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2    #151 30/11/2021 16h16

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Le discours dominant concernant les retraites est que la réforme est reportée à 2022, après les élections.
En fait, cette reprise de l’inflation fait baisser le montant réel puisque la revalorisation des retraites de base a été de 0,4% en janvier 2021 et sera de 1,1% en janvier 2022. Cette "revalorisation" est une sous-indexation et nous assistons de fait à une réforme insidieuse des retraites.

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1    #152 30/11/2021 17h22

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Transitoire, transitoire, c’était hier cela.
Maintenant c’est inflation tout court apparemment, en tout cas pour notre ami Powell


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#153 30/11/2021 18h16

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@Ririsama : Encore une fois, cela prouve "qu’écouter les experts" actuels est devenu un jeu de dupes dangereusement onéreux pour le vulgum pecus.

L’abcès étant finalement crevé*, le marché affolé par l’odeur réagit de manière assez désordonnée avec une liquidation indiscriminée des actions, de l’or, du pétrole, des crypto et une hausse du dollar (?!). Après ce massacre, gageons qu’il reconnaîtra les siens et je m’attends à ce que les matières premières, l’énergie et les small caps remontent doucement la pente.


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✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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#154 30/11/2021 19h30

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Nemesis a écrit :

D’un autre côté - je demande naïvement - que souhaiteriez vous ?
Que les Banques Centrales ajustent les taux "en temps réel", en fonction des chiffres d’inflation mensuels ?

Ce que je souhaiterais n’a pas vraiment d’importance.

Ce qu’il faut retenir, comme DoubleTrouble l’a souligné, c’est que vous ne pouvez pas faire pleine confiance au discours de ces grandes institutions, mais qu’il vaut mieux écouter ceux qui "jouent leur peau", comme Bill Ackman et d’autres.

Encore qu’il faille distinguer les USA, de l’UE, et que les gérants US parlent évidemment surtout des USA.

Au passage, je me souviens que Scipion, qui travaille aussi pour ces institutions de manière plus ou moins directe défendait avec de longs messages argumentés, la thèse de l’inflation légèrement supérieure et de manière transitoire : à croire qu’il y a un biais institutionnel !

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#155 30/11/2021 19h54

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C’est pas tout a fait vrai, il est plutot dans le camp de la dèflation.
A sa decharge, les effets papillons du Covid sont surtout physiques et micro economiques.

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#156 30/11/2021 23h01

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En tant qu’un investisseur en actions principalement je me pose trois questions ou plutôt je considère trois scénarii:
1. L’inflation sera transitoire et reviendra aux niveaux pré-pandémiques d’ici plus au moins 1 an,
2. L’inflation ne sera pas transitoire et même progressera dans les années à venir,
3. Les banques centrales donneront un coup d’arrêt à l’inflation en augmentant les taux d’intérêts,

Le premier scénario est le plus indolore mais le moins plausible à mon avis actuellement.
Dans le deuxième scénario "cash is the trash" dixit Ray Dalio et il vaux mieux rester investi dans les actions.
Mais si le troisième scénario se réalise, cela serait un bon krash boursier et même obligataire vu le niveau de la dette privée et publique.

Est-ce que les banques centrales choisiront ce 3 scénario ou plutôt est-ce qu’elles ont l’intérêt à le faire?

Ma conviction est que le QE ne s’arrêtera pas (peut-être il y aura des pauses) car les niveaux de la dette ne le permettront pas d’augmenter les taux durablement.

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#157 01/12/2021 00h50

Exclu définitivement
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Les taux qui remontent plus personne n’y croit sérieusement , c’est on fait semblant de vouloir  monter les taux pour faire semblant de s’occuper de la politique monétaire et pas perdre la face.
Les banques centrales et les états ont tout intérêt à faire comme si ce n’était pas un problème et ils gagnent du temps en ne faisant rien depuis des années.

Il y aura toujours un prétexte pour ne pas trop monter les taux ( 0.25% par 0.25% alors que l’inflation est à 4 à 6 % en moyenne dans les pays c’est pas monter les taux )

Les banques centrales savent que les états ne peuvent pas soutenir des taux d’intérêts réels positifs          (même neutre ça serait déjà trop) donc les taux resteront toujours en dessous de l’inflation.
Les états savent qu’ils peuvent faire n’importe quoi car les banques centrales vont réparer de toute façon leurs conneries.

On commence à connaitre les communiqués de banques centrales depuis le temps.

-l’inflation doit être légèrement en dessous de 2%   
- ah on est au dessus ?’ oui mais c’est transitoire  tout va bien.
- ah oui on est au dessus depuis un moment mais on peut attendre car on a été en dessous les années d’avant !
- ah oui mais mais la y’a le variant on va pas monter les taux parce que la situation est incertaine !
-ah oui mais la on va pas monter les taux trop vite car l’économie est encore fragile !
Ils ont juste à nous balader comme ça jusqu’à chaque  problème qui peut "" fragiliser "" l’économie et ça peut durer des décennies .

Les banques centrales ont fait monter les prix des actifs financiers et immobiliers ( et aussi les cryptos ) en faisant leurs QE.
Avec pour conséquence de surpayer des obligations , surpayer des actions , surpayer l’immobilier et les cryptos , le maintient des entreprises zombies  et le financement de projets bancals et guignolesques.

Mais c’est la transition énergétique et les perturbations du covid qui ont provoqué l’inflation du reste.

Ah on est beau maintenant avec l’obligation de surpayer des actifs pour avoir une chance de protéger son capital / préparer sa retraite etc …

Après comment se protéger des hausses des prix bah y’a pas trop de questions à se poser.
Si on garde tout on fait 0%- inflation , si on a des obligation à taux négations on fait -0.XX% - inflation.

Donc acheter tout et n’importe quoi toute façon tout monde tout le temps depuis 2009.
(Je me montrerai cependant prudent sur les actifs tel que les cryptos qui peuvent entrer en conflit direct avec la survie du système monétaire et il y’aura un risque de règlementation).

Je suis pas très content du travail des banques centrales et encore moins de celui des états, car ce sont nous qui payons indirectement avec la spoliation de notre épargne avec les taux d’intérêt réel négatifs à vie.

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19    #158 01/12/2021 01h44

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Quelques clarifications :

1) La BCE a toujours eu une definition prospective de la stabilité des prix. Car le plus important sur la route, c’est la destination, pas les virages.

Ce qui guide les choix de consommation et d’investissement des agents économiques, ce sont leurs anticipations d’inflation, pas l’inflation courante. Bien sûr, il y a une corrélation entre les 2, mais cette corrélation apparaît avec un effet de moyenne : les anticipations d’inflation de long-terme sont beaucoup mieux corrélées avec l’inflation moyenne sur une période suffisamment longue (quelques années) qu’avec l’inflation courante (= à l’instant t*).

La BCE a toujours défini la stabilité des prix comme un indice harmonisé des prix à la consommation (HICP) croissant modérément sur le moyen terme, et non selon son niveau courant !

Le changement stratégique opéré cette année par la BCE sur sa cible d’inflation porte sur (je simplifie) :
- le fait que la croissance cible à moyen terme du HICP est désormais 2% par an - et non plus "un niveau inférieur à, mais proche de, 2% par an"
- la cible d’inflation de la BCE est désormais clairement symétrique, c’est-à-dire que la BCE ne va pas réagir plus fortement à une déviation de x% au-dessus de sa cible, qu’à une déviation de x% en-dessous de sa cible ; elle va réagir de façon symétrique

Chaque banque centrale a sa propre définition de sa cible d’inflation - pas simplement sur le niveau (2%, ou bien un peu plus ou un peu moins, ou un segment etc.), mais aussi sur sa façon de réagir aux déviations à la cible.

