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2    #1 09/12/2019 18h01

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Voici la composition de mon portefeuille sur compte-titre, pas exactement à zéro dividende, mais presque :

Berkshire Hathaway : 58%
Alibaba : 9%
Fundsmith Emerging markets : 8%
XBI (ETF de biotechs) : 7%
Johnson and Johnson : 6%
LVMH : 4%
Smithson (Fundsmith pour les small and mid caps) : 3%
Autres (une dizaine de lignes de small caps que je vais liquider l’année prochaine) : 5%

Je dispose également d’un pécule investi chez Fundsmith (large caps, semi-actif) (15% du total de mon compte-titre).

Vous aurez remarqué que je suis très attiré par les conglomérats ; en effet la diversification des sources de revenus au sein d’une même entreprise me rassure. Je cherche également à minimiser les dividendes : étant résident suisse, je ne paye pas d’impôts sur les gains en capital, j’ai donc tout intérêt à générer de la rente grâce à la vente d’actions plutôt que par un dividende (qui lui est imposé au tarif IR en Suisse). Je m’oriente également vers des entreprises que je comprends et qui disposent selon moi d’un modèle économique favorable.

Berkshire est pour moi l’exemple parfait de l’investissement conservatif (conservateur ?): un ensemble diversifié d’entreprises de qualité, peu de dettes, et un management honnête orienté sur le long terme. C’est également une entreprise que j’arrive à valoriser facilement. Je pense que c’est l’entreprise la mieux à même à faire face à un marché baissier au vu de son important niveau de liquidité et de la "culture" de son management. Pas de dividende. Toutes ces raisons justifient pour moi la haute allocation.

Alibaba est le côté obscur de mon portefeuille. Des sources de revenus diversifiées et une croissance à couper le souffle, mais d’énormes risques: le premier d’entre eux étant la réalité des chiffres (les entreprises chinoises ont tendance à les falsifier) et le deuxième, l’effectivité de la propriété (l’entreprise au sigle BABA côtée au NYSE n’est en effet pas Alibaba mais une Holding située aux îles Caimans qui a un contrat de partage des bénéfices avec Alibaba – aucune garantie que la justice chinoise honore ce contrat si remis en question par le gouvernement chinois). Pas de dividendes non plus.

Fundsmith Emerging Market (FEET) est un pari sur Terry Smith, le gérant de Fundsmith, et sur l’inefficacité des marchés émergents. Le fond s’échange à un discount sur la valeur intrinsèque nette parce que les investisseurs sont déçus (à raison) par les performances des années précédentes. Je reste convaincu que l’approche de Terry Smith est valide donc je continue de parier sur la performance des actions sous-jacentes au fond. Dividende minuscule.

XBI est un pari sur la biotech en général. Je suis convaincu qu’une population aisée vieillissante (le marché) ainsi que les avancés en intelligence artificielle (les outils) vont permettre l’émergence de nouveaux traitements très rentables dans les prochaines années. Dividende minuscule.

Johnson and Johnson est pour moi le choix de la sagesse : des sources de revenus diversifiées et de grandes capacités à détecter et acquérir les prometteuses start-ups biotech. Les ventes en produits de consommation de base et en matériel médical permettent une entrée d’argent sûre et régulière pour financer les aléas des études cliniques sur les nouvelles molécules. Johnson and Johnson paye un bon dividende qui me permet de quand même payer quelques impôts sur mon portefeuille ; j’ai peur qu’en optimisant trop, les autorités fiscales ne s’irritent un peu et cherche à me classifier comme un investisseur professionnel (payant du coup des impôts sur les plus-values). Je ne veux pas trop jouer au plus malin.

LVMH possède des sources de revenus diversifiées et des produits (les marques) dont les ventes résistent plutôt bien à la crise. Ils peuvent augmenter leurs marges sans pour autant perdre des clients. Ils sont agressifs et toujours à l’affut de nouvelles opportunités. Dividende par trop haut.

Smithson est également un pari sur l’approche de Terry Smith. Pas de dividende.

L’approche de Terry Smith, puisque je la référence plusieurs fois, consiste à acheter des entreprises disposant d’un haut retour sur le capital investi qui peut être maintenu sur le long terme, peu de dettes, et à un prix raisonnable. Ensuite buy and hold sauf incident.

