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Epargne Pierre : vos avis sur cette SCPI (Atland Voisin)

SCPI Épargne Pierre : analyse de son évolution, de sa stratégie et de ses perspectives

Cette discussion porte sur la SCPI Épargne Pierre, gérée par Atland Voisin, et couvre une période allant de 2016 à 2025. Les membres analysent l'évolution de la SCPI, notamment en termes de collecte, d'investissements, de rendement (Taux de Distribution sur Valeur de Marché - TDVM), de valeur de reconstitution, et de stratégie d'acquisition. Initialement, la SCPI est perçue comme jeune et prometteuse, avec un rendement élevé (supérieur à 6% en 2015). Les participants s'interrogent sur la pérennité de ce rendement, notamment après le rachat de Voisin par Atland, et sur la capacité de la société de gestion à maintenir un taux d'occupation financier (TOF) élevé.

Au fil des années, la discussion met en évidence une forte croissance de la collecte, atteignant des montants importants (plusieurs centaines de millions d'euros par an). Cette croissance rapide soulève des questions sur la capacité de la SCPI à investir efficacement ces fonds et à maintenir un rendement attractif. Les membres notent l'allongement du délai de jouissance à 6 mois, une mesure prise par la société de gestion pour s'adapter à cette collecte importante. Les acquisitions sont principalement réalisées en province, avec une diversification sur des bureaux, commerces et locaux d'activités, souvent de petite taille pour une meilleure mutualisation des risques. Des acquisitions plus importantes, comme le siège d'Alstom à Saint-Ouen, suscitent des interrogations quant à leur rentabilité (4,44% AEM) et leur impact sur la diversification du patrimoine.

La discussion aborde également l'impact de la crise du Covid-19 sur les loyers et le rendement, avec des reports et annulations de loyers, principalement dans le secteur du commerce. Les membres soulignent la baisse progressive du rendement, passant d'environ 6% à un objectif de 5,15% à 5,30% pour 2023. Cette baisse est attribuée à plusieurs facteurs : la diminution de l'effet relutif de la collecte, la baisse des taux de rendement du marché, et une légère augmentation de la vacance locative. La question de l'indexation des loyers sur l'inflation est également soulevée, avec des avis divergents sur son impact réel sur les revenus distribués. La valeur de reconstitution, bien qu'en légère hausse sur certaines périodes, reste supérieure au prix de la part, créant une décote.

Les échanges mettent en lumière des préoccupations concernant la transparence et la communication de la société de gestion, notamment sur les frais (commission de souscription, commission de gestion, nouvelle commission de suivi des travaux), et sur le formalisme des demandes de retrait. Des difficultés rencontrées par certains membres pour obtenir des informations ou effectuer des retraits sont rapportées, soulignant une certaine rigidité de la part d'Atland Voisin. La discussion aborde aussi la question de l'alignement des intérêts entre la société de gestion et les associés, certains membres estimant que la priorité est donnée à la collecte plutôt qu'à l'optimisation de la gestion. Enfin, la discussion se termine sur une note plus critique, avec des membres exprimant leur déception face à la baisse du rendement et à la complexité des procédures de retrait.

Mots-clés : SCPI, Épargne Pierre, Atland Voisin, rendement, collecte, investissement, taux d'occupation financier, valeur de reconstitution, délai de jouissance, frais, transparence, retrait.


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7% - 3
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#351 19/02/2025 16h51

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Overfeed0199 a écrit :

ce portefeuille est très français

On peut même affirmer qu’il est exclusivement français.

Bravo pour l’analyse j’ai appris des choses notamment que le code de la consommation autorise une baisse de loyer du locataire dans les conditions stipulées dans votre post. Hélas, c’est à l’image de beaucoup de chose dans ce pays…. et dans le cas présent si le loyer est au dessus du prix du marché alors le locataire doit pouvoir trouver moins cher ailleurs sans obliger le propriétaire à baisser son loyer….bref.

Dans un tel contexte, la perspective d’une revalorisation des parts devient incertaine et la capacité à générer une surperformance se réduit. À l’investisseur de s’interroger sur ses attentes : privilégier la stabilité offerte par un fonds arrivé à maturité (et encore, cette stabilité est assez relative, comme vu précédemment) ou rechercher une performance plus dynamique auprès de SCPI dont la collecte rapportée à la capi est forte, et où les taux de rendement à l’investissement sont réellement relutifs.

Le problème est qu’une fois qu’on est investi difficile de changer de SCPI compte tenu de la durée nécessaire pour amortir les frais de souscription. Ou alors il ne faut investir que dans des SCPI sans frais et une fois devenu mature vendre et acheter une SCPI jeune et toujours sans frais. Mais si beaucoup de monde joue à cela on va tomber sur des SCPI de plus en plus mature et de moins en moins liquide….finalement le mieux, est comme d’habitude, la diversification….ici entre mature et jeune.


