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Communauté des investisseurs heureux (depuis 2010)

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#1 17/01/2023 15h48

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INTP

Bonjour,

sur ce forum consacré à l’optimisation du chemin vers l’indépendance financière, les seuls ayant atteint (définitivement pour eux, pouvons nous leur souhaiter ) cet objectif sont rares :

- plusieurs ayant atteint l’objectif ont quitté le forum (peu importe pourquoi)
- plusieurs "cumulent" revenus des investissements + revenus annexes significatifs (activité partielle et/ou retraite)

Bref, sans avoir épluché les pedigrees de chacun, en première lecture j’en trouve trois :

- l’un vit en Espagne
- l’autre, en Colombie
- le dernier, dans le Beaujolais (moi).

Et ce qui m’étonne, c’est que pour les deux premiers, sauf erreur de ma part, le franchissement du pas (accumulation -> consommation) s’est accompagné d’un changement de la stratégie d’allocation des actifs.

C’est d’autant plus paradoxal que si ils ont réussi à atteindre l’objectif de l’indépendance financière, c’est que leurs stratégies respectives lors de la phase d’accumulation correspondait exactement à leurs connaissance/expertise sectorielle/capacité supporter les risques.

Du coup, ma question (à eux deux, mais aussi à tous) est simple : Pourquoi une stratégie gagnante lors de la phase d’accumulation devrait-elle être profondément modifiée lors de la phase de consommation ?

Il y a évidemment des questions d’éloignement géographique pour toute la partie du patrimoine constituée par de l’ immobilier en gestion directe.

Mais, au-delà, pour un patrimoine exclusivement financier, qu’est ce qui pourrait justifier un changement de stratégie ?

Mots-clés : allocation, modification, rentier


Asinus ad lapidem non bis offendit eundem

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#2 17/01/2023 16h01

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ISTJ

Une plus grande aversion au risque.

Construire un patrimoine n’est plus la même aventure que de le préserver.
Quand on construit on peut casser quelques briques, quand on a la nécessité de préserver c’est différent.

Quand on doit en vivre et que l’on a plus de revenus salariés à côté pour cimenter les erreurs… on peut avoir envie de sécuriser ses actifs, cela me semble assez logique, surtout si le patrimoine a été investi des années de manière agressive.

Si vous ne comprenez pas cela, est-ce que parce que votre patrimoine a été construit avant tout à base d’apports significatifs plutôt que de son propre rendement intrinsèque?

De votre présentation je crois comprendre que vous avez bénéficié de la forte revalorisation du marché immobilier parisien, donc sans prendre de risque particulier autre que celui d’être propriétaire ?
Cela peut expliquer votre questionnement.


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#3 17/01/2023 16h19

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INTP

Bonjour bibike,

Mon patrimoine est presque exclusivement constitué de plus values financières (et, en matière d’immobilier, de ma décision de passer de propriétaire à locataire il y a une dizaine d’années) et de mes revenus du travail.

Concernant l’aversion au risque, mon approche est radicalement antinomique avec vos propos : c’est justement parce que l’essentiel a été fait avec une stratégie prudente (hum hum, pour moi prudent = 100 % action) que le début de la phase intéressante de la gestion du risque commence maintenant


Asinus ad lapidem non bis offendit eundem

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#4 17/01/2023 16h38

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ISTJ

Ok merci des précisions.

100% actions c’est une allocation d’actifs "risquée" mais toutes les actions n’ont pas le même profil de risque.
On peut passer son temps à chercher des pépites parmi les small caps décotées ou se cantonner à des bigs caps matures sans trop de surprises.
En termes d’allocation tactique et de gestion du risque ce n’est pas du tout la même chose.