On pourrait au final regrouper mes lignes en deux catégories : les sûres (Berkshire, Johnson and Johnson, LVMH – 68%) et les risquées (Alibaba, XBI, les deux Fundsmith et les autres – 32%).

Je réalise que mon approche est un peu à contre-courant de ce forum mais peut-être que ça fait peut-être du changement pour les lecteurs réguliers.

Mots-clés : portefeuille, résident étranger, zéro dividende


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#2 10/12/2019 08h36

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Bonjour arthur450,

Tout d’abord bienvenue.

étant résident suisse, je ne paye pas d’impôts sur les gains en capital, j’ai donc tout intérêt à générer de la rente grâce à la vente d’actions plutôt que par un dividende (qui lui est imposé au tarif IR en Suisse).

Vous voulez dire que les résidents suisses ne payent pas d’impôts sur les plus-values ? Y-a-t-il des contraintes ou des limites en terme de montant ?

j’ai peur qu’en optimisant trop, les autorités fiscales ne s’irritent un peu et cherche à me classifier comme un investisseur professionnel (payant du coup des impôts sur les plus-values).

Vous semblez craindre cette situation, savez-vous exactement quels sont les critères qui doivent être remplis pour être considéré comme un "investisseur professionnel" ?
Les autorités ne s’irriteront pas, si vous respectez la loi tout devrait bien se passer.

Bien à vous.

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#3 10/12/2019 10h07

Membre (2019)
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MrDividende a écrit :

Vous voulez dire que les résidents suisses ne payent pas d’impôts sur les plus-values ?

Tout à fait smile

MrDividende a écrit :

Vous semblez craindre cette situation, savez-vous exactement quels sont les critères qui doivent être remplis pour être considéré comme un "investisseur professionnel" ?

La requalification en investisseur professionnel est en théorie laissée à la libre interprétation de l’autorité fiscale. Cependant, pour éviter le flou juridique complet, les autorités fiscales zürichoises ont publié une note (dont la valeur juridique est incertaine) détaillant les critères qu’ils utilisent.

En gros, si vous remplissez tous ces critères, vous n’avez pas à vous inquiéter d’une requalification en investisseur professionnel :

- Vous ne vivez pas de vos investissements : le produit de vente d’action représente moins de 50% de vos revenus.

- Vous investissez sur le long terme : la durée de détention d’une action est supérieure à 6 mois.

- Vous n’utilisez pas principalement de l’argent emprunté : le montant des intérêts d’emprunt annuels (si vous utilisez de la marge) est inférieur au montant des dividendes perçus. C’est pour ne pas enfreindre ce critère que je laisse quelques lignes payant des dividendes. J’utilise de temps en temps la marge offerte par Interactive Brokers à 1,5% pour profiter d’opportunités intéressantes. Je suis donc de temps en temps « à découvert » pendant quelques mois. Les intérêts sont faibles mais si je n’avais aucun dividende, j’enfreindrais ce critère, ou alors il faudrait que je résiste à l’appel de la marge…

- Vous n’échangez pas de produits dérivés à moins qu’ils ne protègent votre portefeuille (ex : acheter un put sur une ligne que vous possédez pour vous prémunir d’une perte est toléré).

- Le roulement de votre portefeuille est faible : je ne me souviens plus du critère exact.

MrDividende a écrit :

Y-a-t-il des contraintes ou des limites en terme de montant ?

Pas vraiment, tant que cela ne dépasse pas 50% de vos revenus totaux. Bien sûr, en cas de retraite anticipée, cette règle serait enfreinte. Mais à ce moment-là, il sera toujours temps de rebalancer le portefeuille vers des actions payant plus de dividendes (50% des revenus viendraient des dividendes et 50% de la vente d’actions - diminuant ainsi le revenu imposable de moitié).

Dernière modification par arthur450 (10/12/2019 10h52)


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1    #4 03/01/2020 12h25

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Mise à jour de la répartition de mon compte-titre, avec les performances de 2019 en italique:

Berkshire Hathaway : 58% +11%
Alibaba : 10% +55%
Fundsmith Emerging markets : 8% -7%
XBI (ETF de biotechs) : 7% +33%
Johnson and Johnson : 6% +16%
LVMH : 4% +63%
Smithson (Fundsmith pour les small and mid caps) : 3% +33%
Autres (une dizaine de lignes de small caps que je vais liquider cette année) : 4% +10%

Valeur totale du compte-titre: 259k €
Contributions cette année: 60k €
Gains en capital (non réalisés): 30k €

La performance globale, d’après Interactive Brokers (tenant compte des renforcements etc.) est de 15%. En termes absolus, c’est plutôt une bonne performance mais c’est relativement décevant comparé à la performance du S&P500 (32%). Je me console en me disant que la valeur de Berkshire sera tôt ou tard reconnue par le marché. Peut-être que la prochaine acquisition sera un catalyste.

