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#126 21/04/2020 12h05
- GoodbyLenine
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Parmi des raisons possibles de prudence :
- possible bon CA en T1 en raison d’augmentation des stocks des clients… impliquant un déstockage à terme (avec baisse de CA);
- potentielle augmentation des charges (donc baisse de marge) en relation avec les mesures à prendre en relation avec le Covid-19.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#127 21/04/2020 14h52
- PureLake
- Membre (2020)
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Pour le second point je suis d’accord avec vous GBL, les coûts de production vont probablement être en augmentation du fait des primes et de l’adaptation des postes de travail au Covid. Impact possible sur la marge et sur la profitabilité.
Pour le premier point, je suis moins d’accord.
Je bosse actuellement dans la grande-distribution, et l’effet de stockage sur ces produits est à (très!) court terme : nous sommes globalement plus en rupture (même si la situation est désormais sous contrôle par rapport à il y a deux semaines) qu’en sur-stockage. Sans oublier que les produits laitiers sont « à date courte », donc si nous sur-stockons nous devrons les jeter… et en recommander de nouveaux à Danone! Donc quoiqu’il en soit, de nouvelles commandes arriverons sur ces produits, qu’ils soient vendus ou non.
Pour les Eaux la question se pose moins je vous l’accorde, mais lorsque l’on regarde la croissance du CA sur le T1, elle s’effectue justement sur les produits laitiers (les Eaux sont en repli).
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#128 21/04/2020 16h50
- GoodbyLenine
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Pour le stockage, plus que celui des distributeurs, je pensais à celui des consommateurs finaux. Si ça représentait 1/2 semaine de consommation, ça expliquerait une augmentation de 3-4% du CA, soit la totalité de l’augmentation du CA constatée sur T1.
Je ne sais pas si les prix de vente de Danone sont très different entre grandes surfaces et commerce de proximité. Mais sans doute que le commerce de proximité écoule, pendant le confinement, une bien plus grande fraction des produits Danone que d’habitude, à des prix un peu plus élevés. Ça pourrait impacter la marge (de Danone ou d’autres acteurs de la chaîne distribution)…
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#129 21/04/2020 20h35
- PureLake
- Membre (2020)
- Réputation : 85
J’entends votre point de vue sur le stockage du client final mais j’avoue avoir des doutes.
Autant sur l’Epicerie sèche (en gros les pâtes, le riz, les conserves), l’effet stockage chez les consommateurs est certain, il y a eu de gros achats en début de crise, et les stocks vont durer dans le temps. Autant les +15% à +30% que l’on faisait les premières semaines de la crise sur l’Ultra-Frais (les produits laitiers, en gros les yaourts), eux, ils sont acquis pour l’année. Alors ok, avec le déconfinement on va probablement repartir sur un rythme traditionnel (à savoir un range -1% / +1% sur les yaourts), mais l’avance prise ne sera pas perdue et est actée à mon sens.
Mais bon, la prudence affichée par Danone sur ses objectifs financiers plaide pour votre analyse.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#130 25/04/2020 15h04
- bibike
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“ISTJ”
Bonjour,
Un point intéressant dans l’hebdo du weekend sur Danone.
La marge opérationnelle devrait être impactée défavorablement par le COVID, du fait de l’évolution du mix produits.
En effet, le confinement impose de réaliser ses courses en GMS (majoritairement), où les produits Danone sont vendus en conditionnement important, à plus faible marge que les ventes à l’unité dans les restaurants et la vente à emporter (cas de l’eau par exemple).
Investir a écrit :
Ainsi, le chiffre d’affaires (en comparable) du pôle Eaux a-t-il baissé de 6,8 % au premier trimestre (à cause d’un effet valeur négatif de 5,9 %), quand celui des produits laitiers a augmenté de 4,6 %, et celui de la nutrition, de 7,9 %.
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#131 25/04/2020 15h53
- PureLake
- Membre (2020)
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Intéressant l’effet mix sur la marge, je n’avais pas creusé ce sujet en effet.
Du coup je viens d’analyser rapidement la dernière situation disponible sur le site de Danone, à savoir le Rapport financier du S1 2019 : Source.
Ce qui nous intéresse se trouve en pages 6 et 7, et permet en réalité de nuancer/modérer l’impact sur le mix Marge.
