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Résultat du sondage :

Encore un krach sur les marchés actions…


L'occasion de renforcer sur les valeurs de qualité

65% - 1107
J'attends le rebond, je revends tt et fini la bourse

2% - 35
Je suis liquide, je suis serein

12% - 204
BX4 depuis les 3800 sur le CAC, je suis riche

2% - 42
Je suis en vacances, je ne vois pas le crack

3% - 67
A fond sur les valeurs de Rdt, miam, miam

14% - 242

#9901 27/08/2024 14h35

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GoodbyLenine a écrit :

En effet :
    - c’est en 2008 que l’USD était au plus bas vs l’euro : 1.60 USD/EUR, contre 1.10 USD/EUR en 2024 … ou en 2003 ou 1998, et même 0.90 USD/EUR vers 2000-2002 (voir ici). Ceci explique les 2/3 du "75%"… .La comparaison entre PIB US et Europe, si on prenait comme base de départ 2000 ou 2002, donnerait tout autre chose, que ce que certains euro-déclinistes préfèrent mettre en avant…

En 2000, le  PIB des USA était 30% devant celui de l’Europe, donc l’écart a quand même plus que doublé depuis. Ceci malgré que l’ Europe s’est élargie.
Source

EDIT : je suis passé sur des données en PPP et je comprends mieux votre argument. Effectivement, c’est frappant de voir la différence.


J’entends vos arguments sur la monnaie et la population mais ce ne sont pas des excuses, au contraire ce sont les résultats d’une gouvernance, d’une mentalité, d’une population, etc qui se donnent les moyens de réussir. Il ne tenait qu’à l’Europe d’en faire autant, elle a choisi d’autre voies.

Kiwijuice, vous voulez dire que ces entreprises  européennes n’ont pas de concurrents hors Europe ?

Dernière modification par KingFlan (27/08/2024 15h25)


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#9902 27/08/2024 17h51

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Je dis que le monde ne peut pas tourner sans nos entreprises et que ce n’est pas près de changer, malgré ce que racontent nos déclinistes Instagram.


Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK

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#9903 27/08/2024 19h15

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L’Europe est tout de même un continent sans ressources énergétiques aisément exploitables et sans ressources naturelles autres que les ressources les plus basiques (et les plus fondamentales, il est vrai : eau, terres arables de qualité, forêts, etc.). Tandis que les États-Unis, la Russie, la Chine, sont globalement très bien pourvus en énergies et matériaux : c’est évidemment un avantage économique concurrentiel extrêmement significatif qui leur permettra d’assoir leur puissance économique pendant des décennies.

Il y a bien sûr des pays puissants sans ressources fortes, comme le Japon par exemple, mais je ne crois pas au leadership économique de long terme de ces pays : ils ont profité, comme l’Europe, d’une avance géopolitique et technique tout autant que de la faiblesse des pays voisins pour s’accaparer leurs ressources et alimenter leur industrie et économie. Avec le réveil progressif desdits voisins (ou le remplacement d’une influence par une autre), qui ne se laissent plus faire, la donne n’est plus la même.

En somme, la prospérité économique de l’Europe (plutôt que de ses multinationales) me semble compliquée à développer sur le long terme. Je ne vois pas comment, avec les cartes qu’elle a en main, l’Europe pourrait faire autre chose que de rentrer dans le rang sur le long terme. Et est-ce si grave ?

EDIT : on est dans le hors-sujet, il faudrait rouvrir la file sur l’économie française ?

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1    #9904 27/08/2024 19h58

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Sans ressources naturelles "modernes", ok, mais je vis dans une région qui fût parmi les plus riches au monde via les mines de charbon.

On a un continent malgré tout épargné des catastrophes du genre tsunamis, ouragans, avec un climat quand même plus sympa que le Sahel (donc propice à l’agriculture) et si l’Europe a été la première puissance mondiale malgré tout ces manquements en terme de ressources, il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas recommencer.

La première étape sera d’arrêter cette repentance éternelle, accepter que pour être leader il faut savoir distribuer quelques baffes à ceux qui nous manquent de respect…

En d’autres termes, ne plus être des herbivores dans un monde de carnivores…

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#9905 27/08/2024 20h36

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1    #9906 27/08/2024 21h59

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Voilà :





Gros décrochage à partir de 2012, sous réserve que le graphique soit fiable.

Les données sont converties en EUR.

Source : Backtesting for the European index investor

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#9907 04/09/2024 05h38

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Le Nikkei 225 japonais plonge de près de 4% à l’ouverture et actuellement, après que les actions américaines ont terminé en baisse conséquente.

Serait-ce reparti pour un tour comme récemment.

