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#2776 14/04/2021 12h09

Membre (2019)
Top 50 Crypto-actifs
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bernisevic a écrit :

Ririsama a écrit :

Bonjour bernisevic,

Vous pouvez jeter un œil à Coin Market Cap par exemple.

Lien très intéressant Ririsama mais j’ai surement mal formulé ma demande.

est ce qu’il existe un site/portfolio qui récupère nos différents comptes sur binance, pancake, coinbase, kraken etc pour qu’ils soient synthétisés en un seul endroit.

Je penses pas que toute les plateformes mettent à disposition le partage d’informations.
Mais sur coinmarketcap (et d’autres), vous pouvez vous faire un "portofolio". Il suffit de dupliquer vos portefeuille sur ce portofolio virtuel.
Et à moins que vous ne tradiez régulièrement des dizaines de cryptomonnaies, la mise à jour ne sera pas si compliquée.

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#2777 14/04/2021 12h14

Membre (2012)
Top 20 Crypto-actifs
Top 50 Banque/Fiscalité
Réputation :   186  

ENFP

Ma question est indirectement liée a la crypto.

Les comptes en monnaie Fiat, ou ceux qui proposent comme Crypto ou binance des cartes bancaires pour paiements direct des commerçants, bénéficient t-ils d’une garantie des actifs détenus ?

les banques en ligne et neobanques européennes ont cette garantie bancaire en cas de faillite.
Elles ont aussi la garantie liée au remboursement des sommes en cas de paiements frauduleux ou piratage .
+ Les assurances incluses liées aux cartes bancaires.

Mais qu’en est il de ces actifs déjà risqués  et des sommes déposées sur ces comptes hébergés à l’étranger? Si demain mon numéro de CB est piraté et utilisé pour payer un smartphone en russie?


Parrain IGRAAL -  livretP (code 02182A)- esketit traderepublic Crypto.com aswk9j6a22,  Ebuyclub, Vivid, AFER, Fortunéo, Bourso,  Linxea,……

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Favoris 2    1    #2778 14/04/2021 12h17

Membre (2019)
Top 50 Année 2022
Top 5 Crypto-actifs
Réputation :   185  

INTP

J’avais mal compris la question en effet.

Cela existe mais je n’en utilise pas et ne connais pas leur fonctionnements, frais, risques, etc.
Je vous laisse regarder (Blockfolio, Kubera, Delta, Lunch Money, CoinStats…)


Parrainages Coinbase - Binance

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Favoris 1    3    #2779 14/04/2021 12h44

Membre (2017)
Réputation :   2535  

@Concerto : 1) La "rareté" du Bitcoin est une blague. Absolument rien ne garantit de façon crédible, certaine, légalement forcée, que le nombre de Bitcoin émis restera bloqué à 21 millions. Si à un moment donné c’est dans l’intérêt de certains de rajouter 1, 2 ou 100 zéros au nombre de Bitcoins en circulation, et que ces gens ont suffisamment de poids dans la gouvernance du Bitcoin (par exemple s’ils sont majoritaires en termes de puissance de minage), alors rien ne l’empêchera, et il n’y aura strictement aucun recours légal.

2) La question de qui contrôle une monnaie est cruciale. Ceux qui pensent que "personne" ne contrôle le Bitcoin se plantent dans les grandes largeurs : le Bitcoin a une gouvernance complexe, où jouent la puissance de minage des mineurs et le poids relatif des utilisateurs.

Je trouve ça marrant que le Bitcoin soit populaire auprès de "libertariens" qui croient ainsi échapper au contrôle d’un État démocratique… en confiant leurs économies à une oligarchie - car c’est bien la réalité politique du Bitcoin, dont la détention est très concentrée (bien plus que la détention de devises fiat) et dont l’industrie du minage est oligopolistique. Ils confient ainsi leurs économies au bon plaisir de cette oligarchie (et je devrais dire d’une oligarchie semi-mafieuse, car elle manque singulièrement de transparence et, pour partie, pratique le ransomware et les trafics pour accumuler du Bitcoin), en croyant accéder à un nirvana de liberté ;-)

La réalité politique de l’euro (ou du dollar US, ou du yen), c’est un contrôle démocratique : 1 personne, 1 voix (et non pas "celui qui a le plus gros hash rate décide"). La banque centrale opère le service public de la monnaie, sous contrôle démocratique. Son mandat a été validé par un vote démocratique (en l’occurrence pour la BCE, les Traités européens adoptés par référendum et/ou par le Parlement avec une majorité renforcée).

3) La BCE (comme la Fed, la BoJ etc.) a un mandat légal de préserver la stabilité de la monnaie. Elle fait le nécessaire pour accomplir ce mandat. Dans un environnement déflationniste (pour des raisons structurelles - mondialisation, digitalisation, vieillissement démographique etc.), la masse monétaire peut énormément augmenter sans nécessairement entraîner une inflation incontrôlée. Le Japon, depuis la fin des années 1990, en est un bon exemple.

La monnaie a pour seul objectif la consommation (courante ou future). C’est pour cela que la BCE se focalise sur l’inflation des prix à la consommation (HICP), et c’est seulement à cette aune qu’elle doit être jugée. Pour l’instant l’inflation dans la zone euro est, en moyenne longue, plutôt inférieure à la cible de la BCE (2% par an). Sans le QE et l’augmentation importante de la masse monétaire, il est très probable que la zone euro serait en déflation, ce qui serait un échec pour la BCE et même une violation de son mandat démocratique. Le QE est donc strictement légal, nécessaire, et justifié par l’objectif de stabilité des prix. (D’ailleurs il a été jugé comme tel par la Cour de Justice de l’UE, autre institution démocratique.)

Par ailleurs, l’injection de liquidité par le QE n’est que temporaire, puisqu’à l’expiration des obligations achetées par la BCE, il y a absorption de liquidité par la BCE :
- Achat QE : la BCE remplace un actif (une obligation) par de la liquidité au bilan de sa contrepartie (typiquement une banque) = la BCE injecte de la liquidité dans l’économie
- A la maturité de l’obligation : l’émetteur de l’obligation (Etat, entreprise) rembourse le principal + intérêts à son détenteur, c’est-à-dire la BCE = la BCE absorbe de la liquidité

Les banques centrales pilotent précisément la maturité moyenne (et le profil de maturité) de leur portefeuille de QE, et les modalités de rollover à expiration (rollover total, partiel ou nul, par exemple), selon leur appréciation de la situation économique - avec pour seul objectif la stabilité des prix.

Donc pour résumer, le pouvoir d’achat des euros que vous détenez est protégé légalement (et même constitutionnellement), dans un cadre démocratique, alors que celui du Bitcoin dépend du bon vouloir d’une oligarchie semi-mafieuse, qui détient l’essentiel des Bitcoins et contrôle la puissance de minage. Perso, politiquement et rationnellement, mon choix est vite fait.

