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#1 16/05/2013 12h13

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Je me pose la question de savoir si payer trois années d’études dans une école de commerce banale (j’enlève HEC - ESSEC et 2/3 autres écoles du haut du panier) est un investissement réellement rentable - pour un élève plutôt bon - sans être un génie.

Les coûts son exponentiels (La Cour des Comptes épingle des écoles de commerce toujours plus chères - Le Figaro Étudiant) - et cela est - il justifié à votre sens par rapport à une formation universitaire équivalente; (AES - Sciences Economiques - Expertise Comptable - IAE…)

Merci de vos contributions

Mots-clés : ecole commerce


Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave…   Friedrich Nietzsche.

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#2 16/05/2013 12h26

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Sur votre CV, l’école de commerce aura probablement plus d’impact qu’un diplôme universitaire auprès d’un certain nombre de recruteurs (quoi que, j’entends dire que les diplômes universitaires sont un peu mieux considérés ces derniers temps).

De là à dire que c’est justifié … Et de là à dire que l’EdC est une voie royale …

Je travaille avec un paquet de bac +5 sortis d’écoles de commerce correspondant à votre description. Début de carrière à 24/26k€ fixe, salaire inchangé depuis plusieurs années pour la plupart. J’aime à penser que c’est surtout vos compétences, vos qualités et votre capacité à trouver la "bonne" boîte qui seront des tramplins pour votre carrière (avec un background d’études suffisant pour les postes que vous visez).

Dernière modification par espenlind13 (16/05/2013 13h50)


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#3 16/05/2013 12h36

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ca depend, des secteurs, des pays, des entreprises dans lesquelles vous pensez travailler.

Il y a de tres bonnes ecoles de commerce mais aussi de tres bonnes universites comme dauphine ou la sorbonne.

En france, la plupart des grandes entreprises recrutent sur grille, c’est a dire que pour un job donne, un HEC sera mieux paye qu’un esc toulouse qui sera peut etre autant paye que quelqu’un de dauphine.

le probleme etant pour ceux qui font un diplome moyen dans une universite moyenne. la plus value/reconnaissance en france est faible dans ce cas.

l’ideal est de discuter avec les professionnels du secteur, on peut aussi regarder les classements bien qu’a prendre avec des pincettes.

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#4 16/05/2013 12h47

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Comme il a été dit, cela dépend de l’école et de la spécialité.

L’université Dauphine ou l’IAE de Paris (par ex) ont bonne réputation et se comparent à des école de commerce de 2e catégories, voir mieux selon la spécialité.

Après, payer plusieurs milliers d’EUR pour une école de commerce de 3e catégorie me semble excessif.

Mais parfois c’est bien de payer aussi pour être motivé… ;-) Peut-être que si les étudiants de l’université payaient un plus, il y aurait moins d’échec scolaire…

HEC et l’ESSEC sont à part : top des grilles de salaire (avec les écoles d’ingé. de 1ere catégorie) et surtout un effet réseau maximum, incomparables avec une université.

MichelPlatini a écrit :

- pour un élève plutôt bon - sans être un génie.

C’est le cas de la plupart des élèves, même de grandes écoles… Cela ne doit pas être une croyance limitante.

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#5 16/05/2013 12h53

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Vous pouvez aussi le calculer de la manière suivante :
3 années à xxx€ de salaire annuel net moyen manqué + 3 années de coûts d’inscription = coût total

Puis coût total / (nombre d’années de travail supposée x 12 mois) = gain net mensuel (hors augmentation de salaire après).

Exemple :
à 32 ans, M. X gagne 2700€ net par mois.
La formation dure 3 ans et coûte 6000€ par an.
M. X. suppose devoir travailler jusqu’à 68 ans.
alors
3*2700*12 = 97200€ de manque à gagner de salaire
6*6000 = 18000€ de coût de formation soit au total 115 200€ de coût direct et par manque à gagner.
68-35 = 33 années de reste à travailler estimé soit 396 mois
Donc 115200/396 = 290,90€ net par mois.
C’est à dire qu’il faut que le diplôme rapporte au moins 300€ net de plus en moyenne par mois pour être rentable.
Avec les limites de : pas de prise en compte de ce montant placé si pas de formation, mais pas de prise en compte de l’augmentation de salaire possible dans le temps, de l’employabilité plus grande etc.


