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1 #1 02/07/2017 15h47
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
Bonjour,
je vous livre mon étude sur ELEC dont je suis actionnaire depuis plusieurs années.
Electricité de Strasbourg
Cours au 01/07/2017 : 120 euros
Nombre d’actions : 7 169 386 actions.
Capitalisation = 860,33 M euros
VE = 650,16 M euros
Électricité de Strasbourg, sous la marque ESR, assure la mission de service public de distribution d’électricité sur les trois-quarts du département du Bas-Rhin. À ce titre, elle exploite, entretient, développe et renouvelle un réseau électrique en Basse et Haute Tension de plus de 14 000 kilomètres dans plus de 400 communes alsaciennes qui lui ont concédé leur réseau de distribution d’électricité.
ESR alimente directement environ 535 000 points de livraison en Basse Tension (réseau dit « BT » de 400 ou 230 V) et Haute Tension (réseaux dits «HTA» de 20 kV et «HTB» de 220 kV et 63 kV). ESR alimente également en aval trois autres gestionnaires de réseaux de distribution d’électricité : les régies d’Erstein et de Niederbronn – Reichshoffen et, de manière ponctuelle, Enedis.
ESR assure l’acheminement de l’électricité, le raccordement et l’accès au réseau, pour les clients consommateurs et producteurs d’électricité. Il assure ces missions de manière indépendante vis-à-vis de toute activité de production ou de fourniture d’électricité, conformément aux dispositions législatives en vigueur.
ESR assure également la mission de comptage-relève, qui permet d’établir les bilans de l’énergie électrique transitant sur le réseau et d’affecter ces volumes à chaque fournisseur ou Responsable d’équilibre. Ces données sont transmises chaque semaine à RTE (Réseau de Transport Électricité) qui gère l’équilibre offre-demande au niveau national. (source : RA 2016 ELEC)
La composition de son actionnariat au 31 décembre 2016 est la suivante :
- EDF Développement Environnement SA : 88,64 %.
- salariés : 0,85 % du capital, principalement dans des plans d’épargne salariale.
- CIC Asset Management (organisme chargé de la gestion des fonds du PEE) : 0,27 %
- Flottant : 10,24 %
À noter que le nombre total d’actionnaires s’élève à 5 623 fin 2016, soit une diminution de 321 actionnaires par rapport à fin 2015.
Au niveau de l’activité :
En 2016, ELEC a signé 3 nouveaux contrats avec des fournisseurs, portant le nombre total de contrats et donc de fournisseurs potentiels sur la zone de desserte d’ESR à 23.
Les travaux de raccordement ont connu une hausse de près de 10 % en 2016 bien que les évolutions soient contrastées selon les différents secteurs (baisse des raccordements individuels à tous les niveaux de tension ; forte hausse des raccordements de lotissements, résidentiels et professionnels, et des collectifs ; reprise des raccordements de producteurs). La tendance pour le futur est à une légère croissance des raccordements
Les faits marquants de l’exercice 2016 sont la filialisation de l’activité réseau et la fin des tarifs règlementés de ventes (TRV) d’électricité pour les clients ayant souscrit une puissance supérieure à 36 kVA et pour les clients en gaz non domestiques consommant plus de 30 MWh/an. La fin du TRV s’est traduite dans les comptes d’ES Energies Strasbourg par une baisse du CA liée à la baisse des prix et à la perte de clients. Néanmoins la marge brute est restée stable en électricité et en gaz grâce à l’optimisation du sourcing.
Les tarifs règlementés baisseront de 0,5% (résidentiels) et de 1,5% (non résidentiels).
Les revenus d’ELEC dépendent bien entendu en partie du prix de l’électricité et du gaz vendus à ses clients, et des conditions météorologiques qui impactent les volumes de ventes.
I/ Etude du Bilan :
La société n’a aucun problème de liquidité avec un ratio de 1,62. Elle évolue à BFR négatif (BFR 2016 : - 22 219 k€ ; BFR 2015 : - 10 083 k€ euros), ce qui lui permet de dégager des marges de manœuvre niveau trésorerie.
ELEC a une trésorerie importante (2016 : 222 005 k€ ; 2015 : 95 151 k€) même si seulement 142 005 k€ sont immédiatement disponibles. En effet, ELEC a 80 000 k€ placé à échéance inférieure à 3 mois sur un compte courant EDF (contre respectivement 55 098 k€ et 40 053 k€ en 2015).