Fundsmith a pour sa part fourni une performance équivalente au S&P500 (32,5%). Je n’ai pas reçu le dernier décompte mais ma position devrait se situer aux alentours de 36k €.

Perspectives pour 2020:

Pour cause de changements personels et professionnels, je ne pense pas être en mesure d’alimenter significativement mon compte-titre en 2020. Je me réserve toutefois la liberté d’utiliser la marge fournie par Interactive Brokers si des opportunités intéressantes se présentent. Je vais liquider mes petites lignes en avril (les 4% de small caps) et réinvestir le montant de la vente dans le reste du porte-feuille. Je m’étais donné deux ans en avril 2018 pour que ces paris spéculatifs payent et malheureusement, la performance n’a pas été au rendez-vous (-25% depuis l’achat).

Je vais par contre tenter de faire financer l’achat de parts de SCPI par un prêt bancaire en France (PP + US dans une SCI à l’IS), sans grand espoir toutefois, étant donné les retours plus que mitigés de la part des établissements bancaires que j’ai déjà démarché.

Dernière modification par arthur450 (08/01/2020 12h17)


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#5 05/01/2020 10h39

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Portefeuille interessant, courageux, simple et efficace.

Berkshire Hathaway est sûre mais est  bien valorisée en haut de cycle américain. Je ne vois pas ce que le marché peut revaloriser ou voit mal. Néanmoins en gardant berkshire sur le long terme la croissance sera au rendez vous.

Alibaba n’est pas vraiment risquée mis a par la structure de l’action. Sinon, ce serait comme un chinois qui dit "j’ai des Amazon mais c’est risqué". Sinon il y a les actions softbank qui offrent les parts d’Alibaba a un large rabais.

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1    #6 06/01/2020 09h55

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Merci pour le retour!

Concernant Alibaba, je vois le non-respect du contrat entre la holding aux îles Caimans et la société mère (la structure de l’action) et la possibilité de falsification des résultats comme d’importants risques puisque la valeur de l’action pourrait tomber à 0 ou presque si l’un ou l’autre était avéré. Amazon ne présente pas ce genre de risque. Le seul risque d’Amazon est que l’entreprise ne soit pas en mesure de grandir aussi vite que le marché le prédit (possibilité réelle mais l’impact ne serait pas une chute de 99%).

Concernant Berkshire, je pense que l’entreprise est sous-évaluée. Je me base pour ça sur une décomposition du conglomérat en plusieurs parties. Un modèle simple considère 3 parties :
- le cash,
- les investissements boursiers direct et
- les entreprises acquises à 100%

Si on fait la somme du cash et des investissements boursiers, on arrive déjà à 380 milliards environ. A $226 par action B, Berkshire est valorisée à 553 milliards. Cela veut dire que si les entreprises possédées à 100% valent plus de 173 milliards, Berkshire est sous-évaluée et si elles valent moins que 173 milliards, Berkshire est sur-évaluée.

Les profits des entreprises possédées à 100% s’élèvent à environ 21 milliards (profits opérationnels de 24.8 milliards en 2018 moins 3,8 milliards de dividendes reçus par les investissements boursiers). Pour arriver à une valuation précise il faudrait appliquer un multiple différent pour chaque type d’entreprise possédée (assurances, compagnies d’électricité, producteurs de produits manufacturés, etc.) mais ce n’est pas notre but ici. Il importe juste de savoir si 173 milliards est une valeur adéquate pour un groupe d’entreprises rapportant 21 milliards par an. On ne cherche en effet par un chiffre précis mais un « > que » ou « < que ».

En divisant 173 par 21, on obtient un multiple de 8,2. Chacun peut ensuite décider si un multiple inférieur à 10 pour une entreprise ayant peu de dettes et des perspectives de croissance raisonnables (historiquement, de l’ordre de 5% par an) est faible ou élevé. Je pense pour ma part que c’est faible et c’est pour cela que je considère Berkshire comme sous-évaluée.

