:
Après une pause en juillet, la valeur de part reprend sa remontée et grapille 3.2%.
Cette performance est inférieure à celle du CAC; qui est à 4,6%. Et en "Year-to-date", je suis à -8,8%, à comparer au CAC qui est à -16,3% (en fait un peu mieux car il y a eu quelques dividendes tout de même; l’an prochain je prendrai l’indice CAC avec dividendes. L’écart est faible, mais ce sera plus exact).

Opérations du mois:
. Intel: Achat à court limité de 125 titres à 48,1 USD. Je cherche à augmenter ma diversification sur des valeurs internationales, et à m’exposer davantage aux technologiques. Avec Intel, je fais d’une pierre, deux coups. Cette méga-cap est boudée suite à son annonce récente de retard dans la mise à disposition d’une techno "gravure à 7 nanomètres". Mais les perspectives me paraissent bonnes à moyen-terme et je parie sur un retour à au moins 55 USD, peut-être 60.

Je surveille les mouvements de:
. Groupe Guillin: Je place un ordre trainant de vente partielle à 22,85€. J’apprécie cette valeur, mais elle souffre de vents contraires depuis 2 bonnes années maintenant; cela va un peu mieux désormais, par un effet coronavirus qui fait retrouver quelques qualités aux emballages plastiques, mais je vais tenter de revendre en hausse, les 300 titres que j’ai achetés à 16€ en novembre dernier. Si j’y arrive, je diminuerai significativement le PRU de mes titres restants, tout en retrouvant ma position initiale (1000 titres).
. Gaia: un bon T2 a fait monter la valeur de 25% en quelques jours. Est-ce le moment de vendre, ou juste le début d’une explosion? Après sa belle montée, la valeur marque une pause, pour l’instant je la conserve. Il me semble qu’à chacun des derniers trimestriels, l’action monte suite aux annonces, puis retombe dans une certaine léthargie ensuite…
. Linedata: l’activité de cette "vache à lait" se traine, comme son cours de bourse. Mais Portzamparc a fixé un objectif à 32€ et cela a réveillé un peu le titre courant aout. Vers 25, je la conserve tranquillement.
. Tessenderlo: très beaux semestriels, publiés fin août. Vers les 30, la valeur me semble encore très bon marché. Je la conserve, avec un objectif mini entre 35 et 40.
. Lagardère: pas de nouvelles du côté Opérationnel, par contre confirmation de la volonté de certains gros actionnaires (Vivendi, Amber Capital) d’éjecter le Gérant, avec Bernard Arnault qui rôde pas loin. Pour une société en Commandite, cela sera sans doute compliqué, mais le cours semble se reprendre. A priori j’en attends au mois 19 à 20€, et je pense qu’avec les vautours qui volent autour de la proie, il y a assez peu de risques. Car ces gars là, ils ont une idée en tête et n’ont pas investi par pure charité chrétienne ou pour les beaux yeux d’Arnaud et Jade.
. Orange et Sanofi: je trouve qu’elles végètent toutes les deux, et je pourrais bien me renforcer un peu sur un accès de faiblesse. Un peu comme Danone également.
. Tout le contraire d’Albioma, qui monte un peu plus haut après une (petite) respiration en Juillet. Elle n’a pas baissé suffisamment à mes yeux à ce moment pour justifier un renforcement, et maintenant je me contente de la surveiller du coin de l’oeil. C’est beau, les secteurs "à la mode" de Mr Market. Cela grimpe tout seul pendant "un certain temps".

Et pour ne pas oublier mes plus gros gadins actuels:
. SMCP: j’ai acheté cette valeur il y a un an, le début a été bon puis tout a dérapé. D’abord la crise à Hong-Kong en fin 2019, puis le corona-bidule qui a fait fermer les boutiques. C’est dans ces situations que l’on aimerait avoir un actionnaire de référence avec les reins solides, or celui de SMCP est très endetté. On a donc un risque, je l’estime modéré car je pense qu’il n’y aura plus de confinement total, et que la société va rester profitable. De là à moyenner en baisse…, eh bien disons que je sursois à la décision.
. Figeac: pour FGA, mon achat date de décembre 2017, basé sur les allégations du patron qui promettait monts et merveilles pour les années futures. Belle erreur! Car même s’il n’y avait pas eu Covid, Figeac n’a absolument pas performé comme attendu depuis lors. J’hésite vraiment à me "couper un bras" et me séparer de ce canard qui va rester (au mieux) boîteux pendant plusieurs exercices. Le fait que FGA ait déprécié pour 40 M€ d’actifs cette année, montre bien qu’il s’attend à ce que la crise soit longue.

Sur un plan plus général, je ne vois rien de bien nouveau. Le CAC reste autour des 5000 pendant que les indices US s’envolent, NASDAQ en tête, portés par certain secteurs dont la techno. Je ne sais pas si on est dans une situation aussi bullesque que l’internet-mania de 2000, mais je n’ai pas envie pour le moment de trop forcer sur ce domaine car avec mon pot, je pourrais bien y monter juste avant la chute. Par ailleurs, les banques centrales maintiennent leurs taux bas, cela pourrait bien durer. Enfin, on va peut-être se retrouver avec une situation économico-sanitaro-sociale compliquée en France et dans pas mal de pays cet automne… Bref, je nous vois toujours dans le fameux "oeil du cyclone", une situation de calme trompeur.
Et comme je ne sais pas de quel côté on va sortir, je reste dans le marché, avec mes 10% de liquidité et de la poudre sèche en réserve, au cas où.

