#926 05/06/2021 07h04
- Flower
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Chez Bloomberg, il me semble que le ticker est FP:FP.
Et Total devient Totalenergies.
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TotalEnergies : Analyse d'une action phare de l'énergie
Cette discussion de longue haleine, s'étalant sur plusieurs années, analyse l'action TotalEnergies (anciennement Total), explorant ses performances, sa stratégie et son avenir dans un contexte énergétique en pleine mutation. Les participants, investisseurs expérimentés pour la plupart, débattent des facteurs influençant le cours de l'action, mettant en avant des arguments divergents et des points de vue contrastés. Des concepts clés comme la diversification, le rendement et la gestion du risque sont au cœur des échanges.
Un thème récurrent est la volatilité du cours de l'action, fortement corrélée au prix du baril de pétrole. Les membres partagent leurs stratégies d'investissement, oscillant entre une approche long terme axée sur le rendement des dividendes et une approche plus court terme axée sur les plus-values. Des débats animés s'engagent sur la pertinence des analyses d'experts financiers, certains participants soulignant l'importance de la recherche personnelle et de la prise de décision éclairée plutôt que le suivisme aveugle des recommandations. L'annonce du passage à un dividende trimestriel, une première sur le marché français pour une entreprise de cette taille, est saluée comme un atout majeur.
La discussion aborde également la stratégie de diversification de TotalEnergies vers les énergies renouvelables, sujet qui suscite des avis contrastés. Certains participants saluent cette initiative, voyant en elle un gage de pérennité, tandis que d'autres se montrent plus sceptiques, relevant les coûts élevés et les incertitudes liés à ce secteur. La gestion du risque est un point central des échanges, notamment concernant l'impact des décisions politiques et géopolitiques sur la performance de l'entreprise, avec des exemples concrets sur le Moyen-Orient, la Libye et la Russie. Le débat intègre des analyses fondées sur les fondamentaux, des aspects techniques, et des perspectives à long terme, soulignant la complexité d'une analyse informative et précise.
Les discussions montrent l'importance de la gestion du risque. L'incertitude liée à la transition énergétique, la volatilité du prix du pétrole et l'impact des décisions politiques (taxe sur les bénéfices, nationalisation d'actifs) sont autant de facteurs qui influencent la stratégie d'investissement des participants. Le rendement des dividendes est un facteur primordial pour certains, qui apprécient la régularité et l'importance des distributions de TotalEnergies. La discussion met également en lumière la difficulté de valoriser l'action, même pour des investisseurs expérimentés, en raison des multiples facteurs et incertitudes qui influent sur sa performance à moyen et long terme. Plusieurs méthodes de valorisation sont présentées et comparées, mettant en avant les limites de chaque approche.
Enfin, la discussion reflète l'évolution de la stratégie de TotalEnergies, de pure compagnie pétrolière à acteur multi-énergies. L'impact de cette transformation sur la valorisation de l'action, les décisions de management concernant la distribution des bénéfices (dividendes, rachats d'actions) et l'importance relative des différentes branches d'activité (amont, aval, renouvelables) sont autant de points clés abordés. La polémique autour de la stratégie climatique et des investissements dans les énergies fossiles en Afrique est également largement traitée. La discussion fait ressortir les difficultés d'anticipation des évolutions à long terme du secteur énergétique et la nécessité d'une analyse rigoureuse et diversifiée pour l'investisseur.
Chez Bloomberg, il me semble que le ticker est FP:FP.
Et Total devient Totalenergies.
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ArnvaldIngofson, le 04/06/2021 a écrit :
Dommage !
C était FP depuis des temps immémoriaux.
Seuls les grands anciens se souvenaient de la Française des Pétroles.
Ça a fait buggé mon portefeuille googlesheet à #NA
Pour Google Sheets c’est EPA:TTE
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Flower, le 05/06/2021 a écrit :
Chez Bloomberg, il me semble que le ticker est FP:FP.
Et Total devient Totalenergies.