Cette forte hausse de la trésorerie est en partie due :
- à la variation des dettes d’exploitations (poste qui est devenu positif en 2016)
- à l’encaissement de placements effectués auprès d’EDF pour 110 000 k€.
Si on y regarde de plus près, on peut voir qu’ELEC avait 150 000 k€ placés sur des comptes courant EDF en 2015 (peu importe l’échéance) contre 80 000 k€ en 2016. ELEC a donc récupéré 70 000 k€ de plus dans sa trésorerie propre. ELEC n’a donc plus de placement à échéance supérieur à 3 mois sur des comptes EDF.
ELEC n’a quasiment pas de dette avec un gearing de 0,04.
La Valeur Comptable 2015/2016 a augmenté de 2,2 % (2016 = 332 293 M euros ; 2015 = 325 049 M euros) et la Valeur Comptable Tangible 2015/2016 de 3% (2016 = 266 799 ; 2015 = 258 925)
Le Price to book 2016 est de 2,59
La société́ ne présente pas de risque de liquidité́, de risque de marché ni de risque de change.
II/Etude du compte de résultat :
- EBITDA 2016 = 171 549 k€ (EBITDA 2015 = 141 676)
- ROC 2016 = 107,5 (ROC 2015 = 89,5) soit en croissance de 20 %
- EBIT 2016 = 113,6 k€ (EBIT 2015 = 89,8) soit en croissance de 26,6 %
- RN 2016 = 73,2 k€ (RN 2015 = 54,5 k€) soit en croissance de 32,7 %
La marge d’exploitation en 2016 est de 12, 35% contre 8,8% en 2015. La moyenne sur les 5 dernières années est de 11,49 %.
Le FCF est de 87 310 k€.
Le ROE s’établit en 2016 à 21,9 (ROE 2015 = 16,8).
Valorisation
ELEC est une société très bien gérée qui a optimisé sa structure de coût et qui est devenue plus efficiente.
Le P/E 2016 est de 11,75.
L’ EV/EBIT est de 5,7.
L’ EV/FCF est de 7,44.
Bien que le P/E soit raisonnable, ELEC me semble dévalorisé par rapport à sa génération de FCF. En prenant un multiple de 10, de l’EV/FCF on arriverait à un prix de l’action de 146€.
Néanmoins la moyenne sur 5 ans des FCF est de 45,4 k€. Sur cette moyenne, l’action cote actuellement sur un ratio de 14,3 la VE/FCF. A 10x, l’action devrait coter 90,5 euros.
A 120€, l’action semble donc prendre en compte en partie l’amélioration de la situation financière d’ELEC.
Un des principaux catalyseurs sur ELEC reste à possibilité d’une OPR d’EDF qui détient déjà 88,6 % du K mais qui ne semble pas une priorité du groupe à CT.
Le RDT de 5% permet cependant d’être patient sur le titre. C’est pour moi une très bonne valeur de fond de portefeuille qui peut être achetée vers 90 euros.
AMF : actionnaire d’ELEC
Mots-clés : edf, elec, electricité de strasbourg, opr
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#2 03/07/2017 16h16
Je rajouterai un facteur de risque lié au fait d’avoir un actionnaire très majoritaire qui est exactement du même secteur d’activité.
Disons que si EDF veut remonter le cash de sa filiale dans sa maison mère, il peut le faire par d’autres manière que par le dividende. Exemple : une prestation qu’il fournit à sa filiale que cette dernière paye (trop) cher.
Et là, en tant qu’actionnaire minoritaire vous n’en profitez pas.
Pas d’actions ELEC, mais on va dire qu’en connaissance de la Société par la méthode des ragots type Philip Fisher, je suis plutôt bien placé.
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#3 03/07/2017 22h00
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
Bonjour Julien,
Ravi d’échanger avec vous. J’ai beaucoup apprécié votre livre "investir en bourse: styles gagnants, styles perdant", que j’ai lu d’une traite.
Pour en revenir au sujet, je ne comprends pas votre remarque, insinuez-vous qu’EDF surtaxe certaines prestations à ELEC?
Si oui, dans quelles proportions selon vous?
Quand je regarde les résultats, je ne vois rien de significatif de ce côté-là.
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#4 04/07/2017 09h04
Disons que d’après 1 ou 2 exemples dont j’ai pu avoir vent de sources bien placées, on pourrait le penser. Marginal ou pas je n’en sais rien.