Si vous vous apercevez que vous gagnez de suite au moins 400€ de moyenne par mois, c’est intéressant. Mais vous pouvez aussi vous apercevoir que vous allez peut être gagner que 50€ de plus par mois… voir pas du tout. Cela permet de comparer autrement (mais n’est pas suffisant en soi, bien évidement).


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#6 16/05/2013 13h09

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Tout dépend de l’environnement dans lequel vous travaillez.
En France, où les revenus et salaires sont très concentrés, l’intérêt est probablement limité.
Dans des pays anglo saxons où la différence entre qqun de bien payé et qqun de pas bien payé est un très gros multiple, il en va tout autrement.

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#7 16/05/2013 13h13

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Bonjour,

La vrai question est: qu’appelle t’on une "école banale"?

-Si vous considérez l’EM Lyon ou l’EDHEC (voir les quelques suivantes) comme des écoles banales, alors oui je pense que l’investissement dans ces 3 années vaudra plus qu’un diplôme universitaire, notamment pour "l’effet réseau" que ces écoles procurent, pour les éventuels partenariats à l’étranger si c’est votre objectif et aussi parce qu’en France nous sommes le pays qui regarde le plus l’école d’ou on sort avant de regarder le reste et donc que ça vous permettra de passer un certain nombre de screening.

-Si par école banale vous entendez les écoles au delà du top 10/12, alors la réponse est différente et mérite d’être nuancée. Rentre ainsi en considération vos moyens, la spécialité particulière que vous avez choisie ou que vous êtes amené à choisir et la qualité des formations universitaires associées dans de bons établissements, etc. Pour le prix de l’école, il y a potentiellement mieux à faire.

Enfin ne pas oublier qu’une école ça n’est pas forcément 3 ans, vous pouvez très bien faire une très bonne licence à Dauphine et intégrer une bonne école en admission parallèle uniquement pour le master, etc. Il existe aussi des Mastère Spécialisé, qui au terme de vos 5 ans d’étude peuvent vous permettre d’ajouter le nom d’une bonne école et l’effet réseau associé en une seule année.

Bon courage dans la jungle de l’orientation.

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#8 16/05/2013 13h35

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Dans une approche globale, il est important également de prendre en considération l’apport de cette formation pour votre projet.
Si cette formation vous permet un ré-orientation professionelle qu’il est impossible de faire autrement c’est important que vous saisissiez l’occasion,
Si cette formation vous permet de faire un travail aussi bien payé mais plus riche intellectuellement et plus épanouissant c’est important de faire cette formation.

Si cette formation ne sert qu’à rajouter une ligne sur votre CV sans réelle justification il est évident qu’il vaut mieux utiliser cet argent pour faire autre chose.

Qu’elle valeur attribuez vous à cette formation ? Cette réponse ne peut être que personelle. Si c’est supérieur au prix, soyez value, allez y, foncez.

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#9 16/05/2013 14h09

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Question intéressante à laquelle je réponds à 3 titres :

- en temps qu’époux d’une DRH -diplômée de l’Essec- gérant toute l’année des recrutements ou des évolutions internes pour boucher des trous liés à des départs, nombre de postes sont réservés à des diplômés de sup de co. Excepté le haut du panier (HEC/Essec, ESCP…) elle ne distingue pas les diplômes par école même si elle différencie de bonnes écoles (Bordeaux, Nantes, Reims) d’autres boîtes parisiennes aux sigles mystérieux. La différence se joue sur le candidat, son caractère (introverti/extraverti), son aptitude aux langues étrangères et son parcours même si pour un junior il n’est constitué que de stages et de jobs d’été. A noter qu’elle a déjà recruté des directeurs de boutique à 80K€ annuels (pas forcément diplômés de sup de co) qui se retrouvent ainsi mieux payés que des contrôleurs de gestion du siège qui n’auront jamais ce salaire ! Elle constate aussi tout les jours que la plupart des candidats issus d’une école de commerce veulent faire du marketing mais personne ne veut vendre…alors que les bons vendeurs valent de l’or sur le marché.