Par exemple, certaines banques centrales (la BoE, par exemple) ont une cible d’inflation plus "automatique", où toute déviation excessive de l’inflation courante par rapport à la cible va automatiquement enclencher une réaction de la banque centrale (par exemple une lettre d’explication au Trésor ou au Parlement).

Ce n’est ni le choix de la BCE, ni celui de la Fed (qui compare une moyenne de l’inflation courante par rapport à sa cible) - pour de très bonnes raisons (par exemple le risque de grosses erreurs de politique monétaire causées par une suréaction à une volatilité transitoire de l’inflation courante).

2) La stabilité des prix a toujours été maintenue dans la zone euro depuis sa création.

J’espère que tous ceux qui traitent les banquiers centraux d’incompétents sont aussi compétents dans leurs boulots respectifs. Les chiffres sont têtus et démentent les âneries et les délires débités par les économistes en herbe sur les réseaux sociaux : depuis l’introduction de l’euro, l’inflation est en moyenne proche de la cible.

Ceux qui ont connu le franc et se plaignent de l’euro ont la mémoire bien courte : ils ont oublié les périodes de forte inflation, les crises de change, fréquentes avec le franc, et sont devenus bien sensibles.

On peut interpréter la hausse récente de l’inflation dans la zone euro de façon négative ou positive :

- on peut décider de s’inquiéter en constatant que c’est la déviation positive la plus forte depuis 2007 ;

- ou bien on peut constater que cela arrive après de longues années de déviations persistantes à la baisse, reflétant de lourdes craintes de déflation, malgré toutes les mesures de la BCE (QE et autres). De ce point de vue la réintroduction d’un risque inflationniste (modéré), contrebalançant le risque déflationniste structurel dans la zone euro (pour des raisons démographiques et autres), peut être vue positivement (cela devrait permettre de mieux ancrer les anticipations d’inflation de long-terme autour de la cible de la BCE).

3) L’inflation actuelle dans la zone euro est largement importée et s’explique par des facteurs temporaires.

Désolé, mais ce n’est pas parce que M. Michu n’est pas content de payer son plein trop cher que la banque centrale va commencer à faire n’importe quoi avec sa politique monétaire. Tout le monde sait que les prix de l’énergie sont cycliques et très volatils. Ils réagissent constamment à des chocs sur la demande, avec une offre qui s’ajuste progressivement (car découvrir, ouvrir ou fermer un puits de pétrole, ça prend un certain temps). Au contraire, la banque centrale a les yeux fixés sur la destination, son mandat : la stabilité des prix à moyen-terme.

Une politique monétaire qui réagirait automatiquement aux prix de l’énergie, comme certains semblent l’exiger ici, serait extrêmement volatile, illisible et imprédictible pour les ménages et les entreprises : nul ne serait capable d’avoir la moindre idée du taux directeur dans 1 ans, dans 6 mois, et même dans 1 mois. Cela détruirait simplement de l’activité économique, en décourageant l’emprunt (puisque tous les agents économiques, emprunteurs ou prêteurs, devraient intégrer à leurs calculs de TRI un grande prime d’incertitude). Au contraire, une banque centrale moderne doit opérer en transparence et de la façon la plus prédictible possible, et en évitant de créer une incertitude supplémentaire pénalisante pour l’activité économique.

Aujourd’hui, l’inflation dans la zone euro est essentiellement importée, alors que l’inflation domestique est très proche de la cible de la BCE.

De même, l’inflation "core", i.e. débarrassée de ses composantes les plus volatiles et cycliques, reste faible dans la zone euro (autour de 1%) - situation très différente de ce qu’on observe actuellement aux USA.

4) Les anticipations d’inflation sont très bien ancrées autour de la cible d’inflation des banques centrales.

Il n’y a pas de contradiction entre les marchés (= qui agrègent tous ceux qui ont de l’argent en jeu) et les banques centrales : les uns comme les autres anticipent un retour (plus ou moins rapide) de l’inflation à un niveau proche de la cible.

Bien sûr, ni les banques centrales, ni les marchés ne sont infaillibles. Par exemple, les projections des banques centrales à moyen-terme sont naturellement ancrées par leur cible d’inflation (l’inverse serait surprenant). Mais aucune raison a priori de faire plus confiance à l’expertise inflationniste de M. Michu, docteur ès pleins de gasoil et paquets de pâtes. (En passant : M. Michu, comme tous ceux qui s’expriment ici, bref tout le monde, participe, sans en avoir conscience, aux marchés financiers, par leurs choix d’investissement.)

Les banques centrales regardent surtout l’ancrage des anticipations d’inflation de long-terme. La Fed regarde notamment l’inflation anticipée à 5 ans dans 5 ans (c’est-à-dire actuellement sur la période 2026-2031), telle qu’on peut la déduire des obligations indexées sur l’inflation ou des swaps d’inflation). Elle est actuellement à 2,2%, très proche de la cible de la Fed :

En zone euro, les anticipations d’inflation de long-terme sont (enfin !) revenues au niveau de la cible de la BCE, ou restent un peu en-dessous, selon les mesures que l’on regarde.

La BCE regarde non seulement les anticipations d’inflation moyennes, mais aussi la distribution de ces anticipations. On constate que le risque déflationniste a largement disparu à un horizon de 5 ans (ce qui est une bonne nouvelle, dans la mesure où ces anticipations s’auto-réalisent), alors que le risque d’une inflation au-dessus de 2%, quasi-inexistant juste avant la pandémie, est revenu. La situation optimale, c’est un équilibre entre les risques déflationniste et inflationniste, et une anticipation bien ancrée autour de la cible de la banque centrale.

5) L’incertitude sur les taux directeurs futurs de la BCE a (légèrement) augmenté, ce qui est une très bonne nouvelle pour la zone euro : l’espoir d’échapper à un scénario déflationniste à la japonaise.

Les options sur contrats Euribor montrent que les marchés pricent désormais de possibles hausses de taux par la BCE à un horizon de 2 ans… mais regardez l’échelle des ordonnées sur ces graphiques : il s’agit de taux toujours négatifs, même dans le scénario le plus optimiste (ou le plus inflationniste, selon la façon de voir).


6) La monnaie (et la politique économique, plus généralement) vise à soutenir l’activité économique - pas à la conservation des rentes, et encore moins à récompenser l’oisiveté.

La monnaie est un instrument au service de l’activité économique. Ce sont le travail, la prise de risque, l’initiative, la créativité, qui créent de la valeur, aux niveaux individuel et collectif - quand l’oisiveté du rentier n’en crée aucune. Si nous vivions dans une société dominée entièrement par une classe de rentiers, la banque centrale aurait une cible d’inflation de 0% (voire négative, comme certains le proposent).

Mais voilà, nous vivons en démocratie, et tous les pays démocratiques ont décidé, pour des raisons à la fois économiques et politiques, d’établir des cibles d’inflation positives, en général autour de 2% pour les pays développés. La banque centrale a un mandat légal (voire constitutionnel, dans la zone euro), de tout faire (whatever it takes) pour atteindre cette cible. Les intérêts catégoriels (en l’occurrence ceux des rentiers) sont très, très secondaires par rapport à ce mandat démocratique.