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#352 Hier 02h46

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Sisco2117, le 19/02/2025 a écrit :

Bravo pour l’analyse j’ai appris des choses notamment que le code de la consommation autorise une baisse de loyer du locataire dans les conditions stipulées dans votre post. Hélas, c’est à l’image de beaucoup de chose dans ce pays…. et dans le cas présent si le loyer est au dessus du prix du marché alors le locataire doit pouvoir trouver moins cher ailleurs sans obliger le propriétaire à baisser son loyer….bref.

Vous avez mal compris, au moins à 2 niveaux :
   1) Ce n’est nullement le "code de la consommation" (qui régit les relations entre un professionnel et un consommateur) qui est concerné ici, mais le "Code de commerce" (qui régit les relations entre 2 pro, et s’efforce généralement de protéger le plus vulnérable/petit des 2).
   2) Le cas cité par Overfeef0199 n’est qu’un exemple (ici interprété comme peu favorable au bailleur) parmi bien d’autres. La possibilité de revenir à la valeur de marché ne s’applique pas de la même manière à tous les baux. L’indexation ne peux pas se faire n’importe comment. Un retour à la valeur locative est de toute manière "de droit" (sauf à résilier le bail en payant l’indemnité d’éviction associée) si une des parties le demande lors du renouvellement du bail commercial, et cette valeur locative est déterminée selon des règles bien établies.

Quand à ce qui suit votre mot "hélas", je dirais que c’est surtout l’illustration de la capacité de nos compatriotes à se lamenter, et à ne voir en bien des choses que les aspects défavorables. A noter que le Code du commerce a peu évolué depuis des décennies en ce qui concerne les baux commerciaux.

Il ne faut pas oublier qu’un locataire pro aura souvent pas mal d’inconvénients à être forcé de déménager (pour un commerçant, c’est évident, car il perdrait un part de sa clientèle, liée à sa localisation)

J’ajouterais que tous les index (en particulier l’ILC) utilisables pour revaloriser les loyers comportent une part significative représentative de l’inflation. Ceci assure à priori que, sur le long terme, les loyers soient largement corrélés à l’inflation, si rien ne change par ailleurs. (Mais si une rue très commerçante devient un paradis pour dealers, la valeur locative plongera, et vice-versa : aucun réglement, ou absence de règles, n’aura d’influence la-dessus !).

Par ailleurs, ce ne sont pas ces régles qui handicapent les bailleurs et les empêchent d’ajuster les loyers (même s’ils doivent attendre un peu pour le faire, ce qui donne un minimum de visibilité au locataire, lequel en a souvent besoin pour que sont activité soit viable.. ce qui est aussi un peu l’intérêt du bailleurs qui préfère avoir un locataire prospère) quand des évolutions de contexte le justifient.

Je résumerais la situation un peu différemment : en France, les textes encadrent plus ce que les bailleur et locataire ont le droit de convenir dans le cadre d’un bail commercial (entre 2 pro) que dans la plupart des autres pays. Mais pour autant, ça n’implique nullement que les revalorisations de loyers y soient de manière générale moindre ou moins corréléles à l’inflation.

J’irais même un peu plus loin en indiquant qu’à mon avis, vues les compétentences (décevantes) que démontrent moultes sociétés de gestion de SCPI, il est sans doute préférable (pour leurs associés) que le cadre soit plus contraignant (comme en France), car bien souvent le locataire réussirait (avec un bailleur SCPI) à mieux tirer son épingle du jeu dans un contexte où la liberté d’inclure ce qui résulte de la négociation serait plus grande. 

Ceci dit, il est clair qu’un fond à grosse capitalisation offrira généralement un rendement avec moins de variance (et de risque), plus prévisible, qu’un fond plus petit (qui pourra bien plus être plombé par un seul mauvais immeuble, ou boosté temporairement par un ratio collecte/capitalisation élevé). Mais n’est-ce pas précisément ce que la pluparts des associés de SCPI recherchent ?

Epargne Pierre reste une des seules SCPI investie principalement en immobilier professionnel en province en France, et gérée par une société de gestion dont le track record indique qu’elle est plutôt dans le haut du panier, et indépendante des banques (qui fournissent des prêts, en incitant souvent les investisseurs à choisir les SCPI d’une société de gestion qui est leur filiale, avec un marché en partie captif, donc bien moins d’incitation à performer).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#353 Hier 14h12

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GoodbyLenine a écrit :

Vous avez mal compris, au moins à 2 niveaux :
   1) Ce n’est nullement le "code de la consommation" (qui régit les relations entre un professionnel et un consommateur) qui est concerné ici, mais le "Code de commerce"

Tout à fait exact, comme vous l’aurez compris je faisais référence au post précédent et j’ai lamentablement fauté en remplaçant le mot "commerce" par "consommation" vous aurez rectifié de vous-même…

GoodbyLenine a écrit :

2) Le cas cité par Overfeef0199 n’est qu’un exemple (ici interprété comme peu favorable au bailleur) parmi bien d’autres.

Je n’ai jamais dit l’inverse…

Merci pour le reste de l’analyse.


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