Curieux de voir les réponses des rentiers susnommés. Il y en a un peu plus que ceux que vous avez cités, Luxembourg (lopazz, Sissi), Miguel (Mexique), Julien (Poitou il me semble), Serenitis, Faith, Ostal, lachignolecorse etc …


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#5 17/01/2023 17h47

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Asinus a écrit :

Mais, au-delà, pour un patrimoine exclusivement financier, qu’est ce qui pourrait justifier un changement de stratégie ?

Déjà, entre la phase d’accumulation et la phase de rente, des années s’écoulent avec tous les changements possibles (familiaux, personnels, fiscaux…).

Ensuite, la phase de rente peut coïncider avec un changement de lieu de vie, de typologie de revenus (salarié aisé -> petit autoentrepreneur), de statut marital, de niveau des dépenses…

Donc la composition change parce que votre vie change, et vous avez envie d’optimiser en fonction de ces changements.

Et puis tout simplement, vous apprenez aussi au fil des années et/ou votre tolérance à la volatilité change.

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#6 17/01/2023 17h55

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Mon objectif initial était de capitaliser jusqu’en 2030 et de continuer sur un rythme de croisière de 1000e/mois d’apports mensuels.

Mais le virus, l’inflation très importante subie (alimentaire, fiscale pour les impôts fonciers à Marseille sur le parc immobilier physique), la baisse du chiffre d’affaires de location saisonnière que je pensais comme un business pérenne (à tord, le tourisme est cyclique), la lassitude de ma compagne de faire l’esclave salariée pour une augmentation annuelle de salaire de 40 euros bruts… ont fait que nous avons fait une expatriation d’urgence plus tôt que prévu.

Les conditions de marchés ont été favorable pour larguer notre immobilier physique fin 2022. Je ne dirais pas que nous avons vendu au plus haut mais honnêtement, vu les conditions économiques catastrophiques en France, je ne comprendrais pas pourquoi l’immobilier continuerait une phase ascendante de prix avec des taux d’intérêts croissants… Mais je peux me tromper. Comme pour l’euro dollar à 1.08 d’ailleurs.

Mon objectif était lors de mon expatriation en Espagne de réduire les frais fixes. C’est fait. Plus de crédits immobiliers, des courses alimentaires divisées par 2, une taxe foncière divisée par 7. Un climat ambiant plus respirable, une zone sécurisée, que des points positifs.

En point négatif, plus de sécurité sociale, l’assurance santé (assurance privée sans franchise) me coute à moi et ma compagne environ 1100 euros pour l’année. C’est une dépense obligatoire pour pouvoir demander le certificat d’enregistrement des citoyens de l’union et résider de manière légale en Espagne.

Mes revenus seront donc exclusivement des dividendes (j’ai renforcé d’ailleurs IUKD et ouvert une ligne sur Henderson High Incombe aujourd’hui), plus de revenus immobiliers. J’ai vraiment pas envie d’investir dans de l’immobilier physique dans la banlieue de Valencia car je veux une mobilité totale si la situation dégénère sur le plan de l’inflation… Il n’y aura que la résidence principale à vendre et on pourra partir.

Très honnêtement, je pense que nous tiendrons en Espagne jusqu’en 2029/2030 mais qu’après l’inflation nous rattrapera et qu’il faudra partir vers des contrées plus lointaine.

Pourquoi pas l’Amérique du Sud car la langue sera l’espagnol et mon flux de revenus majoritairement en dollars US.

Beaucoup d’incertitudes sur l’avenir, il faut profiter de l’instant présent.

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Favoris 1    1    #7 17/01/2023 18h41

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INTP

InvestisseurHeureux a écrit :

Déjà, entre la phase d’accumulation et la phase de rente, des années s’écoulent avec tous les changements possibles (familiaux, personnels, fiscaux…).

Entre le début de la phase d’accumulation et la phase de rente, oui, c’est long. Par contre, le changement d’une phase à l’autre est instantané. Et n’a (dans mon cas) jamais eu rien à voir avec mes nombreuses modifications familiales personnelles ou fiscales.