Etat du portefeuille:

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#15 29/08/2020 18h29

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Bonjour,

Intel est effectivement une opportunité intéressante dans les cours actuels.

J’aime aussi Orange qui me parait vraiment bas. Je ne comprends pas vraiment la valorisation surtout rapportée aux taux au plancher. La situation concurrentielle semble stabilisée en France. La croissance est à l’international. Quid de la 5G qui pourrait faire remonter l’ARPU.

Guillin : la valorisation est toujours aussi basse même à 23 EUR. IMO, il vaut mieux attendre les résultats semestriels pour faire le point. Les attentes des analystes sont encore basses et on pourrait avoir une ré-appréciation du marché sur cette valeur toujours aussi mal aimée..

Tessenderlo : oui, très bons résultats. Business résilient. Très bien pour un fond de portefeuille

Albioma : est devenue bien trop chère et il y a peu de chance qu’elle baisse à CT à cause des chasseurs de momentum et des flux sur le secteur renouvelable. Oubliez la valeur pour plusieurs années…


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#16 30/08/2020 00h40

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Bonjour à tous,

Sur Intel, je lui aurai préféré AMD ou Nvidia …

Comme le rappel Éric, Intel est boudé à cause de son retard sur les gravures 7mm, mais surtout car ça rappelle de mauvais souvenir sur la génération précédente de microprocesseurs ! Ce retard n’est pas juste un retard en soit, il laisse grandes ouvertes les portes pour AMD (qui a cartonné le jour de l’annonce du retard chez Intel)…
Il y a aussi le cas Nvidia, si j’ai bien suivi, qui attaque de plus en plus Intel sur le secteur très porteur des pics pour data center (un Tres bon article mais uniquement pour les abonnés FT

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#17 30/08/2020 19h31

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Bonsoir,

concernant les fabricants de ’puces’, j’ai choisi Intel début août pour essayer de profiter d’un creux marqué, suite à l’annonce fin juillet d’un retard de plusieurs mois pour un composant. En l’occurrence "l’occasion a fait le larron", et je fais un pari à quelques mois de retour à une valorisation plus habituelle.
Je ne connais pas très bien le secteur, et encore moins les concurrents - c’est pour cela que j’ai mis une première louche, sans enthousiasme excessif, et si je suis amené à garder le titre j’apprendrai petit à petit à découvrir le secteur.
Je note de jeter un oeil à nVidia, que je ne connais vraiment que de nom! Merci Lolo.

@Oliv21: je pense qu’on a à peu près les mêmes avis sur les valeurs que vous citez. Ce qui est difficile (voire ’artistique’), c’est de trouver les bons moments pour prendre ses bénéfices, ou renforcer une valeur.

Pour Guillin, je suis moyennement confiant. Au-delà de l’aspect écolo "le plastique cela pollue" qui est vrai quelque part, et qui est un réel vent contraire pour l’Entreprise, ce qui me gêne avec cette société c’est sa communication extrêmement pauvre vis à vis des petits actionnaires. Donc, si je peux faire un aller-retour de temps à autre pour moyenner à la baisse mon PRU et garder un nombre de titres constant, cela me va bien. Si les semestriels sont bons et déclenchent la joie de Mr Market, et me permettent de revendre en joli gain mes titres achetés fin 2019, je dirai que pour l’instant, Sam’suffit…

Et pour Albioma, je partage complètement l’avis de sur-évaluation actuelle. D’ailleurs je me suis allégé d’un tiers de la position fin juillet. Nous ne sommes pas devins, et je ne sais pas plus que vous quand le cours repartira à la baisse. Mais, par le passé, il y a eu plusieurs événements qui ont fait trébucher le titre. J’en garde 2 en mémoire:
. des problèmes opérationnels (qui m’avaient fait douter du sérieux du management à l’époque). Je pense/espère que c’est désormais vraiment réglé, il n’y a plus de cas visibles depuis des années,
. des grèves dans les DOM-TOM. Je pense que cela leur pend au nez, ce n’est qu’une question de temps. Mais est ce que cela sera demain, dans 6 mois ou dans 2 ans…

En tout cas, merci pour vos commentaires. Bonne fin de week-end, à tendance automnale…

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1    #18 04/10/2020 14h02

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Suivi du portefeuille à fin Septembre 2020:

Bilan du mois:
La valeur de part revient 2 mois en arrière: elle perd 3% en Septembre et 12% depuis début janvier. A comparer au CAC 40 (perte de 4% sur le mois et quasi 20% depuis janvier) et au SBF 120 (-19% depuis janvier), le bilan n’est certes pas glorieux mais permet de faire le dos rond.
Globalement, mes valeurs font du yo-yo. Il y en a bien sûr quelques unes qui sont ’franches’, comme Albioma qui progresse de manière continue ou presque, ou GL Events qui n’est pas près de voir le bout du tunnel…Mais dans l’ensemble, mes principales positions semblent varier au gré du vent! En somme, le portefeuille hésite autant que moi, quant au futur qui nous attend!

Opérations du mois - Un début de mois très calme, et une fin de mois avec plusieurs opérations d’allégement ou renforcement de positions:
Rubis: Léger renforcement en milieu de mois par achat de 150 titres à 36€. Mr Market n’a pas apprécié les semestriels de Rubis. Ils ne font pas d’étincelles certes, mais ils restent positifs et les perspectives sont meilleures pour le second semestre. Rubis est de longue date une de mes valeurs préférées et je tente un nouvel aller-retour après celui réussi au printemps. Grappiller quelques titres à un PRU très faible à l’issue de l’aller-retour, ce serait bon pour le moral! A noter qu’en fin de mois, le titre a subi une grosse faiblesse suite à l’avis négatif d’un courtier. J’ai une grosse position (à mon échelle) donc décide de ne pas renforcer de nouveau, à un prix pourtant "en solde" selon moi. Je vais attendre (un des trucs que je préfère!)

