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PepsiCo : n°1 mondial des snacks

PepsiCo : analyse d'un investissement face aux défis du marché

Cette discussion porte sur l'opportunité d'investissement dans PepsiCo, géant agroalimentaire, en prenant en compte les évolutions du marché et les perspectives futures. Les membres analysent les points forts de l'entreprise, notamment son rendement actuel, son statut de dividende champion et son moat sur le marché des snacks. Ils soulignent également son importante profitabilité et la résilience potentielle de son portefeuille diversifié de marques (snacks et boissons).

Cependant, la discussion aborde aussi les points faibles et les incertitudes liés à un investissement dans PepsiCo. Les participants mettent en avant une valorisation élevée malgré les plus bas à 52 semaines, des capitaux propres faibles et en baisse, ainsi que des perspectives à long terme incertaines. Le débat s'étend sur l'avenir de la junk food, certains membres exprimant des doutes sur sa croissance à long terme face aux préoccupations sanitaires croissantes dans les pays occidentaux et aux réglementations gouvernementales. D'autres participants estiment que les marchés émergents compenseront cette tendance. La concurrence intense et l'impact potentiel des médicaments anti-obésité sont également des sujets de préoccupation.

L'incident du déréférencement de PepsiCo par Carrefour en 2024 est un point central de la discussion. Les membres analysent l'impact limité de cette décision sur le chiffre d'affaires global de PepsiCo, tout en soulignant l'importance des négociations entre fabricants et distributeurs, ainsi que les stratégies de communication employées par les acteurs du secteur. La discussion souligne la complexité des relations entre les fabricants et les distributeurs, avec des enjeux liés aux prix, aux marges et à la pression gouvernementale sur le pouvoir d'achat.

Enfin, la discussion se conclut sur l'analyse des derniers résultats trimestriels de PepsiCo et les préoccupations concernant une récente baisse de son action, en relation notamment avec la concurrence accrue et les évolutions des habitudes de consommation. Le potentiel de croissance à long terme de PepsiCo, malgré les défis, est reconnu par certains membres, tout en soulignant la nécessité d'une analyse prudente avant tout investissement.


#26 05/01/2024 16h42

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Le sujet est probablement plus complexe car il est évident que le groupe Carrefour a trouvé le moyen de communiquer sur son image « défense du pouvoir d’achat des consommateurs » pour pas cher… et ainsi répondre à Michel Édouard Leclerc qui veut « casser la gueule à l’inflation » et dont les parts de marché de son enseigne ne font que croître ces dernières années…
Que représente le CA de Pepsi en France pour Carrefour ? La réponse est pas grand chose, l’inverse en revanche doit être d’au moins 15%, cad le poids de l’enseigne Carrefour pour Pepsi France.
Si la situation perdure, nul doute que les perdants seront en premier lieu les salariés Pepsi France.
Ce type d’entreprise fera certainement un PSE pour ajuster sa structure à la perte de CA…dans quelques mois si le déréférencement perdure.
Autre point cette rupture va certainement rendre plus compliqué l’obtention des hausses de tarifs désirées avec les autres distributeurs pour Pepsi France. En résumé pourquoi moi enseigne X je signerais avec vous alors que mon concurrent Carrefour s’est clashé sur ce sujet ?
Pepsi France devra certainement faire des concessions avec plusieurs distributeurs suite à cela, donc probable baisse de rentabilité à prévoir en France pour le groupe.
Après la France reste un « petit pays »pour ce mastodonte de l’agroalimentaire.

A suivre

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#27 05/01/2024 17h36

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Si j’étais distributeur, je serai heureux que carrefour arrête sa distribution, afin de pouvoir marger comme un porc.

Je discutais ce midi avec un commerçant belge qui vient faire ses achats de sodas en France. Il m’indique que les prix alimentaire déjà plus chers en belgique il y a 2 ans ont explosé avec l’inflation.

J’achète régulièrement de la limonade à 30 centimes le litre, je vois que les sodas de marque sont vendus à environ 1 euro le litre. Les prix de leurs chips ont pris 50% en 2 ans.

Je ne pense pas qu’il faille beaucoup s’inquiéter pour Pepsi. Si tout ne part pas en salaire et stock options, le résultat devrait être bon.


“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle

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#28 05/01/2024 17h55

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Pepsi France fait 1,3 Md€ de chiffre d’affaires. Pour le groupe PepsiCo le CA mondial est de 86,4 Md$ en 2022, soit environ 78,6 Md€ au cours de l’année dernière. La France représente donc dans les 1,6% du total seulement. Et encore, ce CA se répartit sur différentes chaines de supermarchés et d’autres circuits (restauration). L’impact d’un déréférencement chez Carrefour est donc minime, sauf si - bien sûr - d’autres distributeurs devaient suivre.

