SCI Viagénérations : analyse d'un investissement immobilier atypique
Cette discussion porte sur la SCI Viagénérations, une société civile immobilière investissant dans des biens immobiliers en nue-propriété auprès de seniors, leur conservant l’usufruit viager ou un droit d’usage et d’habitation. Les membres échangent sur le potentiel de rendement de ce placement peu courant, accessible via certains contrats d’assurance vie.
Un des points importants de la discussion concerne la transparence des frais. Les participants soulèvent des questions sur la clarté des informations fournies concernant les frais d’entrée (2% chez Linxea, 1% chez d'autres assureurs) et les frais de gestion annuels (1,6%). La question de l’agrément AMF est également abordée, soulignant une moindre obligation de transparence pour les SCI comparées aux SCPI.
La discussion aborde la rentabilité attendue, estimée entre 4% et 5% par le gérant, mais plusieurs intervenants expriment des réserves. Ils mettent en avant l’absence de rendement locatif immédiat, le risque de baisse des prix immobiliers et l’aléa de la mortalité, même si la mutualisation des biens est présentée comme un facteur de réduction du risque. La diversification de portefeuille grâce à ce type d’investissement est également mentionnée.
La performance de Viagénérations est analysée au fil des années, avec des taux de rendement significatifs, notamment en 2018, 2019 et 2020 (entre 6 et 7%). Cependant, l’impact d’un gain technique issu de la différence entre les tables de mortalité utilisées pour l’achat et la valorisation comptable est débattu. Il est souligné que ce gain technique est à considérer avec précaution, ne pouvant être pérenne et potentiellement responsable d’une surévaluation de la performance future de la SCI. La discussion porte également sur le risque de liquidité, compte tenu de la nature des actifs et de la dépendance à l’offre de biens disponibles sur un marché de niche.
Les derniers messages de la discussion abordent la forte collecte en 2021 et 2022, qui a conduit à une proportion importante de liquidités (jusqu’à 64%) dans l’actif de la SCI. La gestion de la collecte est analysée, pointant une possible mauvaise gestion de l’afflux de souscriptions et une sous-performance de la SCI en 2022 et 2023 (autour de 3%). La liquidité est à nouveau au centre des débats, avec des questions sur la possibilité de décollectes et leur impact sur la valeur liquidative des parts.