Orange: nouveau renforcement de 300 titres à 9,22€. Encore trop tôt, puisque le titre a continué de baisser ensuite sous les 9€. Sans être péjoratif, je pense qu’Orange est une "grosse mémère", disons plutôt un gros paquebot, qui devrait très bien tenir la mer d’un point de vue opérationnel. Pour être clair ce n’est pas une de mes valeurs préférées dans l’absolu (État actionnaire, assez peu dynamique…). Mais "tout a un prix", et une valeur Telecom, donc qui a une certaine visibilité en ces temps troublés, ne devrait pas chuter éternellement. L’attribution des fréquences 5G en France s’est bien passée, ce n’est pas trop cher et Orange en a la plus grosse part.

Orpea: le marché a mal réagi a des résultats que j’ai personnellement trouvés corrects, j’ai repris 106 titres à 94,42€. Là aussi, trop tôt dans l’absolu puisque le titre a chuté sous les 90€, avant de remonter à mon cours d’achat. Tans pis, il est rare d’acheter au plus bas. Ici, je tente un "aller" avant de faire un "retour" sous forme de vente partielle en hausse, afin de légèrement faire grossir ma ligne à PRU réduit.

Lagardère: on a des montagnes russes sur ce titre qui est devenu assez spéculatif. Je n’ai pas eu à attendre longtemps, suite à mon commentaire de surveillance du mois passé: j’ai vendu en 2 temps, d’abord 500 titres lors d’un hoquet à la hausse, à 20,22€, puis le solde quelques jours plus à 21,28€. Merci à Bernard (Arnault) qui s’intéresse au titre. Si cela rebaisse fortement (entre 12 et 14 pour fixer les idées) je reviendrai peut-être, car je garde le même avis sur le fait qu’avoir des vautours rôdant sur ce nid, est une bonne chose pour le petit actionnaire. Mais désormais, cela me semble peu probable car Bernard et Vincent (Bolloré) sont rentrés dans une phase plus active et montent au capital de façon significative

Suivi des valeurs:
Ce n’est sans doute pas exhaustif car j’ai en ce moment un agenda pro bien chargé qui me laisse peu de temps pour suivre les tribulations de ’mes’ sociétés.

Linedata: CA semestriel à -7% vs 2019, comme le résultat net. Pourcentage des revenus récurrents en hausse, à plus de 80% (logique avec un CA en baisse, puisque c’est du récurrent!). Le second semestre devrait être meilleur. Je garde ma confiance dans cette petite société, et pour reprendre ma conclusion sur la file Linedata, cette nouvelle "ne casse pas 3 pattes à un canard, mais elle est plutôt rassurante."

SMCP: CA en baisse de 31%, résultat net négatif et qui comprend des dépréciations d’actifs…c’est mauvais, mais sans surprise. L’achat de ce titre a été une "diworsification" pour mon portefeuille il y a un an, mais au niveau de cours actuel je pense qu’il y a autant de probabilité à gagner qu’à perdre; je conserve, sans entrain.

GL Events: CA en baisse de 55%, un RO négatif…c’est évidemment la cata, mais là aussi on le sait depuis plusieurs mois. Le secteur de l’évènementiel est ’aux fraises’. Le résultat net est en perte de 30M€, comme annoncé fin juillet. Le marché n’a donc pas été surpris. Les covenants bancaires sont suspendus, la société a de la liquidité avec des prêts garantis, elle prend des mesures pour limiter les dégâts…Tout va dépendre des mesures de gestion de la suite de la pandémie pour les évènements organisés par GLO. La société se lance et prévoit une perte annuelle de 50M€. Vu les informations sanitaires de fin de mois, le titre continue de chuter et on peut craindre que la perte soit plus élevée que ce qu’a prévu la société. On est au plus bas historique, mais cela ne sent pas très bon et la chute peut encore se poursuivre.

Etat du portefeuille au 30/09


Bonne fin de week-end (bien automnal par chez moi!)

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4    #19 01/11/2020 11h38

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Suivi du portefeuille à fin Octobre 2020:

Bilan du mois:
La valeur de part a perdu 5,5% sur le mois, et est en baisse de 17% sur l’année. A comparer au CAC40: -4,3% sur le mois, et -23% depuis janvier. Le bilan n’est donc pas très bon, en particulier dû à la baisse de 18% de Rubis sur le mois.

Opérations du mois:
J’avais placé des ordres en baisse pour renforcer 2 valeurs "Rendement" en PEA. Ils ont été exécutés le 15 Octobre, lors d’une journée noire en Bourse:
. AXA: Achat de 300 titres à 15.52€.
. TOTAL: Achat de 206 titres à 28,51€
Ce sont de gros paquebots qui survivront au gros temps, à mon avis. Il y a eu par la suite une démarque supplémentaire en fin de mois…
. J’ai ensuite également renforcé NEXITY: achat de 200 titres à 25,22€. Les perspectives de l’immobilier résidentiel seront sans doute revues à la baisse, mais dans son secteur, c’est le leader français et, comme je l’avais déjà dit lors de mon précédent renforcement, une grande partie de ses revenus sont récurrents. Avec 600 titres au total, ma position est constituée. Je vais désormais attendre de voir ce que délivre le business dans les mois et années à venir.
Ces 3 achats de titres de Rendement ont été faits sur PEA, et il me reste désormais peu de liquidité sur cette enveloppe. J’espère que je pourrai rapidement faire quelques aller-retours pour re-dégager des munitions. Si ce n’est pas le cas, je prévois de racler le fond des liquidités PEA sur de nouvelles baisses de Danone et Sanofi. Ce sont des mal-aimées que je pense très sûres à moyen et long-terme.