Le rentier intelligent saura s’adapter à ce contexte sans se plaindre, en investissant dans des actifs productifs délivrant une performance de long-terme bien meilleure que l’inflation - par exemple un panier diversifié d’actions (un ETF Monde, par exemple).

7) Chacun devrait aligner ses portefeuilles avec ses convictions, plutôt que de se plaindre ; ainsi la supériorité supposée des experts en herbe se verrait récompensée ou punie avec le temps.

Aujourd’hui, les marchés font largement confiance aux grandes banques centrales (Fed, BCE) pour maintenir des prix stables à moyen/long-terme, en cohérence leurs cibles d’inflation.

Pour un investisseur individuel convaincu que les banques centrales vont échouer, cela représente une opportunité en or (sans jeu de mot) : cela signifie que tous les hedges anti-inflationnistes (or, obligations indexées sur l’inflation etc.) sont probablement sous-évalués. Pour s’enrichir, il suffit donc d’en acheter massivement. Pourquoi ne pas le faire, plutôt que de se plaindre sans cesse ? Chacun devrait faire preuve de cohérence intellectuelle, et aligner son patrimoine avec ses convictions. S’ils ne le font pas, c’est que, sans doute, ces convictions manquent de profondeur, et dureront, peut-être, ce que vivent les roses, l’espace d’un matin. En bref, des convictions bien transitoires.

Les miennes n’ont pas changé. Pour ma part, je considère que l’or apporte une diversification et une petite couverture contre une inflation excessive dans mon portefeuille. Je détiens de l’or sous forme d’ETF et de minières, avec une allocation dans mon portefeuille en cohérence avec ma probabilité perçue d’émergence d’un risque hyper-inflationniste dans mes zones de vie (USA, Europe) et sur mon horizon de vie (40 ans) : 1%. (Car il ne faut jamais dire jamais, et que des bouleversements politiques majeurs dans nos sociétés démocratiques et libérales, ce qu’à Dieu ne plaise, pourraient évidemment compliquer le travail des banques centrales.)

PS : Les graphiques de la BCE sont tirés de ces 2 présentations récentes par 2 membres du Directoire de la BCE, l’Allemande Isabel Schnabel et l’Italien Fabio Panetta. En lisant ces présentations et les discours associés, vous distinguerez aisément des différences entre une "colombe" (Panetta) et un "faucon" (Schnabel) - avec des arguments légitimes des 2 côtés. Perso, je suis proche des "colombes", mais la vérité se situe sans doute quelque part entre les 2 - pas dans les outrances de ceux qui, sur ce sujet comme sur d’autres, font plus confiance à leurs "intuitions" simplificatrices qu’aux avis plus mesurés des experts. Car l’expert, ce n’est pas celui qui est infaillible (ça, c’est Dieu) ; c’est celui qui comprend la complexité du monde, l’impossibilité de l’infaillibilité, l’imperfection des solutions, et la nécessité des compromis.

Dernière modification par Scipion8 (01/12/2021 02h32)

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#159 01/12/2021 02h32

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Juste une parenthèse: je me demande si intégrer un risque de 1% en y consacrant 1% de son capital a une efficacité ?
C’est un peu comme si des Tartares avaient une puissante armée et 1% de chance d’attaquer à un endroit précis : y laisserait on 1% de notre armée ?
On peut imaginer définir un seuil de probabilité au delà duquel le risque que fait courir une trop forte inflation sur les actifs détenus est jugé trop important (20-30-40%….selon) et choisir alors d’adapter 60-70-80% de son portefeuille à ce risque quitte à réduire à zéro sa rentabilité mais en choisissant d’éviter de l’éroder.

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#160 01/12/2021 04h50

Exclu définitivement
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Les taux négatifs sont une aberration , payer quelqu’un pour lui prêter de l’argent c’est du n’importe quoi en terme de politique monétaire.

""nul ne serait capable d’avoir la moindre idée du taux directeur dans 1 ans, dans 6 mois, et même dans 1 mois.""

Ben maintenant on sait exactement quelle sera la politique des banques centrales.

Si ça va mal on garde les taux comme ils sont , en  négatifs  ’’ l’économie a besoin de soutien monétaire""

Si y’a incertitude on garde les taux comme ils sont , en négatifs " l’économie a encore besoin de soutien monétaire""

Si ça va bien on garde les taux comme ils sont  , en négatif  " l’économie va mieux mais le soutient monétaire est encore indispensable ""

On commence à les connaitre leurs communiqués depuis le temps.

Sauf que la faut avoir manquer de clairvoyance pour pas voir que l’inflation est repartie plus vite et plus fort que prévu sous l’effet conjugué :

1 des perturbations Covid ( qui vont être transitoires  admettons ) avec les imprévus , les blocages , confinements … le basculement vers le full digital pour certains

2 De la transition énergétique qui elle n’est pas transitoires du tout et va avoir un coût astronomique , en tant que clients acheteur de produits et en tant que consommateurs d’Energie.
Ce n’est pas transitoire ça .

3 Pénurie de puces , demi conducteurs  qui ne pourra jamais se résorber car il en faut pour tout à présent .
Pas transitoire non plus.

Refuser de voir que l’inflation va être hors de contrôle si rien n’est fait c’est refuser de faire appel à son intelligence.
Les banques centrales le savent et les états aussi mais la situation d’aberration monétaire avec des taux réels négatifs va persister malgré tout.

Les banques centrales savent que sans elles les états sont cuits , les états savent que les banques centrales les soutireront quoi qu’ils arrivent donc la gestion ne changera pas.

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#161 01/12/2021 12h48

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La banque centrale n’a pas tout pouvoir, les allemands n’aiment pas l’inflation.
L’Allemagne n’est pas endettée comme la France et l’Allemagne a une meilleure gestion.

La question n’est pas est-ce que la BCE veut monter les taux ou pas, la question est combien de temps les allemands vont accepter que les pays dilapident des euros sans limite ?

L’Allemagne a une grande influence sur la BCE et dans l’Union européenne, bien plus grande que la France et les pays du Sud.

Vous vous souvenez de la crise des dettes souveraines et de la troïka ? Pour le moment il y a l’excuse du Covid mais ça va rapidement ne plus être suffisant et plus l’inflation montera plus le peuple allemand grondera car ça lui rappelle des vieux souvenirs très déplaisants.

Sur le court terme, l’allemand a un fort intérêt de sortir de l’Euro car il récupéra un deutsche mark très fort et la valeur des salaires allemands montera en flèche à long terme ce n’est pas bon pour leur compétitivité mais qui se souci vraiment du long terme ?

Ça c’est l’ultime menace et le pouvoir de la BCE a des limites.

La situation s’aggrave et lorsqu’elle s’aggrave les pays se désolidarisent progressivement.

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2    #162 01/12/2021 12h54

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Scipion8 a écrit :

Les chiffres sont têtus et démentent les âneries et les délires débités par les économistes en herbe sur les réseaux sociaux  […] Désolé, mais ce n’est pas parce que M. Michu n’est pas content de payer son plein trop cher […] Mais aucune raison a priori de faire plus confiance à l’expertise inflationniste de M. Michu, docteur ès pleins de gasoil et paquets de pâtes. […] les outrances de ceux qui, sur ce sujet comme sur d’autres, font plus confiance à leurs "intuitions" simplificatrices qu’aux avis plus mesurés des experts.