- en temps qu’élève qui voulait faire une sup de co et que mes parents n’ont pas voulu financer, j’ai arrêté mes études plus tôt que prévu et aujourd’hui cela me bouche un paquet de portes. En terme de salaire et d’évolution j’ai cette fâcheuse impression d’avoir un plafond qui m’empêche d’évoluer car il me manque ces lignes magiques sur mon CV. Je dis cela en comparant avec mes ami(e)s qui ont presque tous des diplômes d’écoles prestigieuses (HEC Entrepreneur) ou moins (Idrac, ISC…) .

- en temps que parent de deux enfants, je ferais tout pour que mes enfants poussent leurs études à un bon niveau et avec une année à l’étranger. La maîtrise d’une langue étrangère m’a permis de faire la différence sur un poste face à 100 ou 200 concurrents et cet atout pèse sérieusement sur la balance.

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#10 16/05/2013 14h42

sergio8000
Invité

Je pense que la question est très intéressante et qu’elle suscitera autant de points de vue différents que de personnes. Je pense aussi que cette question vaut pour toute formation, y compris écoles d’ingénieur (même gratuite), car vous investissez avant tout votre temps, pas seulement votre argent, et qu’on n’a qu’une seule vie (du moins à ma connaissance).

J’entends souvent dire, venant d’une école d’ingé dite de groupe 1, que l’on a un avantage dans les grilles de salaire : cela est vrai sans doute, et je suppose qu’il en est de même pour les écoles de commerce, mais il me semble important de comprendre qu’au final 42 K au lieu 33 K bruts quand on démarre ne change pas votre vie dans la plupart des cas (je suppose que je vais en faire criser plusieurs, mais je vous assure que vous aurez à peu près la même vie avec ces deux salaires). Cette remarque va dans le sens de ce que dit Crosby : En France, vous ferez le même travail quelle que soit l’université ou l’école dont vous venez, et le salaire différera relativement peu.

Par ailleurs, pour ma part, mon plus grand regret est vraiment le temps que j’ai mal employé pendant ma formation : je me suis ennuyé, pas appris grand chose, pour finalement faire un travail qui ne me plaisait pas. Alors, finalement, pourquoi faire ? Aujourd’hui, je fais quelque chose qui n’a rien à voir et qui me déplaît beaucoup moins, "demain", j’aurai peut être une chance de faire vraiment ce qui me plaira… Alors, je vous dirais surtout (par rapport à mon expérience) : réfléchissez surtout à ce que vous voulez être, et investissez votre temps de manière à vous donner les meilleures chances d’atteindre votre objectif de vie. La voie "classique française" est sans doute bonne pour beaucoup de personnes, pas forcément pour beaucoup d’autres : réfléchissez donc vraiment à la question par rapport à votre personnalité, car c’est un choix qui peut littéralement changer votre vie. Ce n’est pas qu’une question d’argent.

 

#11 16/05/2013 14h47

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nicolas92 a écrit :

la plupart des candidats issus d’une école de commerce veulent faire du marketing mais personne ne veut vendre…alors que les bons vendeurs valent de l’or sur le marché.

Beaucoup des "sortis d’école" ne veulent pas mettre les mains dans la cambouis (vendre, faire de la prospection, aller voir des clients aux 4 coins de la France, accepter les contraintes horaires).

Je connais un certain nombre de personnes moins diplômées, certes, mais qui seraient prêtes à le faire. La plupart des recruteurs n’étudieront même pas leur CV parce qu’ils n’ont pas le niveau "exigé" (combien ne lisent que les 3 premières lignes du CV ?). Le serpent se mord la queue.

J’en reviens à mes premières remarques : le culte du diplôme n’est pas un mythe et il est difficile d’accéder à de beaux postes sans CV adéquat, même si l’on est plus compétent qu’un "sorti d’école". Je parle en connaissance de cause. wink


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#12 16/05/2013 15h23

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J’entends souvent dire, venant d’une école d’ingé dite de groupe 1, que l’on a un avantage dans les grilles de salaire : cela est vrai sans doute, et je suppose qu’il en est de même pour les écoles de commerce, mais il me semble important de comprendre qu’au final 42 K au lieu 33 K bruts quand on démarre ne change pas votre vie dans la plupart des cas (je suppose que je vais en faire criser plusieurs, mais je vous assure que vous aurez à peu près la même vie avec ces deux salaires).