En cette fin Octobre, je suis déjà à 34 opérations sur l’année, contre 19 pour l’ensemble de l’année 2019.

Suivi des valeurs:
. Rubis n’est décidément plus en odeur de sainteté sur le marché, qui brûle aujourd’hui ce qu’il adorait hier. Tant que le désamour porte sur la forme juridique de la socié (commandite) ou le secteur (très teinté hydrocarbures), perso je vois cela comme une opportunité d’achat à bon compte, car:
- les co-gérants ont fondé cette boîte et ont un très bon ’track-record’, depuis plus de 20 ans que je suis la valeur. A mon sens, c’est donc une "bonne commandite". Je reverrais probablement cet avis si c’était leurs héritiers qui prenaient la relève sans changer la forme juridique, mais on n’en est pas là!
- j’estime qu’il va encore y avoir beaucoup de juteux profits à venir car même si le carburant, c’est sale, eh bien nous sommes des milliards d’humains à en avoir besoin au quotidien et sans réelle alternative viable aujourd’hui.
Non, ce qui m’inquiète un peu plus, c’est la suspicion de trafic illégal de pétrole en Turquie. Pour l’instant, je garde ma confiance aux patrons fondateurs, mais je ne renforce plus malgré un possible beau discount. J’aimerais en savoir davantage sur cette affaire.

. Michelin a publié un T3 plutôt bon et a remonté ses ’guidances’ de RO et de free cash-flow. Je suis très serein avec ma première ligne du portefeuille.

. Air Liquide: un T3 sans surprise. Plutôt bon. La société est très bien valorisée, "comme d’habitude".

. Danone a publié un T3 correct, sans éclat particulier. La boîte se réorganise et perd son DAF qui préfère aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. C’est également un bon gros paquebot. On est plus sur un cours d’achat que sur un cours de vente, mais le titre semble avoir les 2 pieds dans la glaise depuis un moment. Ce T3 correct selon moi a été sanctionné par une baisse de 10% en quelques jours…Ainsi va la vie boursière. Si la chute se poursuit, j’en reprendrai une louchée.

. Sanofi: là aussi, de bons chiffres sans surprise. Mais la société n’en retire aucun profit boursier. Je place un ordre de petit renforcement sur les 75, si Mr Market n’en veut plus moi je ne dis pas non.

. Total: Des résultats trimestriels en nette baisse, mais qui restent positifs. La société fait le gros dos, elle garde un ratio d’endettement faible, elle diminue un peu ses investissements. Elle confirme aussi son niveau de dividende. On conserve!

. Orange: pour terminer avec la revue de mes "paquebots", la société a publié des revenus stables, associés à une profitabilité correcte. Dividende annoncé à 0,70€ "comme avant", avec un acompte à 0,40€ sur décembre. Ràs, donc.

. Linedata: pas vraiment de surprise avec le T3. CA 9 mois en baisse de 8%, part de revenus récurrents à 83% du total. Ce titre fait partie de la liste des favorites de Portzamparc depuis plusieurs mois, mais n’en bénéficie pas. Je vise un allégement sur des cours supérieurs à 30€, d’ici là je ne bouge pas.

. Groupe Guillin: jolis semestriels, publiés tardivement comme chaque année, et sans tambour ni trompette. CA en baisse de 8% au S1, mais RO et Résultat net en belle hausse. Le titre ne flambe pas pour autant, il reste très mal aimé. On va conserver en attendant que Mr Market s’achète une paire de lunettes neuves…La roue finira par tourner: les emballages plastiques, c’est considéré "sale" aussi comme les hydrocarbures…mais leur rapport "sécurité sanitaire / prix" est imbattable.

. Ipsos: un bon T3, dans le contexte actuel. La baisse de CA se réduit, et sans être très précise la société indique que cela va aller un peu mieux. Elle restera bénéficiaire. Pour l’instant, je garde!

. Albioma: petit dévissage en toute fin de mois, suite à des prévisions un peu moins enthousiasmantes de la société. Rien de grave dans cette annonce. Le titre n’a fait que redescendre à mon cours d’allégement d’il y a quelques mois, donc pour moi ce n’est pas assez bas pour que j’en reprenne.

. Suite à son T3, Intel a dévissé de 10% et est revenu peu ou prou à mon cours d’achat d’il y a 3 mois. A surveiller, mais il me semble qu’il n’y a rien de nouveau. Le marché espérait une annonce qui n’est pas venue, sans doute sur la fameuse techno à 7 Nm…A noter que juste avant cette chute, le titre a touché les 55 qui est ma borne mini de vente espérée…Mais comme je ne suis pas souvent devant mon écran, je n’en ai pas profité (pas sûr d’ailleurs que j’aurais appuyé sur "vente" à 55)…

. GL Events continue évidemment de pâtir des restrictions sanitaires et enfonce régulièrement ses plus bas. La prévision de CA 2020 a été abaissée, et la perte annuelle est attendue à 65 M€ (vs 50 précédemment). Faut-il se couper une jambe (à ce niveau, je n’en suis plus au bras…)? Ah, si j’avais une boule de cristal…

Commentaire général:
Globalement, les résultats de "mes" sociétés sont plutôt bons, il y a une résilience de l’économie réelle…pour le moment. J’ai bien sûr quelques boulets que je traine (GL Events, SMCP, Figeac, Renault…) mais cela me semble inévitable dans un portefeuille diversifié, au vu de la crise actuelle. A chacun sa croix!

