@valeurbourse, merci pour votre réponse
Après avoir réussi à fonder un empire, je ne pense pas que VB va le réduire au seul Vivendi en vendant la logistique (et accessoirement les batteries), d’autant qu’il a les moyens de monter à la fois dans Vivendi et dans Bolloré SE.
Les actifs dans Vivendi sont récurrents mais ceux de Bolloré SE aussi. Ceux de Vivendi, dans les medias, sont peut être, par essence, plus fragiles sur le long terme que ceux de Boloré SE.
Un équilibre entre ces deux types d’actifs, très différents, serait un atout pour l’avenir.
Enfin VB est de la même trempe que Bernard Arnault, François Pinault, etc… il veut laisser à ses enfants un empire industriel SECURISE et pouvant continuer à être développé.
Les derniers achats de titres Bolloré SE par Odet, 106 millions de titres en 2022, ont été faits à un prix maximum de 4,75€.
L’auto contrôle n’étant encore que de 0,60% du K, son augmentation à concurrence de 10% du K (voir programme de rachats du 27/06/2022 portant sur un maximum de 291 millions de titres) me semble prioritaire pour ensuite annuler ces actions, ce qui augmentera mécaniquement la détention de VB.
Dans ce cadre, seulement 2,4 millions ont été rachetés par la Société en semaines 26, 27, 41 et 42 de 2022, à moins de 4,60€.
La lenteur des achats effectués dans d’excellents conditions de prix montre que VB prend son temps et gère au cordeau ses acquisitions.
En conséquence:
- je ne crois pas à une stratégie d’achats de titres Bolloré SE qui propulserait progressivement le titre vers les 9€,
- a contrario, je pense qu’il est de saine gestion pour des achats effectués autour de 4,7 à 4.9€ de s’alléger aux cours actuels.
@Pauriak, merci pour votre réponse
"Avez-vous regardé si vous parveniez majoritairement à avoir des prédictions justes ?"
=> oui et non, UMG:
J’ai été surpris par la décision de céder 10% puis 10% puis 10% d’UMG à des institutionnels mais pas par celle d’en distribuer 60% en Bourse pour deux raisons:
- l’introduction en Bourse permet de bénéficier d’un prix plus élevé et en ne cédant plus directement de tranches de 10% du K d’UMG il répartit mieux l’actionnariat d’UMG, faisant de lui le premier actionnaire d’UMG (18% + 10,1% * 29%) et potentiellement le premier actionnaire d’UMG juste en dessous du seuil des 30% après un rachat du solde de Vivendi (18% + 10,1%).
=> oui et non, raid sur Lagardère:
En avril 2020, à la suite des premiers achats de Vivendi (déclaration de passage des 5% le 15/04/2020) j’avais pris position sur Lagardère et je suivais la montée progressive d’Amber et de Vivendi au capital.
Le 25/09, à l’annonce de l’arrivée de Bernard Arnault le titre Lagardère a bondit de 32.3% dans la journée.
Trois vadeurs déclarés (AHL, Marshall et Worldquant) se sont alors trouvés piégés.
Ils ont alors accentués leurs vades (tout en faisant monter les cours jusqu’à plus de 28€) avant de se racheter vers 20€ entre 10 et 12/2020.
Je vous en parle pour illustrer votre point sur la possible manipulation de cours par des algos, je reviendrais sur les techniques plus tard pour ne pas polluer ce fil.
Je n’avais pas prévu l’entrée de Bernard Arnault comme je n’ai pas prévu l’OPA aussi rapide de Vivendi en 04/2022, mais le résultat a été très positif
PS: vous pouvez télécharger toutes les archives des anciennes positions à découvert (fichier ventes-a-decouvert en format .csv) à:
Historique des positions courtes nettes sur actions rendues publiques depuis le 1er Novembre 2012 - data.gouv.fr
Pauriak a écrit :
Sur le fond : Je pense qu’il est confronté à deux contraintes contradictoires : Bien régler la succession et donc avoir deux périmètres bien distinct (Sans un enfant qui a l’autre en filiale) et utiliser le cash là où il est (Vivendi, Bolloré) ou le remonter en évitant les frottements.
Je pense également qu’il est tout sauf pressé (notamment dans l’attente d’une potentielle baisse des marchés) et que la montée au K de Vivendi pourrait se faire en plusieurs étapes (OPA à un prix peu attractif puis nouveaux rachats d’actions etc).
J’estime que les marchés valorisent mal le cash dans les participations et l’ensemble des sociétés de par la complexité des boucles d’auto-contrôle. Une simplification complète me paraît trop longue et ne résorberait pas toute la décote. Je privilégierai donc des OPA / Rachat de titres par rapport à des OPE.
Je suis globalement d’accord avec vous en particulier sur l’attention portée par VB à des conditions peu attractives, à une montée progressive au K de Vivendi (première étape 50%, puis nouveaux rachats-annulations d’actions et achats dans de bonnes conditions).
Je n’exclue pas une OPE avec un cours de Vivendi bas et celui de l’action donnée en échange haut ! (je privilégie l’Odet).
@Cusmar3600, merci pour votre réponse
Je pense que la solution de distribution d’actions Editis est maintenant obsolète (refus de Bruxelles) et que l’on s’achemine vers une vente d’Editis directement par Vivendi, mais probablement dans de mauvaises conditions, d’où mon anticipation (je peux me tromper) d’une future baisse du cours de Vivendi.
Quant à l’annulation des titres nous ne sommes pas encore en 07/2023 et VB pourrait en larguer un peu (ou en louer ?) pour ne pas passer le seuil des 30%.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.