Dernière modification par Scipion8 (14/04/2021 13h04)

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#2780 14/04/2021 12h54

Membre (2020)
Réputation :   29  

bernisevic a écrit :

est ce qu’il existe un site/portfolio qui récupère nos différents comptes sur binance, pancake, coinbase, kraken etc pour qu’ils soient synthétisés en un seul endroit.

Bonjour, vous pouvez faire cela sur l’application Blockfolio.

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#2781 14/04/2021 13h26

Membre (2015)
Réputation :   92  

Pour ma part c’est le A pour "résistance à la censure" dans le tableau de Concerto qui m’interpelle.

Imaginons demain, pour une raison justifiée ou pas, les dirigeants des principaux pays développés déclarent que la détention du Bitcoin, son minage, sa conversion en FIAT et son utilisation comme moyen de paiement est un crime. Le transfert de FIAT vers toute plateforme permettant leur conversion en bitcoin devient interdit.

C’est sûr que les états auront du mal à aller chercher les bitcoin sur les wallet de chaque individu, mais quelle sera leur valeur, si la seule possibilité de se les échanger c’est de la main à la main contre du cash, et que leur utilisation se limite aux activités illégales, vu que les entreprises n’ont plus le droit d’y toucher ?

J’ai l’impression que l’essentiel de la valeur du bitcoin suppose que les états vont continuer à le tolérer comme c’est le cas aujourd’hui. Le jour où son utilisation n’est plus un simple gadget (on en est loin) et commence à représenter une menace du point de vue de la BCE, FED ou autre, ça ne sera pas très compliqué d’encadrer très strictement son usage, avec des conséquences sacrément négative sur la valeur du sous-jacent.

Paradoxalement, la résistance à la censure du bitcoin me semble plus faible que celle des fiat, aucun état ne va volontairement torpiller sa propre monnaie, le cash est toujours existant et son utilisation échappe dans une certaine mesure au contrôle des banques centrales.


« Investing is simple. It's the financial industry that works hard to make it complex. » Robert Rolih

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#2782 14/04/2021 13h39

Membre (2019)
Réputation :   5  

ISTJ

Scipion8 a écrit :

@Concerto : 1) La "rareté" du Bitcoin est une blague. Absolument rien ne garantit de façon crédible, certaine, légalement forcée, que le nombre de Bitcoin émis restera bloqué à 21 millions. Si à un moment donné c’est dans l’intérêt de certains de rajouter 1, 2 ou 100 zéros au nombre de Bitcoins en circulation, et que ces gens ont suffisamment de poids dans la gouvernance du Bitcoin (par exemple s’ils sont majoritaires en termes de puissance de minage), alors rien ne l’empêchera, et il n’y aura strictement aucun recours légal.

2) La question de qui contrôle une monnaie est cruciale. Ceux qui pensent que "personne" ne contrôle le Bitcoin se plantent dans les grandes largeurs : le Bitcoin a une gouvernance complexe, où jouent la puissance de minage des mineurs et le poids relatif des utilisateurs.
[/b]

Bonjour Scipion,

Pour le minage, il y a besoin d’une majorité de 95% pour changer le protocole.
Ensuite, vous mentionnez bien "le poids relatif des utilisateurs". Si les utilisateurs ne suivent pas un éventuel protocole modifié, la nouvelle blockchain restera vide et les utilisateurs continueront d’utiliser l’ancien. C’est plutôt démocratique justement?

Il y a par ailleurs eu plusieurs modifications de protocole déjà qui ont obtenu un consensus puisque considérées comme une amélioration par une majorité des mineurs ET des utilisateurs. La minorité en désaccord se trouve du coup sur d’autres blockchains de moindre importance à ce jour (BCH..).

Cordialement,

CH

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#2783 14/04/2021 13h42

Exclu définitivement
Réputation :   6  

Sheeplooser,

À travers l’Histoire les biens et materiaux censurés ont vu leur prix monter ou baisser ?

L’interdiction du Bitcoin ferait augmenter sa valeur en faisant augmenter sa rareté (beaucoup moins liquide), et en renforçant son statut de porte-étandard de la décentralisation, devenu martyr de la dictature des banques centrales.


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#2784 14/04/2021 14h47

Membre (2015)
Réputation :   92  

Le prix des biens interdits montent s’ils ont une utilité ou un usage potentiel, le bitcoin seul si on ne peut rien acheter ou presque n’en a pas. Sauf comme vecteur pour acquérir des biens et services eux-même interdits. Certains l’utiliseront toujours, mais pas les masses ni Paris Hilton.

Si on suit cette logique, ce qui ferait monter le bitcoin c’est son interdiction ? Plus il sera encadré plus les gens vont se jeter dessus pour en acheter à un prix toujours plus élevé ?

Et donc à l’inverse, sa (relative) démocratisation va donc baisser son prix ? Pour l’instant, il me semble que c’est plutôt l’inverse qui se passe.

Cela me semble un peu contradictoire. L’illiquidité d’un actif impacte son prix négativement et non l’inverse.


« Investing is simple. It's the financial industry that works hard to make it complex. » Robert Rolih

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1    #2785 14/04/2021 15h00

Membre (2021)
Réputation :   3  

Licha, le 13/04/2021 a écrit :

Et un autre point, peut etre le plus evident: mettre a l’abris de l’inflation son pecule.

En europe ou amerique, on ne pense pas a cet aspecf car le monde financier est très régulé, tous les habitants sont bancarisés.
Mais ne pas oublier qu’il y a un bon tier des pays du monde où le système bancaire central du pays est peu fiable, sans parler des crises economiques qui engendre une inflation phénoménale. Dans ces pays là, l’acces aux cryptos est tout simplement vital pour ne pas voir  la,valeur des economies d’une vie valoir 10 fois moins 1 mois plus tard. C’est ce que vivent actuellement les turques et les libanais. Dans ces pays le bitcoin a meme un taux « premium » plus cher que dans le reste du monde tellement il est demandé.

La livre libanaise vaut par exemple moins de 1 satoshi. (=0,00000001 btc)

Voilà un exemple très basique de l’utilité des cryptos mais au combien vitale pour une bonne partie de la population mondial.

Votre analyse me parait un peu simpliste.

Puisque vous parlez d’utilité les libanais ont tout intérêt à transformer leur livres en dollars, pour la simple raison qu’il s’agit maintenant de la monnaie la plus demandée, et bien entendue protégée par l’hyperinflation que connait le pays depuis près de 2 ans.
L’hôpital de ma grand-mère exige à être payé en dollars. Avoir des bitcoins me ferait une belle jambe, son utilité dans la vie quotidienne en terme de monnaie est quasi-inexistante au Liban.

Reste le fait d’être une valeur refuge. Comme les métaux, les actions (en devise étrangère), les devises étrangères, l’immobilier, etc. Le bitcoin est loin d’avoir le monopole sur ce plan.
Et franchement, dans l’instabilité incroyable que connaissent les libanais, pensez-vous qu’ils risqueront de mettre leurs œufs dans une cryptomonnaie spéculative très volatile ? Les délires de l’investissement qui fait x5 x10 "to the moon" son complètement en décalage de ce qui est réellement recherché par la population: la sécurité.

