Petite remarque : Air Liquide, pendant pas mal de temps après son acquisition (en 2016) de Airgas (de taille, en valeur, d’environ 50% de Air Liquide avant acquisition) a aussi vu le cours de son action pas mal souffrir en bourse (mais quand même un peu moins que URW, le contexte étant un peu différent à différents niveaux), pour finalement se reprendre ensuite, une fois l’intégration digérée.
Les fusions (surtout lorsque la cible est aussi grosse) sont des opérations complexes, potentiellement risquées, qui prennent du temps, et je n’ai guère de doute qu’en interne aussi, une telle fusion doit pas mal "secouer" les équipes. La valeur qu’elles sont supposées créer n’apparait pas toute seule…
C’est seulement dans quelques temps (années), une fois cette acquisition de Wesfield digérée (que ce soit bien ou mal…), qu’on pourra réellement tirer des conclusions sur le fait qu’elle était opportune ou pas.
Pour le moment, le marché doute, et pas mal d’acteurs du marché ont arbitré (sans doute pas tous pour les mêmes raisons, ni tous dans le même sens, même s’il semble clair que des gros ont vendu et continuent à vendre, vu l’évolution du cours).
Une comparaison avec, par exemple, Klépierre, n’est pas forcément pertinente, car, même si tous deux sont des mastodontes des centres commerciaux, il y a des différences significatives avec URW : pas la même taille (URW est 2 à 3 fois plus gros que KLE, avec ce que ça implique par exemple d’être inclus dans certains indices), pas les mêmes actionnaires (avec le changement de statut de l’action pour certains ex-actionnaires de Wesfield), pas la même couverture géographique, pas la même continuité (avec pour URW de gros changements et des cessions pour modérer le LTV -pas vraiment ce que cherchent les investisseurs dans ce type de titres : une régularité sans à-coups-), pas la même exposition aux arbitragistes (une telle fusion, avec ce que ça implique comme déstabilisation, est une opportunité pour eux…), etc.