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Le nouveau ticker Bloomberg est TTE:FP, via la recherche il faut bien taper TotalEnergies sans espace.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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Bonjour,
Une interview sympa avec beaucoup d’éléments de réponses à des questions que je me posais et remise en situation dans le contexte actuel et futur avec beaucoup d’ordres de grandeurs. Il commente et explique les conséquences du rapport de l’AIE et de la proposition de l’Europe d’avancer le passage au tout électrique :
- Point d’arrivée 25MB en 2050, partagé avec l’AIE, mais c’est la trajectoire qui est différente
- Coût élevé de maintenir des plateformes de fabrication automobile thermique et électrique, avec pression des allemands pour aller plus vite.
Ordres de grandeurs :
- Renouvelables : il faut 10 ans pour atteindre la rentabilité d’un projet - mais c’est la même chose pour les projets pétroliers. 3Mds$ d’investissements/an mais en fait 6 car abondés par la même somme en endettement. Vise top 5 en 2030 avec 100 GW (EdF =55 GW)
- Répartition valeur ajoutée de 35 Mds$ : 8-10 pour salariés, 8 pour actionnaires, 6 pour maintien des capacité, 6 pour la croissance dont la moitié pour les renouvelables.
Noté au fil de l’eau, bien sûr voir la vidéo pour l’ensemble des détails et des valeurs plus précises.
Interview Patrick Pouyanné
Il conclut sur le cours de bourse, trop bas selon lui… Avec 2 axes pour l’améliorer : maintien du dividende au niveau actuel, et visibilité sur le futur de TTE, avec une baisse de la part du pétrole dans l’activité globale.
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L’interview est en effet intéressante.
M. Pouyanné renvoie une image d’une personne très accessible, sympathique.
Toutefois sur le fonds, il se trompe notamment sur les énergies renouvelables.
En effet, comparer 100GW renouvelable (sa cible ENR 2030) avec 55GW EDF, cela n’a rien à voir : le premier affichant une disponibilité de 80% quand le second affiche un facteur de charge de…14,65% en 2020 en France.
Par ailleurs, il parle de 55-60GW de capacité électrique d’EDF, or EDF à une capacité nucléaire qui plafonne de 63GWc. En ajoutant les centrales hydroliennes et thermiques (gaz, charbon), on est plutôt sur 90kWc…
Bref, c’est incomparable, il y a des erreurs sur les chiffres, et je pense qu’il le sait très bien.
Cela n’a qu’on objectif : flatter l’égo des actionnaires en se comparant au meilleur électricien.
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Si on va voir un rapport de RTE, on constate plutôt un facteur de charge d’un peu plus de 20% pour l’éolien et d’un peu moins de 15% pour le solaire. Ainsi que d’une grande variabilité régionale de ces chiffres. D’où provient votre 14.65% ?
Par contre je suis d’accord sur la conclusion : en MWh produits, en 2030 EDF restera vraisemblablement devant. Ce qu’il faut voir c’est la progression, d’autant que la date est suffisamment proche pour qu’ils doivent s’atteler sérieusement à la tâche (ce qu’ils font d’ailleurs).
Pour moi les questions qui restent ouvertes sont plutôt : comment réussir à assurer une transition d’un business aux rendements élevés mais incertains à un business aux rendements faibles mais plus constants tout en parvenant à maintenir la taille de l’entreprise ?
Leur plan ne me paraît pas complètement délirant (par contre 8Mds de dividendes et rachats d’actions pour 6 Mds dédiés à la croissance…)
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EDF restera bien plus que vraisemblablement devant en 2030.
Pour ma source, c’est wiki, par facilité. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ner … _en_France
Vous avez raison, l’éolien est plus disponible que le solaire (et l’éolien en mer encore beaucoup plus…), mais par simplicité je ne suis pas rentré dans les détails.
Le vrai enjeu des énergies renouvelables (électriques) sont liés au stockage de l’énergie avec un gros morceau autour du stockage dans les batteries des voitures :
- réseau à la voiture
- puis de la voiture au réseau
Car aujourd’hui, c’est un fait que dans de nombreuses région le coût par GWc installé est inférieur à celui des énergies conventionnelles.