Par ailleurs, je confirme être très peu sensible aux modes boursières. Ainsi je pense qu’Albioma est sur-évaluée (et je me suis donc allégé il y a quelques mois) alors que je considère que Total est lui sous évalué, comme Rubis (et je me suis donc renforcé sur ces valeurs). Ces mouvements ne sont pas des réussites pour le moment et pèsent sur ma performance. On peut se dire qu’à très long-terme, les valeurs liées au pétrole vont mettre la clé sous la porte, et c’est vrai à très long terme…mais d’ici là elles auront distribué des sous à leurs porteurs, et sans nul doute, auront changé de business model. L’avenir me dira si cet aspect contrariant aura été profitable ou non, car c’est seulement à la fin de la foire qu’on compte les bouses…

Sinon, je trouve vraiment l’année particulière: à la fois "extra ordinaire", mais en même temps hyper ennuyeuse - à part quelques secteurs qui détonnent, le reste yoyote, au fil des annonces.
Je vois des collègues forumeurs qui augmentent leurs liquidités en pensant que bientôt on aura un autre Krach…ont-ils raison? Je n’en sais fichtre rien, par contre je pense que les milliers de milliards d’argent déversés par les banques centrales vont continuer à soutenir l’ensemble des marchés mondiaux. N’ayant aucune idée du futur de la crise sanitaire (et encore moins des décisions que prendront les politiciens qui nous gouvernent), je me raccroche à ce comportement moutonnier des banquiers centraux qui me paraît lui, quasi certain, et qui va durer un certain temps. Donc pour ma part je reste investi, tout en gardant des munitions en réserve, comme je l’avais expliqué au printemps dernier.

Pour terminer, l’état du portefeuille à fin Octobre:


Bon week-end de Toussaint!

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1    #20 01/12/2020 10h57

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Suivi du portefeuille à fin Novembre 2020

Bilan du mois:
La valeur de part rebondit de 15,4%. A comparer au CAC40 qui lui grimpe de 20%. Ce bilan très moyen (même en tenant compte des 10% de liquidité) se compare quand même favorablement sur l’année: depuis janvier, CAC40 perd 7,7%, et mon portefeuille "seulement" 3,2%.
Toutes les valeurs sont positives ce mois, même si Gaia n’a pris que 1%. Les plus gros "gains" sur le mois ne sont que des diminutions de pertes, avec des rebonds de 55 à 70% pour Renault, SMCP et Figeac. Allez, encore 2 mois comme cela et on repasse en positif sur ces titres…
J’ai ajouté 5k de liquidités au CTO, qui commençait à être à sec.

Opérations du mois:
Zéro ordre exécuté ce mois! C’est la première fois de l’année…J’ai été trop gourmand concernant les baisses de Danone et Sanofi que j’espérais mettre à profit le mois dernier pour renforcer: mes ordres d’achats ont été placés à des niveaux légèrement trop bas et n’ont pas été exécutés.

Suivi des valeurs:
. AXA: CA du T3 à -1%, et à -2% sur 9 mois. Le paquebot semble traverser la tempête sans dommages pour le moment. Les z’analystes ont des cibles entre 22 et 27€ sur le titre. On conserve "tranquilou".

. ORPEA: a fait un peu mieux que prévu au T3, avec un CA de 1 MM€. Pour 2020, la croissance du CA vs 2019 devrait être d’au moins 4,3%. On sera vers les 3,9 MM au total, à comparer à une cible pré-covid de 4 MM. Bref, c’est pas mal! Le titre joue son rôle de défensif, tout en croissant un peu.

. RUBIS: un CA trimestriel en forte baisse (-32%), mais les marges se maintiennent. Le CA 9 mois recule de 25%. Je pense que la configuration actuelle va encore durer quelques temps. Je me suis renforcé trop tôt le mois passé, mais je continue de penser (avec les infos à début novembre) que c’est une très bonne boîte, qui rebondira fortement…quand? En attendant, je vais patienter avec un juteux dividende car les Gérants devraient le maintenir à un haut niveau.

. DANONE: annonce en milieu de mois d’une réorganisation (priorité au local) et d’une suppression de 2000 postes. Le point de vue "Investisseur" n’a pas d’état d’âme, je conserve et je pourrais même me renforcer - mais la position "citoyenne" trouve que cette belle boîte profitable pourrait ménager un peu plus ses employés…pas toujours simple d’être 100% à l’aise avec ce qu’on fait de ses sous.

. GAIA: un superbe T3. Gaia atteint tous ses objectifs, redéfinis début 2019. J’avoue avoir traversé une période de doute en 2019 car j’avais été pris à contre pied par le changement de stratégie, mais le déroulement du scénario semble parfait désormais. Belle croissance des abonnés et du CA, diminution des Opex, rentabilité qui devient positive. Il reste du cash en caisse, et si la société poursuit encore comme cela quelques trimestres, les bénéfices pourraient exploser. Pour l’instant, Mr Market ne s’extasie pas devant le bon déroulement du "playbook", en partie à mon sens car il est déjà inclus dans le cours. J’ai fait un 1er A/R au printemps, je ne désespère pas d’en réaliser un second en profitant d’une certaine volatilité de la valeur.

. HSBC: va être retiré d’Euronext (et peut être du PEA suite au Brexit). Je me tâte quant à la conduite à tenir, vendre à perte ou conserver.