InvestisseurHeureux a écrit :

Ensuite, la phase de rente peut coïncider avec un changement de lieu de vie, de typologie de revenus (salarié aisé -> petit autoentrepreneur), de statut marital, de niveau des dépenses…

Evidemment, et même avec tous ces quatre facteurs combinés (dans mon cas), qu’est ce que ça change fondamentalement ?

InvestisseurHeureux a écrit :

Donc la composition change parce que votre vie change, et vous avez envie d’optimiser en fonction de ces changements.

Je suis désolé, je ne saisis pas le sens de cette phrase. Que signifie "optimiser" ?

InvestisseurHeureux a écrit :

Et puis tout simplement, vous apprenez aussi au fil des années et/ou votre tolérance à la volatilité change.

Absolument d’accord. Ma tolérance au risque et à la volatilité change constamment et devient inversement proportionnelle à mon espérance de vie restante. A partir du moment où on sait qu’on peut remplir son frigo jusqu’à l’éternité tout en assurant une base solide à sa descendance, on peut se lâcher sur la prise de risque.

Cette idée que les vieux devraient être peureux (et donc acceptent de se faire tondre) me consterne.

Les peureux le seront toujours, jeunes ou vieux. Ils vont toujours vers ce qu’on leur vend comme étant "sans risque".


Asinus ad lapidem non bis offendit eundem

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#8 17/01/2023 19h02

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Et quand on a pas de descendance, on a pas de charge familiale importante à assumer, on est plus mobile, l’expatriation est moins couteuse car pas d’école française à payer.

Je peux comprendre que ça soit un frein à la phase de consommation car ces dépenses ne sont pas stabilisées.

J’ai pris la question dans l’autre sens lorsque je me suis dit, puis-je vivre sur mon capital en France. Quels sont mes charges fixes ? Et finalement, au vu du cout de la vie excessif, le capital doit être plus élevé en conséquence.

De même pour l’espérance de vie, en plein débat pour les retraites en France, il est important de rappeler que l’espérance de vie en bonne santé pour un homme est de 63 ans.

Jusqu’à quel âge nos chers gouvernants veulent ils nous faire travailler ?

Quel pourcentage décédera avant l’âge de la retraite ? Surtout parmi la population effectuant un travail pénible en usine ou horaires décalées au service du public.

Et surtout, le système n’aura t-il pas explosé avant ?

C’est la raison pour laquelle nous sommes tous ici. Pouvoir générer une rente afin de s’affranchir du système non ?

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#9 17/01/2023 19h14

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INTP

Este59014 a écrit :

(…)  il est important de rappeler que l’espérance de vie en bonne santé pour un homme est de 63 ans. (…)

Indépendamment du fait que votre commentaire n’a absolument rien à faire sur ce fil (mais bon, pas de problème si c’est le dernier) d’où sortez-vous ce chiffre délirant ?

Dans quel pays ?


Asinus ad lapidem non bis offendit eundem

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#10 17/01/2023 19h21

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Asinus a écrit :

A partir du moment où on sait qu’on peut remplir son frigo jusqu’à l’éternité tout en assurant une base solide à sa descendance, on peut se lâcher sur la prise de risque.

Cette idée que les vieux devraient être peureux (et donc acceptent de se faire tondre) me consterne.

Voilà, une épargne transgénérationnelle, et je ne m’occupe pas de changer mon allocation à mesure que l’âge avance.
Bien sûr il faut avoir une descendance et se limiter/contenter de 3% par an de retrait.

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#11 17/01/2023 19h22

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Ci joint le tableau d’espérance de vie en bonne santé source eurostat


Édit
Je rajoute la méthodologie suite au commentaire de GBL
L?espérance de vie en bonne santé progresse – Centre d’observation de la société

Dernière modification par Tssm (17/01/2023 19h40)


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2    #12 17/01/2023 19h31

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Ce tableau concerne l’espérance de vie constatée à la naissance, pour quelqu’un naissant maintenant.