Le monde ne se divise pas entre les experts qui savent et les Michus qui délirent sur les réseaux sociaux. Il y a les experts compétents, les experts incompétents, les experts compétents qui naviguent à vue, les Michus complotistes qui méritent des baffes, les Michus qui ont des angoisses légitimes, les amateurs éclairés qui se posent de vraies questions et qui, parfois, appuyent là où ça fait mal. Quand j’entends C.Lagarde ou J.Powell, je les classe dans la catégorie expert compétent qui navigue à vue. Et ça me rassure: je préfère un expert pragmatique plutôt qu’un type enfermé dans ses certitudes.

Scipion8 a écrit :

Les intérêts catégoriels (en l’occurrence ceux des rentiers) sont très, très secondaires par rapport à ce mandat démocratique.

Le rentier intelligent saura s’adapter à ce contexte sans se plaindre, en investissant dans des actifs productifs délivrant une performance de long-terme bien meilleure que l’inflation

Il n’y a pas que les rentiers stupides qui sont concernés par l’inflation. Il y a par exemple les petits retraités ou les bénéficiaires de l’ASPA qui vont souffrir de l’inflation, fût-elle  modérée et temporaire.

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1    #163 01/12/2021 13h11

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C’est pas de l’inflation locale, mais importée, si on prend la moyenne sur 20 ans ca va! c’est de l’inflation bleue pas verte donc cela compte pas.

Cela change rien sur le fait qu’elle est la. On voit que l’inflation monetaire n’est pas la seule et quand les matieres premieres s’emballent, le taux de fret, les restrictions sanitaires, la demondialisation, on ne tient plus.

Panier d’actions avec exposition sur matieres premieres, consomation de base, santé et finance pour se proteger.

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#164 01/12/2021 13h36

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Décidément, tout le monde a le nez sur l’inflation! X. Delmas y consacre sa dernière et très intéressante vidéo, en se focalisant sur l’inflation différenciée et l’effet Cantillon.

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2    #165 01/12/2021 13h46

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Alpins a écrit :

Scipion8 a écrit :

Les chiffres sont têtus et démentent les âneries et les délires débités par les économistes en herbe sur les réseaux sociaux  […] Désolé, mais ce n’est pas parce que M. Michu n’est pas content de payer son plein trop cher […] Mais aucune raison a priori de faire plus confiance à l’expertise inflationniste de M. Michu, docteur ès pleins de gasoil et paquets de pâtes. […] les outrances de ceux qui, sur ce sujet comme sur d’autres, font plus confiance à leurs "intuitions" simplificatrices qu’aux avis plus mesurés des experts.

Le monde ne se divise pas entre les experts qui savent et les Michus qui délirent sur les réseaux sociaux. Il y a les experts compétents, les experts incompétents, les experts compétents qui naviguent à vue, les Michus complotistes qui méritent des baffes, les Michus qui ont des angoisses légitimes, les amateurs éclairés qui se posent de vraies questions et qui, parfois, appuyent là où ça fait mal. Quand j’entends C.Lagarde ou J.Powell, je les classe dans la catégorie expert compétent qui navigue à vue. Et ça me rassure: je préfère un expert pragmatique plutôt qu’un type enfermé dans ses certitudes.

Scipion8 a écrit :

Les intérêts catégoriels (en l’occurrence ceux des rentiers) sont très, très secondaires par rapport à ce mandat démocratique.

Le rentier intelligent saura s’adapter à ce contexte sans se plaindre, en investissant dans des actifs productifs délivrant une performance de long-terme bien meilleure que l’inflation

Il n’y a pas que les rentiers stupides qui sont concernés par l’inflation. Il y a par exemple les petits retraités ou les bénéficiaires de l’ASPA qui vont souffrir de l’inflation, fût-elle  modérée et temporaire.

En effet, les messages de Scipion, certes argumentés, sont tintés de sa condescendance de + en + habituelle.

Ce que je trouve dangereux, c’est qu’il mélange systématiquement faits et opinions, dans un joyeux gloubiboulga.

Par exemple :

Scipion a écrit :

Les chiffres sont têtus et démentent les âneries et les délires débités par les économistes en herbe sur les réseaux sociaux

Cette phrase laisse à penser que seuls des imbéciles se sont exprimés sur l’inflation avec des visions divergentes des siennes ou des banques centrales.

Alors que moult gérants de fonds, avec des analystes macro-économiques dans leur équipe et qui sont en contact avec des chefs d’entreprises aux premières loges pour constater l’augmentation des prix dans différents secteurs d’activités, ont évoqué leurs inquiétudes sur le sujet il y a bien longtemps.

En juillet, c’était le CEO de Blackrock : BlackRock CEO Fink does not see inflation as transitory | Reuters

Reuters a écrit :

NEW YORK, July 14 (Reuters) - BlackRock Inc (BLK.N) Chief Executive Larry Fink said he does not see inflation as transitory and that the U.S. Federal Reserve will have to react to higher inflation numbers.

"I am not calling for 1970’s inflation but I just think we are going to have above 2% inflation .. probably closer to 3.5% to 4.0%," Fink said in an interview with Reuters.

Or, hier c’est Jeremy Powell qui a changé de discours, pas Bill Ackman ou Larry Fink !

-

La vérité est que les banques centrales ont une responsabilité énorme dans le gros bor### financier actuel, elles ont gardé leur politique monétaire accommodante bien trop longtemps.

Déjà, la crise de 2008-2009 était en grande partie la responsabilité de la FED (Greespan avait mené trop longtemps une politique accommodante), tout comme la crise de 2012 en Europe était partiellement de la responsabilité de la BCE (Trichet avait mené trop longtemps une politique monétaire trop restrictive).

Mais ces gens-là ne s’excusent jamais. Ils foutent un gros ### , et puis après vont continuer à donner des leçons à la TV ou écrivent des livres.

Les politiques monétaires des dernières années ont contribué à créer des bulles d’actifs, et à cliver encore plus la différence entre les gens qui possèdent, et ceux qui ne possèdent pas.

Pour ces derniers, c’est la double peine, puisque maintenant l’inflation ne concerne plus seulement les actifs, mais les produits et services du quotidien.

Je me demande bien où tout ça va nous mener, et comment nous allons pouvoir conserver une cohésion sociale, tant les différences patrimoniales sont de + en + importantes, et n’ont plus grand chose à avoir avec le travail : il y a ceux qui avaient de l’immobilier/des actifs, et ceux qui n’en avaient pas.

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1    #166 01/12/2021 14h05

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Scipion8 a écrit :

Ce sont le travail, la prise de risque, l’initiative, la créativité, qui créent de la valeur, aux niveaux individuel et collectif - quand l’oisiveté du rentier n’en crée aucune.

Si le mot "valeur" signifie "valeur monétaire", cela signifie que les politiques monétaires décrites ne tiennent aucun compte de ce qui est gratuit ou bénévole. L’oisiveté ne crée pas de "valeur monétaire", même s’il s’agit de maximiser la fonction d’utilité propre à l’oisif. La prise de risque induit un stress sur celui qui en court, et coûte peu à peu cher en soins de santé, etc.

Mais le retraité ou le rentier ne sont que très rarement oisifs !