On verra.

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#9908 04/09/2024 08h34

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Si on part sur une hypothèse que la FED baisse ses taux puisque l’économie ralentie, et qu’il va s’en suivre une baisse des actions, on en a peut-être pour 1 an de hausse et de baisse, mais avec plus de baisse que de hausse.

Ci-dessous la comparaison avec 2008, avec la baisse des taux en bleu, et le S&P500 en noir.

x.com

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#9909 04/09/2024 08h50

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La baisse des taux de 2024 n’est pas liée aux mêmes causes que la baisse des taux de 2008. Aujourd’hui la fed suit le mouvement de désinflation, en 2008 c’était tout autre chose. Pas sûr que l’on puisse comparer ces deux périodes…

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#9910 04/09/2024 08h55

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Ares a écrit :

Si on part sur une hypothèse que la FED baisse ses taux puisque l’économie ralentie, et qu’il va s’en suivre une baisse des actions, on en a peut-être pour 1 an de hausse et de baisse, mais avec plus de baisse que de hausse.

Pardonnez mon manque de culture économique, mais je pensais que cela fonctionnait plutôt ainsi :
- baisse des taux d’intérêt ;
- baisse liée des taux obligataires et de la rémunération des devises ;
- report des fonds sur le marché actions, pour chercher du rendement.
- l’amélioration progressive (= le retour à la croissance) des comptes des entreprises pourrait ensuite prendre le relais de cette bascule économique "mécanique".

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#9911 04/09/2024 09h40

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De ce que j’ai compris, les banques centrales utilisent les taux pour faciliter ou réduire la création monétaire.

Des taux relativement bas facilitent la création monétaire et l’endettement, l’économie "accélère".
Des taux relativement haut freine la création monétaire et l’endettement, l’économie "ralentit".

Les taux bas et l’endettement des états ont amené à de l’inflation.
Voir Inflation in One Page  -> l’inflation est principalement due à la création de trop de monnaie.

Pour faire reculer l’inflation, il faut réduire la quantité de monnaie. Donc la FED monte les taux…
Cela réduit la création monétaire et l’endettement. L’économie "ralentit".
Aujourd’hui, on observe que l’économie commence à ralentir. On a déjà dépasse la règle de Sahm
"lorsque la moyenne du taux de chômage au cours des trois derniers mois dépasse de 0,5 point son plus bas des 12 derniers mois, l’économie américaine est en récession ou sur le point d’y entrer."

C’est un des indicateurs qui montrent que l’économie ralentit.

La FED observe cela, et elle baisse les taux pour redonner du carburant à l’économie.

Mais cela signifie que l’économie a ralenti. Dans un premier temps on devrait donc observer une baisse des actions car l’économie ralentissant, les profits aussi.

Mais effectivement, comme vous le dites, une fois que les taux auront suffisamment baisser d’ici 1 à 2 ans, il ne sera plus intéressant d’acheter des obligations par rapport aux actions.

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2    #9912 04/09/2024 10h06

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Attercap a écrit :

Ares a écrit :

Si on part sur une hypothèse que la FED baisse ses taux puisque l’économie ralentie, et qu’il va s’en suivre une baisse des actions, on en a peut-être pour 1 an de hausse et de baisse, mais avec plus de baisse que de hausse.

Pardonnez mon manque de culture économique, mais je pensais que cela fonctionnait plutôt ainsi :
- baisse des taux d’intérêt ;
- baisse liée des taux obligataires et de la rémunération des devises ;
- report des fonds sur le marché actions, pour chercher du rendement.
- l’amélioration progressive (= le retour à la croissance) des comptes des entreprises pourrait ensuite prendre le relais de cette bascule économique "mécanique".

Ces étapes sont globalement les bonnes, sauf qu’elle ne sont pas instantanées.

Les banques centrales, en remontant les taux, ont rendu caducs des projets potentiellement générateurs de croissance future : le rendement de ces projets n’était plus assuré ou suffisant pour les déclencher (et en demander le financement) -> ils sont reportés / annulés -> cela réduit la croissance ainsi que le volume de production du crédit (et donc la quantité de monnaie en circulation).

Maintenant, si les banques centrales baissent leurs taux et que le marché du crédit s’y ajuste, tous ces projets ne seront pas déclenchés dans la minute. Il est même très probable que très peu soient déclenchés dans l’immédiat, puisque la banque centrale baisse ses taux du fait que l’économie et l’emploi faiblissent (pas un super environnement pour lancer des projets).