Il ne faut nullement l’interpréter comme signifiant qu’une personne (par exemple) dans la cinquantaine actuellement allait en moyenne n’être en bonne santé que jusqu’à ses 63 ans (ce que bien trop de monde me semble faire, par ignorance, ou mauvaise foi, en particulier en relation avec la réforme des retraites débattue en ce moment).

En fait, à 63 ans, en France, l’espérance de vie en bonne santé est de 10 à 15 années de plus.

Par ailleurs, quand j’observe les chiffres (tres différents, trop…) de la Suède et du Danemark dans ce tableau, j’ai un très gros doute sur le fait que la notion de "en bonne sante" soit réellement homogène dans tous ces pays… (et d’ailleurs cet article illustre la fiabilité limitée de ces chiffres).

EDIT du 18/01 11h54 : La dernière (2020, avant Covid) étude de la DRESS sur l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans indique clairement que cette espérance de vie a pas mal augmenté ces dernières décennies, donc qu’à 65 ans on a (en moyenne, en France) plus d’années à vivre en bonne santé qu’avant. Ce sont les courbes en jaune et vert sur le graphique suivant (extrait de l’étude) :


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#13 17/01/2023 20h47

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Avec l’objectif de vivre à terme de son capital, l’investisseur recherche avant tout la croissance du capital. Donc il  investit dans des actifs à priori plus risqués. ( couple rendement/risque)
En tant que rentier, vous n’avez plus de revenu du travail, ni de l’âge de la retraite. Vous vivez sur le "produit" du capital qui devient "vital". Ainsi:

1. La première règle consiste à sécuriser ce capital: Pourquoi prendre un risque de perte en capital si ce capital est suffisant? Personnellement j’ai réduit l’allocation en action et j’ai écarté tout investissement dans des petites valeurs de la cote.(Réduction de la volatilité). Et j’ai bâti une règle rigide d’allocation, révisable par trimestre. Se fixer des règles, est un point qui me semble important pour rester un rentier heureux.

2.  Vous n’avez plus ou peu d’impôt à payer. Non imposable, vous pouvez investir directement en scpi et obtenir des revenus réguliers. Vous pouvez aussi opter pour la déclaration à l’impôt de vos revenus financiers, soumis antérieurement à la flat tax ( Un compte titre souple par nature, devient aussi intéressant qu’une enveloppe pea)

3. Vous pouvez investir sur des "placements plaisir" comme des gfv pour ouvrir de nouveaux horizons.

4. Vous commencez à penser à la succession. (L’assurance-vie, la nue propriété sont indiquées)

5. Et bien sûr, l’allocation d’actif doit garantir une poche disponible et non imposable !

NB: Une l’inflation importante sur une durée, pourrait conduire un rentier à rechercher plus de rendement pour la compenser. Mais un investisseur heureux se tient informé et peut adapter son allocation de façon opportune.
Bien à vous.

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#14 17/01/2023 21h12

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bernardo1 a écrit :

Pourquoi prendre un risque de perte en capital si ce capital est suffisant? .

Question profonde.

Bah non, je peux pas. Il y a évidemment des risques de pertes, mais il est plus faible qu’un risque de gain supérieur.

C’est une question mathématique d’espérance de gain. Si >1, alors il faut y aller, les yeux bandés (et si possible, avec du levier) .

Si on a peur, ou si on ne contente de l’existant, on ne fait rien.

PS : ni RP, ni SCPI, la pierre me fait horreur.


Asinus ad lapidem non bis offendit eundem

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#15 17/01/2023 21h53

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Raisonner uniquement en espérance est une erreur, surtout en tant que particulier. L’espérance de gain d’une assurance est négative (puisque les assureurs sont généralement profitables), pourtant l’assurance est-elle fondamentalement une mauvaise chose ?