Notez que je ne parle pas des restrictions bancaires, qui malgré leurs conséquences dramatiques, n’ont pas de lien avec les formes d’investissement (si on ne peut pas utiliser son capital, on ne peut pas l’investir, qu’importe où).

Ceci dit je sais qu’un certain nombre d’articles parlent d’une adoption croissante du bitcoin dans le pays, pour en citer un récent: Le commerce du levant | En pleine crise, le Bitcoin a le vent en poupe au Liban

Néanmoins il est bon de ne pas s’arrêter au titre un peu facile:

Marcel Younes a écrit :

«On voit passer environ 20 transactions par jour, dont le montant se situe en moyenne entre 50 et 2000 dollars. Il y a eu une vente à presque 500.000 dollars, mais cela reste marginal», ajoute-t-il. Si le marché reste globalement restreint, la tendance est clairement à la hausse. «La communauté est en plein essor, on est passé de 200 à 1700 membres en moins d’un an, avec une nette accélération ces trois derniers mois».

Pour le contexte, le pays a une population d’environ 5 millions d’habitants. Les chiffres énoncés paraissent bien faible.

L’étude des recherches Google est sans doute plus révélatrice de l’intérêt & adoption de la crypto par les libanais: Google Trend | Bitcoin - Liban

On peut en effet constater une explosion des recherches sur le thème du bitcoin autour de la fin d’année dernière.
Or cette explosion a eu lieu chez bien d’autres pays qui se portent relativement bien, comme la Suisse, la France, les USA, etc. Cette hausse des recherches est de toute évidence causée par l’explosion de la crypto l’année dernière. La crise libanaise a commencé en 2019, or on constate une absence d’évolution de l’intérêt envers la crypto jusqu’à décembre dernier (à l’exception d’un pic démarré en aout 2019 mais très temporaire, trop court pour être révélateur d’une vrai tendance à mon sens et de toute manière présente dans d’autres pays).

Au pays du cèdre le dollar reste roi, et sans vouloir être désagréable je trouve un peu maladroit d’utiliser la situation dramatique du pays pour appuyer un argumentaire presque commercial.

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2    #2786 14/04/2021 15h06

Exclu définitivement
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Sheeplooser,

Le cours du Bitcoin est monté de plusieurs dizaines de milliers de % bien avant sa relative démocratisation à partir de 2017, sans utilité ni adoption mainstream. C’est bien que la communauté y voit d’autres interêts que vous occultez, comme la disruption technologique et philosophique du Bitcoin à l’origine, et  l’aspect militant contre la centralisation de la création monétaire et ses dérives. Cet aspect serait largement renforcé, renforçant la "légende" du Bitcoin qui pourrait, à l’extrême, n’être plus qu’un "objet" de collection, mais extrêmement prisé.

Vous déformez mon propos. Je dis que son interdiction serait un catalyseur supplémentaire à sa prise de valeur. Il y en a manifestement bien d’autres vue la valorisation actuelle.

Posez-vous aussi la question de l’application d’une telle interdiction. Comment faites-vous pour empêcher les gens de s’échanger des Bitcoin, ou de les échanger contre des biens et services ? Croyez bien qu’une telle interdiction ferait entrer dans la clandestinité tout ou partie des convaincus, et que cela constituerait en réalité le socle d’une utilisation concrète en tant que monnaie parallèle. Tout le contraire du but recherché par une interdiction.

Le système monétaire actuel a bien plus interêt à inclure Bitcoin dans le panel des actifs légitimes pour qu’il reste cantonné à la spéculation et l’investissement, plutôt que de risquer de le faire entrer dans la clandestinité pour ne plus du tout pouvoir le contrôler et voir l’apparition d’une monnaie concurrente.

Garder ses amis proche, et ses ennemis encore plus proche…


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#2787 14/04/2021 15h23

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Donc pour résumer, le pouvoir d’achat des euros que vous détenez est protégé légalement (et même constitutionnellement), dans un cadre démocratique, alors que celui du Bitcoin dépend du bon vouloir d’une oligarchie semi-mafieuse, qui détient l’essentiel des Bitcoins et contrôle la puissance de minage. Perso, politiquement et rationnellement, mon choix est vite fait.

Je ne suis pas tout à fait d’accord, théoriquement oui le pouvoir d’achat de nos Fiat est "protégé" par une obligation de moyen des instances que vous citez : le mandat légal qui leur donne la tâche

de préserver la stabilité de la monnaie.

Elles font donc ce qu’elles jugent nécessaire dans leurs champs de compétence et avec les moyens dont elles disposent pour accomplir ce mandat. Néanmoins, comme toute obligation de moyen, celle-ci est limitée à l’utilisation de tous les moyens à disposition pour atteindre l’objectif, mais ne garantit en rien le résultat.

Aujourd’hui le pouvoir d’achat de nos monnaies est issu d’une parité vis-à-vis d’autres devises, mais surtout de ce qu’une quantité de monnaie permet de "s’offrir", cela dépend donc des produits que nous importons / exportons / produisons / achetons / vendons. Dans un monde qui tend à se mondialisé de plus en plus (et on l’a bien vu avec le Covid où contrairement à ce que l’on pense nous sommes bien plus dépendants que ce que nous voulions bien croire) rien ne "garanti" ce pouvoir d’achat.

Pour ce qui est des points 1 et 2, non, la réponse de Chine le synthétise. Je ne suis pas forcément défenseur du statut de monnaie (qui est caractérisée par 3 éléments : échange, mesure de valeur, réserve de valeur) essentiellement pour le côté volatile du Bitcoin, mais de là à dire que le pouvoir d’achat :

dépends du bon vouloir d’une oligarchie semi-mafieuse, qui détient l’essentiel des Bitcoins et contrôle la puissance de minage.

il y a quand même un monde. Il n’y a rien d’une oligarchie "semi-mafieuse" qu’une poignée de mineurs pourrait diriger dans le Bitcoin.


"Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité […] finit par perdre les deux." B.Franklin

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3    #2788 14/04/2021 15h27

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Scipion8 a écrit :

La "rareté" du Bitcoin est une blague.

Si la rareté du Bitcoin est une blague, qu’en est-il de la préservation du pouvoir d’achat des euros, du caractère temporaire de la politique de QE de la BCE et du contrôle démocratique de l’euro ?

--- Préservation du pouvoir d’achat ---

Concernant la préservation du pouvoir d’achat, il n’y a effectivement pas d’inflation sur les produits de consommation courante, comme vous le dites grâce aux effets de la mondialisation, de la digitalisation et j’ajouterai à cause de la déformation du pouvoir de négociation vers les entreprises au détriment des salariés (cf. la décorrélation depuis longtemps déjà entre progression de la productivité et progression beaucoup plus faible des salaires).

Par contre, il y a une inflation évidente et colossale sur l’ensemble des actifs : actions et immobilier rare (les villes comme Paris) notamment. Il suffit de voir la corrélation entre l’injection de liquidité des BC et les marchés actions. Le cas d’école de l’année 2020 est absolument révélateur !