On vit peut être de la même manière, vous avez raison. Mais c’est 500-600 euros (9k/(1.3*12)) qui font toute la différence quand on veut investir.

Quand on gagne 2000 euros, on peut épargner 500 euros (au delà, cela demande vraiment de gros sacrifice). Avec 2600, on peut épargner 1000 euros. Ça change tout pour investir.

Donc, la même vie peut être les 5-6 première année. Après, j’en suis moins sûr.

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#13 17/05/2013 08h58

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Au delà des différences de salaires,c’est plus les prespectives de carriere et la possibilité de s’épanouir dans ce qu’on fait qui compte.La passion compte plus que le prestige.

Alors oui, si ses enfants sont faits pour ça et ont le caractère adéquat,pourquoi pas.

La première étape est d’aider son enfant à se connaitre et à aller vers la filiere qui lui permettra de s’épanouir.Peu importe qu’il devienne mécanicien,ébéniste ou trader,peu importe qu’il gagne 2000 ou 15 000€/mois.

J’ai deux filles,l’une veut être medecin depuis longtemps déjà(pas pour le prestige,par passion).Pour l’autre,c’est plus flou.Elle fait en ce moment des séances avec un coach pour apprendre à mieux se connaitre,à connaitre ses forces et ses faiblesses pour tenter de déterminer le ou les domaines ou elle peut s’épanouir.

Pour moi,le pire "investissement"(j’aime pas trop mêler études et argent) serait de la pousser vers des études qui flatteraient mon ego voir mes ambitions ratées plutôt que vers son bonheur.

Ce n’est absolument pas une critique envers les filières prestigieuses mais je constate qu’encore bcp de parents souhaiteraient que leur enfant répare leurs propres échecs


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#14 17/05/2013 09h13

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Ayant comme Sergio fait une Ecole d’ingé dite de "Groupe I", j’ai aussi quelques remarques par rapport à ce qu’on entend souvent :

   - En pratique, je n’ai pas appris grand chose qui me serve directement. Par contre, je dois reconnaitre que les enseignements étaient assez orientés "apprendre à réfléchir", "à trouver des solutions", "à monter des projets" …Bref étaient moins orientés bachotage que ceux de mes amis qui ont été à l’université. A celà s’ajoutait peut-être une sorte d’émulation obligeant à faire qqs efforts puisque concours d’entrée oblige, le niveau était correct.
   - Pour moi, ce soit disant "effet réseau" est énormément survendu. En pratique, il est moins puissant qu’on ne le croit (il ne m’a jamais servi en pratique), et du coup je ne songe même jamais à l’utiliser puisque je n’ai rien jamais réussi en tirer. Par contre, légitime ou pas, il faiut reconnaitre en revanche que le nom "prestigieux" du diplôme sur le CV joue énormément (en début de carrière en tout cas) , ouvre les portes, fait gagner du temps, permet d’être reçu en priorité à des entretiens etc…

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#15 17/05/2013 09h37

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Il s’agit d’école de commerce ici plutôt que d’ingé, grosse différence je pense.

Julien vous mentionnez "apprendre à réfléchir" etc, je ne pense pas que l’école (top 5 dans laquelle j’étais) n’ai appris quoi que ce soit à qui que ce soit, en revanche beaucoup d’étudiants étaient motivés pour faire des choses (assos etc) mais pas forcément apprendre. In fine c’est l’étudiant qui fait l’école pas le contraire, je pense pour les écoles de commerce.

Je dois reconnaître que c’est seulement en fac en parallèle que j’ai rencontré des gens motivés, qui apprenaient vraiment des choses dans un vrai environnement de travail. D’ailleurs une grosse partie venait d’écoles d’ingénieurs.

Et le réseau, je suis bien d’accord c’est un peu du vent. On peut se faire des amis, proches ou éloignés, ce qui peut aider parfois mais c’est le cas dans toutes les écoles ou facs.

Et à l’international il ne faut pas rêver, les meilleures écoles françaises sont illisibles et peu reconnues à moins d’aller dans quelques domaines particuliers. En revanche un bon diplôme d’université connue (P1, P6 etc) ca ouvre énormément plus de portes. Dans mon cas je n’aurais jamais pu accéder à mon domaine sans un "vrai" diplôme universitaire reconnu internationalement (doctorat de maths).