Ils sont même peut-être plus productifs pour la société que la majorité des travailleurs, obligés de travailler pour se nourrir et se chauffer et qui prennent un travail peu motivant par contrainte. Le rentier ou le retraité accomplit son activité par pure passion, et il peut le faire gratuitement, n’est-ce pas bien mieux pour la société ?

Les considérations des économistes professionnels des banques centrales prennent-ils en compte par exemple l’utilité des rentiers ou retraités bénévoles dans les nombreuses associations caritatives ? Et si oui, comment, puisque par définition cela échappe aux mécanismes monétaires ?

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#167 01/12/2021 14h44

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vbvaleur a écrit :

La banque centrale n’a pas tout pouvoir, les allemands n’aiment pas l’inflation.
L’Allemagne n’est pas endettée comme la France et l’Allemagne a une meilleure gestion.

La question n’est pas est-ce que la BCE veut monter les taux ou pas, la question est combien de temps les allemands vont accepter que les pays dilapident des euros sans limite ?

L’Allemagne a une grande influence sur la BCE et dans l’Union européenne, bien plus grande que la France et les pays du Sud.

Vous vous souvenez de la crise des dettes souveraines et de la troïka ? Pour le moment il y a l’excuse du Covid mais ça va rapidement ne plus être suffisant et plus l’inflation montera plus le peuple allemand grondera car ça lui rappelle des vieux souvenirs très déplaisants.

Sur le court terme, l’allemand a un fort intérêt de sortir de l’Euro car il récupéra un deutsche mark très fort et la valeur des salaires allemands montera en flèche à long terme ce n’est pas bon pour leur compétitivité mais qui se souci vraiment du long terme ?

Ça c’est l’ultime menace et le pouvoir de la BCE a des limites.

La situation s’aggrave et lorsqu’elle s’aggrave les pays se désolidarisent progressivement.

1) L’Allemagne ne gère pas mieux son argent, c’est juste qu’elle profite de son très fort excédent commercial (favorisé par le déficit commercial des ses voisins)

2) L’Allemagne n’a aucun intérêt à quitter l’euro. L’euro est ce qui permet à l’Allemagne d’être dans une aussi bonne posture (par exemple en empêchant les autres pays de la zone euro d’utiliser le change pour gagner en compétitivité).

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Favoris 1    7    #168 01/12/2021 14h55

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Scipion8 a écrit :

Blabla

Un fourre-tout où l’on admet que l’on ne sait rien, mais on en tire de grands enseignements sur le rentier, la démocratie, la stupidité de Mme Michu et le génie des experts…

Comme si les vrais dindons de la farce actuelle étaient les rentiers.
Aujourd’hui un riche qui a quelques millions en valeurs mobilières liquides, il les nantit à sa banque pour emprunter dessus. Il évite ainsi la plus-value sur ses gains latents (judicieusement obtenus grâce aux politiques des banques centrales). Le taux de ce type d’emprunt c’est moins de 1% du découvert tiré.
Il emprunte à des taux bien inférieurs à l’inflation, donc vos fables sur le travail créateur et le rentier oisif…

Celui qui souffre actuellement c’est le retraité modeste dont la pension est grignotée par l’inflation, le travailleur pauvre qui n’a aucun bien, ces millions de jeunes gens en Europe du sud et de l’Ouest qui sont obligés de vivre chez leurs parents ou dans des surfaces minuscules ou très loin de leur travail car le prix de l’immobilier est devenu totalement déconnecté des revenus du travail et dont la seule épargne est une épargne de sécurité sur un livret A à 0.5%/an.
Derrière vos beaux graphiques qui ne mesurent que ce qu’il a été décidé qu’ils mesureraient, il y a des personnes qui ont des difficultés à cause de l’incurie des banques centrales.

Quant à vos sornettes sur la démocratie, j’espère que vous vous rendez compte que vous vous contredisez vous-même…
Si le mandat des banquiers centraux était soumis à un contrôle démocratique par un vote au suffrage universel, au vu des équilibres démographiques, il parait certain que les cibles d’inflation seraient effectivement de 0% pour ne pas toucher à la maigre épargne des retraités plus ou moins modestes qui forment la majorité de la population occidentale.
Bref, dans un processus démocratique, la situation serait inversée, vous seriez sur le forum à dire qu’il faut 2% d’inflation tandis qu’un autre énergumène, en poste dans une banque centrale occidentale, viendrait montrer qu’il faut 0% d’inflation avec ses graphiques, tout en traitant ceux qui le critiquent de Mme Michu et en se jetant des fleurs smile

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#169 01/12/2021 15h16

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Kromoz0hm a écrit :

1) L’Allemagne ne gère pas mieux son argent, c’est juste qu’elle profite de son très fort excédent commercial (favorisé par le déficit commercial des ses voisins)

2) L’Allemagne n’a aucun intérêt à quitter l’euro. L’euro est ce qui permet à l’Allemagne d’être dans une aussi bonne posture (par exemple en empêchant les autres pays de la zone euro d’utiliser le change pour gagner en compétitivité).

Et vous avez entièrement raison le problème c’est que ce n’est pas comme ça que pense le peuple.

Et qu’à court terme une sortie de la zone euro enrichira la majorité des allemands.
Mais à long terme ce n’est pas l’intérêt de l’Allemagne c’est sûr comme j’ai dit plus haut.

L’Union européenne détériore la compétitivité des pays du Sud pourtant ils continuent à empirer la situation..

Par manque d’éducation financière les gens ne vont pas forcément dans leurs intérêts et ils ont des émotions à satisfaire.

Dernière modification par vbvaleur (01/12/2021 15h34)

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#170 01/12/2021 15h18

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Un fois que l’on a dit tout cela smile quel est le pire scenario pour nous les investisseurs heureux?

Une inflation de l’ordre 5-6% sans control et transitoire en permanence.
Une remontée brusque des taux d’intérêts des banques centrales pour freiner cette inflation.

et comment se comporter dans chacun des cas.
Personnellement, je commence à réfléchir au Bitcoin.

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#171 01/12/2021 16h38

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Galessin a écrit :

Je suis pas très content du travail des banques centrales et encore moins de celui des états, car ce sont nous qui payons indirectement avec la spoliation de notre épargne avec les taux d’intérêt réel négatifs à vie.

Ce que je comprend du rôle des banques centrales, c’est qu’elles doivent veiller à maintenir le système monétaire en équilibre (pour maintenir un certain degré de confiance dans la monnaie, limiter les dégâts des aléas sur l’économie, etc.). Ca n’inclut pas vraiment de protéger intégralement l’épargne de M.Galessin, ou de tout autre personne en particulier.

Ca signifie que, lorsqu’il y a des chocs qui menacent cet équilibre, les banques centrales doivent agir pour rétablir l’équilibre. Par définition, un équilibre a un certain niveau d’instabilité, il peut être menacé de diverses manières. Il est même sujet au syndrome du "jusque là tout va bien" : l’équilibre est une situation provisoire, l’avenir est incertain, et, si certains risques se matérialisent (et il y a plein de prophètes de malheur qui prédisent la matérialisation de ces risques) l’équilibre est perdu pour longtemps.