Comme l’a dit avec lucidité l’un de mes amis (moins versé que moi sur le thème de l’investissement) : "la bourse me paraît très haute mais si je n’y suis pas je m’appauvris par rapport aux autres". Certaines métriques comme le temps de travail nécessaire pour acheter un bien immobilier ou des actions le montrent très bien. Les ratios ont littéralement explosé.

--- Caractère temporaire du QE ---

Concernant le caractère dit temporaire de la politique de QE de la BCE et des autres BC, un graphique vaut mieux qu’un long discours. Pour l’instant personne n’en est sorti ou n’a réussi à en sortir (la FED a essayé un peu en 2018 si je ne m’abuse…).



--- Contrôle démocratique de l’euro ---

Concernant le contrôle démocratique de la monnaie, en dehors de l’argumentaire un peu facile de "tout est conforme au droit et à la constitution donc circulez il n’y a rien à voir", sur le fond je serai curieux de savoir quand nous aurions eu en France un véritable débat public sur ce sujet depuis mettons 10 ans (je ne demanderai même pas quand nous aurions eu un débat éclairé, juste un débat public par le biais de nos représentants politiques).

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3    #2789 14/04/2021 16h45

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@Chine : Le seuil de 95% que vous mentionnez n’est en rien gravé dans le marbre, et c’est là tout le problème : cet article sur les Bitcoin Improvement Protocols (BIPs) l’explique bien :

Bitcoin Governance: What are BIPs and how do they work? a écrit :

Upgrades to Bitcoin’s protocol are proposed and executed through Bitcoin Improvement Proposals (BIPs). BIPs provide a standardized process for contributors to propose new ideas to the protocol, test them, and subject them to peer review. This system of checks and balances is intended to allow continual innovation on the protocol, while making sure that improvements are implemented through consensus and collaboration. (…)

Historically, the Bitcoin Core developers have been responsible for the majority of development on the Bitcoin protocol. They maintain Bitcoin’s codebase and are the only ones with the ability to push live code to the Bitcoin Core client. While hundreds of people have contributed code to Bitcoin over the years, only a dozen or so have ever had commit access to the code base.

While this has led to the perception that Bitcoin Core developers wield an authoritarian influence over the protocol’s development, that isn’t actually the case. Core developers engage in a process of rough consensus to determine what is ultimately included.

Maintainers — developers who have commit access to the Bitcoin Core Github repos — will take into consideration if a patch:
- is in line with the general principles of the project
- meets the minimum standards for inclusion
- aligns with the general consensus of contributors. (…)

The goal of the BIP process is to allow anyone to propose improvements to the Bitcoin protocol, but also to thoroughly vet ideas for security and feasibility, before implementing any code that could threaten the stability of the network.

The process is meant to allow the community to establish rough consensus around proposed ideas. P. Resnick defines rough consensus as follows: Rough consensus has been defined in many ways; a simple version is that it means that strongly held objections must be debated until most people are satisfied that these objections are wrong.

Soft-fork BIPs require activation by “a clear miner majority.” The recommended guideline for establishing this majority is that 95% of nodes approve it by upgrading their software to include the BIP. A soft-fork-activated BIP must include the time that a BIP will be active on the network.

Vous voyez qu’à chaque étape de la modification du protocole Bitcoin il y a un degré important de discrétion, voire d’arbitraire, par les insiders au coeur du système - les développeurs, les gros mineurs au hash rate élevé, les gros détenteurs. C’est en ce sens que je parle d’oligarchie, et ça me semble peu contestable : le petit investisseur n’a aucun recours face aux quelques centaines de "baleines" qui contrôlent et manipulent ce marché, sans aucune régulation d’aucune sorte.

Et je peux vous l’assurer : une société où ne pas tuer son voisin ne serait qu’une "recommended guideline" serait une société bien différente de la nôtre : légèrement plus violente.

Mettre en place une pyramide juridique pour assurer une monnaie (fiat) stable est une partie importante de mon travail :
1) on inscrit les principes essentiels (par exemple le mandat de la banque centrale de préserver la stabilité de la monnaie) dans la loi, voire dans la Constitution (le Traité, dans le cas de l’euro)
2) on recommande à la banque centrale de publier les règles essentielles qui guident sa gestion de la monnaie (par exemple les règles sur les opérations de gestion de la liquidité, son objectif d’inflation etc.)
3) on recommande à la banque centrale de préparer des procédures détaillées en interne, qui restent confidentielles, mais peuvent être publiées si besoin

Rien n’est improvisé, rien n’est arbitraire. La banque centrale est indépendante mais opère sous un double contrôle politique (le Parlement européen, pour la BCE) et judiciaire (la Cour de Justice de l’UE, pour la BCE).

A côté de ça le Bitcoin fonctionne par "rough consensus"… Je peux vous l’assurer : le flou dans un cadre juridique sert toujours les intérêts des insiders (c’est même son seul objectif).

@DockS : Oui, la banque centrale doit utiliser tous les moyens à sa disposition (et ils sont vastes) pour atteindre son objectif de stabilité des prix. Et oui, la banque centrale opère dans un environnement très contraint, influencé par des facteurs structurels puissants qui lui sont exogènes (mondialisation, digitalisation etc.). Elle doit analyser correctement ces facteurs et calibrer sa politique monétaire en conséquence (taux directeur, QE) pour maintenir la stabilité de la monnaie.

Ce n’est pas évident, mais force est de constater que l’euro (depuis sa création) et le dollar (depuis le début des années 1980) sont des monnaies stables, avec des déviations limitées par rapport aux cibles d’inflation (2% / an). Mais assurer cette stabilité a demandé de mobiliser des moyens importants (QE).

Si vous regardez les anticipations d’inflation, telles que reflétées par les breakevens des obligations d’Etat indexées sur l’inflation (OATi) et les swaps d’inflation, la crainte principale des participants de marché dans la zone euro n’est pas une inflation excessive, mais une déflation (à la japonaise). Évidemment, le marché peut se tromper, la BCE et moi aussi, mais la crainte d’une hyper-inflation dans la zone euro, dans un environnement globalement déflationniste, ne paraît pas aujourd’hui fondée.

@Concerto : 1) L’objectif unique et exclusif de l’accumulation d’argent (par le travail ou par l’investissement) est la consommation, actuelle ou future. Quand vous achetez des actions en PEA, ce n’est pas pour les manger, mais pour les liquider plus tard (si possible avec une PV) ou pour les transmettre à vos héritiers, pour qu’ils puissent les liquider un jour et mieux vivre : c’est de la consommation future.

Le rôle de la monnaie, c’est de fournir un moyen de paiement et une unité de compte stable pour faciliter la consommation - actuelle et future.

Donc ça ne ferait aucun sens pour une banque centrale d’orienter sa gestion de la monnaie (= sa politique monétaire) par l’évolution des prix des actifs : la seule chose qui compte, c’est le panier de consommation ! Si la monnaie garde un pouvoir d’achat (de biens de consommation) stable sur le long-terme, alors la banque centrale a correctement fait son travail.