Les acteurs de marché, qui sont rationnels, préfèrent alors dans un premier temps sortir des actions (la préservation du capital prime sur le rendement potentiel dans de tels moments) et revenir plus tard (aidés par le fait que le rendement des actions aura remonté du fait de la baisse, tandis que celui des nouvelles émissions d’obligations aura baissé du fait du nouvel environnement de taux).

D’ailleurs la réciproque est vraie : l’environnement de taux elevé pour les obligations a surtout vu un bullrun se produire au niveau des actions.

Pour résumer, une baisse des taux, même si elle rend immédiatement le crédit moins cher, n’est absolument pas synonyme de redémarrage de l’activité de crédit (donc de la croissance). C’est plutôt la mise à disposition d’une pompe de ré-amorçage, dont on ne sait pas dans quelles proportions et à quel horizon les acteurs économiques vont s’en saisir

C’est un mauvais signe sur l’état actuel de l’économie et les acteurs de marché en prennent acte (on revient dans un environnement finalement logique de « bad news is bad news »).

A ce titre, l’indicateur avancé de récession par excellence est l’emploi : le chômage remonte aux usa (mais pas en flèche) : les récessions ont toujours été précédées de très fortes remontées du chômage. Et les vrais gros crash de marchés (importants et longs) interviennent en période de récession.

Pour l’heure, difficile de dire si la baisse d’hier est un nouveau petit craquement (comme celui d’août) capable de s’auto-combler ou davantage. Mais quand on voit se succéder ce genre de craquements dans un environnement où l’on chasse les all time high, ce n’est pas un signe d’extrême sérénité.

À titre personnel, je pense que la croissance de l’IA et des techs (réelle ET démultipliée dans les cours de bourse des sociétés) masque un ralentissement déjà enclenché dans l’économie globale (on le voit bien dans les secteurs auto ou luxe, où des boîtes aussi différentes que Stellantis ou LVMH voient leurs ventes baisser, licencient à certains endroits, et ont vu leur cours de bourse revenir à 2/3 de l’ATH récent).

Dernière modification par R3dSqu4re (04/09/2024 10h49)

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#9913 04/09/2024 10h20

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à R3dSqu4re

Maintenant, si les banques centrales remontent les taux, tous ces projets ne seront pas déclenchés dans la minute. Il est même très probable que très peu soient déclenchés, puisque la banque centrale remonte ses taux du fait que l’économie et l’emploi faiblissent (pas un super environnement pour lancer des projets).

Ne serait-ce pas mieux ainsi ? :

Maintenant, si les banques centrales baissent les taux, tous ces projets ne seront pas déclenchés dans la minute. Il est même très probable que très peu soient déclenchés, puisque la banque centrale baisse ses taux du fait que l’économie et l’emploi faiblissent (pas un super environnement pour lancer des projets).

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#9914 04/09/2024 10h48

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Si : je l’ai corrigé, en deux temps, m*rci à vous.

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#9915 04/09/2024 16h33

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Merci pour ces points et explications, c’est très intéressant.

Si je comprends bien, c’est surtout une question de rythme : la baisse des taux doit relancer l’économie avant que son ralentissement lié aux taux antérieurs n’impacte trop les entreprises et provoque -potentiellement - une récession. L’inconnue, c’est la rapidité à laquelle les acteurs privés vont relancer leurs projets arrêtés du fait des taux hauts antérieurs, ou en lancer de nouveaux. C’est donc une question de timing.

Pour autant pour le moment le soft landing reste probable, sinon le scénario privilégié (méthode coué personnelle) : il y a donc toujours de la croissance, même si celle-ci est plus faible qu’avant. L’économie ne faiblit pas, seule sa croissance ralentit. Les comptes des entreprises continuent leur amélioration. A ce moment, pourquoi les acteurs financiers se retireraient des marchés ? Parce que les perspectives de croissance de certaines entreprises sont révisés à la baisse ?

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#9916 04/09/2024 16h40

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@Attercap : Dans un fonctionnement de marché optimal, les acteurs du marché sont sensés avoir intégrés dans leur valorisation des entreprises leurs résultats futurs.

Si les bénéfices futurs sont plus faibles qu’anticipés, ou alors si leur anticipation est revu à la baisse, alors les acteurs vont revoir leur estimation de la valorisation des entreprises.

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1    #9917 04/09/2024 18h19

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@Attercap

Il y a ce que fait l’économie et ce que fait la bourse -> la bourse peut perdre 50% de sa valeur en réaction à une récession de 5% de l’économie. Tout comme le marché peut prendre 50% dans une économie qui augmente bien moins vite, par l’augmentation des multiples de valorisation (le nombre d’années de bénéfices que capitalise une action / un indice).