Autre exemple simple, imaginez avoir un patrimoine total de 500€. On vous propose un produit financier qui au bout d’un an :
- soit vous fait gagner 0 avec 99,9% de chance
- soit vous fait gagner 1 million avec 0,1% de chance
L’espérance de gain de ce produit est de 0,1% * 1 million = 1000€. Mais comme je suis généreux, je vous vends ce produit à 500€ : vous avez donc une espérance de gain de +100% !
(Veuillez noter que j’ai pris 500€ en exemple, mais le même raisonnement peut s’appliquer avec 500.000€ en multipliant tous les chiffres par 1000.)

J’imagine que vous allez acheter ce produit, puisqu’en moyenne vous doublez votre patrimoine ? Vous aurez ainsi 99,9% de chance d’être ruiné et d’avoir perdu ce que vous avez pris toute une vie à économiser.

En conclusion, dans la vie tout le monde ne veut pas forcément jouer au loto ; même si l’espérance de gain de ce loto est positive ! smile

N.B. : je suis bien conscient que ce raisonnement est extrême, mais je pense que cela met bien en évidence que la volatilité est toujours "acceptable dans une certaine mesure"… surtout pour quelqu’un qui estime que faire croître son patrimoine n’est plus sa priorité, et qui préfère le sécuriser.

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1    #16 17/01/2023 21h55

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Asinus a écrit :

ni RP, ni SCPI, la pierre me fait horreur.

A mon sens détenir une RP, même simple, est la première pierre de la gestion patrimoniale à long terme. On peut discuter longtemps de l’arbitrager louer/posséder de l’immobilier bien sur, mais celui qui paie tous les mois un loyer à quelqu’un d’autre entretient surtout la rente d’un autre et dépend de son bon vouloir. Après chacun fait bien comme il veut évidemment.


"La bourse est le seul magasin où la plupart des clients fuient quand les prix baissent. W Buffet". Portefeuille, Blog

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#17 17/01/2023 22h12

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INTP

Ouh la la, ce fil part dans tous les sens.

(je suis sans doute responsable d’avoir ouvert la porte trop grand sur certains sujets, désolé)

Comme j’en suis l’initiateur, je rappelle que son sujet est simple :

Pourquoi une stratégie gagnante lors de la phase d’accumulation devrait-elle être profondément modifiée lors de la phase de consommation ?

PS : je remercie tous les contributeurs HS d’avoir néanmoins apporté de l’énergie, du souffle et du poivre !


Asinus ad lapidem non bis offendit eundem

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Favoris 1    #18 17/01/2023 22h24

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ESTJ

Bonjour,

En pleine bascule, j’ai franchi le pas au 01/12 dernier, ma femme le fera l’été prochain seulement, je « chamboule tout » ou presque au niveau de l’allocation d’actifs :

Pour un peu plus de la moitié à sa réalisation, notre patrimoine était pro logé dans une holding depuis 15 ans avec de l’us scpi, de l’immobilier physique et des parts sociales pour l’essentiel. Nous aurions pu conserver l’immo, d’autant que les rendements à 10 et 12% nous auraient largement suffi comme rente. Sauf que cela revenait à donner crédit sur le long terme à la solvabilité de nos locataires repreneurs, ce que nous ne ferons pas. En sci is, c’était aussi repousser une douloureuse fiscale qui allait peser lourd avec les amortissements conséquents déjà passés. D’autre part, psychologiquement, il était important de tirer un trait sur le passé pour changer de vie. Conservant la holding, avec le risque fort d’être classe patrimoniale à terme, je ne souhaitais pas non plus me faire rattraper par l’iFi façon massue…

En perso, comme nous n’avons pas encore décidé vraiment des choix pour la suite, on ne fait rien à ce stade, et bien incapables de dire quel choix sera fait sur l’immobilier d’usage. Peu bourse et jamais acheté d’obligations, ces deux classes d’actifs vont être rechargées de façon conséquente également à terme.