En effet, le CA des Eaux est clairement le plus faible en quota, et n’est que le deuxième plus fort apporteur de marge en taux, à « seulement » 3,5 points des produits laitiers. Bref, il faudrait afiner le calcul, mais le « boom » des ventes constaté sur la Nutrition Spécialisée et sur l’EDP devrait à minima compenser la perte de marge des Eaux.
Rapport S1 2019 Danone a écrit :
Données au 30/06/2019 :
EDP : 6 600 M€ CA / 9,4% de marge opérationnelle
Nutrition Spé : 3 696 M€ CA / 25,3% de marge opérationnelle
Eaux : 2 352 M€ CA / 12,9% de marge opérationnelle
Car pour rappel, on apprend sur le dernier communiqué « Covid » de Danone (cf. mon message du 21/04) que la Nutrition Spécialisé a réalisé une très forte progression de CA :
Communiqué T1 de Danone a écrit :
Données évolution CA au T1 2020 en comparable :
EDP : +4,6%
Nutri. Spé : +7,9%
Eaux : -6,8%
Du coup je trouve l’argument d’Investir un peu léger non?
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1 #132 20/05/2020 08h45
- PureLake
- Membre (2020)
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Danone maintien l’augmentation de son dividende à 2,10€ par action, qui sera détaché de l’action le 14 juillet, et souhaite changer ses statuts pour devenir la « Première entreprise à mission côtée » pour développer encore ses objectifs sociétaux et environnementaux.
Communiqué de presse du 20 mai 2020.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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1 #133 18/07/2020 09h58
- PureLake
- Membre (2020)
- Réputation : 85
Danone se renforce dans son deuxième pays en termes de débouchés, à savoir la Chine (10% du CA 2019 ; pour rappel le Top 3 : USA 19%, Chine 10%, France 9%), avec un investissement de 100 M€ pour développer notamment les activités nutritions spécialisées et infantiles.
Ces 100 M€ vont permettre notamment :
- d’acquérir le premier site de production locale de lait infantile en Chine pour Danone, ainsi que l’acquisition de la marque associée ;
- de créer un centre de recherche à Shanghai ;
- de développer le segment nutrition spécialisée/médicale.
Source.
Cet investissement m’enthousiasme particulièrement par plusieurs aspects :
- développement d’un secteur géographique porteur avec des débouchés sur le long terme ;
- va permettre de développer plus encore le segment « Nutrition », qui représente aujourd’hui le 2ème segment en termes de CA (1/ Produits laitiers ; 2/ Nutrition Spé ; 3. Eaux) mais qui surtout génère une marge presque 2 fois supérieure à celle des Eaux et presque 3 fois celle des Produits laitiers ;
- va permettre de développer le circuit « court », ou tout du moins la production locale => Aspect ESG.
Bref, à mon sens Danone a pris la bonne direction avec cet investissement.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#134 18/08/2020 16h52
- michaelstaudi
- Membre (2018)
- Réputation : 73
Bonjour,
Comme indiqué précédemment, DANONE à maintenu l’augmentation de son dividende à 2,10€ cette année, une très bonne chose certes, mais ne pensez vous pas qu’un payout ratio à 71,80% est élevée pour une société comme Danone?
( source : calendrier des ratios financiers investing.com payout ratio 12 derniers mois )
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#135 18/08/2020 17h14
- Dooffy
- Membre (2014)
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D’aucuns évoquent un critère de distribution de 50%, d’autres vont jusqu’à 80%.
- Sous 50% on est en présence d’une société en croissance qui capitalise en projets
- Au dessus de 80% on commence à tirer le diable par la queue (atteinte des limites de la société mature)
- Aller au delà démultiplie le risque de couverture du dividende et le risque de ne pas pouvoir investir suffisamment dans de nouveaux projets et/ou acquisitions (même pour une société mature).
> Globalement pour une société mature tant qu’on est sous les 80%, pas d’alarme a priori. 70% semble un bon compromis.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Bien à vous, Dooffy
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#136 18/08/2020 18h30
- piwai
- Membre (2020)
- Réputation : 94
Effectivement, cela commence à faire élevé, mais pour du "consumer staple" cela ne me paraît pas choquant, d’autant plus qu’il y a une dimension conjoncturelle à cette hausse.
En comparaison on pourrait citer :
- Coca-Cola qui passe de ~75% à 90%
- Pesico qui passe de ~63% à 76%
- Procter & Gamble qui baisse légèrement et repasse <60%
En revanche, on peut se poser des questions sur la capacité à maintenir ces augmentations à l’avenir (et donc à générer de la croissance) en particulier au regard des performances décevantes du business "eau" et de ses perspectives troubles (sic).