Quand aux Etats, c’est juste une institution qui permet à des concitoyens de vivre ensemble dans un système organisé (d’après le Larousse : "Etat = Société politique résultant de la fixation, sur un territoire délimité par des frontières, d’un groupe humain présentant des caractères plus ou moins marqués d’homogénéité culturelle et régi par un pouvoir institutionnalisé."). Leur priorité (et celle de ceux qui l’incarnent ou les dirigent) n’est pas plus de protéger intégralement l’épargne d’une personne en particulier (même dans le cas d’un dirigeant omnipotent: sa priorité est de se maintenir, pas de protéger sa propre épargne). Et le rôle de leurs dirigeants n’est pas facile : s’il était si facile, on aurait pléthore de dirigeants plébicités par de très larges majorités pour leurs actions jugées très appropriée par la majorité de leur population (or on a plutôt des majorités d’insatisfaits…).

pamir a écrit :

comment se comporter dans chacun des cas.
Personnellement, je commence à réfléchir au Bitcoin.

Si vous penser avoir trouvé là une solution pour mieux stabiliser les choses, ou limiter les dégâts dans ce pire scénario, allez-y. Mais j’ai un (gros) doute.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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8    #172 01/12/2021 17h10

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@ProfesseurShadoko : Vous vous permettez de donner des leçons avec arrogance, du haut de votre inexpérience, à des bataillons d’économistes bardés de PhD, qui ont étudié ces sujets en long, en large et en travers (bien plus que moi). Comme vous êtes jeune étudiant, j’ai envie de vous dire : « passez votre doctorat d’abord » (ce qui fait sens, après tout vous êtes un professeur).

Aucune banque centrale au monde ne cible une inflation de 0%. Aucune. Pas une seule : ni la BCE (2%), ni la Fed (2%), ni la BoJ (2%), ni la Banque du Canada (2%, entre 1% et 3%), ni la BoE (2%), ni la RBA (2-3%), ni la Riksbank (2%), ni la BNS (moins de 2 %), ni la RBI (2-6%) etc. Toutes emploient des bataillons d’économistes brillants, mieux formés que vous. Comment l’expliquez-vous ? Tous ces pays sont des dictatures ? Etes-vous omniscient et infaillible ou pouvez-vous envisagez que, peut-être, par inexpérience, vous êtes dans l’erreur ?

Sur la justification du niveau de la cible de 2%, la BCE cite :

1) Le besoin de fournir une marge de manœuvre suffisante face au risque de déflation (compte tenu de la difficulté bien plus grande pour la banque centrale de combattre une déflation qui s’enracine qu’une inflation excessive) ;

2) Le besoin de maintenir une marge de sécurité suffisante compte tenu des différences sur les niveaux d’inflation entre les pays de la zone ;

3) La prise en compte du risque d’un léger biais positif dans la mesure officielle de l’inflation (HICP) par rapport à l’inflation réelle.

Je cite aussi l’explication de la Bank of England sur le niveau de sa cible d’inflation (aussi 2%), car l’effort de pédagogie et de communication non-technique est à saluer :

Bank of England a écrit :

To keep inflation low and stable, the Government sets us an inflation target of 2%. This helps everyone plan for the future.

If inflation is too high or it moves around a lot, it’s hard for businesses to set the right prices and for people to plan their spending.

But if inflation is too low, or negative, then some people may put off spending because they expect prices to fall. Although lower prices sounds like a good thing, if everybody reduced their spending then companies could fail and people might lose their jobs.

Par ailleurs vous n’êtes pas cohérent : vous vous plaignez de l’inflation en citant les difficultés des jeunes ménages pour acheter des logements, mais le resserrement monétaire que vous appelez de vos vœux, s’il était prématuré, compliquerait beaucoup l’accès des ménages au crédit et à l’achat immobilier.

Quant à votre critique de mes « beaux graphiques qui ne mesurent que ce qu’il a été décidé qu’ils mesureraient », franchement je ne sais qu’en penser : vous êtes étudiant en quoi ? en théologie, en ésotérisme ? Moi je suis ingénieur et banquier central, aveyronnais de surcroît, donc je me contente de regarder les faits. Si vous vivez dans une réalité parallèle où les faits n’existent plus, forcément on aura du mal à tomber d’accord.

@IH : Effectivement, je mêle des opinions et des faits – c’est-à-dire que j’essaie autant que possible d’étayer mes opinions par des faits. Je ne savais que c’était problématique, mais vous tombez peut-être dans la tentation du « yakafocon », qui fait plus de clics et de likes sur les réseaux sociaux que de longs messages argumentés.

En tout cas, sur ce sujet vos interventions ne sont pas étayées par des faits, et il va falloir être plus clair : que reprochez-vous exactement à la BCE ? En moyenne sur longue période l’inflation dans la zone euro est légèrement inférieure à la cible – donc quel est votre souci ?

- Si c’est un souci avec le niveau de la cible, cf. ma réponse à l’étudiant Shadoko ci-dessus.

- Si c’est un souci avec la volatilité de l’inflation autour de la cible, c’est une interrogation déjà plus légitime : les banques centrales (et au sein de chaque banque centrale, les banquiers centraux) ont des niveaux variables de tolérance à la volatilité de l’inflation autour de la cible. Par exemple la BoE doit s’expliquer dès que la cible sort d’un range entre 1% et 3% - ce qui n’est pas le cas de la BCE. Cela dit, un observateur attentif notera que certains banquiers centraux de la BCE commencent à tirer la sonnette d’alarme dès que l’inflation s’écarte un peu trop de la cible (par exemple actuellement les « faucons » au Conseil des Gouverneurs, comme les Allemands).

A nouveau : l’Eurosystème (BCE + banques centrales nationales) emploie des bataillons d’économistes brillants (tous avec des PhD et bien mieux formés que moi sur ces sujets, je ne suis qu’un opérationnel avec 2 Masters : je travaillais dans la salle des machines du paquebot pendant que ces météorologues experts conseillent le capitaine du navire sur la route à suivre pour éviter les 2 tempêtes – l’inflation excessive et la déflation). Ils analysent l’inflation sous tous les angles (mais vraiment tous : par exemple certains se spécialisent sur la transmission des prix de l’énergie à l’inflation sous-jacente, d’autres sur la transmission des prix aux salaires etc.).

Toutes ces informations et analyses remontent aux décideurs, qui décident de façon très réfléchie, après des débats longs et étayés par des faits. Ces décideurs ont des parcours professionnels variables (économistes, juristes, secteur privé etc.) et de niveaux de sensibilité variable au risque inflationnistes (faucons vs colombes, Allemands vs Italiens etc.). Le rôle du Président de la BCE, c’est de faire la synthèse de toutes ces opinions et de réunir le plus large consensus possible sur la trajectoire appropriée de politique monétaire.

C’est donc vraiment faux de croire que Mme Lagarde déciderait toute seule « au feeling ». Et le tout se fait sous le contrôle du Parlement européen et avec un haut niveau de transparence, avec une conférence de presse après chaque décision du Conseil des Gouverneurs, et des informations très abondantes sur le site de la BCE, comme celles que j’ai fournies dans mon précédent message, et que manifestement vous n’avez jamais fait l’effort de regarder avant de critiquer.

C’est bien normal que chacun ait son opinion personnelle sur l’inflation – en revanche, insulter des agents du service public qui font leur travail honnêtement n’est pas correct.

Par ailleurs, ça me dépasse que vous et d’autres vous plaigniez des prix des actifs qui montent : c’est trop facile de s’enrichir, c’est ça ? A titre personnel, je vois ça comme une opportunité – c’est la première fois que je vois des gens se plaindre du fait qu’ils s’enrichissent trop vite, ça me dépasse complètement – sans doute ma simplicité paysanne aveyronnaise.