Evidemment ce modèle est simpliste, on néglige les provisions pour pertes futures (c’est important pour les assurances), les impôts sur la plus-value en cas de vente de valeurs, etc. mais je trouve qu’il fait l’affaire.

Cette présentation (en anglais) utilise une approche historique pour évaluer Berkshire et donne des résultats intéressants (valeur intrinsèque de $261 en août 2019).

Cet autre document (en anglais également) de Morningstar date un peu mais présente un modèle plus précis pour évaluer Berkshire. Je n’ai pas fait le calcul avec les dernières données (le modèle simpliste me suffit) mais avis aux amateurs smile

Je pourrais aussi mentionner le fait que Warren Buffett lui-même, investisseur prudent par excellence, trouve Berkshire sous-évaluée puisqu’il effectue des rachats d’actions autour de $210, mais on pourrait me rétorquer, à raison, que l’estimation d’un CEO n’est jamais l’indicateur le plus fiable concernant la valeur d’une entreprise.

EDIT: mise à jour des valeurs

Dernière modification par arthur450 (06/01/2020 16h47)


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#7 11/02/2020 02h17

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Et moi qui pensais que j’avais une part trop importante de mon portefeuille sur Berkshire avec environ 20% ! Même si j’ai également été déçu de sa performance en 2019 par rapport au S&P 500, l’action est clairement sous-évaluée à aujourd’hui.

C’est clairement une société défensive. En cas de krach boursier, Warren Buffett va s’en donner à coeur joie avec tout le cash qu’il a accumulé ces dernières années. Par contre si le marché continue de s’envoler avec les valeurs technologiques, je m’attends à ce que Berkshire continue sous-performer le S&P 500.

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#8 05/07/2020 09h02

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Mise à jour de la répartition de mon compte-titre, avec les performances du premier semestre 2020 en italique:

Berkshire Hathaway : 53% -21%
Alibaba : 10% +5%
Fundsmith Emerging markets : 8% 0%
XBI (ETF de biotechs) : 8% +18%
Johnson and Johnson : 7% -3%
Booking Holdings: 5% +15% (nouvelle position)
LVMH : 4% -5%
Smithson (Fundsmith pour les small and mid caps) : 3% +15%
Autres : 2% -10%

Valeur totale du compte-titre: 248k €
Contributions ce semestre: 18k €

J’ai démarré une nouvelle ligne (Booking Holdings, qui possède, entre autres, Booking.com) après sa chute vertigineuse d’après pandémie. Booking est une entreprise qui a un modèle que j’apprécie beaucoup (le modèle de « péage » ; le même que Visa ou Alibaba): ils ne possèdent rien de tangible mais font payer l’utilisation de leur réseau (les vendeurs payent une commission chaque fois qu’un acheteur dépense via la plateforme). Les coûts de déploiement sont importants au début mais quand l’infrastructure est en place, elle est difficile à déloger et coûte très peu à maintenir. En plus, ils ne payent pas de dividendes (gros plus dans ma situation). L’industrie du tourisme est porteuse sur le long terme même si elle sera fortement impactée ces prochaines années.

J’ai également profité de la chute générale des cours pour renforcer Berkshire (beaucoup) et Johnson and Johnson (un peu). J’ai vendu l’équivalent de 20% de ma position en biotech (XBI) et 10% d’Alibaba fin juin pour rééquilibrer. J’ai également vendu la majorité de mes petites lignes.

La performance globale ce semestre, d’après Interactive Brokers (tenant compte des renforcements etc.) est de -13%. Comparé à une performance de -3% du S&P500, c’est mauvais.

Berkshire a clairement déçu. Si les investisseurs dans le conglomérat s’attendent à sous-performer pendant un marché haussier, ils s’attendent à sur-performer pendant les crises. Cela aurait le cas si la Fed n’avait pas déployé le canon à billets. Si la Fed n’était pas intervenu, ou pas autant qu’elle ne l’a fait, Tonton Warren aurait été le financier de dernier recours et il aurait sauvé de la faillite des entreprises géantes aux pieds d’argile en contrepartie de taux usuriers. Mais ça ne s’est pas passé comme ça ; tant mieux pour l’économie et les personnes qui n’ont pas perdu leur travail et tant pis pour Berkshire.