Les évolutions volatiles des actifs sont un sujet différent : tant mieux pour les détenteurs si leurs prix augmentent, mais ce n’est un souci pour la banque centrale que s’ils augmentaient à un tel point qu’ils pourraient déclencher une spirale inflationniste. Aujourd’hui en zone euro ce n’est absolument pas le cas : le risque principal, c’est la déflation, pas une inflation excessive !

Une autre considération politique, c’est que le risque que l’envol des prix des actifs aggrave les inégalités sociales. Mais (1) en zone euro ce n’est pas le cas, si l’on regarde l’évolution des indices de Gini sur le patrimoine (relativement stables - c’est bien différent aux USA), et (2) c’est le rôle de l’Etat, et non de la banque centrale, de corriger les inégalités par un système fiscal et social approprié (la banque centrale n’a ni les outils, ni le mandat démocratique pour le faire).

2) S’agissant du caractère temporaire du QE : mon point était d’ordre technique (l’impact du QE est réversible puisque les actifs achetés ont une maturité), mais à nouveau : le seul objectif de la banque centrale, c’est la stabilité des prix (du panier de consommation). Si la stabilité des prix impose à la banque centrale de multiplier la masse monétaire par 2, par 3, par 10 ou par 1000, alors il faut le faire. (Bon, je ne vous cache pas que s’il faut multiplier la masse monétaire par 1000 il y aurait quelques effets secondaires à traiter, par exemple des risques de bulles gigantesques sur les marchés financiers.) Toute considération est (très) secondaire par rapport à la stabilité des prix, car c’est la mission essentielle de la banque centrale d’assurer une monnaie stable.

Si l’environnement économique demeure déflationniste (à nouveau : cela est exogène à la banque centrale), alors il est probable que les banques centrales gardent des bilans "gras", avec de gros portefeuilles de QE. Si l’environnement économique redevient inflationniste, alors les banques centrales pourront laisser leurs portefeuilles de QE venir à maturité sans les renouveler (ou partiellement). Mais pour être très clair, quand on est banquier central, on s’en fiche, hein : on s’adapte juste à l’environnement économique pour assurer la stabilité des prix. C’est le job.

Donc ça ne sert à rien de s’exciter sur l’augmentation de la masse monétaire ou des bilans des banques centrales : ils ne reflètent que ce que les banques centrales jugent approprié pour atteindre leur objectif de stabilité des prix. Si je subis une opération chirurgicale à l’hôpital, perso je ne vais pas donner de conseil au chirurgien sur la taille des outils à utiliser, je vais juste espérer qu’il calibre bien ses outils et ses décisions pour me soigner. Bien sûr, le chirurgien, comme la banque centrale, peut se tromper - dans ces cas-là c’est problématique ;-) Pour l’instant ce n’est clairement pas le cas, la stabilité des prix est bien là, en zone euro comme aux USA. (Et en passant : une telle période de stabilité des prix est historiquement exceptionnelle.)

3) La monnaie est un sujet sérieux. On ne peut pas faire un référendum tous les 5 ans sur le système monétaire : cela conduirait à une incertitude économique terrible, extrêmement destructrice pour l’économie. (Vous comprenez bien que pour une entreprise, ne pas savoir quelle monnaie va avoir cours légal l’année prochaine, ou avoir une incertitude totale sur son pouvoir d’achat réel, a pour effet de geler les embauches, les investissements, bref l’activité économique.) On a besoin de stabilité monétaire, tout le monde est d’accord sur ça.

En 1992, les Français ont voté en faveur de l’adoption de l’euro. C’était un vote démocratique. D’ailleurs aucun dirigeant politique sérieux ne se risque à remettre en cause l’euro. Ceux qui le faisaient au RN ont été virés manu militari (Mme Le Pen espérant ainsi peut-être gagner des galons de crédibilité). M. Mélenchon propose un euro étatisé, avec un financement monétaire des Etats par la BCE ; ce serait une transformation profonde, c’est sûr. J’observe que depuis 2007, les 2 candidats au 2nd tour de la présidentielle n’ont jamais remis en cause l’euro ni le principe de stabilité monétaire. En Italie comme en Grèce, ceux qui divaguaient sur une éventuelle sortie de l’euro se sont ravisés quand ils sont parvenus au pouvoir (et pour cause, une sortie aurait été très destructrice pour leurs pays).

Bref, à mes yeux les discours anti-euro sont utiles comme rodomontades de campagne, pour attirer le vote protestataire, mais c’est bien leur seule utilité pratique. Pour l’instant je n’ai pas entendu de proposition crédible et opérationnelle pour un autre système monétaire (en revanche, des propositions pour démocratiser la gouvernance de la zone euro, rendre la BCE plus transparente etc., oui, et bien sûr elles sont très utiles).

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#2790 14/04/2021 17h02

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tikitoi a écrit :

Ma question est indirectement liée a la crypto.

Les comptes en monnaie Fiat, ou ceux qui proposent comme Crypto ou binance des cartes bancaires pour paiements direct des commerçants, bénéficient t-ils d’une garantie des actifs détenus ?

les banques en ligne et neobanques européennes ont cette garantie bancaire en cas de faillite.
Elles ont aussi la garantie liée au remboursement des sommes en cas de paiements frauduleux ou piratage .
+ Les assurances incluses liées aux cartes bancaires.

Mais qu’en est il de ces actifs déjà risqués  et des sommes déposées sur ces comptes hébergés à l’étranger? Si demain mon numéro de CB est piraté et utilisé pour payer un smartphone en russie?

Bonjour tikitoi,

Je vous répondrais que cela dépend :
- de l’exchange (des garanties qu’elle propose ou non)
- du pays dans lequel il est établi, de la réglementation locale (si elle existe), et du respect ou non de l’exchange et de ses partenaires (custodian, émetteur de carte) à cette réglementation
- du pays dans lequel vous résidez et de sa règlementation locale

Il faut donc regarder au cas par cas et c’est la jungle je vous préviens smile
Il n’y pas à ma connaissance de garantie institutionnelle sur wallets en cryptos (en tout cas c’est sûr que non pour le FGDR/FDIC).
Pour les wallets en monnaie fiat, il n’y en a pas non plus de manière générale, sauf quelques cas particuliers.
Ex : les résidents US utilisant Coinbase ont leurs wallets USD couverts par le FDIC (à hauteur de $250000).

Donc dans la plupart des cas pour l’instant, les seules garanties que vous pouvez avoir (si elles existent) sont dans les conditions générales/particulières des exchanges et produits que vous utilisez.

Exemple pour Binance :
- leur fonds de sécurité SAFU
- pour leur carte Visa, remboursement du préjudice sous conditions (bien lire les conditions d’utilisation), avec une sorte de franchise de 50€.