Nul n’oblige les gens à participer aux bulles d’actifs : les banques centrales ont répété à l’envi les risques des bulles spéculatives comme celle des cryptos. Nous vivons dans des sociétés libérales : si des gens veulent y participer pour y perdre leur épargne plus tard, c’est leur entière responsabilité. Cette manie d’accuser autrui pour ses propres turpitudes est vraiment une maladie contemporaine.

Enfin, c’est le rôle de l’Etat, et non celui de la banque centrale, d’assurer que le niveau d’inégalité économique corresponde aux préférences de la société. En l’occurrence, en France nous avons l’un des systèmes les plus redistributifs au monde. Contrairement à ce que disent les gazettes et contrairement à vos assertions une nouvelle fois non étayées, il n’y a pas en France d’aggravation des inégalités économiques : les indices de Gini sont remarquablement stables dans notre pays sur longue durée, à la fois sur les revenus / niveaux de vie (cf. graphique ci-dessous) et sur les patrimoines (0,65 sur le patrimoine brut hors reste, soit au milieu du range très étroit dans lequel cet indice évolue en France depuis plus de 20 ans, 0,64-0,66). La différence entre mes opinions et les vôtres, c’est que les miennes sont étayées par des faits, et pas par une aversion difficilement cachée envers les « experts ».

@Galessin : Le taux d’intérêt naturel d’une économie, qui est exogène à la banque centrale et dépend de l’environnement démographique, politique, institutionnel, économique, technologique etc., peut être négatif (c’est par exemple sans doute le cas du Japon) : cela n’a rien d’une anomalie. En Europe, le taux d’intérêt naturel décroît depuis des siècles, et est désormais sans doute proche de zéro (voire légèrement négatif – on ne peut pas l’observer, seulement l’estimer).

Si le taux sans risque défini par la banque centrale dévie trop fortement du taux d’intérêt naturel de l’économie, une instabilité monétaire sera la conséquence : inflation excessive si le taux de la banque centrale est trop inférieur au taux naturel ; déflation si le taux de la banque centrale est trop supérieur au taux naturel.

Une fois que le taux naturel a atteint zéro, voire un niveau négatif, la banque centrale n’a d’autre choix, son taux directeur ayant atteint sa borne inférieure (zero lower bound), que de mettre en œuvre une politique monétaire non-conventionnelle, notamment le QE, qui permet d’aplatir toute la courbe des taux (et non pas seulement les taux courts comme la politique monétaire conventionnelle). Sans QE par la BCE depuis 2015, il n’y a guère de doute que la zone euro serait tombée en déflation, à l’image du Japon dans les années 2000. Avec les effets économiques et sociaux que l’on connaît bien : perte de compétitivité, stagnation économique, « génération perdue », crise sociale etc.

@Kihv : Effectivement, les activités caritatives ne sont pas prises en compte dans le PIB, alors qu’elles créent bien de la « valeur » (au sens économique de « l’utilité », du bien-être, même s’il n’a pas de traduction monétaire immédiate). C’est l’une des limites du PIB.

Le mandat de la banque centrale ce n’est pas de maximiser le bonheur dans la société, son mandat est beaucoup plus restreint : assurer la stabilité de la monnaie (l’Etat a évidemment un mandat bien plus large, qui comprend notamment un cadre légal protecteur et fiscalement favorable pour les activités caritatives). Le meilleur service qu’une banque centrale puisse rendre à la société, c’est de respecter strictement son mandat légal et de tout mettre en œuvre pour assurer la stabilité de la monnaie, sur le long-terme.

@Vbvaleur : Je ne crois pas du tout que les Allemands aient envie de sortir de l’euro, ils auraient beaucoup à y perdre économiquement, et ils sont par ailleurs majoritairement des Européens plus sincères que nous, en moyenne (pour des raisons historiques).

Mais je vous rejoins sur le fait que les Allemands sont très attentifs au risque inflationniste, ce qui assure la qualité des échanges contradictoires au Conseil des Gouverneurs de la BCE, et a priori, la qualité des décisions de politique monétaire. Les Allemands, comme c’est normal pour la 1ere puissance économique de la zone, ont en effet une très grande influence à la BCE et sur la BCE, et contribuent à toutes ses décisions. M. Draghi (avec l’appui d’une majorité du Conseil) a pu prendre quelques décisions cruciales avec lesquelles ils étaient en désaccord, mais c’est vraiment l’exception, pas du tout la norme à la BCE.

@Double6 : Oui, vous avez raison, la probabilité d’occurrence d’un risque n’est pas un paramètre suffisant pour décider de la calibration de la stratégie de couverture de ce risque.

Si l’on raisonne de façon « assurantielle » (ce qui me semble la bonne façon pour décider de la calibration d’une couverture anti-inflation, comme l’allocation or, par exemple), alors il faut considérer non seulement la probabilité d’occurrence du risque, mais aussi la perte occasionnée par la matérialisation de ce risque – qui dépend de la composition du patrimoine/portefeuille.

Ainsi, toutes choses égales par ailleurs, il faudra sans doute avoir une allocation or plus élevée pour un patrimoine financier fortement exposé en obligations (non indexées sur l’inflation, et fortement exposées au risque inflationniste) que pour un patrimoine davantage exposé en actions (particulièrement en actions d’entreprises avec un bon pricing power, donc capables de répercuter une hausse des prix de leurs intrants sur leurs clients).

Une autre façon de raisonner que j’utilise personnellement, c’est une interprétation « sociale » du patrimoine : je compare mon portefeuille boursier à la capitalisation boursière mondiale (ou bien mon patrimoine net à l’ensemble des actifs dans le monde) ; cela me donne une « part de marché » x%. J’applique ce pourcentage x% à la masse globale de l’or dans le monde pour avoir une idée de mon allocation cible sur l’or. Ainsi, si je me trompe dans ma vision macro et que le système des devises fiat s’effondre, un retour à un système métallique or n’affecterait pas trop ma position sociale (telle qu’elle est reflétée par mon patrimoine).

Dernière modification par Scipion8 (01/12/2021 19h24)