De là, 2 hypothèses :
1. C’est marginal et on en tient pas compte dans l’analyse.
2. Si les résultats d’ELEC s’améliorent, on pourrait avoir d’une part une filiale qui croule sous le cash et d’autre part une maison mère qui en a cruellement besoin. Si c’est remonté par hausse du dividendes pas de problèmes. Si c’est remonté autrement, c’est plus problématique.
C’était juste un facteur de risque que je voulais mentionner, parmi d’autres éléments d’analyse.
Ce que je peux rapidement vous dire d’autre en vrac :
- Un peu à l’image d’EDF, une entreprise plutôt sur-staffée par rapport à ses concurrents. C’est à la fois un poids (inconvénient) et un avantage (potentiel d’économies).
- Risque juridique et réglementaire. Comme toute entreprise d’énergie dont une partie des recettes dépend de tarifs réglementés.
- Dessert une zone dense à population (avantage en terme de rentabilité de l’activité gestionnaire de réseau)
- Perd de l’agilité que devrait avoir une entreprise de cette taille (et qu’ont les entreprises similaires non-cotées) en raison de l’omniprésence de l’actionnaire majoritaire dans les décisions.
- Une culture un peu trop académique du management plutôt que vraiment entrepreneuriale. Bref, pour illustrer mon propos en faisant un parallèle avec notre façon d’investir, c’est un peu comme s’ils étaient fermement du coté de la théorie de l’efficience des marchés & autres lettres grecques associées comme dirait Buffett plutôt que de celui de l’investissement dans la valeur (à la Buffett justement) et du bon sens paysan.
C’est juste pour alimenter votre réflexion. Si je devais choisir d’être actionnaire, je préférerais bien sûr ELEC à EDF (mais en pratique je ne suis actionnaire d’aucune des 2).
Dernière modification par julien (04/07/2017 09h55)
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#5 31/07/2017 22h47
- Marcel94
- Membre (2016)
- Réputation : 85
Pour information, les résultats semestriels sont tombés.
(source : communiqué de presse de la société)
Le chiffre d’affaires consolidé s’élève à 428,0 M€. La baisse de 2,7% par rapport au 1er semestre 2016
résulte de la fin des ventes d’électricité aux gestionnaires de réseaux pour couvrir leurs pertes réseaux
(-37 M€), partiellement compensée par une augmentation du chiffre d’affaires en gaz (+10 M€). Le
solde (+15 M€) provient principalement de la comptabilisation d’opérations liées à la régulation des
marchés. Le climat, comparable à celui du 1er semestre 2016, a quant à lui peu fait varier le chiffre
d’affaires.
Le résultat opérationnel de 50,5 M€ est en hausse de 11,8% par rapport au 1er semestre 2016, grâce en
particulier à une bonne maîtrise des charges opérationnelles et à d’autres produits non récurrents.
Le résultat net part du groupe ressort à 31,1 M€, en hausse de 10,2% par rapport au 1er semestre 2016.
Cette valeur est toujours outrageusement sous-évaluée malgré sa hausse récente. On devrait avoir un ROE encore supérieur à 20% en 2017 et une excellente génération de cash flow.
La trésorerie nette de la société a diminué de moins de 10 millions d’euros alors que 43 millions d’euros de dividendes ont été servis entre temps.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#6 26/03/2018 16h21
- Marcel94
- Membre (2016)
- Réputation : 85
Bonjour à tous,
Le rapport d’activité 2017 a été publié il y a quelques jours par la société.
A première lecture, on s’aperçoit que la trésorerie nette diminue passant de 208 million d’euros au 31 décembre 2016 à 111 millions d’euros au 31 décembre 2017.
Je comprends qu’il s’agit uniquement d’un jeu d’écriture comptable puisqu’une partie substantielle de la trésorerie - auparavant placée en compte courant auprès d’EDF - est venue abonder le poste "Autres actifs financiers non courants" au bilan de la société (lequel est passé de 70.6 millions d’euros à 193.6 millions d’euros).
Il semblerait que ce dernier poste ne soit pas considéré comme un poste de trésorerie.
Plus loin dans le rapport, on apprend qu’il s’agit en grande partie de VMP disponibles à la vente.