Commentaire général:
Je suis décidément bien incapable de prévoir quelque tendance que ce soit en Bourse, en ce qui concerne le marché global. J’en suis de plus en plus convaincu et pour moi une clé d’un bon sommeil est un portefeuille suffisamment diversifié. 2020 va rester dans les annales, mais boursièrement du moins, on devrait pouvoir sauver ses plumes!

Le portefeuille à date de fin Novembre:

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4    #21 24/12/2020 19h50

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Une fois n’est pas coutume, je vais analyser l’aspect "rente sur dividende" dans ce post, et ne pas parler de valeurs particulières. Après tout, le but principal de la gestion de mon portefeuille est de fournir une rente dans quelques années…

Je constate, comme beaucoup évidemment, une forte baisse des dividendes reçus cette année: 13005€, vs 17116 en 2019. C’est une baisse globale de 24%.
Cette baisse s’analyse plus finement ainsi:
. Dividendes "perdus" suite à des ventes de titres (en 2019 ou début 2020): 2182€ - correspond aux ventes de CRBP2, Carrefour et Rallye
. Dividendes "gagnés" suite à achats de titres: 1889€ - achats de titres Orange, Total, Nexity…
. Mais cette année, la plus grosse variation est due à la diminution ou suppressions des dividendes de titres déjà en portefeuille: -4033€ -  HSBC, Michelin, Orpea, Linedata, Valeo…
Donc en 2020, globalement mes achats et ventes se neutralisent en terme de flux de dividendes. Mais je suis très impacté par les politiques de distribution des entreprises.

Cette chute de 4033€ représente une baisse de 23% du dividende 2019. C’est fort mais cela aurait été bien pire si j’avais eu beaucoup de bancaires en portefeuille (je n’avais plus que HSBC, heureusement pour moi).

Je me suis amusé à calculer l’évolution moyenne des dividendes d’un portefeuille (virtuel) que je suis depuis quelques années, et qui comporte une centaine de valeurs françaises. Il est axé rendements et/ou dividendes croissants.
Le quart de ce portefeuille est composé de financières (banques, assurance). La baisse moyenne des dividendes versés en 2020 de ces financières est de 54%. Quant à la baisse du dividende global de ce portefeuille, elle est de 43%. Sur cet axe d’analyse, la "crise" de 2020 est bien plus sévère que celle de 2008.

Sur le moyen terme, on observe le phénomène suivant sur mon panel témoin de 100 valeurs:
. Une baisse de 17% "seulement" entre 2008 et 2010
. Un rebond de 17% en 2011, qui compense donc presque les 2 années de baisses précédentes
. Puis une lente montée, de pente assez régulière avec une croissance annuelle de 3%. Le montant global a stagné en 2019, et n’est finalement que de 20% plus haut qu’en 2008.



Même si ce panel n’est pas complètement représentatif de la performance de la cote française, j’en tire quelques enseignements:
. Sauf à avoir un gros coup de bol et acheter au plus bas, en moyenne la croissance du revenu tiré des dividendes est assez faible.
. L’aspirant rentier a donc intérêt à essayer de bonifier ce rendement en ne faisant pas du pur "buy & hold". Par exemple, il faut profiter de périodes de soldes pour renforcer certains titres, et en revendre une partie quand Mr Market est euphorique. On peut ainsi "gratter" quelques titres en quelque sorte gratuits. A titre perso, je fais cela de temps en temps pour le plaisir; les chiffres me montrent que je dois davantage le pratiquer.
. Une note positive:  cette croissance moyenne assez faible s’est observée dans une période d’inflation faible également. Hors année noire comme 2010 ou 2020, le portefeuille maintient le pouvoir d’achat.
. Il faut pouvoir tenir lors de ces "années noires". Le précédent "creux" de dividende a duré 2 ans (2009 et 2010). C’était un creux, somme toute, assez limité, puisque la somme des dividendes manquants sur 2009 et 2010, ne représentaient que le quart des dividendes de 2008. Cette fois, la potion est beaucoup plus amère. Sur 2020, le rentier doit compléter sa rente à hauteur de 43% de ce qu’il a touché en 2019!

Si je prends comme hypothèse que 2021 sera du même acabit, et qu’ensuite il y aura un rebond sur 2022 et 2023 pour revenir au montant 2019, avant de reprendre la croissance long-terme de 2 à 3%, cela signifie que notre rentier devra combler un montant de 106 sur 3 ans:


Chacun peut prendre ses propres hypothèses, mais avec celle-ci, en gros Mr Rentier doit garder en réserve 106% de sa rente, donc une année de rente, pour palier un creux historique de dividendes , pour éviter de devoir manger des patates à l’eau pendant un certain temps…
Comme j’aime avoir des marges de sécurité, pour ma part je vais doubler cette somme, car j’aime dormir tranquille. Voila qui va orienter l’équilibrage global de mon patrimoine dans les années à venir.

Voila. Il est temps d’aller préparer l’apéro du Réveillon.

Dans quelques jours, le bilan annuel du portefeuille.

Bonne soirée, et Bonnes Fêtes!

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#22 25/12/2020 09h25

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Bonjour Eric

C’est une réflexion intéressante et je me pose les mêmes questions.

Il faut se rendre à l’évidence que tous les 5 à 10 ans il y a une crise majeure. Les dividendes sont alors en baisse de 15-20% et il faut 2 ou 3 ans ensuite pour retrouver le niveau pré-crise. Et il y a fort à parier que le futur nous apportera de nouveaux krachs et crises, car il en a toujours été ainsi depuis l’aube des temps.