Pour éviter la puma, il est tentant de prendre un statut LMP pour simplifier, j’y consacrerai peut être un post ultérieurement, en réflexion sur ce sujet la aussi, sachant que je ne voulais initialement pas en entendre parler, étant devenu un peu allergique aux locataires à tendance pénible.

Comme vous le lisez, ce changement de vie majeure va de pair avec une redistribution des cartes, pas encore définie totalement : le plus important à mon sens étant de prendre le temps de la réflexion avant d’agir, temps que je n’avais pas étant en activité, et pas capable à ce jour de dire combien de temps sera nécessaire pour me forger une conviction sur cette allocation.


Profiter de ne rien foutre….

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#19 17/01/2023 22h36

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Asinus a écrit :

Pourquoi une stratégie gagnante lors de la phase d’accumulation devrait-elle être profondément modifiée lors de la phase de consommation ?

En fait, cela dépend profondément de la façon dont on a construit son patrimoine.
Si on a été volontairement agressif dans ses investissements dans l’idée de générer rapidement du capital, alors oui évidemment il faut modifier.
Si on a construit un patrimoine "longue durée", les ajustements peuvent être marginaux.

Dans mon cas: j’ai commencé en investissant sur des entreprises pour lesquelles j’espérais une recovery. Quand le moment de partir s’est approché, j’ai fait en sorte de limiter mon exposition à ces entreprises.
Une fois cela fait, mon patrimoine était suffisamment équilibré pour ne pas avoir besoin d’un gros rééquilibrage.

Comme autres raisons de modifier son allocation:
- réduire le travail nécessaire (ex: vendre l’immobilier, passer en ETFs, etc)
- stabiliser les revenus (vendre les actions de croissance pour passer à des aristocrates, préférer des SCPIs, etc)


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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Favoris 4    2    #20 18/01/2023 05h41

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ENTJ

Hola !

"Pourquoi une stratégie gagnante lors de la phase d’accumulation devrait-elle être profondément modifiée lors de la phase de consommation ?"

C’est une excellente question.

Petite aparté : nous ne vivons pas en colombie mais nous sommes en voyage , je suis résident fiscal français.
Nous avons passer les fêtes en équateur avant de revenir en colombie pour parfaire notre apprentissage en espagnol.

Je vais refaire une petite chronologie pour la compréhension :

Concernant l’achat locatif sans compter les RP.

2014 : Achat T2
2015 : Achat T2 + 4 studios
2016 : Achat 3 T2 et 3 Studios
2017 : Achat 2 studios et 2 T2
2018 : Achat 4 F4 et une petite maison + vente de tout le patrimoine immobilier LMNP si dessus.
2021 : Achat de 3 maisons de ville + 1 studio.

Concernant ma SCI :
- 2019 : 300k pp + 200k usufruit.
- 2020 : 200k pp + 100k usufruit.

Concernant mon patrimoine mobilier :
- 2015 j’avais 10k sur mon PEA
- 2018 suite aux ventes , PEA plein.
- 2020 PEA PME plein également.
- 2022 je passe chez IB , je travaille les options associer à l’investissement passif ETF monde.

Rentier ?
- 2016 : je passe à 50% infirmier
- 2017 : je passe à 0%
- 2019 : je fais de l’intérim infirmier 60h/ mois
- 2020 : j’aide pour le covid à 150%
- sept 2020 / juin 2021 : je fais une licence staps en 1 an avec les acquis que j’ai en sport et licence infirmier pour être coach sportif.
- 2022/2023: développement d’une entreprise pour conseil immobilier toujours en cours de création.

- sept 2021 / déc 2021 tour d’Europe en famille.
- janvier 2022 vente RP compromis
- février mars 2022 colombie
- mai 2022 vente RP et voyage jusqu’à août.
- depuis septembre 2022 : voyage amerique du sud.