Je n’ai pas perdu la foi pour autant. J’estime que Berkshire est toujours une entreprise solide dont la valeur intrinsèque continue de grandir à 8-10% par an. La valeur cotée oscillera autour de cette valeur avec plus ou moins d’amplitude. Comme je ne compte pas vendre avant 30 ans, je ne suis pas inquiet. Je préfère pécher par excès de conservatisme plutôt que par insolence. Bien sûr, j’aurais préféré que Buffett rachète massivement des actions pendant le mois de mars mais il a raison d’être prudent ; peut-être que l’histoire de la récession Covid-19 ne fait que commencer…

Fundsmith a pour sa part fourni une performance de -1%. Le fond a sur-performé pendant la crise, ce qui est étonnant compte-tenu de la (à mon sens) surévaluation de son portefeuille (on pourrait s’attendre à ce que les entreprises avec un P/E de 40 chutent plus que celles avec un P/E de 15 mais ça n’a pas été le cas).


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2    #9 01/01/2021 20h38

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Mise à jour de la répartition de mon compte-titre, avec les performances de 2020 en italique:

Berkshire Hathaway : 54% +2%
Fundsmith Emerging markets : 9% +29%
Alibaba : 8% +7%
XBI (ETF de biotechs) : 8% +50%
Johnson and Johnson : 6% +8%
Booking: 5% +57% (achat en cours d’année)
LVMH : 4% +22%
Smithson (Fundsmith pour les small and mid caps) : 3% +30%
Sage Therapeutics: 3% +100% (achat en cours d’année)

Valeur totale du compte-titre: 291k €
Contributions cette année: 19k €
Gains en capital (non réalisés): 13k €
Gains en capital (réalisés): -2k € (vente à perte de mes petites lignes)

La performance globale calculée par Interactive Brokers, tenant compte des ventes de rééquilibrage ainsi que des achats pointe à 5,2%, très en deçà du S&P500 à 16%. C’est une nouvelle fois ma plus grosse ligne qui me tire vers le bas. Comme décrit lors de mon bilan de juillet, on a "volé" à Berkshire son principal avantage compétitif pendant la crise du COVID: être le prêteur de dernier recours. Le coupable: la Fed. Comme elle achetait à tout va les obligations d’entreprises, les cigales n’ont pas eu à se tourner vers la fourmi prêteuse à taux d’usure. Cette nouvelle politique de la Fed change la donne et réduit considérablement l’attractivité de Berkshire. Il semble toutefois que Warren Buffet ait fait le même diagnostic puisque les rachats d’actions ont fortement augmentés au 3ème trimestre. Je reste donc confiant sur le long terme.

J’ai été, comme de nombreux investisseurs, déçu des déconvenues d’Alibaba cette année. J’avais pensé profiter de l’IPO de Ant Financial pour réduire ma position avec une belle plus-value. Il semble cependant que les entreprises de Jack Ma soit à présent dans le collimateur du PCC. Cela n’augure rien de bon pour le court terme mais je reste convaincu de la pertinence d’un investissement dans Alibaba pour la prochaine décennie.

Je guettais l’IPO d’Airbnb depuis des années et il a été difficile d’abandonner l’idée de posséder une partie de cette entreprise, compte tenu de sa valuation complètement folle.

Fundsmith Global Equity Fund SICAV augmente de 11% cette année amenant mes avoirs à 40k €. Je double ainsi ma mise de départ investie en février 2016.

J’ai également commencé un modeste portefeuille de crowdfunding immobilier chez Homunity et Koregraf (1k et 2k à 8 et 9% respectivement, sur entre 1 et 3 ans) ainsi qu’Anaxago (étude en cours). J’avais pensé utiliser l’avance sur titre de Boursorama (prêt in fine sur 3 ans à 0,65% avec garantie des lignes de compte-titre domiciliées chez eux) pour financer ces prêts obligataires, mais mon statut de non-résident rend malheureusement l’attribution de ce crédit impossible. Du coup je vais peut-être en rester là. 6% nets (TMI de 33% en Suisse), compte-tenu des risques associés, ce n’est pas franchement la panacée.

Perspectives pour 2021:

J’hésite à tout simplement investir dans le S&P500. C’est simple, efficace et rentable, mais à mon sens risqué puisque la concentration est importante dans des valeurs matures et potentiellement surévaluées. Dans cette hypothèse, je ne toucherais pas aux lignes existantes, simplement je ne les renforcerais plus. Une autre option consisterait à renforcer mon placement dans la SICAV Fundsmith. Mais je perdrais alors le bénéfice d’un potentiel crédit Lombard (la marge) sur la somme investie. Cela dit, je n’utilise cette marge qu’avec parcimonie donc je ne perds pas grand chose.