Il faut bien donc avoir en tête que les évolutions de marché présentent un effet de levier très important par rapport à la situation globale de l’économie (cf. exemple ci-dessous, évolution de valeur du CAC 40 vs. taux de croissance du PIB). Vous verrez à quoi correspond en termes de baisse du PIB la "Grande crise boursière de 2008".



Le risque de chute est également d’autant plus important que les multiples de valorisation sont élevés (chacun aura son propre avis sur le sujet, puisque certains pensent que les marchés sont anormalement bas lorsqu’ils baissent de 5% sous l’ATH).

Personnellement, j’ai tendance à considérer des évènements tels que celui du 5 août (baisse record du Nikkei sur une unique séance) comme un signal faible (pas si faible d’ailleurs) à peu près du même accabit que si mon coiffeur se mettait à me parler actions… (oui, je cire mes chaussures moi-même).

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2    #9918 04/09/2024 23h25

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Pour rappel, il y a 2 types d’investisseurs en bourse, ceux qui ne savent pas prévoir l’avenir, et ceux qui savent qu’ils ne savent pas prévenir l’avenir.

Tout démarche pour tenter de le faire se soldera par au mieux un coup de chance, au pire des pertes.

Donc soit on achète des obligations et on assume sa peur en faisant à peine mieux que l’inflation,, soit on s’expose régulièrement et majoritairement au marché des actions pour performer.

Pour un débutant, mesurer sa performance par rapport aux indices boursiers est un bon début. Cela permet de voir combien coûtent vos choix, pourquoi ils étaient mauvais, et en déduire comment corriger. Ce long et indispensable exercice permet aussi d’évaluer sa psychologie, à la hausse et à la baisse.

Bons placements à tous, le mois de septembre est le meilleur de l’année pour investir.


“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle

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#9919 05/09/2024 07h45

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La différence avec cette crise c’est que 1) beaucoup de sociétés ont beaucoup de cash 2) beaucoup de sociétés ont profité de la période de forte inflation pour gonfler leurs marges et sont donc dans une situation plus saine que sur les crises précédentes.

Et surtout cette fois-ci on a cru depuis 2 ans que la FED allait baisser les taux plus vite donc beaucoup d’entreprises se sont préparées à une baisse des taux qui ne vient que tardivement, elles sont donc beaucoup plus prêtes à réinvestir que si on avait droit à une baisse surprise suite à de mauvais chiffres par exemple.
Pour donner des chiffres et des preuves : en décembre 2023 60% des investisseurs pensaient que la FED serait serait à 4% en septembre 2024 :



Quasi tous les indicateurs sont bons et si récession il y a elle sera très faible car la FED est plus réactive que par le passé (sauf sur la hausse où elle a eu 6 mois de retard au moins) et dispose de beaucoup plus d’indicateurs que par le passé pour timer au mieux le moment de baisser les taux sans impacter le chômage et la croissance.
C’est pourquoi je crois que la baisse des actions, inéluctable à court terme, sera de courte durée, de l’ordre de 3 à 6 mois et que la bourse va repartir bien avant que l’économie reparte vraiment, dès qu’on aura la moindre bonne nouvelle sur le front de l’emploi par exemple les investisseurs vont basculer massivement des obligations ou du cash vers les actions, gare à ceux qui ne se seront pas positionnés dans la descente car la hausse va être brutale.

Dernière modification par bed43fr (05/09/2024 10h31)


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1    #9920 05/09/2024 11h49

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bed43fr a écrit :

La différence avec cette crise c’est que 1) beaucoup de sociétés ont beaucoup de cash 2) beaucoup de sociétés ont profité de la période de forte inflation pour gonfler leurs marges et sont donc dans une situation plus saine que sur les crises précédentes.

Pour répondre à ces deux points :

1) Je ne sais pas si l’affirmation générale "beaucoup de sociétés ont beaucoup de cash" est vraie (il est vrai que beaucoup des sociétés qui ont le mieux marché ces derniers temps sont gorgées de cash) mais ce que je sais c’est qu’ils semblerait que nous soyons (également ?) à des niveaux record d’entreprises "zombies" (qui ne survivraient pas sans dette).