En tant qu’actionnaire de la société, j’aurais aimé savoir de quoi il s’agit exactement …
Si certains disposent d’informations je suis preneur. Je vais essayer d’écrire à la société avant l’AG afin d’obtenir des réponses.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#7 28/03/2018 23h35
- Marcel94
- Membre (2016)
- Réputation : 85
Dans les grandes lignes, voici l’état de la société au 31 décembre 2017 :
- chiffre d’affaires : 803 millions d’euros
- ROC : 110 millions d’euros.
Marge opérationnelle courante : 13,6%
- capitaux propres : 350 millions d’euros
- Résultat net : 65 millions d’euros
ROE : 18,5%
CAF : 153 millions d’euros
Trésorerie nette (en incluant les VMP disponibles à la vente) : 235 millions d’euros
Valeur d’entreprise : 711 millions d’euros (capi 946 - trésorerie nette 235).
VE / Résultat net : 11
VE / ROC : 6,5.
Belle entreprise, qui malgré un dividende généreux, parvient à accroître sa trésorerie nette.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#8 04/12/2019 23h33
- bibike
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Bonsoir,
L’entreprise semble toujours peu chère avec un FCF yield de 12% sur les comptes 2018 (et je n’ai même pas regardé les immo financières pour voir s’il y a des VMP).
Dans le bilan on voit quand même 750M€ de passifs liés aux concessions. Annexe 34 page 148.
Savez-vous ce dont il s’agit ?
De dette envers l’Etat ? La maison mère ?
Cela se décaisse où ? Dans le flux opérationnel ? Ou bien c’est décaissé depuis longtemps et c’est simplement amorti par des reprises de provisions année après année ?
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#9 05/12/2019 09h46
- tigrou
- Membre (2012)
- Réputation : 60
Un point qui n’a pas encore été évoqué dans les échanges: contrairement à EDF qui a perdu 1 million de clients en 2018, EDS échappe pour le moment à la concurrence… Mais jusqu’à quand?
Seul l’opérateur EkWatteur a pris l’initiative de proposer ses services en Alsace…
J’imagine que les bâtons dans les roues des opérateurs alternatifs doivent être conséquents car avec 520 000 clients potentiels, n’importe quel concurrent qui viendrait et proposerait des tarifs 10% inférieurs aurait un boulevard devant lui…
Electricité : ces 5 % du territoire qui restent en quasi-monopole | Les Echos
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#10 06/04/2020 23h56
- bibike
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Bonsoir,
Pas trouvé réponse à ma question du 4 décembre dernier, je rejetais un oeil au dossier.
Résultats annuels
CA +6.4%
ROC ++6.0% (à noter que l’entreprise retraite ses résultats en supprimant un effet favorable lié à des reprises de provisions et à un litige. D’habitude je vois plutôt des entreprises qui retraitent pour améliorer l’affichage, pas l’inverse !)
RN stable à 53 M€
AG 28 mai pour un dividende à 5.40 € soit 5.4% de rendement si c’est maintenu.
Le cours a chuté de 15% depuis le 1er janvier, il est relativement stable depuis 10 ans, davantage que les résultats de l’entreprise, dixit la fiche finances de ZoneBourse.
FCF/RN sont relativement proches. FCF yield > 10% avec un bilan qui affiche une trésorerie nette de dettes.
Elle semble distribuer 2/3 de son RN qui n’est pas au top de la régularité par contre (à creuser).
Ce dossier n’est clairement pas pour moi (upside trop faible), il pourrait néanmoins intéresser les buy&holdeurs adeptes des dividendes sur des valeurs à oublier en fonds de portefeuille.
A creuser davantage bien sûr, voir ce qui se dit dans les RA sur la tendance future de l’activité surtout, et ce qui peut-être défini comme un RN & dividende de croisière
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#11 08/04/2020 07h53
- Pelican31
- Membre (2017)
- Réputation : 15
Bonjour
Sans avoir approfondi le sujet, ces passifs peuvent être liés à la structure même de la société qui officie sur un réseau concédé par les communes d’Alsace. Ces concessions ne sont sans doute pas éternelles, et a priori, on peut imaginer que lors de leur renouvellement, les communes puissent se tourner vers un autre opérateur. Il faudrait donc se plonger dans les contrats de ces concessions pour voir ce qu’ils prévoient.
C’est aussi pourquoi je pense que la comparaison d’ELEC avec EDF n’a pas grand sens, EDF étant davantage un producteur qu’un distributeur puisque la maison mère EDF SA, avec ses centrales nucléaires, pèse énormément dans EDF Groupe. Une comparaison plus adaptée serait avec ENEDIS, ou plutôt avec d’autres opérateurs de même taille que ELEC, comme GAG à Grenoble par exemple.