Je garde l’idée des SCPI mais je préfère laisser passer la crise et les contre-coups ; il n’y a après tout pas d’urgence.

Dernière modification par arthur450 (02/01/2021 09h30)


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#10 02/01/2021 08h46

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Effectivement BRK a été décevant cette année.
Cela reste ma plus grosse ligne, mais je l’ai allégée progressivement ces derniers mois par soucis de diversification.
Concernant BABA, je pense qu’on doit avoir une fenêtre de tir intéressante et j’en ai profité pour renforcer en décembre.

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#11 14/06/2021 17h01

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Mise à jour de la répartition de mon compte-titre, avec les performances de 2021 YTD en italique:


Berkshire Hathaway : 57% +23%

Alibaba : 9% -9%
Fundsmith Emerging markets : 7% -6%
XBI (ETF de biotechs) : 6% -4%
Johnson and Johnson : 6% +5%

Booking: 5% +3%

LVMH : 5% +31%
Smithson (Fundsmith pour les small and mid caps) : 3% +0%

Sage Therapeutics: 2% -9%
Edenred : 0.3% (achat en cours de semestre)



Valeur totale du compte-titre: 342k € et 19k de prêt sur marge, soit une valeur nette de 323k

Contributions ce semestre: -13k pour des besoins de trésorerie

La performance globale calculée par Interactive Brokers, tenant compte des ventes de rééquilibrage ainsi que des achats pointe à 15%, contre 13% pour le S&P500.

Berkshire est enfin remonté à des niveaux plus en phase avec sa valeur intrinsèque. C’est dommage pour les rachats d’actions qui se feront à prix plus élevés, mais ça aide pour le moral.



Alibaba poursuit sa descente vers des niveaux que je juge démesurément bas. Conforté par l’achat de Charlie Munger par l’intermédiaire du Daily Journal, j’ai renforcé ma position de 30%, et je compte continuer si les cours actuels persistent. Comme je n’ai pas d’argent à investir en ce moment, j’utilise la marge fournie par mon broker. Je compte rembourser cette dette avant la fin de l’année.

LVMH explose encore et toujours. Je suis par nature sceptique des entreprises à hauts multiples mais je suis rassuré par le fait que Fundsmith ait décidé d’investir dans l’entreprise en fin d’année dernière.

Booking est comme un sprinter sur la ligne de départ: quand le tourisme reprendra (et il reprendra fort), je pense que la valeur décollera rapidement. Même si ça n’arrive pas, c’est une entreprise très solide avec des gains sur capitaux investis de 30%.

Sage Therapeutics a une année bien remplie devant elle: plusieurs résultats d’études et des perspectives pour de nouvelles molécules. Je pense que leur médicament phare peut changer le traitement de la dépression, et vu l’état du moral du monde, ils ne seront pas à cours de patients.

Suffisamment rare pour être noté: j’ai démarré une nouvelle ligne ce semestre. Edenred a, je trouve, un modèle d’entreprise parfait. Ils tournent en fond propres négatifs, donc ils n’ont virtuellement pas besoin d’investir de l’argent pour gagner plus d’argent. Avec les services prépayés, ils sont assurés de vendre, car l’entreprise achète ces services pour ses employés, mais pas assurés de devoir fournir effectivement le service (car tout le monde n’utilise pas complètement ses avantages). C’est donc l’inverse d’une entreprise classique, qui a de manière certaine ses coûts de production et de manière incertaine ses recettes. Je suis juste embêté qu’ils donnent autant en dividendes. Je vais lentement renforcer ma position pour espérer atteindre les 5% de portefeuille d’ici l’année prochaine.


Fundsmith Global Equity Fund SICAV augmente de 10% cette semestre amenant mes avoirs à 44k €.



Je n’ai pas investi plus dans le crowdfunding immobilier par manque d’argent, mais c’est une alternative de plus en plus attrayante, surtout si je peux utiliser de l’argent emprunté.