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#2791 14/04/2021 18h55

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Scipion8 a écrit :

Vous voyez qu’à chaque étape de la modification du protocole Bitcoin il y a un degré important de discrétion, voire d’arbitraire, par les insiders au coeur du système - les développeurs, les gros mineurs au hash rate élevé, les gros détenteurs. C’est en ce sens que je parle d’oligarchie, et ça me semble peu contestable : le petit investisseur n’a aucun recours face aux quelques centaines de "baleines" qui contrôlent et manipulent ce marché, sans aucune régulation d’aucune sorte.

Je vous rejoins tout-à-fait Scipion, il y a bien une oligarchie qui contrôle la chose : ce n’est pas le système complètement distribué et idéal qu’on nous présente souvent. Je me souviens même, à l’époque où des chinois avaient fortement investi dans le minage, une célèbre photo montrait, réunis sur une seule estrade, une vingtaine d’individus qui, à eux seuls avaient une majorité de la puissance du réseau.

Toutefois, je ne voudrais pas que vous propagiez la caricature inverse. Cette situation évoluera avec l’adoption de Bitcoin. Les gros investisseurs ne sont pas dupes du manège et ont bien ces enjeux en tête. Ils vont sûrement prévoir de se couvrir, soit en ayant une blockchain sur laquelle se rabattre, soit tout simplement, en investissant dans le minage pour avoir son mot à dire à la table des négociations. Notamment, Musk a déjà annoncé que Tesla faisait tourner ses propres nœuds Bitcoin, je ne serais pas étonné qu’en douce, ça investisse dans le minage (voire que la ferme ait été déjà montée avant l’annonce de Musk…). On peut supposer que les États surveillent ça de près également (je ne serais pas étonné que le gouvernement chinois soit plus ou moins intervenu sur le prix de l’électricité pour faciliter la prise de pouvoir sur le réseau par des locaux par quelques tarifs avantageux…).

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#2792 14/04/2021 23h45

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Chnapy a écrit :

Licha, le 13/04/2021 a écrit :

Et un autre point, peut etre le plus evident: mettre a l’abris de l’inflation son pecule.

En europe ou amerique, on ne pense pas a cet aspecf car le monde financier est très régulé, tous les habitants sont bancarisés.
Mais ne pas oublier qu’il y a un bon tier des pays du monde où le système bancaire central du pays est peu fiable, sans parler des crises economiques qui engendre une inflation phénoménale. Dans ces pays là, l’acces aux cryptos est tout simplement vital pour ne pas voir  la,valeur des economies d’une vie valoir 10 fois moins 1 mois plus tard. C’est ce que vivent actuellement les turques et les libanais. Dans ces pays le bitcoin a meme un taux « premium » plus cher que dans le reste du monde tellement il est demandé.

La livre libanaise vaut par exemple moins de 1 satoshi. (=0,00000001 btc)

Voilà un exemple très basique de l’utilité des cryptos mais au combien vitale pour une bonne partie de la population mondial.

Votre analyse me parait un peu simpliste.

Puisque vous parlez d’utilité les libanais ont tout intérêt à transformer leur livres en dollars, pour la simple raison qu’il s’agit maintenant de la monnaie la plus demandée, et bien entendue protégée par l’hyperinflation que connait le pays depuis près de 2 ans.
L’hôpital de ma grand-mère exige à être payé en dollars. Avoir des bitcoins me ferait une belle jambe, son utilité dans la vie quotidienne en terme de monnaie est quasi-inexistante au Liban.

Reste le fait d’être une valeur refuge. Comme les métaux, les actions (en devise étrangère), les devises étrangères, l’immobilier, etc. Le bitcoin est loin d’avoir le monopole sur ce plan.
Et franchement, dans l’instabilité incroyable que connaissent les libanais, pensez-vous qu’ils risqueront de mettre leurs œufs dans une cryptomonnaie spéculative très volatile ? Les délires de l’investissement qui fait x5 x10 "to the moon" son complètement en décalage de ce qui est réellement recherché par la population: la sécurité.

Notez que je ne parle pas des restrictions bancaires, qui malgré leurs conséquences dramatiques, n’ont pas de lien avec les formes d’investissement (si on ne peut pas utiliser son capital, on ne peut pas l’investir, qu’importe où).

Ceci dit je sais qu’un certain nombre d’articles parlent d’une adoption croissante du bitcoin dans le pays, pour en citer un récent: Le commerce du levant | En pleine crise, le Bitcoin a le vent en poupe au Liban

Néanmoins il est bon de ne pas s’arrêter au titre un peu facile:

Marcel Younes a écrit :

«On voit passer environ 20 transactions par jour, dont le montant se situe en moyenne entre 50 et 2000 dollars. Il y a eu une vente à presque 500.000 dollars, mais cela reste marginal», ajoute-t-il. Si le marché reste globalement restreint, la tendance est clairement à la hausse. «La communauté est en plein essor, on est passé de 200 à 1700 membres en moins d’un an, avec une nette accélération ces trois derniers mois».

Pour le contexte, le pays a une population d’environ 5 millions d’habitants. Les chiffres énoncés paraissent bien faible.

L’étude des recherches Google est sans doute plus révélatrice de l’intérêt & adoption de la crypto par les libanais: Google Trend | Bitcoin - Liban

On peut en effet constater une explosion des recherches sur le thème du bitcoin autour de la fin d’année dernière.
Or cette explosion a eu lieu chez bien d’autres pays qui se portent relativement bien, comme la Suisse, la France, les USA, etc. Cette hausse des recherches est de toute évidence causée par l’explosion de la crypto l’année dernière. La crise libanaise a commencé en 2019, or on constate une absence d’évolution de l’intérêt envers la crypto jusqu’à décembre dernier (à l’exception d’un pic démarré en aout 2019 mais très temporaire, trop court pour être révélateur d’une vrai tendance à mon sens et de toute manière présente dans d’autres pays).

Au pays du cèdre le dollar reste roi, et sans vouloir être désagréable je trouve un peu maladroit d’utiliser la situation dramatique du pays pour appuyer un argumentaire presque commercial.

Merci pour l’analyse simpliste.

Il n’empeche que les faits sont là: la crise economique chypriote en 2013 a fait bondir le cours du btc de l’epoque de 40 à 72 euros, 16% des argentins possèdent des cryptos a cause de l’inflation enorme qu’a subit le pays entre 2017 et 2019 et la turquie suit le même mouvement actuellement avec l’inflation galopante.

Voici quelques sources qui explique celà mieux que moi:

Le Bitcoin est-il vraiment utilisé dans les pays en crise ?

La Turquie choquée voit sa monnaie s’effondrer - Bitcoin s’échange à 100 000 $… ou presque ! - Journal du Coin


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2    #2793 15/04/2021 00h19

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Au pire si la communauté (développeurs Bitcoin Core, editors & maintainers, mineurs, utilisateurs) se divise sur un changement fondamental (augmentation du nombre de bitcoins minables par ex), vous aurez un hard fork avec deux blockchains qui subsistent (c’est déjà arrivé par le passé, cf. Bitcoin Cash).