En lisant cette chronologie , on peut voir des éléments clés :
- Je suis devenu rentier enfin indépendant financier car chaque année, j’ai développé quelque chose.
- En 2018 , je vends mes petites surfaces pour des grandes surfaces = moins de turn over.
- 2020 : SCI et scpi avec montage = passif
- j’arrête infirmier 2 ans , je reprends un peu pour definitement arrêter, je fais une licence staps pour être coach sportif puis non.
J’écris un livre étant dyslexique….

Chacun peu interprète le pourquoi du comment !

Pour répondre à votre question :

En 2014 , j’avais un patrimoine de 200k environs.
8 ans plus tard , j’ai un patrimoine de 3000k environs.
Donc environs x15 en 8 ans.
Je sais que la bourse ne fait pas ça smile

Pourtant je diversifie dans des placements plus passif et moins rémunérateur car j’ai attein selon moi le GRAAAAAAAL : le fais d’avoir sans cesse le choix et de faire ce que j’ai envi sans me soucier de la retraite ou autres problèmes.

J’ai permi à ma femme d’arrêter de travailler et à mes enfants de découvrir le monde , l’apprentissage de plusieurs langues et je continue à réfléchir sur ce qui est bon pour ma famille en réfléchissant à un ancrage en colombie 6mois / an puis 6 à 9 mois en voyage ( et un peu en France ) .

De continuer dans l’immobilier et empiler les millions que je me servirai pas n’a pas de sens. Par contre trouver un bon bénéfice sur temps passés / enrichissement est mon nouveau passe temps.

Un portefeuille mobilier avec 85% ETF et 15% option.
Un parc immobilier récent avec convention anah ( plafonnement de loyer les locataires restent )
Une SCI avec des SCPI qui capitalisent avec emprunt.

J’ai environs 6500 net d’impôts de rentes , j’arrive même pas à dépenser la moitié.

En phase de consommation on cherche tout simplement à ne pas consommer sur le capital et ne pius être esclave à capitaliser.
Le rendement devient secondaire et le temps devient le meilleur investissent.


Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!

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#21 18/01/2023 07h18

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Pourquoi une stratégie gagnante lors de la phase d’accumulation devrait-elle être profondément modifiée lors de la phase de consommation ?

Parce que la vie change , nous changeons , notre environnement change , nos envies changent ….

Une phase d’accumulation se déroule par des achats ( dans mon cas ) immobiliers progressifs avec des travaux que j’ai réalisé moi même

Cela a permis de générer du cash flow important du fait des de fortes rentabilités.

Cela m’a permis d’arrêter des travailler en 2015

J’ai continué à gérer l’immobilier en revendant progressivement les moins rentables ,les  plus complexe à gérer et ceux qui se trouvaient dans des environnements "compliqués"

Les reventes ont permis de générer des plus value ou à minima d’apporter de la trésorerie suite à la fin de l’emprunt.

Donc la question se pose est ce que je vais continuer à refaire des logements pour tourner à 14 -18 % où plutôt prendre des biens sans aucune contrainte de gestion ( résidence de tourisme ) , des SCPI sans contrainte ou des actions à dividende ?

La réponse me semble évidente , pourquoi continuer à m’ennuyer avec des personnes à problème
A chaque age ses envies et ses plaisirs
J’ai adoré monté un patrimoine mais maintenant je souhaite être tranquille , j’ai largement de quoi fonctionner mensuellement et même du bonus qui peux être réinvesti dans des SCPI.

L’ensemble des commentaires que j’ai pu lire au dessus vont dans le même sens 

L’idée de bâtir au début c’est pour être tranquille et libre ensuite et sortir d’un système avilissant.
La tendance est de moins en moins de pension de retraite 

Un minimum à 1.200 € , c’est pour faire passer la pilule de l’age à 64 ans.
1.200 € reste une petite somme qui est vite atteignable en 15 ans avec quelques achats locatifs.