Perspectives pour fin 2021:

Rembourser mes dettes. J’ai recommencé à travailler en avril donc une fois les impôts et les vacances payées, je devrais pouvoir refaire des virements réguliers sur mon compte-titre. Je vais continuer de renforcer Alibaba si la baisse continue et Edenred pour rendre la position significative. Peut-être mettre quelques euros de plus chez Homunity.


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#12 14/06/2021 20h45

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Bonjour Arthur,

Jusqu’à présent la loi considère qu’il y a égalité de traitement entre un salarié en entreprise et un télé-salarié ; les 2 ont droit à leur ticket-restaurant.

Néanmoins, le télétravail prenant une place de plus en plus importante dans l’organisation collective, nous ne sommes pas à l’abri d’une modification législative dans les prochaines années, au détriment du télé-travailleur.

Dans de nombreuses entreprises, les salariés peuvent télé-travailler 3 jours sur 5.

Prenez-vous en compte cet élément pour constituer votre ligne à long terme ou pensez-vous qu’Edenred ne craint pas l’éventuelle évolution législative ?


"Il faut de la mesure en toutes choses" Horace.

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#13 14/06/2021 21h04

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La situation n’est pas aussi tranchée que vous le prétendez.

En raison du principe d’égalité de traitement, les salariés qui se trouvent dans une situation identique doivent être traités de manière identique. Reste à déterminer si un salarié en présentiel et un salarié en télétravail sont dans une situation identique …

Dernièrement, le Tribunal Judiciaire de Versailles et celui de Paris ont pu adopter des positions contraires. Vous pourrez en prendre connaissance ici et ici.

On précisera que si le Ministère du travail, dans son questions/réponses, a considéré que les télétravailleurs doivent en bénéficier dans les mêmes conditions que les salariés en présentiel, ce texte est dépourvu de toute valeur juridique.

Aussi, et avant même toute éventuelle modification législative, il n’est pas certain que tous les télétravailleurs bénéficient des titres-restaurants.


"L'expérience est une lanterne que l'on porte sur le dos et qui n'éclaire jamais que le chemin parcouru" - Confucius

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#14 14/06/2021 21h48

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Edenred = Ticket Resto, c’était vrai jusqu’à il y a 4-5 ans. C’est tellement plus maintenant et ce sera encore plus dans 10 ans. Ils ont acheté des entreprises similaires à tours de bras et sont ainsi très bien implantés en Amérique du Sud et commence à se développer aux USA. La France reste une source de revenus importante pour le moment mais ce sera moins de 10% dans 10 ans, donc ce qui pourrait changer dans le paysage législatif hexagonal ne me semble pas très pertinent dans l’avenir à long terme d’Edenred.


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#15 03/01/2022 14h43

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Mise à jour de la répartition de mon compte-titre, avec les performances de 2021 en italique:


Berkshire Hathaway : 35% +30%

Alibaba : 11% -48%
Fundsmith Emerging markets : 8% -3%
XBI (ETF de biotechs) : 6% -17%
Johnson and Johnson : 0% +5% (vente en fin d’année)
Booking: 5% +11%

LVMH : 5% +44%
Smithson (Fundsmith pour les small and mid caps) : 4% +18%

Sage Therapeutics: 1% -50%
Edenred : 3% (achat en cours d’année)

Cash: 21%

Valeur totale du compte-titre: 323k
Contributions cette année: 5k
Gains en capital: 27k

Petit préambule: j’ai décidé de diviser mon portefeuille en deux parties. L’une reste chez Interactive Brokers. L’autre est chez Swissquote. Swissquote a pour seul avantage d’être domicilié en Suisse et bénéficie donc d’une protection supplémentaire. Les évènements de janvier 2021 (la désactivation du bouton d’achat par plusieurs brokers discount, dont Interactive Brokers, pour différents titres) ont ébranlés ma confiance. Ce transfert est encore en cours, d’où la part importante de cash dans mon portefeuille actuellement. Oui, j’ai dû vendre pour racheter car le transfert de titres n’était pas possible pour des raisons que je ne partagerai pas.

Passons à présent aux différentes positions:

Berkshire Hathaway: Belle année (enfin) pour ce qui constitue la colonne vertébrale de mon portefeuille. Les bonnes performances d’Apple (plus de 20% de la valeur de Berkshire) ainsi que les rachats d’actions conséquents ont renforcé la confiance dans le conglomérat de Warren Buffett. L’entreprise est, à mon sens, toujours sous-évaluée par le marché, mais le « gap » n’est plus aussi marqué.