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1 #12 12/05/2021 13h30
- Aigri
- Membre (2018)
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Eramet, en partenariat avec Electricité de Strasbourg , annonce le succès du premier pilote pour l’extraction de lithium.
Reste maintenant à en valider la faisabilité technique et économique.
Un article de Connaissance des Energies
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.
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#13 03/10/2021 20h38
- levovitch1988
- Membre (2020)
- Réputation : 67
Savez-vous si le groupe est désormais concurrencé par des acteurs sérieux comme Direct Energie (en plus de l’acteur kWateur qui concurrence ES Strasbourg depuis 2018 il me semble) sur cette zone géographique alsacienne ?
Dans le rapport 2020 d’ES Strasbourg, on lit : "L’activité repose en partie sur les contrats de concession accordés par les collectivités publiques pour assurer le service public de distribution d’énergie électrique. Sur leur zone de desserte, 376 contrats de concession ont été renouvelés avec plus de 400 communes pour une durée de 40 ans courant de 2033 à 2042. La concession DSP (Distribution aux Services Publics) accordée par l’État se poursuit jusqu’en 2029"
Faut-il comprendre que les résultats du groupe pourraient fprtement diminuer dans une perspective de long terme suite à un environnement concurrentiel qui pourrait se tendre ?
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#14 03/10/2021 22h06
- kilombo
- Membre (2019)
- Réputation : 0
Bonjour, dans le cas d’Electricité de Strasbourg nous parlons d’une régie. Un peu particulière certes car filiale d’EDF. Ne pas confondre plusieurs métiers : d’abord la distribution avec Enedis en monopole sur 95% du territoire et les régies sur le leur. Les contrats de concession leur assurent une vision de long terme pour réaliser les investissements sur les infrastructures de réseau. Ensuite la fourniture d’énergie avec plus de 70 fournisseurs à même de vous proposer un contrat. Il n’y a quasiment pas de concurrence sur les régies, car il faut s’interfacer avec le SI du distributeur (ES) qui n’est pas celui d’Enedis. Faites le test sur energie-info.fr…
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#15 03/10/2021 22h21
- kmo
- Membre (2011)
Top 10 Expatriation - Réputation : 97
Non Kilombo il y a les deux activités, le réglementé pour la distribution et ES Energies Strasbourg SA pour la fourniture (en concurrence avec une pléiade d’acteurs). Cf organisation du groupe.
Historiquement les concurrents nationaux ne faisaient pas l’effort de proposer leurs offres dans le périmètre des "Distributeurs Non Nationalisés" parce que cela impliquait de s’interfacer à un système d’information local pour récupérer les consommations et que le jeu n’en valait pas la chandelle - trop peu de consommateurs. C’est en train de changer sous pression du régulateur, la CRE.
En passant EDF vend les bijoux de famille pour dégager le cash nécessaire à son Grand Carénage, faute d’obtenir une revalorisation des tarifs réglementés de vente du nucléaire figés depuis 2012, et ça m’étonnerait qu’ils allouent des fonds à une OPR à court ou moyen terme. Je pense qu’ils préfèrent voir un maximum de fournisseurs dans le paysage pour contrer les pressions de la Commission pour le démantèlement du groupe.
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#16 04/10/2021 17h45
- levovitch1988
- Membre (2020)
- Réputation : 67
Merci pour ces échanges.
Un article (Electricité : ces 5 % du territoire qui restent en quasi-monopole | Les Echos) évoque ce sujet complexité d’intégrer les systèmes d’informations pour la concurrence.
"Les fournisseurs alternatifs n’ont que rarement investi ces zones pour proposer aux particuliers des offres de marché, estimant l’opération peu rentable en raison des coûts nécessaires pour adapter leur système d’information, notait fin mai le Médiateur de l’énergie. Contrairement à d’autres pays, personne n’a osé imposer aux ELD l’harmonisation des systèmes d’information, note un acteur du secteur. Une situation jugée problématique en cas de litige commercial, pointe le Médiateur".
"La grande difficulté est sur la question des flux informatiques, note Fabien Choné, directeur général délégué de Direct Energie. Si l’entreprise est entrée sur le territoire de 40 à 50 ELD, c’est via le marché des entreprises. On s’y développe au fur et à mesure des appels d’offres gagnés auprès de grands groupes, quand les surgelés Picard nous demandent par exemple d’être présents sur tout le territoire, explique le numéro trois du secteur."