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#137 23/08/2020 08h21
- derrynane
- Membre (2020)
- Réputation : 10
michaelstaudi, le 18/08/2020 a écrit :
Bonjour,
Comme indiqué précédemment, DANONE à maintenu l’augmentation de son dividende à 2,10€ cette année, une très bonne chose certes, mais ne pensez vous pas qu’un payout ratio à 71,80% est élevée pour une société comme Danone?
( source : calendrier des ratios financiers investing.com payout ratio 12 derniers mois )
Le payout de 71,8% est calculé à partir du BNPA publié (2,95 euros).
Si on retient le BNPA courant (3,85 euros), le payout ressort à 55%, ce qui est plus raisonnable.
A mon avis, il peut sembler plus cohérent de retenir le BNPA courant car il est davantage représentatif du résultat récurrent (en excluant les éléments exceptionnels).
En retenant l’hypothèse d’un BNPA courant 2020 en baisse de 15%, le payout 2020 s’élèverait à 64% (avec un dividende inchangé).
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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1 #138 16/10/2020 14h00
- investissor
- Membre (2018)
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Ca bouge chez Danone:
Investir a écrit :
Cécile Cabanis, directrice financière de Danone, est sur le point de quitter le groupe agroalimentaire, alors que son PDG, Emmanuel Faber, prépare une vaste réorganisation, rapporte vendredi le magazine Challenges sur son site internet Danone prépare une vaste réorganisation - Challenges
"La brillante directrice générale en charge des finances, de la technologie et des datas a décidé de prendre le large alors que le PDG s’apprête à remodeler en profondeur son groupe", écrit le magazine.
L’organisation historique autour de quatre grands métiers (les produits laitiers frais et d’origine végétale, les eaux, la nutrition infantile et la nutrition médicale) devrait laisser la place à des filiales géographiques, ajoute-t-il.
"Cette transformation profonde, qui se calque sur le modèle des multinationales comme Nestlé, aurait pu conduire au partage de la présidence et de la direction générale entre le numéro un et deux de l’entreprise. Mais Emmanuel Faber n’a pas voulu céder une once de son pouvoir. Et Cécile Cabanis a tiré sa révérence", ajoute Challenges.
Visiblement le marché n’apprécie pas. J’ai du mal à voir la pertinence d’une réorganisation par région plutôt que par pôle personnellement, mais si le leader (Nestlé) le fait et que Danone veut suivre, c’est que cela doit bien fonctionner…
Par contre, une chose m’a traversé l’esprit dès que j’ai vu la nouvelle: Danone fait beaucoup d’effort pour promouvoir ses critères ESG. Un patron qui veut concentrer les pouvoirs et LA numéro 2 qui s’en va, ça va faire des points en moins au niveau du G de Gouvernance…
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#139 16/10/2020 14h12
- bet
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Une directrice en charge des finances et des data a-t-elle nécessairement vocation à prendre la responsabilité d’une société de biens de consommation? Clairement non pour moi.
Quant à l’organisation par pays, elle fait sens dès lors qu’il n’y a en fait qu’une seule branche ’biens de consommation alimentaires" et une seule clientèle, les GMS.
On est très pollué par les sujets femmes et minorités: il devient impossible d’émettre la moindre critique sans avoir à craindre une attaque et de ce fait j’en viens à lire avec réserve les appréciations portées dans les notations ou les CV, lettres de recommandation… concernant ces populations, ce qui in fine nuit aux bons dont les qualités affichées sont mises en doute.
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#140 16/10/2020 14h46
- Ledep
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Bonjour,
Je vous rappelle juste qu’il n’y a pas qu’une seule clientèle, le hors domicile représente un belle partie pour le business des eaux/produits laitiers et il y a la partie pharmacie pour les laits infantiles par ex sans parler bien-sûr de la nutrition médicale.
Il est assez commun d’avoir des entités locales multicatégoriels, ça permets d’éliminer pas mal de niveaux intermédiaires de management et des mutualisations encore plus forte sur les parties fonctionnels. De même les différentes BU européennes ou global sont de plus en plus rassemblées en 1 seule.
Cela raisonne aussi parfaitement avec le fait que Danone rassemble une majorité de ses entités française (sauf Bledina qui reste à Limonest) à Rueil-Malmaison dans un nouveau siège.