Du coup, quand on a un objectif de cash flow (dans mon cas c’est 1000€ net par mois) je pense qu’il faut construire un portefeuille dont le cash flow est de 20 ou 30% supérieur à l’objectif. Comme ça en cas de crise, les dividendes baissent mais restent alignés avec l’objectif.

Enfin je pense que le choix des valeurs est important. Les sociétés non cycliques très solides (comme Air Liquide) n’ont que peu de fluctuations dans les versements. Mais plus elles sont cycliques (Axa, BNP, industries…) plus il est certain qu’il y aura des réductions ou des suppressions en cas de crise.

Mais même la logique habituelle ne marche pas à tous les coups. Exemple: l’Oréal ou LVMH sont en principe peu cycliques, mais la crise actuelle avec les fermetures de PDV est exceptionnelle et d’un genre nouveau. Du coup ces sociétés afficheront en 2020 un repli marqué des résultats bien supérieur à ce qu’on a pu constater dans le passé. D’où une baisse des dividendes à laquelle on ne pouvait pas s’attendre. Mais le pire dans tout ça, c’est que chaque crise est différente et que personne ne peut prévoir à l’avance quel sera le déclancheur.

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Favoris 1    #23 25/12/2020 12h00

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Bonjour,

Réflexions intéressantes, étant moi-même occupé à me créer un portefeuille d’actions visant à dégager une rente.

Je constate que vos réflexions concernent principalement les actions françaises. Or, il est connu, que les entreprises européennes n’ont pas autant le « respect » des actionnaires que les entreprises anglo-saxonnes.

Il suffit de comparer le nombre d’entreprises européennes qualifiées de « champions de dividendes » par rapport au nombre d’entreprises américaines.
Au 31/10/2020 il y avait 139 sociétés américaines « dividend champions » (25 ans et plus de dividende croissant) pour 10 sociétés européennes (source Dividend Investing Information)
Pourtant, les crises sont présentes partout, tant en Europe qu’aux Etats-Unis.

Ceci montre qu’une diversification géographique des portefeuilles peut aussi être une solution au maintien de la rente espérée.

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#24 26/12/2020 17h56

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Bonjour Ankh et Nounours,
je viens d’aller voir vos portefeuilles et je vois que nous avons certains points communs, et aussi des tactiques un peu différentes pour atteindre un objectif de rente pérenne. C’est enrichissant, et je vais probablement m’inspirer de certaines de vos valeurs et de vos réflexions dans le futur. Maintenant, pour rebondir sur vos remarques:

@Ankh: je suis complètement en phase avec vous, les hauts et les bas sont le propre de la Bourse. Alors que certains pensaient il y a un an que les banques centrales allaient suffire à maintenir une hausse continue des cours sur 2020, il a suffi d’un pangolin et d’une chauve-souris (ou d’un labo de pointe qui s’est planté en laissant échapper un virus, mais au final c’est pareil), bref d’un battement d’aile de papillon à Wuhan pour que la moitié de l’économie planétaire cale. Que sera la prochaine crise, bien malin qui peut le dire.
Et je suis en phase aussi sur le commentaire concernant les secteurs des valeurs, on ne sait pas lequel sera touché demain.

Vous suggérez une mesure de sécurité différente de la mienne pour compenser une baisse temporaire de dividende, pourquoi pas. Elle me paraît plus exigeante en termes de capitaux nécessaires, mais cela marche aussi. Le plus important est bien de prévoir quelque chose.
- si vous souhaitez une rente de 1000€/mois, soit 12k/an, alors un capital de 300k investi à 4% vous la fournit. Avec une marge de sécurité de 25%, vous devez disposer de 75k€ de capital pour cela.
- l’hypothèse que j’ai décrite dans le post précédent ne nécessite "que" 2 rentes annuelles, soit 24k€
Tout cela est calculé à l’emporte-pièce, sans fiscalité, sans tenir compte des risques de l’investissement portant les 75k (plutôt actions) ou pour les 24k (plutôt fonds Euros voire Livret A en France)….mais cela permet de fixer les idées.

Avec les 75k€, un 3ème scénario consisterait à mixer les 2 stratégies: 24k "au chaud" en cas de besoin, et 51k investis, qui fournissent une marge de sécurité de 4k annuels, soit 17% de la rente.
En poursuivant le calcul de coin de table, au bout de 6 ans sans crise, la somme de vos marges de sécurité vous a redonné une année de rente, bien sûr si vous êtes de profil "Écureuil" et avez bien enterré les noisettes chaque année pour les retrouver le moment venu!  Je prends cette image bucolique car je vois depuis quelques jours un écureuil qui transporte des boules de foin dans sa gueule, pour garnir un trou dans un mur de ma grange, qui se trouve juste à quelques mètres de la fenêtre de mon bureau. C’est un joli spectacle, qui suit celui où un autre écureuil (peut-être le même!) enterrait des noix dans le jardin il y a un mois ou deux…
Je pourrais demander à l’écureuil comment il a calculé la marge de sécurité de son stock de noix, mais il me paraît trop occupé à construire son nid!

@Nounours: votre remarque est tout à fait pertinente. A ce jour, il est beaucoup plus facile de faire grossir la boule de neige avec des dividendes d’actions "aristocrates" américaines que françaises…si l’on exclut la fiscalité.
Je pense donc constituer l’essentiel de ma rente sous le  parapluie du PEA. A côté de cela, j’ai commencé à acheter de premières lignes d’actions US (Intel et Berkshire cette année, après Gaia il y a déjà quelques temps) dans une recherche de plus-values. D’autres titres vont suivre, et pas seulement aux US normalement; l’Europe du Nord devrait entrer un jour.
Cet aspect fiscal me chagrine  mais l’impact est tellement important (frottement annuel de 30% du montant dans un cas, ce qui empêche la boule de grossir vite, vs "seulement" 17% de prélèvement à la fin dans l’autre cas) que je me suis fait une raison.