2) Si elles ont fortement gonflé leurs marges, alors leur situation fondamentale est très probablement plus saine et ces entreprises sont plus solides dans l’absolu. Mais si ce gonflement des marges s’est traduit de manière importante dans les multiples de valorisation de ces entreprises, alors on peut penser que les capitalisations (= la bourse) sont plus fragiles en cas de baisse du rythme de croissance / baisse du rythme ou fin de l’augmentation des marges (cf. des cas comme LVMH ou encore Tesla = des boîtes qui ont une très bonne situation fondamentale mais qui sont des gadins en bourse sur les 12 derniers mois car la croissance passée se tasse / disparaît).

bed43fr a écrit :

Quasi tous les indicateurs sont bons et si récession il y a elle sera très faible car la FED est plus réactive que par le passé (sauf sur la hausse où elle a eu 6 mois de retard au moins) et dispose de beaucoup plus d’indicateurs que par le passé pour timer au mieux le moment de baisser les taux sans impacter le chômage et la croissance.

Il me semble impossible de prévoir l’ampleur d’une récession, car ce n’est pas la FED qui décide de son ampleur, mais la somme des actions des acteurs économiques. La FED tente de stimuler, plus ou moins fort. Mais la réponse aux stimulis (délais et ampleur) n’est à mon sens jamais garantie. Nous sortons d’ailleurs d’une longue période de taux historiquement bas (2ème partie de la décennie 2010) n’ayant pas permis d’atteindre les objectifs d’inflation des banques centrales pendant plusieurs années, malgré l’instauration de taux négatifs à certains endroits (il a fallu attendre le COVID).

Je ne pense pas non-plus que le décalage temporel des baisses de taux ait créé une situation de boîtes qui sont dans les starting blocs pour lancer des projets. Les deux scénarios permettant d’enclencher une baisse de taux (baisse inflation / augmentation du chômage menant à des situations de soft landing / hard landing) ne me semblent pas porteurs pour être accompagnés d’une flambée de déclenchement de projets.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par R3dSqu4re (05/09/2024 17h30)

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#9921 05/09/2024 15h18

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Trahcoh, le 04/09/2024 a écrit :

Bons placements à tous, le mois de septembre est le meilleur de l’année pour investir.

La toute fin du mois de septembre alors …

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#9922 05/09/2024 16h24

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Quelle est la source de ce graphique svp ?


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2    #9923 05/09/2024 16h53

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D’un article qui traite de la saisonnalité des marchés :

Saisonnalité des marchés : mythe ou réalité ? - TrendFi

J’ai hésité avec celui-ci, issu d’un autre article, qui dit peu ou prou la même chose :



source : L?impressionnante saisonnalité des marchés - invest-blog.fr

Ou encore celui-ci, de la même source :



Personnellement, j’avais plutôt en tête :
- sell in may and go away
- en septembre, c’est la rentrée, les investisseurs enlèvent leurs lunettes roses et les remettent à Noël

D’où ma rapide (et imparfaite) recherche

Puis-je me permettre à mon tour de demander des éclairages sur les éléments factuels qui permettent d’affirmer que septembre est le meilleur mois pour investir en bourse ?

Dernière modification par R3dSqu4re (05/09/2024 17h46)

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Favoris 1    #9924 06/09/2024 09h32

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Si statistiquement le mois de septembre est un mois de baisse alors il y a statistiquement plus d’argent à se faire en achetant en septembre et en vendant disons en avril. Donc ça semble assez logique de dire que c’est le meilleur mois pour investir en bourse (solde moyenne sur 100 ans : -1%)

Après il faut se méfier des moyennes : on peut très bien avoir -2% en septembre 2023 et +1% en septembre 2024, ça donne bien -1% de moyenne wink

En tout cas moi je suis près, j’ai des liquidités à investir, j’avais pas loin de 30% de cash en début de mois de septembre, il me reste 20% de cash que je suis près à investir dans les prochaines semaines car ça risque de tanguer dès la première baisse de taux (ça aussi vous pouvez regarder c’est statistique : toutes les baisses de taux sont accompagnées de soldes sur les marchés boursiers, ça a été affiché mainte fois dans la file de Louis Pirson)


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#9925 06/09/2024 09h55

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R3dSqu4re, le 05/09/2024 a écrit :

Je ne pense pas non-plus que le décalage temporel des baisses de taux ait créé une situation de boîtes qui sont dans les starting blocs pour lancer des projets. Les deux scénarios permettant d’enclencher une baisse de taux (baisse inflation / augmentation du chômage menant à des situations de soft landing / hard landing) ne me semblent pas porteurs pour être accompagnés d’une flambée de déclenchement de projets.

Merci pour vos explications. Au risque de faire de vous une vache et de moi un fermier : pourquoi un environnement économique dont les taux baissent ne serait pas un bon environnement pour lancer des projets, c’est à dire pour s’endetter ? Si chômage, alors il y a disponibilité des travailleurs et la possibilité de comprimer les salaires également. Mais peut-être est-ce surtout la possibilité de la contraction de l’économie (hard-landing) qui vous fait dire cela ?

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