Il est donc possible que la concurrence se renforce sur la région d’ES Strasbourg lorsque le sujet flux informatiques sera traité, c’est cela qu’il faut comprendre ?
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#17 04/10/2021 19h43
- kmo
- Membre (2011)
Top 10 Expatriation - Réputation : 97
Oui. Il me semblait avoir vu quelque part que la CRE avait récemment commencé à bouger sur cette question de standardisation mais je ne retrouve pas ma source. Notez que le commentaire ci-dessus date d’il y a 3 ans (d’ailleurs sinon ce serait "Total Direct Energie") - il est temps que ça change.
Par ailleurs tous les distributeurs non nationalisés n’ont pas la même taille, ES est dans les assez gros donc haut dans la liste de priorité des concurrents. Ca se voit par exemple à cette mention d’un observatoire des marchés récemment publié par la CRE : "
CRE a écrit :
Les principales sources de l’observatoire sont les fournisseurs historiques, RTE et les sept plus grands gestionnaires de réseaux de distribution d’électricité : ENEDIS, Strasbourg Électricité Réseaux, GreenAlp, URM, SICAE de l’Oise, Géredis Deux-Sèvres et SRD. Ces gestionnaires de réseaux couvrent plus de 98 % des sites français et de la consommation nationale d’électricité.
En passant ES avait des soucis avec la CRE à cause de la confusion chez les clients entre nom du réseau et du fournisseur, ils ont fait la chose intelligente et gardé pour la fourniture, en concurrence, le nom proche de l’historique "ÉS Énergies Strasbourg S.A." tandis que ce "Strasbourg Électricité Réseaux" pour la distribution me paraît une invention récente (même histoire que quand erdf a dû devenir Enedis).
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#18 04/10/2021 20h15
- levovitch1988
- Membre (2020)
- Réputation : 67
Je suis étonné de voir que le fonds Independance et Expansion ait initié à nouveau une ligne sur ES Strasbourg en août dernier alors même que le contexte concurrentiel ne semble pas stabilisé sur cette région alsacienne.
Cette valeur m’intéresse non pas pour la croissance de ses résultats à venir mais pour son mode "obligation qui délivre un rendement annuel", avec un secteur d’activité qui a priori offre un bon rempart contre l’inflation et un aspect défensif (secteur de l’énergie). La valorisation me semble également intéressante (en prenant en compte les placements et la trésorerie : 20 M€ d’immeubles de placement, 96 M€ de trésorerie) sans être très attractive pour autant.
Au final, difficile d’y voir clair sur ce dossier sur un horizon de 5 ans. Mais comme vous le dites, les choses n’ont guère changé en termes de contexte concurrentiel depuis 2018, pourquoi ? Quel réel risque que ES Strasbourg se fasse "dégommer" par un Total Direct Energie ?
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#19 04/10/2021 23h38
- kilombo
- Membre (2019)
- Réputation : 0
Bonsoir, je confirme ce que j’ai écrit : il y a deux activités à ne pas confondre. Pour ce qui est de la concurrence, je ne vois trop ce qui motiverait des efforts colossaux d’adaptation des SI pour 5% du territoire national. Le pendant est que le fournisseur historique ne concurrence pas vraiment non plus les ELD.
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1 #20 06/10/2021 14h36
Il faudrait reprendre les comptes, mais dans le cas de Electricité de Strasbourg, l’activité distribution pèse pas mal (celle de la maison mère, car électricité de strasbourg est une entreprise locale qui a fait le choix de filialiser la commercialisation, d’autres ayant fait le choix de filialiser la distribution lorsque la séparation juridique est devenu obligatoire il y a un peu plus d’une dizaine d’années.)
1. L’activité de distribution peut être vue comme une activité d’infrastructure (un peu comme des pipelines en quelque sorte), avec des TRI sur les investissements sûrs. Ceux ci sont déterminés par les tarifs d’utilisation des réseaux fixés par les pouvoirs public (Turpe). Ce Turpe est en france national, le même partout (principe du timbre poste).
C’est activité est monopolistique, vous n’avez pas le choix de votre distributeur. La concurrence des concessions de distribution d’électricité n’étant pas ouverte à ce jour en France. Mais elle pourrait l’être un jour, d’où l’intérêt des prolongations sur 40 ans des contrats de concession qui ont fait les communications récentes de l’entreprise.