Bonne soirée.

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#25 27/12/2020 19h23

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Avant de passer à la performance annuelle dans quelques jours, j’ai profité d’une journée très maussade pour analyser l’évolution du portefeuille ces derniers mois, et en tirer des lignes-guides pour la suite. Je publie cela surtout pour en garder trace dans le futur, je ne suis pas certain que ce soit d’un grand intérêt pour la collectivité!

Ce week-end, la situation est la suivante:
. Enveloppe PEA & PEA-PME: 477590€ - 76% du total
. Enveloppe CTO: 153955€ - 24% du total

La liquidité est à 9% du total. En l’excluant du reste de l’analyse:
. Le CTO reste très orienté Rendement. C’est une erreur de construction, car j’ai logé mes titres Michelin sur un CTO, et pour l’instant je n’en ai pas vendu. Le jour où j’allégerai la position, l’essentiel de la vente ira sur de l’investissement "Croissance".
Sur CTO, la proportion "Rendement" = 67% et "Plus Value" = 33%. C’est tout de même un début de ré-équilibrage, fin juin j’étais à 85% - 15% !
Pour rappel, l’orientation est d’arriver à quelque chose comme 20 - 80. A poursuivre dans les années à venir

. Pour le PEA: Le ratio "Rendement - Plus Value" est à 65% - 35%. J’étais à 60 - 40 fin juin, et je visais un 80 -20 à terme. Donc là encore, "work is in progress", mais cela va peut-être s’arrêter là.

En effet, je viens de faire un petit test dans le but initial de vérifier si, oui ou non, la partie "rendement" du portefeuille est moins volatile que la partie "plus-value". Je peux formuler différemment cette proposition: est ce que la partie "plus-value" qui est aussi de type "croissance", profite davantage des phases de hausse que celle de rendement (si je veux espérer des plus-values, cela vaudrait mieux!). Pour faire cette analyse de façon TRES simplifiée, je garde les valeurs R ou PV que j’avais en portefeuille à la fois fin janvier (point de départ), fin mars (point bas de mon portefeuille cette année) et fin novembre (point de fin). Je suppose pour le calcul que j’ai un titre de chaque valeur, cela permet facilement de voir une évolution "neutre" afin de ne pas polluer le résultat par mes opérations de renforcement ou d’allégement, et d’être plus proche d’un mode rentier passif. La méthode est critiquable, je pourrais sommer les % d’évolution de chaque valeur, ou prendre la valeur réelle en portefeuille, ou n’exclure aucun titre…je vais au plus simple.
Le résultat me paraît intéressant: on voit un début de tendance sur ce sous-ensemble, qui est très personnel (partie fixe de mon portefeuille en 2020) et non représentatif de la cote (11 valeurs de rendement et 13 de plus-value, c’est peu).



- mes valeurs de rendement baissent moins que l’indice en cas de chute, et rebondissent moins ensuite. Elles sont donc bien moins volatiles, mais même en réintégrant le coupon (colonne "ajusté"), la performance est en retrait. Les amateurs de lettres grecques diraient que la réduction du béta, se fait au prix d’une baisse de l’alpha (ouille!)

- mes valeurs de croissance baissent et remontent comme l’indice. En réintégrant le coupon elles font un peu mieux…mais comme cette année je me compare à l’indice "nu", disons que c’est strictement équivalent.

Conclusion 2020: mes valeurs de rendement en mode passif "buy & hold" ont pénalisé la performance du portefeuille. Cela me paraît assez cohérent avec ce que j’ai pu lire par le passé, mais cela incite à la réflexion. Est ce qu’un bon équilibre n’est pas plutôt 50/50, ou (pour ceux qui comme moi recherchent une certaine régularité dans les versements, à terme) 1/3 Croissance, 2/3 Rendement? Finalement, je vais sans doute garder mon équilibre actuel sur le PEA et ne pas chercher le 20/80. A suivre dans la durée, c’est la 1ère fois que je fais cette analyse.

En ce qui concerne la diversification:
- Géographique: la grande majorité de mes valeurs sont cotées à Paris, mais une bonne partie sont des "world company". J’estime qu’aujourd’hui, 57% de mon portefeuille est directement exposé au monde entier et je suis satisfait avec cela. Mais je dois tout de même augmenter la part des valeurs "Amérique du Nord", qui pèse seulement 3,4% du total, contre 2,4% en juillet…faible progrès!  En revanche je ne pense pas acheter des valeurs asiatiques en direct, ce sera via des OPCVM ou des ETF, en Assurance vie.

- Sectorielle: en juillet, j’avais identifié plusieurs secteurs où j’étais faible, voire absent: techno, service aux collectivités, telecoms. Je pensais aussi augmenter le poids de la santé et l’environnement. J’aurais pu y ajouter le Luxe!
La situation est la suivante:


Téléphonie et Services collectifs étant plutôt des secteurs "value" axés dividendes, je ne vais pas chercher aujourd’hui à les développer fortement. Mes priorités pour les prochaines emplettes seront Techno (pure, ou couplée à un autre secteur comme la finance par exemple), Environnement et Luxe.
Je ne pourrai pas courir après tous les lièvres à la fois, mais voila de quoi cibler mes recherches…et je ne manquerai pas à l’occasion de puiser dans les listes d’idées des collègues forumeurs.

Bonne soirée.

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