En principe les négociations entre fabricants et distributeurs se font chaque année en huis clos et sont toujours le terrain d’âpres batailles. Parfois ça peut prendre quelques semaines et parfois des mois jusqu’à trouver un compromis qui est satisfaisant pour les deux parties. La particularité 2024 en France, est que le gouvernement fait pression sur les deux parties pour mener à bien ces négociations dans les meilleurs délais en demandant à tous de se "retenir" au niveau des prix. Objectif = l’Etat veut montrer qu’il fait quelque chose pour le pouvoir d’achat des gens. Dans d’autres pays où l’inflation est particulièrement tenace (Allemagne, Royaume Uni) il y a aussi des pressions gouvernementales.

Comme d’autres l’ont dit avant moi, les distributeurs font beaucoup de pub en leur nom (pas seulement Carrefour, mais aussi Leclerc, Intermarché et d’autres) sur leurs actions pour lutter contre la vie chère. Déréférencer un grand acteur, devient donc non seulement un moyen de pression envers ce fabricant, mais aussi un moyen de dorer sa propre communication publicitaire.

Ce qu’il faut voir dans les négociations entre fabricants et distributeurs, c’est que la marge brute apparente (différence entre prix de vente consommateur et prix d’achat) n’est qu’un élément du puzzle. Dans les coulisses, la bataille se joue sur de nombreux facteurs: dans un supermarché tout se monnaye au prix fort. Référencement d’un produit, sélection des meilleures places dans le rayon, largeur accordée à une marque (facing), placements promotionnels en tête de gondole, participation financière pour les tracts publicitaires… Le fabricant est amené à faire une contribution sur de multiples facteurs. Sans compter la ristourne de fin d’année, basée sur l’atteinte de certains objectifs.

Ce que je veux dire par là, c’est que les négociations sont toujours difficiles et l’objet de compromis. Si après rude bataille, il n’y a pas de résultats satisfaisants, le déréférencement reste l’arme ultime. Mais en général, après l’orage (au plus tard quelques mois plus tard) les discussions reprennent et on finit généralement par s’arranger. Les fabricants ont besoin des distributeurs pour écouler leurs produits, mais les supermarchés ont aussi besoin des grandes marques pour offrir aux consommateurs le meilleur choix.

PepsiCo n’est pas le seul qui pose problème: tous les grands groupes (Procter, Unilever, Nestlé…) ont profité de l’inflation de leurs propres coûts pour augmenter copieusement leurs tarifs. Généralement plus fort que l’inflation. Il est donc vrai qu’ils profitent tous d’un effet d’aubaine. Mais il y a derrière ça aussi une autre logique: à savoir qu’en période d’inflation forte, les plus défavorisés souffrent de perte de pouvoir d’achat et achètent un peu moins de grandes marques et plus de produits génériques (premiers prix, marques de distributeurs). Les grands groupes affichent donc une érosion de leurs volumes vendus; les hausses de tarifs importantes leur permettent donc de lutter contre l’inflation, mais aussi de prendre de l’avance sur les pertes de part de marchés.

In fine, je ne m’inquiète pas trop pour PepsiCo (ni pour les autres grands noms). Ils finiront par sauver leur business, surtout si l’inflation continue de refluer.

Déontologie: je suis actionnaire de PepsiCo et autres grands groupes du même genre. Je suis aussi acheteur-négociateur dans la vraie vie pour une société de distribution. Mon avis est donc subjectif smile

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#29 06/01/2025 21h00

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Bonjour à tous,

Est-ce que certains d’entre vous ont des infos concernant la baisse récente de l’action ?
On est sur un plus bas de 4 ans, et un dividende de presque 4%.

CA et EBITDA en croissance régulière ces dernières années.

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#31 06/01/2025 21h45

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Etudes de + en + nombreuses qui montrent que les medocs anti-obésité font baisser les ventes de produits „calories-denses“ et augmenter celles de nutriments-denses.


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#32 07/01/2025 09h30

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Perso ça me rappelle la situation de Meta en 2022. À l’époque, le cours avait chuté en raison des inquiétudes liées à ses investissements massifs dans le métavers, perçus comme risqués et incertains quant à leur rentabilité future. Le cours de l’action a été massacré, et cependant l’action est à son plus haut aujourd’hui.

De même, les investisseurs craignent que l’essor des médicaments anti-obésité n’affecte négativement les ventes de PepsiCo, ce qui ne se ressent pas encore avec franchise dans les résultats de l’entreprise.
Dans les deux cas, les marchés réagissent à des prévisions futures négatives.

Je pense qu’il faut noter que PepsiCo continue de mettre en œuvre des stratégies pour s’adapter aux évolutions du marché.
L’entreprise maintient des marges impressionnantes (ROE environ 55 %), offre un rendement du dividende de 3,46 % et du rachat d’actions.

Ci-dessous, pour information et à prendre avec votre propre recul, une analyse par ChatGPT des derniers résultats trimestriels publiés par PEPSICO:

ChatGPT a écrit :

PepsiCo a publié des résultats mitigés pour le troisième trimestre 2024. Voici les points clés analysés à partir des fichiers et données disponibles :

1. Performance Financière Globale
Chiffre d’affaires :

T3 2024 : 23,3 milliards USD, en léger recul de 0,6 % par rapport à l’an dernier​

.
La croissance organique des revenus est de 1,3 %, bien inférieure à celle du T3 2023 (+8,8 %)​

.
Marge d’exploitation :

Expansion des marges grâce aux initiatives de productivité, mais partiellement compensée par des investissements publicitaires accrus​
.
Bénéfice net : 2,93 milliards USD (T3), en baisse par rapport à 2023, principalement à cause des rappels de produits et de conditions géopolitiques difficiles​

.