Première subtilité : on pourrait penser que le réseau ES est avantagé de part son coté urbain (+ de clients au kilomètre, + de réseaux enterres, donc moins de coûts de maintenance), par rapport à Enedis qui englobe ville et campagne, et a fortiori par rapport une ELD rurale.
Cependant, un fonds de peréquation vient rééquilibrer cela : pour schématiser, une entreprise locale rurale reçoit de l’argent, et une entreprise locale urbaine en paye.
Jusqu’en 2019, ce fonds de péréquation était largement sous-dimensionné. Mais certaines entreprises locales rurales ont fait plusieurs recours et ont eu gain de cause. D’où un manque à gagner pour les entreprises locales urbaines comme ES depuis 2019 ou 2020 par rapport à la situation intérieure.
Remarque : j’étais au courant que ça se tramait (et donc qu’il y allait avoir ce trou non négligeable dans les cash flows futurs) lors de mes 1ers messages sur le titre en 2017 dans cette file en tant qu’initié travaillant à l’époque dans une entreprise locale rurale, qui a porté ce dossier, mais ne pouvait pas en parler publiquement.
Néanmoins, cette expérience m’a montré que pas mal de gens peuvent parfois avoir certaines infos sur des entreprises cotées, que les investisseurs qui suivent la valeur, certes de près mais néanmoins en dehors comme nous mais aussi en l’occurrence des professionnels comme W.Higgons à l’époque, n’ont pas…
Puisque l’on parle de lui, cela me rappelle d’ailleurs que ce cher William, qui dans un interview au sujet des infos des initiés, citait comme exemple es résidents voisins d’une usine qui pouvaient compter les camions.
Bref, je l’ai vécu concrètement sur ce cas. Ce que l’on vit concrètement marque plus que ce que l’on entend. Et depuis je le médite souvent sur des small caps…
2. La partie commercialisation qui se subdivise en 2 catégories :
2a : la vente au tarif réglementé. Les entreprises locales bénéficient d’un tarif de cession d’EDF où elles peuvent se sourcer qui leur garantit une marge par rapport aux tarifs réglementés. L’avantage est que quand les pouvoirs publics bloquent artificiellement & politiquement les hausses du tarif réglementé (ce qu’en théorie ils n’ont pas le droit de faire, d’où parfois des rattrapages qui apparaissent 3 ans après sur les factures), le tarif de cession monte en général du même pourcentage. Le principe du tarif de cession est acté jusque fin 2025.
Après, peut-être qu’une entreprise locale devrai acheter comme n’importe quel fournisseur alternatif (marché boursier + Arenh s’il existe encore)
2b. La vente en offres élus. C’est là où la concurrence a été moins vigoureuse sur les clients particuliers à cause des spécificités des systèmes d’information des entreprises locales (en en faisant encore mieux qu’un Pareto, les fournisseurs alternatifs ont pu se concentrer sur 95% du territoire, et n’en ont laissé que 5% de coté en oubliant les territoires sous concession d’entreprises locales de distribution) : moins de clients particuliers ont basculé du tarif réglementé vers les offres élus sur le territoire des entreprises locales qu’au niveau national. Depuis plusieurs années, la CRE entre autres milite pour que cette barrière à l’entrée saute. Cela arrivera un jour, mais quand : il faut arriver au bout d’une concertation avec toutes les entreprises locales qui ont chacune onvesti dans des SI différents…
Les entreprises locales créent également leurs offres "élus" pour les clients sur leur territoire qui veulent autre chose que le tarif réglementé.
Après est-ce le seul paramètre qui joue ? Par exemple, les niveaux de satisfaction des clients des entreprises locales sont souvent supérieurs à ceux d’EDF… Le côté service local, possibilité de voir un interlocuteur en se déplaçant aidant.
À noter que l’on parle bien ici des clients particuliers, car à partir du petit industriel, o est sur des offres de fourniture à tarif individualisé, donc les problématiques de SI sont moins freinantes, et on peut considérer que la concurrence n’est guère moindre sur les territoire des entreprises locales
Conclusion :
Donc il faut bien distinguer 1 : activité de distribution non concurrentielle avec des TRI quasi garantis (mais pas faramineux type utilities) et 2. activité de commercialisation concurrentielle.
En séparant la marge de la filiale de commercialisation avant consolidation, on doit pouvoir distinguer la partie moins certaine et celle plus certaine des cash-flows futurs.