"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain
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#141 16/10/2020 15h00
OK aujourd’hui il y a du "bad buzz" autour de Danone, mais cela fait maintenant un petit moment que le cours de Danone est sous pression, et suit peu ou prou le même parcours que les financières, les pétrolières, voir les équipementiers auto (j’exagère à peine)… Les analystes révisent leurs objectifs de cours à la baisse au fur et à mesure, invoquant le "manque de visibilité" dû au Covid, et là j’avoue que cela m’interpelle: à part que l’on ignore dans quelle proportion la branche "eau" verra ses marges affectées (les gens fréquentant moins les hôtels/restaurants), où est le manque de visibilité ?
- Les gens vont ils consommer moins de yaourts à cause de l’épidémie ?
- La tendance à migrer vers des produits d’origine végétale plutôt qu’animale est elle remise en cause ?
- La nutrition infantile et la nutrition spécialisée, qui étaient dans une bonne dynamique, vont elles voir ces tendances remises en cause ? On va arrêter de nourrir les bébés ?
Pour ma part, je pense que la crise actuelle est plutôt de nature à encourager les gens à adopter une approche plus "qualitative" de leur alimentation, et que Danone n’est pas la plus mal placée pour en profiter…
Ce post pour vous demander, si quelqu’un a une autre lecture des évènements, qui pourrait éclairer ma lanterne ? Là ça me laisse perplexe…
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1 #142 16/10/2020 15h41
Bonjour Nemesis,
Sans être un expert des yaourts, je souhaite rebondir sur deux de vos points et apporter un point de vue.
Nemesis a écrit :
La tendance à migrer vers des produits d’origine végétale plutôt qu’animale est elle remise en cause ?
Je pense que la diminution des intrants d’origine animale est une tendance de fond dans l’industrie agroalimentaire. La question me semble être davantage : comment Danone est-il positionné ? J’ai l’impression que tous les acteurs du secteur s’y mettent (Herta, les distributeurs…) mais que ce sont surtout des acteurs "alternatifs" qui en profitent.
Je pense notamment à Beyond Meat : son CA a plus que triplé entre 2018 et 2019, avec un gross profit qui a quintuplé sur la même période. Certes, les activités ne sont pas comparables et il y a probablement une bulle. Mais aujourd’hui, une entreprise qui n’a que 9 ans d’existence et 400 employés pèse 1/3 de Danone. Ses perspectives de croissance semblent inchangées par la pandémie et le marché soutient.
Nemesis a écrit :
la crise actuelle est plutôt de nature à encourager les gens à adopter une approche plus "qualitative" de leur alimentation
Là encore, je pense que c’est complexe. Danone reste une entreprise orientée consommation de masse. Manger mieux peut vouloir dire manger moins de Danone.
Les consommateurs se tourneront probablement vers des acteurs de niche et se montreront plus exigeants. La FAQ du site de Danone se justifie d’ailleurs de la mauvaise notation de ses produits sur Yuka !
Enfin, une crise induit souvent une diminution du pouvoir d’achat. Sans surprise, ce sont des enseignes de hard discount comme Leclerc et leurs MDD qui raflent la mise pour l’instant.
Parrain : IB, Shine et American Express (par MP)
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1 #143 16/10/2020 15h43
- investissor
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@Nemesis: je partage (un peu) votre perplexité, d’autant plus que je trouvais que Danone avait annoncé des investissements intéressants (voir cet article)
Malgré tout, je pense que le marché voyait Danone comme une valeur défensive, mais cette crise est très particulière et l’expose sans doute un peu plus que l’on pouvait s’y attendre: le pôle eaux qui représente environ 20% du chiffre d’affaire est en baisse d’environ 20% entre le S1 2019 et le S1 2020 (cf les résultats du S1). Le manque de visibilité sur cette crise (et surtout sur l’ouverture/fermeture des restaurants à qui Danone vend beaucoup de bouteilles d’eau) explique sans doute un peu sa performance cette année (c’est d’ailleurs le point que vous soulevez).
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#144 16/10/2020 16h06
Merci pour vos retours éclairés.
@nuitnoire: tous les points que vous évoquez sont pertinents, néanmoins j’ai l’impression qu’ils étaient pour la plupart déjà valides fin 2019 quand on était au plus haut, et qu’ils étaient occultés par le marché. Il est probable que vous ayez raison, et que la crise rebatte les cartes plus que je ne l’imagine. Qui vivra, verra…
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#145 16/10/2020 17h27
- Ledep
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Nemesis a écrit :
- La tendance à migrer vers des produits d’origine végétale plutôt qu’animale est elle remise en cause ?