2. Points Positifs
Initiatives de Productivité : PepsiCo poursuit ses efforts en automatisation et digitalisation pour réduire ses coûts, ce qui a soutenu ses marges malgré des pressions inflationnistes​

.
Retour aux actionnaires : La société prévoit un retour en espèces total de 8,2 milliards USD pour 2024, combinant dividendes (3,28 % de rendement) et rachats d’actions​

.
Diversité des Portefeuilles :
L’expansion de segments comme les snacks multiculturels et les produits santé (SunChips, Simply) montre une stratégie de différenciation robuste​
.
3. Points de Vigilance
Problèmes Opérationnels :
Rappels importants chez Quaker Foods, impactant négativement les revenus et la rentabilité​

.
Ralentissement Nord-Américain : Les catégories de snacks et boissons sont sous pression, avec une baisse des volumes pour Frito-Lay (-1 %) et Quaker Foods (-13 %)​

.
Endettement Élevé : Avec 38,5 milliards USD de dette à long terme, la structure capitalistique pourrait limiter la flexibilité financière​
.
Analyse des Ratios Clés
Basée sur les données de Zonebourse :

PER : 20,8x (2024E), signalant une valorisation relativement élevée.
Rendement des Dividendes : Attractif à 3,28 %, séduisant pour les investisseurs en quête de revenus stables.
Marge Opérationnelle : En amélioration grâce aux efforts de productivité.
Opportunités de Croissance
Investissements Publicitaires :
Sponsoring FIFA 2026 et 2027 pour accroître la visibilité des marques globalement​
.
Innovation Produits :
Mise en avant des produits premium et santé pour répondre aux attentes changeantes des consommateurs​
.
Expansion Internationale :
L’international reste solide avec une croissance de 4 % des revenus organiques​
.
Recommandation
Acheter avec Prudence.

Avantages : Dividende stable, potentiel de croissance à long terme grâce à l’innovation et à la diversification.
Risques : Croissance lente des revenus, pression sur les marges, défis géopolitiques.
Un investissement dans PepsiCo conviendrait mieux aux investisseurs conservateurs recherchant des revenus stables et une exposition modérée à l’industrie des biens de consommation.

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#33 07/01/2025 09h42

Membre (2017)
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INFP

Je suis surpris d’un tel cause à effet concernant le lien entre médicaments anti-obésité et baisse de la conso de sodas.
D’une manière binaire, j’aurais pensé le contraire. Si je sais qu’en avalant un cacheton, je peux supprimer les effets toxiques d’une boisson, j’ai tendance à penser que je continuerai à boire voire plus.

édit : erreur d’analyse de ma part, si les dits médicaments régulent l’appétit forcément les patients consomment moins!

Je pense qu’il y a un réel changement des préférences des consommateurs : Les jeunes consommateurs se tournent vers d’autres options et qu’on peut ajouter à ce phénomène une concurrence accrue avec l’émergence de marques locales et alternatives
   
Voici un article qui a 10 ans sur le sujet, juste pour rappeler que cette tendance baissière n’est pas récente.

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#34 07/01/2025 10h12

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Votre "edit" est intéressant mais n’annule pas votre premier message.

Les patients consomment moins mais ceux qui ne le sont pas peuvent être désinhibés puisqu’il y a une solution de rattrapage : je n’aurai qu’à prendre un cachet anti-obésité !
Certains consomment moins et d’autres - plus nombreux - pourraient consommer plus.
ça pourrait marcher avec mon mental fainéant, par exemple.

Pepsi a la rentabilité et les moyens de se transformer et de faire de la R&D. Par contre ce type de menace latente (avec diminution des volume avéré ou craint) peut comprimer les cours de nombreuses années.

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1    #35 07/01/2025 11h05

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Voilà un des articles de recherche.

Households with at least one GLP-1 user reduce grocery spending by approximately 6% within six months of adoption, with higher-income households reducing spending by nearly 9%. These reductions are driven by significantly larger decreases in purchases of calorie-dense, processed items, including a 11% decline in savory snacks. In contrast, we observe directional increases in nutrient-dense purchases, such as yogurt and fresh produce.

Ce sont des baisses énormes.
Pepsico est une "staples", une boite avec des ventes stables.


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#36 07/01/2025 11h35

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 Hall of Fame 

INTJ

PepsiCo pourrait bien être le prochain Kraft Heinz.

Ces boites-là, c’est comme les grosses boîtes de pharmacie (en dehors de Novo Nordisk).

C’était des sociétés de fonds de portefeuille, bien rentables, bien stables.

Mais les temps sont en train de changer, comme pour les cigarettiers il y a 10-20 ans.

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