Dernière modification par julien (06/10/2021 14h53)
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#21 06/10/2021 20h49
- levovitch1988
- Membre (2020)
- Réputation : 67
Merci pour ce message très détaillé.
La filiale dédiée à la distribution que vous mentionnez semble s’appeler Strasbourg Électricité Réseaux d’après le rapport annuel 2020. Le CA s’établit en 2020 à 253,2 M€ pour un résultat net de 46,5 M€. C’est donc le principal contributeur aux résultats consolidés du groupe et ici, il s’agit d’un business de ooncessions sur très longue durée. Peu de risques que le groupe se fasse sortir du jeu, sauf lors des renouvellements de concession.
La partie commercialisation est nommée si je comprends bien dans le rapport 2020 "Fourniture d’énergies et de services associés". Le CA s’établit en 2020 à 771,7 M€ pour un résultat net de 19,9 M€. C’est moins bien margé que la distribution.
Il y a également 2 autres activités mentionnées dans le rapport 2020 : services énergétiques, comme la rénovation énergétique de bâtiments et la gestion technique (CA d’environ 40 M€) et la production d’énergies renouvelables, notamment dans la géothermie (CA de l’ordre de 10 M€) et biomasse (CA de l’ordre de 15 M€). Cette production d’énergies renouvelables ne pèse pas encore lourd dans les résultats mais elle est intéressante car peu d’acteurs en bourse sont abordables d’un point de vue valorisation.
Je suis étonné que la valeur soit si peu connue et peu mentionnée dans les portefeuilles des gens présents sur le forum : secteur défensif, visibilité, présence (certes faibles) du sous-jacent énergies renouvelables, valorisation raisonnable, rendement dividende …
Dernière modification par levovitch1988 (07/10/2021 15h56)
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#22 14/02/2022 21h40
- arakan
- Membre (2020)
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Les résultats 2021 sont publiés.
Résultat net 59,1 M€.
Dividende à 5.8€ (versus 4.7€ l’année dernière).
Attention cependant à l’avertissement "Electricité de Strasbourg avertit cependant que la hausse sans précédent des prix de l’énergie est susceptible d’avoir un impact négatif sur les résultats 2022."
Electricité de Strasbourg a écrit :
Le chiffre d’affaires consolidé d’Electricité de Strasbourg en 2021 s’élève à 870,8 millions d’euros, en hausse de +17,5% par rapport à 2020 sous l’effet de ventes d’énergie accrues à cause d’un climat plus froid, de l’absence d’effet Covid significatif en 2021 et de la hausse des prix de l’énergie.
Le résultat opérationnel courant ressort à 83,3 ME, en baisse de -14,5% par rapport à 2020, pénalisé par des coûts importants d’équilibrage et d’ajustement non répercutés dans les prix de vente, qui sont liés à la hausse sans précédent des prix de marché spot, notamment en gaz.
Le résultat net part du groupe ressort à 59,1 ME, en hausse de +65,9% par rapport à celui de 2020 (35,5 ME en 2020) qui avait été pénalisé par la dépréciation d’actifs de géothermie.
Electricité de Strasbourg avertit cependant que la hausse sans précédent des prix de l’énergie est susceptible d’avoir un impact négatif sur les résultats 2022.
Dividende
Le Conseil d’administration proposera à l’Assemblée générale, qui aura lieu le 19 mai 2022, la distribution d’un dividende de 5,8 euros/action au titre de l’exercice écoulé, payable à compter du 1er juin 2022.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#23 15/02/2022 20h33
- levovitch1988
- Membre (2020)
- Réputation : 67
« ÉS fait bénéficier ses clients des boucliers tarifaires décidés par les pouvoirs publics1 :
- les prix des tarifs réglementés de gaz sont gelés depuis le 1er octobre ;
- la hausse des prix des tarifs réglementés d’électricité a été limitée à 4% le 1er février 2022 »
Ceci explique en effet des résultats 2021 plutôt mauvais car en décroissance quand on lit bien (Ebit courant -15%).
En revanche, la structure financière est très saine : trésorerie nette > 100m€ au S1 2021 sans prendre en compte les autres placements (ex : Titres de dettes – JV OCI recyclable pour plus de 120m€).
Au cours de 110€ on doit avoir une VE de l’ordre de 600m€ pour un Ebit courant de 83m€ soit un ratio faible.
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#24 08/09/2022 13h24
- srv
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