(…)
Pour ma part, je pense que la crise actuelle est plutôt de nature à encourager les gens à adopter une approche plus "qualitative" de leur alimentation, et que Danone n’est pas la plus mal placée pour en profiter…
Là aussi juste d’un point de vue business de base, le virage est déjà pris sur de nombreux points avec le rachat de Les 2 Vaches ou même d’Alpro et tout ce qui est fait sur la matière au niveau des eaux.
"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain
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#146 17/10/2020 18h25
Exactement, d’ailleurs j’ai revérifié les chiffres du S1 et à part le pôle eau qui souffrait, les autres pôles étaient en croissance, certes modeste, mais croissance tout de même. On devrait rapidement en savoir plus avec les chiffres du T3 désormais, néanmoins les déconfinements et la reprise partielle du tourisme au cours de l’été devraient avoir un peu soutenu l’eau, par rapport au T2 …
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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2 #147 19/10/2020 08h39
- maxicool
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Bonjour,
les résultats du T3 ont été publiés.
Le CA est en baisse de 9.3% en données publiées (- 2,50% en comparables).
Les effets de change (surtout liés au dollar) ont eu un impact de -7,10% sur le CA.
Les volumes s’améliorent (- 0,40% au T3 contre - 2,60% au T2) mais le pôle Eaux les affectent toujours (avec - 7,30% en volume).
Le pôle Eaux se redresse toutefois : après une baisse des ventes de 28% au T2, le repli est de 13,50% au T3.
POLE EAUX au T2 2020 (p/r T2 2019)
- CA : - 28,00 %
- CA : 925 M€
- Volume : - 12,10 %
- Valeur : - 16,10%
POLE EAUX au T3 2020 (p/r T3 2019)
- CA : - 13,50 %
- CA : 1015 M€
- Volume : - 8,10 %
- Valeur : - 5,40%
Les ventes pour la consommation hors domicile (11% des ventes en 2019, surtout les eaux) ont enregistré un repli marqué : - 25% en donnés comparables (en légère amélioration séquentielle toutefois, car la baisse avait été de -30% au T1). L’effet Covid (restaurants…) est toujours bien présent.
Je poste le même tableau pour les RESULTATS DU T2 pour ceux qui veulent comparer.
--
Objectifs 2020 :
- marge opérationnelle courant de 14%
- FCF de 1,80 milliards €
- Objectif de croissance (MT) : entre 3 et 5%
--
Le marché verra-t-il le verre à moitié plein (CA conforme aux attentes - selon le consensus établi par Factset, les analystes tablaient en moyenne sur un chiffre d’affaires de 5,94 milliards d’euros -, repli moins marqué des Eaux) ou à moitié vide (ventes hors domicile toujours en net repli) ?
--
> Investissor
Le pôle eaux qui représente environ 20% du chiffre d’affaire est en baisse d’environ 20% entre le S1 2019 et le S1 2020 (cf les résultats du S1). Le manque de visibilité sur cette crise (et surtout sur l’ouverture/fermeture des restaurants à qui Danone vend beaucoup de bouteilles d’eau).
Les ventes pour la consommation hors domicile représentaient 11% des ventes de Danone pour 2019 (principalement dans les Eaux). Ces ventes ont légèrement progressé au T3 (repli de -25% au T3, au lieu de -30% au T1).
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#148 19/10/2020 09h35
- PureLake
- Membre (2020)
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Cette publication a tendance à me rassurer quant à la perspective moyen-long terme de Danone. Et ce sur plusieurs aspects :
- La publication est globalement correcte.
Le pôle Produits laitiers reste très solide. La Nutrition spécialisée est à priori impactée par les résultats de la Chine, mais dans le même temps des investissements viennent d’être réalisés en Chine sur ce segment, donc le pôle devrait se redresser à terme. Les Eaux pas de surprises, voir une surprise positive car je m’attendais à pire avec la limitation touristique de cet été à travers le monde.
- Le retour de la détermination d’objectifs pour 2020.
Cible de marge opérationnelle de 14%. Pour rappel, nous étions à 15,2% en 2019 et 14,4% en 2018, donc une target à 14% avec une année de pandémie je trouve cela plus que correct.
- La détermination de deux zones géographiques.