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Merci à Sinwave et Kaldabra pour les précisions et le débat.
Je suis bien d’accord que les capacités installées ne sont pas comparables dans l’absolu, ce qui pose par ailleurs la question de la rentabilité de ces énergies et sur leur utilisation : comment fait-on quand il n’y a pas de vent ou de soleil ?
Si on regarde les communiqués de Total, on y trouve un début de réponse : au S1 2021, TTE a produit 9,8 TWh dont 3,2 en énergie renouvelable (environ 1/3). Le complément aux ENR étant des centrales à gaz à cycles combinés. La capacité installée en ENR (au S1 ?) affichée est de 8,3GW.
Pour simplifier, en supposant que la capacité de 8,3 GW était disponible sur le S1, on peut extrapoler à une production de 77 TWh, soit 15% de la production française d’énergie (530TWh) - bien sûr c’est pour comparaison, car TTE se développe au dela de la France, et notamment en Asie. Cela commence à devenir significatif. S’il faut en plus compléter par des centrales à gaz, TTE serait un producteur d’électricité de taille respectable.
Il y a bien des questions que je me pose sur la façon dont on va équilibrer tout cela. Et par ailleurs, pour ce qui est de Total, quelle va être la rentabiité sachant que les bénéfices ne sont pas attendus avant plusieurs années.
L’action TTE est plutôt faiblement valorisée, et c’est sans doute dû aux incertitudes sur la capacité de Total à évoluer, comme mentionné dans l’interview.
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Dernière modification par Norman (26/08/2021 22h36)
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Completer au gaz des ENR est un non sens qui ne peut être pérenne (l’exemple de l’allemagne et ses centrales a lignite/charbon, bof…) . Edf est incomparable car nucleaire imbattable (co2, pilotabilité, balance commerciale), hydraulique quasi au maxi et amelioré (pompes de relevage via enr), enr diverses.
Le stockage des enr est le but ultime :plein des voitures elec en journée quand le soleil brille= developper des bornes en entreprises, conversion hydrogene, pourquoi pas stockage par gravité. Restera le problème numéro un: la non pilotabilité/alternance jour nuit ou vent pas vent.
Total pourrais avoir un bel avenir si le nucleaire s’ouvrait à eux, EDF ayant perdu helas une part du savoir faire car soumis aux politiques court termistes, une belle entreprise privée aurait les deniers pour relancer une filière. Y a deux choix sympa, soit apprendre et savoir finir/mettre en route des epr soit des micro centrales.
Comme on entre dans l’ère du mix énergetique, plusieurs marchés sont à prendre, tous nécessitent de gros investissements. Si total ce contente de reprendre des turbines à gaz et y injecter du gazprom pour compenser les 80% de non charge de son parc enr, quand les exigences euro et climatiques vont tomber comment les investisseurs vont réagir?
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Je comprends bien la démarche du PDG de Total, suivre le courant plutôt que nager à contre courant.
mais je suis profondément sceptique quand au résultat
Pour les énergies renouvelables, les sites les plus faciles ont été équipés, la suite va être plus difficile et plus cher, beaucoup plus cher, sans compter le lobby anti éolien, ni le lobby anti nucléaire. J’ai peur que le programme européen manque de pragmatisme et soit trop dans l’exemplarité idéologique.
Et puis un de ces jour on va évaluer l’impact des éoliennes sur le climat, et alors là…
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par pense_bete (29/08/2021 21h33)
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Et puis un de ces jour on va évaluer l’impact des éoliennes sur le climat, et alors là…
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Veuillez développer cette suspicionsérieusement
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Partons de là:
Trop d’éoliennes tuent le vent | korii.
on peut en conclure un impact fort des éoliennes (en grand nombre) sur les régimes des vents et de là à des perturbations climatiques.
un ralentissement des vents pourrait favoriser les phénomènes climatiques extrêmes dus à un moindre échange thermique.par exemple
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J’en ai lu des exagérations. Mais là on est dans le plus subtil que la fake news. On donne une vraie source (très bonne publi d’un très bon institut). Mais on lui fait dire n’importe quoi.