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#16 17/05/2013 10h09

Exclu définitivement
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Bonjour,

Il faut clairement différencier les écoles de commerces selon que ce soit pour une formation initiale donc apres les CPGE ou dans le cadre d’un mastere ou un "mba".

Contrairement à la majorité des réponses des participants qui se basent sur leur propre expérience autant une école de commerce cotée en formation initiale est un excellent tremplin pour l’emploi autant je suis plus réservé sur les masters qu’elles proposent.

En effet ce qui fait la force des grandes écoles à la française c’est le recrutement tres sélectif à l’entrée qui écreme des candidates en fonction de leur capacité d’analyse et leur force de travail la somme des deux étant précieux aux entreprises.

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#17 17/05/2013 10h13

Exclu définitivement
Réputation :   58  

MichelPlatini a écrit :

pour un élève plutôt bon - sans être un génie.

Merci de vos contributions

Ceci dit ne pensez pas que vous intégrerez une école du haut du panier en formation initiale sans de solides capacités cognitives.

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#18 17/05/2013 10h49

sergio8000
Invité

Je pense que beaucoup de personnes sous-estiment les capacités cognitives d’un être humain "ordinaire" (j’en fais partie) et surestiment grandement celles d’une personne issue d’une grande école. Je ne cherche pas à dire que les personnes sortant de grande école sont abruties, c’est très loin de la vérité ; simplement, elles ont développé seulement une certaine forme de capacité de travail. Toute autre forme de capacité de travail n’a pas à être rabaissée vis à vis du bachotage. Si c’est une capacité de travail au-dessus de la moyenne reste largement à démontrer : sur quel critère la juger ? La plupart des personnes sorties de grandes écoles aura bien du mal à résoudre le problème de la faim dans le monde (moi le premier d’ailleurs). Je ne saurais même pas survivre en environnement "hostile" avec mes connaissances et ma capacité de travail présumée (qui n’est en rien liée au fait que j’ai fait une grande école à mon avis). C’est justement la richesse des capacités et des points de vue, et leur échange, qui permet à une société d’avancer : certainement pas l’exclusion de ceux qui ne sortent pas d’un soit-disant moule.

Cette sacralisation des grandes écoles n’a vraiment pas lieu d’être objectivement et m’a dérangé dès le premier jour où j’y ai mis les pieds. Je suis fortement convaincu qu’il n’y a aucune légitimité ni à déifier ni à dénigrer qui que ce soit, sorti de grand école ou non.

 

#19 17/05/2013 10h57

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julien a écrit :

Par contre, légitime ou pas, il faiut reconnaitre en revanche que le nom "prestigieux" du diplôme sur le CV joue énormément (en début de carrière en tout cas) , ouvre les portes, fait gagner du temps, permet d’être reçu en priorité à des entretiens etc…

Mais c’est bien de cela qu’on parle !

L’effet réseau, ce n’est pas seulement de trouver des postes par le biais des copains de promo…

C’est tomber sur un recruteur ou un chef qui a fait la même école, et mettra votre candidature en haut de la pile, sans même que vous le sachiez !

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1    #20 17/05/2013 11h48

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Je connais surtout les grandes écoles d’ingénieur, mais ce que j’ai remarqué, c’est que c’est un peu comme l’analyse technique : c’est un mythe auto-entretenu.

Du fait de leur réputation et de leur prestige, les écoles vont "attirer" naturellement des profils brillants (qui gagneraient du temps et de l’argent à se faire recruter dès leurs 20 ans, mais ils ne le savent pas encore).

Je pense que c’est pareil pour les écoles de commerce : celui qui a la fibre entreprenariale ou économique va se diriger vers ces grands établissements.

La suite logique, c’est qu’un recruteur sait que sa recherche de profils va être facilitée par ce moyen, et c’est ce qui entretient le système.

Après il convient de faire le tri … Quelle que soit l’école (prestigieuse ou moins prestigieuse), on n’y apprend pas grand-chose. Je peux vous dire que je fais tout de suite la différence entre un jeune ingénieur diplômé "scolaire", et celui qui a réellement pris le temps d’apprendre son futur métier, en dehors de son temps scolaire donc.