Alibaba: aïe aïe aïe… une chute de près de 50% en un an, ça fait très très mal. D’autant plus que j’ai continué à acheter en profitant des « soldes ». J’ai ainsi presque doublé ma position en nombre de parts. Je ne recommande pour autant à personne d’investir dans cette société. Il y a, à mon sens, un risque significatif que la société soit délistée du NYSE. Je pense également que le gouvernement chinois va continuer à faire pression sur les entreprises jugées trop influentes. On notera par exemple la dizaine de milliards de dollars « donnée » par Alibaba à des projets de développement sans aucune contrepartie (sorte d’impôt déguisé). Je ne vends pas car je reste persuadé qu’Alibaba reste une excellente entreprise et qu’elle s’appréciera sur le long terme si elle survit aux tumultes. Le fait que Charlie Munger (au travers du Daily Journal) ait choisi d’investir massivement dans la société me conforte dans ma décision de tenir le cap.

Fundsmith Emerging markets: Une performance toujours décevante. Il semble que la stratégie adoptée peine à porter ses fruits. Mais je me refuse pour le moment à vendre car je pense toujours que cette dernière est solide.

XBI (ETF de biotechs) : rien à dire de particulier. Ça monte, ça descent, mais sur le long terme, je pense que c’est un bon pari.

Johnson and Johnson: J’ai complètement soldé cette position pour renforcer Alibaba. La scission des branches pharmaceutique et produits de consommation courante annoncée en fin d’année fait perdre de l’attrait à cet investissement, même si le marché semble d’un avis contraire. L’avantage de J&J jusqu’à présent est qu’elle peut utiliser les profits de la vente de produits de consommation courante (faible marges mais consistance des entrées) pour financer la recherche de nouvelles molécules (marges élevées mais manque de prévisibilité). Une entreprise de produits de consommation courante, comme par exemple Kraft Heinz, a le désavantage d’avoir des marges faibles. Mais une entreprise pharmaceutique a le désavantage d’être exposée au risque de voir plusieurs molécules refusées par les autorités sanitaires et de voir ses anciennes molécules copiées après expiration des brevets, et donc de ne plus avoir d’argent à réinvestir dans de nouvelles recherches ou à distribuer aux actionnaires. J&J dans la forme actuelle permet de pallier à ces deux faiblesses.

Booking: Le retour à la normale du tourisme se faisant attendre, je peine à comprendre pourquoi l’entreprise s’est encore valorisée cette année. Mais ça reste une très bonne entreprise qui continuera à s’apprécier sur le long terme.

LVMH: Excellente performance à nouveau. Il semble que le luxe ne connait pas la crise. J’ai allégé ma position de 20% en fin d’année car il me fallait des euros pour renforcer Edenred.

Smithson: Au contraire de Fundsmith Emerging markets, Smithson continue sa série de bonnes performances en suivant pourtant la même stratégie.

Sage Therapeutics: Cette entreprise de biotech ne présente que des résultats positifs dans ses études concernant les maladies cognitives (principalement la dépression mais également Alzheimer et Parkinson) et pourtant, les performances ne sont pas au rendez-vous. Cela dit, comme toutes les biotechs, études positives ne veut pas dire autorisation de mise sur le marché. C’est un pari.

Edenred: J’ai initié et renforcé la ligne Edenred cette année. Le cours actuel est en-dessous de mon prix d’achat mais ce n’est pas grave. Au risque de me répéter: je trouve le business model formidable et je pense que l’entreprise n’en est qu’à ses débuts.

Fundsmith Global Equity Fund SICAV croît de 29% cette année, portant mes avoirs à 52k, soit plus de 2,5 fois ma mise de départ.

J’ai contribué à mon portefeuille de crowdlending immobilier en ajoutant deux prêts à 1000 et 5000 euros à environ 10%. Au total, j’ai donc 9k d’encours répartis sur quatre prêts et trois plateformes.

Perspectives pour 2022:

Mon premier prêt immobilier en France. Mes parents vont faire la donation de la nue-propriété de leur résidence principale à ma soeur et moi et je vais lui racheter sa part. À ma grande surprise, ma banque en France a accepté (sur le principe) de me prêter l’argent nécessaire (80k). Reste à voir les conditions exactes. D’ailleurs, si vous avez des conseils pour l’entretien avec la banque, je suis preneur…


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