J’imagine que le site koni (et vous d’ailleurs l’avez-vous lue cette publication ?) n’a pas lu cette publi ou alors fait volontairement de la désinformation.
La seule chose que démontre et dit cette publi c’est qu’un trop grand nombre d’éoliennes offshore (nombre même pas encore atteint) pourrait diminuer l’efficacité des éoliennes onshore installées près des océans. Et donc qu’il faudrait en ternir compte dans un schéma européen.
PAS DU TOUT que ça changerait le climat.
Je relève aussi le mensonge classique sur le facteur de charge des éoliennes (qui ne signifie pas grand chose dans l’éolien) alors que les éoliennes en France fonctionnent et génèrent de l’électricité 80 % du temps (source : Ademe). Cela étant les fournisseurs sont les premiers coupables de cette histoire car la courbe de charge d’une éolienne est peu comparable à la notion donnée au facteur de charge dans les énergies classiques.
Mais le chiffre à retenir c’est que lorsque vous avez suffisamment d’éoliennes avec des régimes de vent différents, il est très rare qu’elles ne délivrent pas d’électricité. Exactement l’inverse de ce que veulent faire croire les nouveaux croisés antieoliens qui se sont trouvés une nouvelle marotte…
Le fait que la puissance délivrée ne soit pas tjs au pic n’a guère d’importance. Un parc de 30 MW délivrant 20 MW c’est déjà bcp.. .
En revanche, il est vrai qu’on n’aura bcp de mal avec la France ultra réglementée et fan des polémiques incendiaires. Les gilets jaunes de l’éolien…
Et enfin oui nous avons besoin du nucléaire. Pour encore au minimum 50 ans, aucun doute là-dessus. Comme le disait très bien un IH de cette file, espérons que l’Europe ne soit pas trop dans l’exemplarité mais dans le pragmatisme… Le premier pragmatisme étant de multiplier les sources d’énergies…
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Le problème n’est pas le fait qu’un parc éolien ne produise pas la puissance "théorique" prévue, le problème est que cette source d’énergie étant par nature intermittente, l’injonction sur le réseau d’un flux d’énergie non stable viens perturber la stabilité générale des réseaux.
Nous fonctionnons sur avec un courant alternatif, la moyenne étant 50Hz. Cette fréquence varie peu (et heureusement) car nos centrales nucléaires permettent d’insuffler dans le réseau une production massive et régulée, en permettant qui plus est de contrôler l’apport en énergie pour maintenir la stabilité du réseau.
Dans le cadre d’un pourcentage élevée de sources d’énergies renouvelables, cet équilibre devient plus précaire. Car si un apport trop faible d’énergie se produit, cela déstabilise les réseaux, et créer des risques de blackout.
Car, quand la fréquence du courant n’est plus dans la "norme", les centrales/transfo et autre se mettent en "sécurité", ce qui protège le matériel MAIS déstabilise encore plus le réseau, d’où un effet boule de neige menant un un blackout.
Les allemands en savent quelque chose, avec la fermeture de leurs centrales nucléaire, ils ont du rouvrir de veilles centrages au charbon pour maintenir un flux d’énergie stable… Très écolo vous en conviendrez
J’espère en effet que l’Europe sera pragmatique et ne cherchera pas à développer cette folie qui est le tout EnR, qui nous mènera inévitablement à des coupures d’électricité bien plus courantes que maintenant.
Un mix énergétique est une bonne solution, mais sans systèmes de stockage longue durée de l’énergie FIABLE pour palier à l’intermittence de la production, un trop fort pourcentage d’EnR causera plus de soucis qu’autre chose.
Zappaty
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Pour revenir sur la stratégie ENR de Total, là où ils apportent/apporteront une plus value à l’installation d’ENR est dans le cas où l’installation d’ENR (+ Cycle Combiné Gaz - CCG) permettent de baisser l’intensité carbone de nouvelles sources énergétiques tel qu’en Inde via Adani Green (détenu à 20% par Total) & Adani Total Gas (détenu à 37,4% par Total) où toute nouvelle installation permet d’éviter de la production faite avec du Charbon.