L’effet réseau joue aussi. Les écoles font d’ailleurs tout pour le renforcer, avec les activités associatives et une grande "permissivité" sur celles-ci et autres fêtes étudiantes. Cela renforce la cohésion sociale entre les futurs diplômés, et dix ans plus tard ils se coopteront entre eux dans les entreprises.

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#21 17/05/2013 12h08

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Bonjour,
l’université m’a appris à être autonome, à me débrouiller et à s’auto discipliner sur la quantité de travail à fournir pour chaque TD. Mais la grande faiblesse de l’université est ce que cela ne facilite absolument pas la tâche pour décrocher un stage du fait de l’absence total d’accompagnement.
L’école de commerce, en fait, on en fait ce que l’on veut: soit on prend des modules qui nous intéressent véritablement et on s’investit pleinement soit on prend des modules faciles mais qui ne nous apprennent pas grand chose. Le plus grand apport si ce n’est le seul est que la recherche de stages est beaucoup plus facile. Il faut multiplier les expérience de stage qui permettront de mieux vendre son diplôme d’école de commerce.
Jeremy

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#22 17/05/2013 12h31

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Jeyfox a écrit :

soit on prend des modules faciles mais qui ne nous apprennent pas grand chose

attention, ca n’est pas non plus totalement a la carte sous pretexte que l’Ecole de commerce est payante. Je pense que l’emergence des labels (type AACSB, EQUIS) tire le niveau de formation vers le haut (meme s’il faut le dire, ca n’est pas non plus du tres haut niveau ;-) ).

Pour progresser dans les classements nationaux et internationaux les ecoles (hors TOP 5) tentent toutes de decrocher ces labels qui exigent un minimum de qualite academique de base. Cela signifie entre autre qu’un eleve ne peut pas se constituer une formation totalement a la carte, et qu’il doit valider un certains nombre de "modules" appartenant au "tronc commun".

Par ailleurs pour l’Ecole de Commerce, le réseau a la sortie est assurement un element clé du "retour sur investissement". J’en doutais un peu lorsque j’etais etudiant. Mais ce "réseau" via l’annuaire des diplomés m’a permis de trouver mon second job qui constituait une re-orientation professionnelle importante (de responsable commercial a la finance d’entreprise). Si les recruteurs n’avaient pas fait la meme école que moi, ils ne m’auraient pas recruté par frilosité, ils me l’ont confirmé par la suite. Le simple fait de contacter un ancien diplomé vous ouvrira des portes plus de 50% du temps (qui seraient restées fermées sinon).. Ce systeme de recrutement "consanguin" est tres discutable sur le fonds mais j’ai pu constater qu’il etait efficace.

Ma femme pour sa part a trouve 3 de ses 4 emplois en contactant un diplome de son ecole via l’annuaire des anciens (dont un emploi dans une institution internationale a l’etranger dont le recrutement est repute tres selectif)

N’oubliez pas non plus que de nombreuses ecoles proposent la formule en l’apprentissage, et dans ce cas l’investissement de depart est considerablement reduit… (L’employeur paye l’ecole en plus de vous octroyer un salaire- autour de 1000 euros net/mensuel)


investment in knowledge pays the best interest

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1    #23 17/05/2013 12h38

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Alexis92 a écrit :

Bonjour,

Il faut clairement différencier les écoles de commerces selon que ce soit pour une formation initiale donc apres les CPGE ou dans le cadre d’un mastere ou un "mba".

Contrairement à la majorité des réponses des participants qui se basent sur leur propre expérience autant une école de commerce cotée en formation initiale est un excellent tremplin pour l’emploi autant je suis plus réservé sur les masters qu’elles proposent.

En effet ce qui fait la force des grandes écoles à la française c’est le recrutement tres sélectif à l’entrée qui écreme des candidates en fonction de leur capacité d’analyse et leur force de travail la somme des deux étant précieux aux entreprises.

Je me permets de rebondir la dessus en me basant de nouveau sur mon expérience personnelle (je suis en mastère spé finance à l’ESSEC).
Oui les MS ont une belle réputation de "lavage de diplôme" et d’une certaine façon c’est le cas (très clairement même pour la plupart). Mais ça marche! Je n’aurai jamais pu décrocher le stage voulu dans le domaine voulu sans avoir le nom de l’ESSEC sur mon CV avec ce que j’avais fait comme formation avant. Ensuite, même si je n’ai pas forcément appris énormément sur cette année, ça sera toujours plus que ce qu’apprend un "Grande Ecole" de l’ESSEC sur une année.