Cela a été abordé dans les précédents messages, mais le fait de scinder en deux entités « Amérique du Nord » et « International » (avec, si je ne me trompe pas un ancien dirigeant de Coca Cola US à la tête de la division Amérique de Nord non?) est à mon sens une bonne idée.
Je serais même allé plus loin en segmentant « Amérique », « Asie » et « International ». Quand l’on voit les spécificités de la Chine (cf. Auchan ce matin qui annonce faire machine arrière) et les perspectives de croissance, une Direction spécifique n’aurait pas été du luxe.
Mais en bref, cette publication va dans le bons sens selon moi.
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2 #149 08/11/2020 18h41
- levovitch1988
- Membre (2020)
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Bonjour,
J’ai réalisé une petite analyse du titre depuis 2013 et vous partage mes conclusions.
Je trouve le cours actuel de 50 EUR très intéressant pour se positionner sur une valeur très résiliente et dont le parcours financier est plutôt propre : CA +3% en moyenne par an et EBIT courant +5% en moyenne par an sur les 6 dernières années. A noter une grosse opération de croissance externe en 2017 (cela se voit dans la hausse du CA et de la dette nette).
En termes de valorisation, le multiple VE / EBIT courant moyen s’établit à 15x sur la période et le PER (basé sur RN courant) à 20x. Ce n’est pas donné du tout mais Danone est une valeur très défensive (ses chiffres à fin septembre 2020 le montrent) et dont 30% du CA et 50% de l’EBIT courant pourraient être assimilés (je suis volontairement provocateur) à de la santé ou de la quasi-santé. Je parle bien entendu de la "Nutrition spécialisée" du nouveau né jusqu’à la personne âgée. Il me semble aussi que la Nutrition spécialisée pèse de plus en plus lourd dans le CA global, permettant d’améliorer la marge consolidée et le caractère "quasi santé" du groupe.
Le parcours du cours de bourse est également beau : on passe d’un cours de 52 EUR à 74 EUR entre le 31/12/2013 et le 31/12/2019.
Le dividende unitaire est en progression chaque année de l’ordre de +7%, du même ordre que la progression de l’EPS courant (+6% par an). Le dividende annuel représente en moyenne 59% du Free Cash Flow.
A noter une optimisation des Capex (de 5% à 4% du CA) qui a permis d’améliorer la génération de Free Cash Flow (+12% par an en moyenne sur la période). Ainsi, pour 1 EUR de CA, 10% se transforment en Free Cash Flow en 2019.
J’ai lu ici que des intervenants trouvaient que la rentabilité des capitaux employés (se mesurant par le ROCE, dont le calcul est EBIT courant / fonds propres + dette nette) et des fonds propres (se mesurant par le ROE, dont le calcul est RN courant / fonds propres) était faible. Je ne suis pas d’accord avec eux : le ROCE moyen est de 14%, certes en baisse depuis 2013, et le ROE autour de 15% en moyenne, ce qui est très honorable.
A 50 EUR, en se projetant sur 2022 où je vise prudemment des performances financières équivalentes à celles de 2019, j’obtiens un VE / EBIT courant de 12x, un PER de 14x et un rendement dividende de 4%. Je trouve cela plutôt intéressant en mode "valeur de fonds de portefeuille à faible croissance mais sur un marché défensif et délivrant du dividende". Si les chiffres 2019 se retrouvaient en 2022, on pourrait très bien viser 60 EUR facilement soit un multiple VE / EBIT courant de 14x.
Je ne suis pas actionnaire et ai tenté d’analysé le titre en tant que novice. Je ne connais pas bien la gravité de la "crise de gouvernance actuelle" mais peut-être que le marché exagère un peu.
Hors ligne
#150 08/11/2020 19h07
- savinien10
- Membre (2017)
- Réputation : 45
“ISTJ”
Bonjour,
je ne comprends pas comment vous avez calculé votre ROCE. Celui figurant sur le screener IH et xlsValorisation oscille entre 7 et 8 %. Il est certes supérieur au WACC mais inférieur à celui des concurrents et du secteur.
La marge opérationnelle me paraît, de même, faible si on regarde Nestle ou Unilever.
Pour ma part, ce qui est assez rédhibitoire, et cela d’une façon générale, c’est :
- l’augmentation constante du nombre d’actions, avec un effet dilutif
- le fait de s’endetter pour acquérir une société, dont les effets positifs sont incertains.
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