En Afrique, l’enjeu des ENR est à la fois de diminuer le prix de l’électricité mais également d’améliorer la balance commerciale en évitant l’importation de combustibles fossiles. Par ailleurs, le solaire permet de légèrement soulager les barrages hydroélectrique en journée, barrages qui manquent d’eau… Et qui permettent de gérer en grande partie l’intermittence des ENR.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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Pour compléter le post de zappaty, je renvoie à la source sur la stabilité du réseau avec une part importante d’EnR : https://assets.rte-france.com/prod/publ … 050_FR.pdf
RTE et AIE a écrit :
Alors que la France et un nombre croissant de pays dans le monde se fixent des objectifs ambitieux pour atteindre la neutralité carbone, les énergies renouvelables variables comme l’énergie éolienne et solaire devraient devenir les principaux éléments constitutifs des systèmes électriques du monde entier. Dans un rapport commun, commandité par le ministère de la Transition écologique fin 2019, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) et l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) décrivent quatre conditions strictes et cumulatives que les politiques publiques doivent prendre en compte si elles devaient s’orienter vers un mix électrique à forte proportion d’énergies renouvelables à l’horizon 2050.
Ce nouveau rapport, Conditions et prérequis en matière de faisabilité technique pour un système électrique avec une forte proportion d’énergies renouvelables à l’horizon 2050, met en avant quatre ensembles de conditions techniques strictes, qui devront être remplies pour permettre, avec une sécurité d’approvisionnement assurée, l’intégration d’une proportion très élevée d’énergies renouvelables variables dans un système électrique de grande échelle, comme celui de la France :
Même si elles doivent encore faire l’objet d’une démonstration à grande échelle, il existe un consensus scientifique sur l’existence de solutions technologiques permettant de maintenir la stabilité du système électrique sans production conventionnelle. Des difficultés spécifiques pourraient concerner les systèmes comportant une part importante de photovoltaïque distribué pour lesquels il est nécessaire de poursuivre l’évaluation des impacts sur le réseau de distribution et la sûreté du système électrique.
La sécurité d’alimentation en électricité (adéquation des ressources) — la capacité d’un système électrique à approvisionner la consommation en permanence — peut être garantie, même dans un système reposant en majorité sur des énergies à profil de production variable comme l’éolien et le photovoltaïque, si les sources de flexibilité sont développées de manière importante, notamment le pilotage de la demande, le stockage à grande échelle, les centrales de pointe, et avec des réseaux de transport d’interconnexion transfrontalière bien développés. La maturité, la disponibilité et le coût de ces flexibilités doivent être pris en compte dans les choix publics.
Le dimensionnement des réserves opérationnelles et le cadre réglementaire définissant les responsabilités d’équilibrage et la constitution des réserves opérationnelles devront être sensiblement révisés, et les méthodes de prévision de la production renouvelable variable continuellement améliorées.
Des efforts substantiels devront être consacrés au développement des réseaux d’électricité à compter de 2030, tant au niveau du transport que de la distribution. Cela nécessite une forte anticipation et un engagement public en matière de planification à long terme, d’évaluation des coûts et de concertation avec les citoyens pour favoriser l’acceptation des nouvelles infrastructures. Ces efforts peuvent néanmoins être partiellement intégrés au renouvellement des actifs de réseau vieillissants.
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Vous ne présentez qu’un extrait du rapport en oubliant un point essentiel pour la stabilité, l’inertie du réseau, pour laquelle il n’existe pas de solution technologique pour remplacer les alternateurs synchrones, d’où l’impératif de maintenir du nucléaire.
AIE a écrit :
This report finds that while several technical solutions exist to overcome the difficulty of inertia reduction, they are at different stages of maturity. While some are already deployed in field operations, others are in the research and development stage and will need to be tested in real-life settings before being deployed at scale. To achieve a high share of renewables, the first step is to develop a new way for converters to operate when they start dominating the system. New services are needed to cope with the reduction of inertia. These services, known as fast frequency response or synthetic/virtual inertia, can be provided by specific converters that allow renewable generation to adjust very rapidly to a deviation of the frequency signal, e.g. by temporarily increasing power output, thereby helping to re-establish system frequency. Such services have already been implemented in Ireland and Quebec.