Et la ou je ne suis pas d’accord c’est sur votre dernier paragraphe, ce système à la française marche parce qu’on veut qu’il marche, combien d’étudiants brillants après la prépa ne font plus rien du tout après et n’apprennent plus rien. La grande école en elle même n’apprend rien, elle s’est juste contenter de concentrer de très bons éléments ensembles et d’ensuite les faire se retrouver/s’aider/se coopter dans la vie (en leur laissant un temps fou pour faire la fête et des tas de choses à coté). Du coup on se retrouve avec des gens persuadés d’être des génies mais qui n’ont rien appris et à qui on ouvre les portes sans se poser de questions parce qu’à l’age de 18-20 ans ils ont montré qu’ils étaient capable de bûcher pendant des heures pour travailler en prépa sur des concepts abstraits.

Du coup, un MS c’est pas si idiot, on apprend au moins autant voir plus qu’en grande école, ça ne dure qu’une année et ça se couple très bien à des études universitaires préalables. Il faut bien sur pas penser qu’on va avoir les portes aussi largement ouverte qu’après avoir fait la "Grande Ecole" mais ça ouvre des portes quand même. Et par exemple, il y a un arbitrage à faire entre:
- Faire une école située vers la 10ème place ou plus loin dans les classements.
- Et faire des études alternatives: DUT, Licence, Master dans de bonnes facs qu’on complétera ensuite par un MS de la spécialité choisie dans une top école.

(Je précise que je parle spécifiquement pour la branche finance où les MS des grandes écoles ont une certaine reconnaissance, je suis moins sur que ça soit vrai pour un MS marketing, mais la encore certains arguments cités au dessus marchent quand même (nom sur le CV notamment))

@ Thomas: les "labels" c’est très discutable aussi de mon point de vue. Ils demandent de plus en plus d’enseignants chercheur, c’est très bien mais c’est pas ce qui fait un bon prof, un bon cursus, etc. Les critères de ces labels sont très discutables.

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#24 17/05/2013 13h15

Membre (2010)
Top 50 Dvpt perso.
Top 50 Vivre rentier
Top 50 Monétaire
Réputation :   194  

Les anciens de l’ESSEC, vous allez reconnaître l’auteur !
Tu seras patron, mon fils : les grandes écoles de gestion
charge lucide sur les grandes écoles de gestion comparatif France/USA.


Ericsson…!  Qu'il entre !

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#25 17/05/2013 13h17

Exclu définitivement
Réputation :   58  

sergio8000 a écrit :

Je pense que beaucoup de personnes sous-estiment les capacités cognitives d’un être humain "ordinaire" (j’en fais partie) et surestiment grandement celles d’une personne issue d’une grande école. Je ne cherche pas à dire que les personnes sortant de grande école sont abruties, c’est très loin de la vérité ; simplement, elles ont développé seulement une certaine forme de capacité de travail. Toute autre forme de capacité de travail n’a pas à être rabaissée vis à vis du bachotage. Si c’est une capacité de travail au-dessus de la moyenne reste largement à démontrer : sur quel critère la juger ? La plupart des personnes sorties de grandes écoles aura bien du mal à résoudre le problème de la faim dans le monde (moi le premier d’ailleurs). Je ne saurais même pas survivre en environnement "hostile" avec mes connaissances et ma capacité de travail présumée (qui n’est en rien liée au fait que j’ai fait une grande école à mon avis). C’est justement la richesse des capacités et des points de vue, et leur échange, qui permet à une société d’avancer : certainement pas l’exclusion de ceux qui ne sortent pas d’un soit-disant moule.

Cette sacralisation des grandes écoles n’a vraiment pas lieu d’être objectivement et m’a dérangé dès le premier jour où j’y ai mis les pieds. Je suis fortement convaincu qu’il n’y a aucune légitimité ni à déifier ni à dénigrer qui que ce soit, sorti de grand école ou non.

Changer le monde ou supprimer la faim dans le monde étaient sans doute des idées assez en vogue en période de croissance. Hélas aujourdh’ui ce qui est en vogue c’est d’avoir un CDI bien payé et pour cela un diplome coté est le meilleur viatique

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