#1 24/01/2018 23h08
- M07
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Bonsoir !
Michio Kaku est un physicien qui parle de la fin prochaine de la loi de Moore.
Un de plus ? Oui et non, car lui cause des conséquences économiques de ce terme, et prévoit, en corollaire, une crise économique du secteur informatique. Voir : Article du Monde
Par ailleurs, on a appris que 2015 a été la pire année de l’histoire d’Intel, qui va se réorienter (légèrement) et licencier 12000 personnes.
Enfin, les derniers résultats de Microsoft montrent un C.A. et des résultats (secteur informatique) en baisses significatives.
Bref, les signaux néfastes se multiplient.
L’innovation ne suffit plus à cacher l’absence de progrès dans le domaine informatique. Ainsi, au niveau des ordinateurs, quels progrès réels depuis ces dix dernières années ? Les SSD !
Et puis ?
Hé bien, pas grand chose d’autre. Du moins, pas grand chose d’utile. Des disques durs qui atteignent des capacités qui intéressent relativement peu de monde ; des résolutions d’écrans qui vont trop au-delà des besoins (à quoi cela sert-il d’avoir des résolutions que l’oeil n’est pas capable de résoudre ? Ça consomme de la mémoire et des ressources-machines pour une utilité pour le moins discutable).
Côté logiciel, ce n’est pas vraiment mieux. Les algorithmes de tri, d’indexation, de compression, de recherche opérationnelle ont été inventés, pour la plupart, dans les années 70. Il y a eu quelques progrès ensuite, notamment dans les langages dans les années 80, dans les reconnaissances (voix, empreintes, écriture, tactile, vision…) et l’intelligence artificielle dans les années 90. Mais depuis ?
Quand on voit les fonctionnalités présentées par Microsoft comme des nouveautés, alors qu’elles ne font que recycler des choses supprimées quelques années plus tôt ; quand on liste toutes les possibilités éliminées depuis une quinzaine d’années ; quand on réalise qu’un Word-97 ou un Excel-97 avaient tout ce qu’il fallait pour satisfaire 99 % des utilisateurs, on se rend compte du défi pour MS.
Attention, je ne parle que des (grandes) entreprises informatiques, et non des sociétés de services qui utilisent l’informatique. Ainsi, Google, Facebook, Amazon (y compris AWS); Orange, Free et bien d’autres se servent de l’informatique comme d’un outil, mais ne sont pas des entreprises d’informatique. Elles vendent du service.
La conclusion est sans appel : les ordinateurs vont devenir des objets standards, courants, et pas chers (un Raspberry-pi 3 suffit largement pour un usage bureautique). Et les logiciels vont suivre le même chemin.
Mais les entreprises informatiques sont conscientes de cette évolution. Et chacun a sa propre vision d’une évolution possible : Intel va se repositionner sur les composants pour objets connectés ; Apple est devenu un vendeur d’objets de luxe où la technique n’est plus qu’un élément marketing ; Adobe s’est converti au locatif (ses logiciels ne sont plus achetables, mais seulement louables) ; Microsoft cherche à basculer sa clientèle vers le service, les redevances et la location (Azure, Software-assurance, 365, …). Windows (10) n’étant plus qu’un aiguilleur vers ses services. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il faut comprendre l’annonce récente de MS qui indique que 35 % des recherches sur Bing proviennent de Cortana, l’outil intégré à Windows-10.
Mais rien ne dit que ces différentes démarches auront le succès attendu. Des entreprise informatique seront ruinées, d’autres vont péricliter. Et tout un secteur industriel et de services va devoir évoluer.
Mais toute évolution est, à plus ou moins long terme, suicidaire.
Mots-clés : faillite, grandes entreprises, informatique
M07
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