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1    #173 01/12/2021 17h39

Exclu définitivement
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Beaucoup de personnes se concentrent sur l’inflation actuellement car c’est le sujet d’actualité, son grand retour.
La racine du problème, ce sont les banques centrales, et c’est ce problème qu’il faut adresser. L’inflation n’est qu’un effet induit par leurs politiques.
Rappelons la provenance théorique des banques centrales :
Dans son Manifeste pour le Parti Communiste (1848), co-publié avec Friedrich Engels, Karl Marx appelle à prendre des mesures – pragmatiquement indiquées comme des « incursions despotiques sur les droits de propriétés » —qui seraient « inévitables en tant que moyen afin de révolutionner entièrement les modes de production, » c’est-à-dire afin de permettre l’avènement du socialo-communisme.
La cinquième mesure de Marx stipule : « La centralisation du crédit auprès de l’État, à travers des banques nationales fonctionnant avec un capital d’État et un système de monopole exclusif. » Un postulat particulièrement perspicace, a fortiori alors qu’à l’époque où Marx l’avait formulé, les métaux précieux, or et argent principalement, étaient utilisés comme monnaie.
Le rôle d’une banque centrale est donc de monopoliser le système monétaire, afin d’empêcher toute concurrence dans ce domaine. Comme dans tout autre secteur, un monopole aussi puissant n’a aucun impact positif pour ses utilisateurs. D’après Hayek, la monnaie est un bien tout à fait spécial : c’est le seul bien pour lequel la concurrence ne rendra pas « peu cher », car son attrait réside précisément dans sa capacité à préserver sa « cherté ».
Ainsi, en s’attribuant le monopole monétaire, les banques centrales et les états peuvent laisser libre court à leurs politiques insensées, qui n’ont aucun cout d’opportunité puisque le jeu de la concurrence ne peut pas s’exercer. Les consommateurs ne peuvent pas punir leurs excès en utilisant librement une autre monnaie.
La présence et l’utilité des banques centrales doit être questionnée : pourquoi donc, nous simples Mr et Mme Michu devons nous suivre les communiqués et les annonces de ces banquiers centraux afin de prendre nos décisions économiques quotidiennes ?
Saifedan Ammous : “In fiat, you have to earn your money twice: when you work for it, and when you invest it to beat inflation”.
Rappelons que sous l’étalon-or, il n’y avait pas de banques centrales chargées d’administrer la masse monétaire etc.. Rendez-vous compte, personne pour manager scientifiquement la politique monétaire à mener, les taux directeurs, les risques…..
Et pourtant, cette période coïncide avec « La Belle Epoque » : 
« La Belle Époque est un chrononyme rétrospectif désignant la période marquée par les progrès sociaux, économiques, technologiques et politiques, principalement en France et s’étendant de la fin du XIXe siècle au début de la Première Guerre mondiale en 1914. »
Au XXe siècle, l’or a progressivement été centralisé et l’étalon-or abandonné. La masse monétaire a considérablement augmenté afin de financer deux guerres mondiales atroces.



Je suis d’accord avec Scipion sur un point : La monnaie (et la politique économique, plus généralement) vise à soutenir l’activité économique - pas à la conservation des rentes, et encore moins à récompenser l’oisiveté.
C’est tout à fait vrai : néanmoins l’inflation ne résout pas ce problème, elle l’aggrave. Avec une monnaie qui s’apprécie, les gens consommeraient et investiraient quand même. Simplement, ils seraient plus attentifs quant à leurs dépenses et à la qualité des produits.
L’inflation pousse vers une mauvaise allocation des ressources et du capital. Puisque la monnaie perd de sa valeur, il faut vite s’en débarrasser, peu importe le produit ou l’investissement. Avec une monnaie stable, les gens auraient le temps de réaliser des calculs économiques cohérents avant de prendre une décision d’achat ou d’investissement.
Il faut bien se rendre compte qu’historiquement, ce que nous vivons, avec un système monétaire monopolisé par une entité centrale est une anomalie. La monnaie est un bien unique, qui a toujours émergé naturellement et librement du marché. Mais elle finit toujours par être capturée par une autorité pour contrôler et gérer son émission.
Tant que les gens ne comprendront pas que ce modèle est biaisé, ils resteront dépendants de ces institutions et de leur communication avant de prendre leurs décisions économiques. L‘école autrichienne, malheureusement peu connue, soutient que les décisions économiques doivent provenir uniquement des individus, et pas d’une entité centrale qui guideraient leurs décisions.

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2    #174 01/12/2021 18h07

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@Scipion8 : Je crois que vous devriez davantage mettre en exergue que tous ces intervenants travaillent sur des échelles de temps très différentes, d’où le dialogue de sourd même ici-bas.

Pour un banquier central, une inflation de 4-5% sur 3-4 ans est effectivement transitoire : quand on travaille avec une courbe de taux à 30 ans, ce genre de variations touche un bout de la courbe sans faire bouger l’autre. C’est un peu surprenant et rigolo mais c’est tout.

Pour une entreprise qui publie ses bilans ou un gestionnaire de fonds qui doit générer de l’alpha chaque trimestre, en revanche, ça fait tache, et il vaut mieux s’adapter fissa si l’on veut éviter de se faire massacrer par un marché dont les participants sont de plus en plus myopes.

Et pour l’homo economicus vulgaris, qui a des crédits renouvelables mais aucune épargne, et sert juste de roulement à bille mal lubrifié dans la machine économique, l’effet cliquet de cette inflation sur les prix va se faire cruellement sentir le temps qu’il ait une augmentation (ou un plan social). Lui n’a même pas une vision à 30 jours, il a déjà du mal à ne pas être en découvert à la fin du mois.

Ces gens ont des tâches, des responsabilités et des préférences de temps totalement différentes et il est donc logique qu’ils se comportent différemment. Aucun des trois n’est stupide, ils s’adaptent simplement à leur environnement et aux ressources dont ils disposent.

Donc déjà en temps normal, tous ces acteurs économiques ont du mal à se comprendre, voire les informations qu’ils peuvent s’échanger entre eux sont sans intérêt pour les autres (ça lui fait une belle jambe à Michu de savoir que tout va bien sur un horizon à 30 ans alors que lui se débrouille pour tenir ses 30 jours, et le banquier central n’en a rien à cirer du prix à la pompe) ; mais si l’on ajoute la tendance moderne à se couvrir au maximum et éviter de faire des vagues parce qu’il n’y a plus aucune confiance ni d’un côté ("on vous spolie, on vous ment" comme le disait Arlette) ni de l’autre ("déplorables", "sans-dents", "beaufs", "Michu"…), ni entre les deux ("Brrrrrr", crypto…) cette incompréhension de base fermente et s’acidifie avec le temps, au point d’en devenir corrosive.

Votre mission d’instruction est louable, mais vous prêchez des investisseurs qui voudraient savoir comment se placer pour les 2-3 prochaines années grand maximum. Ce que vos graphes indiquent, c’est qu’il faut se couvrir car il va pleuvoir des thunes pendant encore un moment. S’ils vous écoutent et investissent pour dans 30 ans, certains ici seront probablement morts de vieillesses avant que votre conseil ne paye. J’imagine que leurs héritiers vous remercieront wink

Dernière modification par doubletrouble (01/12/2021 18h25)


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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#175 01/12/2021 19h20

Membre (2021)
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Merci @Scipion8 pour ces propos toujours parfaitement développés.

Scipion8 a écrit :

Par ailleurs vous n’êtes pas cohérent : vous vous plaignez de l’inflation en citant les difficultés des jeunes ménages pour acheter des logements, mais le resserrement monétaire que vous appelez de vos vœux, s’il était prématuré, compliquerait beaucoup l’accès des ménages au crédit et à l’achat immobilier.

Cette contraction compliquerait surtout la revente pour les propriétaires qui seraient obligés de casser les prix ce qui conduirait les gens à attendre encore et encore que les prix baissent (évidemment les propriétaires feraient tout pour ne pas vendre mais tout cela n’est qu’un jeu de patience). Il y a tout à gagner à casser violemment les prix de l’immobilier secondaire par la demande ou en cassant la concentration des entreprises sur le territoire : prix plus bas à l’achat donc plus de pouvoir d’achat pour l’économie réelle (consommation) et surtout faire des travaux. Cela laisserait aussi de  la latitude aux entreprises Françaises qui exportent de profiteraient de ces baisses de charges incompressibles pour proposer des salaires plus bas et améliorer leur compétitivité.


Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien.

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