Le BTC n’est pas une monnaie fiat, où voulez vous en venir ? Que c’est beaucoup plus risqué ? Non régulé ? J’espère que tout le monde ici l’a bien compris…


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2    #2794 15/04/2021 01h02

Exclu définitivement
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Scipion8 a écrit :

2) La question de qui contrôle une monnaie est cruciale.

Exactement ! "Give me control of a nation’s money and I care not who makes it’s laws" Mayer Amschel Rothschild.

Scipion8 a écrit :

1) La "rareté" du Bitcoin est une blague. Absolument rien ne garantit de façon crédible, certaine, légalement forcée, que le nombre de Bitcoin émis restera bloqué à 21 millions. Si à un moment donné c’est dans l’intérêt de certains de rajouter 1, 2 ou 100 zéros au nombre de Bitcoins en circulation, et que ces gens ont suffisamment de poids dans la gouvernance du Bitcoin (par exemple s’ils sont majoritaires en termes de puissance de minage), alors rien ne l’empêchera, et il n’y aura strictement aucun recours légal.

Vous mélangez totalement les idées tout en loupant la base: La décentralisation.
Vous pouvez vous-même faire ce que vous décrivez à n’importe quel moment, sans la moindre puissance de calcul. Cela restera un fork, tel que l’ont mentionné Chine et Ririsama. Chaque node doit adopter votre code modifié et le faire tourner, ce qui ne sera pas le cas (et vous n’avez pas la possibilité de l’imposer, quelle que soit votre puissance de calcul ou vos BTC détenus). Vous serez seul avec une nouvelle crypto dont personne ne voudra. Et le reste du réseau continuera à fonctionner en vous ignorant, tel qu’il se doit.

Vous confondez node et hashrate, vote et adoption du code, protocole et valeur de la crypto, limite de la supply et attribution des nouveaux coins, et vous imaginez des éventuels pouvoirs que vous conféreraient la quantité de Bitcoins détenue ou la puissance de calcul. Pouvoirs qui n’existent pas ! Vous allez jusqu’à tenter de mélanger les quelques mauvais usages d’une infime minorité à tout le reste (comme si j’essayais d’associer aux banques centrales le trafic de drogue et toute la criminalité où des monnaies fiat changent de mains. Ce n’est pas sérieux).

Personne ne peut profiter d’une hausse de la supply du bitcoin, et certainement pas ceux que vous qualifiez d’insiders ou d’oligarchie. Les intérêts de tout le monde sont fondamentalement alignés, tout au contraire des monnaies fiat. C’est l’absolue meilleure garantie, qui est crédible et certaine, et qui n’a pas besoin d’être légalement forcée.

En plus de la décentralisation, vous oubliez que l’usage des cryptos est libre et non contraint. Et que la blockchain est publique. Le code est également open-source. Toute la communauté du Bitcoin est obligée de s’entendre, raison pour laquelle ils essayent d’atteindre un consensus supérieur à 95%. Sinon cela va créer des forks, où les gens non d’accords partent de leur coté et différentes nouvelles cryptomonnaies se mettent à exister en parallèle. Avec chacune leur vie et leur valuation (on peut se douter de ce qui arriverait à celle à supply plus élevée). Chaque utilisateur sera libre de décider ce qu’il veut faire et comment il veut le faire. De la véritable pure démocratie (que vous semblez trouver marrante). Démocratie directe, qui plus est.

Il se trouvera de facon sûre et certaine des dissidents voulant continuer sur un code avec une supply à 21 million, quoi qu’il puisse arriver.

Rien n’a à être forcé dans le bitcoin, au contraire du principe de domination sur lequel sont basées les monnaies fiat. Essayez de placer ’démocratie’ tant que vous le voulez, je crois que le peuple n’a jamais voté directement pour le système de banques centrales ou de réserve fractionnaire. Tous ceux qui détiennent du bitcoin l’ont choisi. L’accession du 3e Reich au pouvoir n’a-t-elle pas été plus démocratique que la création des banques centrales ? Pourtant on peut difficilement défendre que cela ait été une bonne chose.

Malgré ce que vous voudriez faire croire à base d’éléments factuellement faux, il est une réalité que personne ne contrôle le Bitcoin, ne vous en déplaise. Tout ce que vous pouvez mentionner qui serait manquant est soit inutile, soit déjà intégré, par construction.

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#2795 15/04/2021 01h11

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Licha a écrit :

Vous mentionnez Chypre, l’Argentine et la Turquie. Mais mon propos portait uniquement sur le Liban, que vous preniez comme exemple.

Les sources qui "expliquent mieux que vous" n’apportent aucune information sur ce pays hormis les restrictions bancaires pour éviter une fuite du capital à l’étranger.

Je sens un certain agacement donc je n’insisterai pas plus.

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Favoris 2   [+4 / -1]    #2796 15/04/2021 02h16

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@Oliver MD / Ririsama : 1) Je note simplement que la popularité du Bitcoin (ou en tout cas le discours publicitaire autour du Bitcoin) repose notamment sur 2 arguments :
a) pas d’intervention humaine (donc pas de manipulation humaine)
b) émission limitée à 21 millions BTC (la "rareté")

Je soutiens seulement que ces 2 arguments sont des mensonges éhontés. Il y a des interventions humaines à tous les niveaux, et absolument rien ne garantit que l’émission de BTC restera bloquée à 21 millions.

2) Je ne "confonds" pas protocole et valeur de la crypto : les 2 sont liés. Plus un protocole est largement accepté, plus la crypto a de chances d’être fortement valorisée. Je me trompe ?

3) Le protocole Bitcoin peut être modifié sans mon accord, si je suis un petit détenteur de Bitcoin, sans que je n’y puisse rien faire. Je me trompe ?

Alors oui, le petit détenteur de BTC se retrouvera "dissident" fidèle au protocole historique, avec quelques autres, comme les utilisateurs de MySpace qui ont refusé le passage à Facebook. Mais de même que les utilisateurs de MySpace ont perdu tout intérêt à l’utiliser, les "fidèles" des 21 millions BTC courent le risque de se retrouver avec une crypto fortement dévaluée - car la valeur d’une crypto (comme celle d’un réseau social) est fortement corrélée à l’étendue de son réseau. Je me trompe ?

4) Les règles présidant aux changement du protocole Bitcoin ne sont ni claires ("rough consensus", "recommended guidelines"), ni démocratiques. Il y a de l’arbitraire à tous les niveaux. Certaines décisions (soft forks) dépendent de la puissance de minage - un clair oligopole.

De même qu’il ne suffit pas à un pays de se proclamer "démocratie" pour l’être, il ne suffit pas à une crypto de se proclamer "décentralisée" et "démocratique" pour l’être. Ces notions doivent être traduites concrètement dans les règles la gouvernant. Je constate simplement qu’elles ne le sont pas, et que ce flou laisse en pratique le contrôle aux insiders.