Conditions and requirements for the technical feasibility of a power system with a high share of renewables in France towards 2050Executive summaryPAGE|18IEA. All rights reserved.However, these solutions do not have the same effect as the inertia of rotating machines and cannot guarantee secure operation of the system if the instantaneous share of PV and wind becomes very high, for example, above 60-80%, in the synchronous area. It is therefore necessary to go beyond such solutions in systems based on wind and solar PV and significantly revamp the way the power system is operated.
C’est une des raisons de la limitation à 35% des ENR dans les COM.
Et le stockage ne permet pas de répondre à ce problème.
Accessoirement, il est faux de dire aujourd’hui que les ENR sont compétitives, car on ne prend pas en compte les subventions implicites apportées par le reste du réseau (inertie, capacité disponible…) pour effacer leur intermittence notamment.
Dernière modification par bet (30/08/2021 10h31)
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Ce n’est pas un extrait du rapport, mais un copier-coller de la partie introductive présentée sur la page de téléchargement de l’étude : RTE et l?AIE publient leur étude sur les conditions d’un système électrique à forte part d?énergies renouvelables en France à l?horizon 2050 | RTE
Je n’ai d’autre part jamais soutenu qu’on pouvait se passer de nucléaire, je n’ai fait que renvoyer à une source : celle de RTE, gestionnaire du réseau électrique en France, qui détaille un scénario probable si on suit la Programmation Plurianuelle de l’Energie à la lettre. Je précise quand même en passant que l’étude définitive ne sera publiée qu’en fin d’année.
Bref, on s’éloigne du thème de la file, donc j’arrête mon HS ici.
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PoliticalAnimal a écrit :
J’en ai lu des exagérations. Mais là on est dans le plus subtil que la fake news. On donne une vraie source (très bonne publi d’un très bon institut). Mais on lui fait dire n’importe quoi.
J’imagine que le site koni (et vous d’ailleurs l’avez-vous lue cette publication ?) n’a pas lu cette publi ou alors fait volontairement de la désinformation.
La seule chose que démontre et dit cette publi c’est qu’un trop grand nombre d’éoliennes offshore (nombre même pas encore atteint) pourrait diminuer l’efficacité des éoliennes onshore installées près des océans. Et donc qu’il faudrait en ternir compte dans un schéma européen.
PAS DU TOUT que ça changerait le climat.
J’adore ces gens incapable de faire au delà de 1+1. Êtes vous capable d’aller au delà des conclusions?
mais l’article indique bien un changement de la vitesse des vents une partie de l’année sur la mer du Nord!
https://www.sciencedaily.com/releases/2021/06/210603171247.htm a écrit :
Naveed Akhtar used the COSMO model to calculate the wind speed over the North Sea for the period from 2008 to 2017 covering a range of different weather conditions. The results clearly show that we will face a large scale pattern of reduced wind speed, which show largest extensions during stable weather conditions, typically the case in March and April. In stormy times, on the other hand -- especially in November and December -- the atmosphere is so mixed that the wind farm wake effects are relatively small.
N’est ce pas un changement climatique local? mais quand même d’une certaine ampleur (la mer du Nord).
Si vous généralisez le phénomène aux autres zones où des éoliennes sont déployées, je ne suis pas sur qu’on en reste à un changement climatique local.
enfin les auteurs de cette étude vont analyser l’impact sur l’écosystème marin:
While the group has mainly dealt with the extent to which the wind farms influence each other in their current work, they intend to investigate in the near future what influence the reduced wind speeds have on life in the sea. Wind and waves mix the sea. This changes the salt and oxygen content of the water, its temperature and the amount of nutrients in certain water depths. Naveed Akhtar: "We would now like to find out how the reduced mixing affects the marine ecosystem."
Comme vous pouvez le remarquer le nombre d’impacts potentiels est élevé.