Reste la culture financière Française et le grand besoin d’assistance dans tous les domaines qui brident l’envie d’une majorité de sortir du système pour gagner leur indépendance.

Alors une fois que l’on a atteint ses objectifs de liberté , il n’y a aucune raison de continuer à vouloir accumuler  avec la même stratégie initiale probablement chronophage.

On revoit ses conceptions et on prend le temps de vivre , de voyager et de profiter


Localisation 74 Montagne , Randonnée , VTT

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#22 18/01/2023 07h45

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Pourquoi une stratégie gagnante lors de la phase d’accumulation devrait-elle être profondément modifiée lors de la phase de consommation ?

Je ne crois pas qu’il y ait une stratégie gagnante monolithique en phase d’accumulation.
La stratégie de chacun doit évoluer selon le contexte, l’évolution des normes, l’évolution des marchés, sa propre évolution.
Je crois même qu’il est difficile de s’endormir sur ses lauriers y compris au stade de rentier, le contexte d’hier n’est pas celui d’aujourd’hui et certainement pas celui de demain.

La veille informationnelle et l’adaptation aux changements me semblent incontournables, le besoin de sécurité croît avec le temps et le passage au statut de rentier. Je n’imagine pas pouvoir glandouiller à 100% sans veiller au grain.
De ce point de vue, le rentier n’est pas retraité, sécuriser le niveau de la rente est une priorité pour moi.

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#23 18/01/2023 10h11

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INTP

C’est, je pense, le paradoxe du système de retraite actuel, on accumule des droits qui sont transformés en retraite mais comme le système français s’apparente à une tontine, celui qui décède le jour de son départ en retraite, laisse son capital aux autres.
Suffit de calculer le montant total des cotisations retraite d’une vie de travail, en neutralisant l’inflation, pour se rendre compte que la somme est très importante.
C’est bien une tontine, certains ne vont pas en profiter ou peu tandis que d’autres vont vivre centenaires.
Comment peut-on connaître la durée de la phase de consommation ? Alors qu’elle est très variable selon les individus.
Pour moi, il y a des revenus de base qui permettent de vivre correctement, sans plus, le reste, c’est du bonus.
Avec ce bonus, une fois à la retraite, je compte bien l’investir agressivement, j’aurais le temps et la passion, chacun sa façon de voir, dans la "phase d’accumulation" le temps manque et c’est aussi une phase d’apprentissage où les erreurs sont faites.

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#24 18/01/2023 11h23

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MarsAres a écrit :

celui qui décède le jour de son départ en retraite, laisse son capital aux autres.

Il n’y a aucun capital accumulé, vu que les cotisations payées ont servi à payer les retraités d’alors.
Vous confondez avec une retraite par capitalisation.

On ne peut pas parler de tontine non plus.


Mon code parrain Corum : X2BNTB

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#25 18/01/2023 11h36

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Postulat :
- J’ai une allocation 100% bourse.

- Je souhaite tirer 4% de mon K pour vivre.

- J’ai 800 K€ --> J’ai besoin de 32K€ par an

Puis-je me permettre un drawdown de 50 % ? Evidemment que non car mon K divisé par deux ne suffirai plus à couvrir mes besoins.

Je n’achète plus de catana avec un potentiel de drawdown possible de 50% mais plutôt du Stef et du LDC.
Avec Catana, le risque est bien plus grand (quoi que) que LDC ou Stef, mais je pense pas qu’avec Stef ou LDC il y ait moyen de faire +50% en 2023 par exemple.

Ce n’est pas mon cas, mais c’est pour imager.

En revanche, je connais de très bon investisseurs (rentier) qui n’ont pas changé.

Allez voir la file de Larbinator wink

Après, il y a aussi une notion de sécurité. Si vous avez besoin de 30 K€ pour vivre et que vous avez un K en bourse de 3 M€, vous pouvez restez agressif puisque même après une correction de 50% en considérant les 4% de retrait vous aurez toujours de quoi vivre.

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