5) Non, les intérêts des parties prenantes au Bitcoin ne sont pas alignés :
a) à l’approche des 21 millions BTC minés, les plus gros mineurs auront sans doute intérêt à l’émission de nouveaux BTC
b) les gros détenteurs de BTC ont besoin de graduellement liquider leurs BTC, et ont donc intérêt à manipuler le marché (non régulé) en suscitant régulièrement des bulles
c) les petits détenteurs de BTC auraient au contraire tout intérêt à une régulation du marché et à un blocage de l’émission à 21 millions BTC

Ces 3 catégories de parties prenantes n’ont pas des intérêts convergents. Ce qu’il se passe depuis 2017 (et actuellement), c’est la tonte de (c) par (a) et (b).

Les moutons se font tondre de façon "libre et non contrainte", certes, mais il se font tondre tout de même. La régulation protège toujours le faible contre le fort. Pour le Bitcoin, elle n’existe pas ; le transfert de richesses vers les insiders peut donc se faire en toute quiétude.

6) S’agissant des banques centrales, je n’en connais aucune qui ne repose pas sur la loi (et j’ai travaillé avec pas loin d’une centaine d’entre elles), donc, en démocratie, sur un vote direct ou indirect par le peuple. Et dans certains pays (zone euro, Chili), l’Acte qui définit les missions de la banque centrale a même un rang constitutionnel ! C’est un peu plus sérieux qu’un "rough consensus" entre 4 geeks, 3 baleines et 2 mafieux ;-)

@Gog : C’est sûr qu’une "adoption" importante par les investisseurs institutionnels changerait la donne "politique" du Bitcoin. Eux auraient sans doute intérêt à une régulation de ce marché et à des normes KYC minimales (ne serait-ce que pour les protéger du risque réputationnel) - donc des intérêts assez alignés avec les petits porteurs.

Cela dit, je ne sais pas trop si la tendance récente à "l’adoption" par certains investisseurs institutionnels n’est qu’une mode passagère (après tout, c’est leur job de coller aux tendances, même idiotes), ou quelque chose de plus durable. Dans le cas de BlackRock, par exemple, il semble y avoir un conflit entre leur éventuelle expansion dans les cryptos et leur objectif de "verdir" leurs activités. La pression sur ce 2e sujet ne cesse de monter (y compris dans la sphère officielle - je travaille désormais sur le sujet), et à un moment donné le caractère polluant du Bitcoin risque de le condamner auprès de ces investisseurs institutionnels aux ambitions "vertes".

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#2797 15/04/2021 08h07

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Il y a déjà eu des altcoins qui ont annoncé avoir supprimé la limite d’émission. Certes ce sont de petites altcoins et pas le bitcoin, mais quand même.

Il y a déjà eu des forks avec les valeureux défenseurs de la version "historique" qui sont du côté du bien… mais qui sont ensuite ringardisés par les choix du marché (cf valeur de l’ETC vs ETH).

Donc, ce que dit Scipion est tout à fait plausible et ses mises en garde sont donc justifiées.


Il faut que tout change pour que rien ne change

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#2798 15/04/2021 08h22

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J’ai une question plus naïve : est ce que vous achèteriez des bitcoins (ou des altcoins) si le cours était figé pour toujours aujourd’hui?
Car on parle de "monnaies" qui devraient remplacer les anciennes monnaies, donc on attend d’elles quelle soient stables, non?
Ainsi, si c’est l’argument numéro 1 (remplacement du système monétaire actuelle), achèteriez-vous des bitcoins figés à 62000 $ pièce ?

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4    #2799 15/04/2021 09h06

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Encore de longs débats, les pro et anti bitcoin s’affrontent. Beaucoup d’anti ne parlent que du bitcoin et oublient, volontairement ou non, que ce n’est qu’une cryptomonnaie parmis tant d’autres.
N’en déplaise à certains, les cryptomonnaies sont parfois (pas toujours je l’accorde…) créés sur les bases de vrais projets, avec de vraies équipes, de vrais fondamentaux, etc… Et certains de ces projets sont déjà opérationnels et rentables. Les tokens ou monnaies associées sont aussi de vrais investissements long terme.

Alors oui, les "anti" vont a nouveau me demander d’argumenter, ou vont tout faire pour dénigrer/contredire tout ceci. Nous sommes encore au début, mais nous sommes beaucoup plus avancés qu’en 2017. Le monde change, et certains vont mettre des années à l’accepter. Quand je vois les gens qui nous gouvernent (en France), ou les soit disant "experts" qui bossent sur ces sujets au niveau institutionnel… Sincèrement ressens un gros malaise. Et du degout. A cause de ces gens avec leurs oeillères la France va encore passer à côté de quelque chose. Parce que nous sommes en démocratie ils pensent avoir le droit de tout décider et surtout ils sont convaincus que leurs décisions sont les bonnes…

Alors oui, les cryptomonnaies ne sont pas forcément une bonne chose d’un point de vue étatique. La maîtrise des budgets de l’état, l’imposition, la régulation, tout ceci risque de devenir un gros bordel a cause de ce qui arrive actuellement. Mais malheureusement ceci semble inéluctable maintenant. Il aurait fallu tuer la poule dans l’oeuf en 2014/2015 peut être….

Bref, tout ceci me rappelle le début des années 2000 et l’arrivée de la 3G. Je bossais dans les télécoms, je me prenais pour un expert dans mon domaine. Je l’étais! 😂 J’ai passé des mois a Londres a participer aux premiers tests, avant déploiement en masse, des mobiles 3G. Les tests de visio conférence étaient vraiment nuls, latence énorme, pixels énormes, etc… J’étais persuadé que ça ne marcherait jamais avec le grand public.
Plus tard, les écrans tactiles sont arrivés. J’avais mon Nokia haut de gamme avec un vrai clavier. J’étais un expert passionné par les technos. Pour moi le tactile ne marcherait jamais, nous aurions toujours les doigts sales, l’écran ne résisterait pas, etc…

Voilà, j’étais un expert dans mon domaine. Les contre arguments que j’avais étaient valables et vérifiables. Quand je discutais avec mon entourage j’arrivais toujours a les convaincre que j’avais raison. MAIS J’AVAIS TORT….

Maintenant, soit 20 ans plus tard, je n’imagine pas une seule seconde me priver d’écran tactile et de visioconférence..

Messieurs les experts financiers, vous avez raison dans tout ce que vous dites (enfin… pour une partie en tous cas), mais… SI VOUS AVIEZ TORT?

PS: Qui peut contacter un admin/modo pour avoir enfin un sous forum dédié cryptos?

Dernière modification par Arnaud13 (15/04/2021 09h22)

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3    #2800 15/04/2021 09h27

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Bonjour,

Force est de constater que cette discussion tourne uniquement autour des "pour" et des "contre".
C’est dommage car il me semble que cela n’est son objet.

Pourrait-on cesser ces débats stériles (ou alors les faire ailleurs) et se recentrer sur ce que l’on peut imaginer trouver ici : des conseils (avisés) sur les crytos en général, la finance décentralisée (ou la CeDeFi), quelques nouveautés sur la technologie blockchain…..?

Ou alors, créer une discussion dédiée et laisser les financiers, économistes, devins, ultra, …. débattre ailleurs ?

hmm

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