Et, pour en revenir à notre sujet de départ, nous avons là les prémisses d’une remise en cause supplémentaire du choix de l’exploitation de l’énergie éolienne. Donc que les stratégies basée sur le verdissement par l’éolien seront chère et risquées
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Bonsoir,
Amis lecteurs, oubliez les posts #939 et suivants qui comportent beaucoup d’approximations pour ne pas dire erreurs (récupérer un +2 dans ces conditions relève pour le coup du réseau social complotiste / gilet jaune où les fake news deviennent des vérités).
Mais bon on est sur un forum d’investissement, pas d’ingénierie, je ne vais pas vous faire un cours d’électrotechnique sur les réseaux électriques.
Bien à vous
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@gap
Je vous invite alors à nous éclairer de vos connaissance plutôt que de vous contenter de critiques quelques peu insultantes.
Mon ami chez RTE appréciera quand je lui ferai part de vos remarques.
Zappaty
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Une source officielle
La fréquence électrique, un indicateur d?équilibre du réseau | RTE
Dernière modification par pense_bete (31/08/2021 10h43)
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La question ultra-naïve que je me pose au sujet de Totalenergies et du secteur de l’énergie plus généralement est la suivante:
Quels secteurs économiques pourront se passer ou ne pourront pas se passer des sources d’énergie/ de matières premières basées sur le pétrole?
La même question se pose pour toutes les sources d’énergie. En réfléchissant à partir des usages de l’énergie, je ne crois guère à une disparition du pétrole comme source d’énergie principale à part dans les transports non aériens. Ou alors il faudra changer les méthodes de production agricole et de construction ou découvrir une méthode de stockage d’énergie électrique révolutionnaire qui permettra d’avoir des avions long courrier et des porte-conteneurs à moteur électrique (je serais épaté, les physiciens en rêvent depuis 150 ans or ce sont les seuls à pouvoir la trouver et ils sont très malins….).
Questions subsidiaires:
-quels secteurs les politiques sacrifieront ils pour atteindre leurs objectifs long terme?
-quels sont ces objectifs long terme? (La réponse peut être qu’ils n’en ont pas.)
Ensuite, en principe, ça n’est pas très pertinent de regarder dans la boule de cristal macroéconomique. Justement parce que ça revient à chercher à anticiper des décisions politiques et des événements peu prévisibles.
AMF: actionnaire d’une société citée.
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Caratheodory a écrit :
En réfléchissant à partir des usages de l’énergie, je ne crois guère à une disparition du pétrole comme source d’énergie principale à part dans les transports non aériens.
D’après de courtes recherches, le pétrole est utilisé à plus de 50% pour les transports.
Si on arrive à se passer de cette portion, le pétrole deviendra nettement plus abondant (par rapport à notre consommation), et nettement moins problématique d’un point de vue climatique (utilisation plus centralisée, plus facile à décarboner)
Dans une perspective de fin du pétrole pour les transports, les pétrolières me semblent en bien fâcheuse posture (avec un besoin divisé par deux, le prix du pétrole serait drastiquement plus bas)
Autant TotalEnergies est une entreprise qui me tente beaucoup, autant je ne serait pas près à investir lourdement dedans si je croyais à un transport se passant de pétrole à moyen terme.
Merci pour la question, qui m’a permis de mieux réfléchir sur l’avenir de Total (même si je n’ai pas encore de conclusion)
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L’impact sur Total de la réduction éventuelle de la consommation de pétrole est ambivalente: moins de demande, c’est moins d’investissement, donc moins de production, donc des prix qui demeurent élevés.
Au fond, les pétroliers sont dans une logique de rente, investir pour ensuite encaisser les cashflows.
Dans le schéma ci-dessus, Total encaisse de bons cashflows (et de bons bénéfices) du fait de prix élevés et de la baisse des investissements pétroliers, et réoriente ses investissements vers une nouvelle rente source de cash récurrent.
Investir dans Total, c’est donc croire à la bonne exécution par la direction de ce plan, sans gaspillage de cash dans des projets foireux.
C’est mon option
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par bet (31/08/2021 11h51)
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