Holdings familiales cotées : analyse approfondie et stratégies d'investissement
Cette discussion de longue haleine entre membres expérimentés porte sur l’investissement dans les holdings familiales cotées. Elle explore les avantages et les inconvénients de ce type d’investissement, en mettant en lumière les risques et les opportunités spécifiques à ce secteur.
Un des thèmes centraux est la gestion du risque liée à la décote sur l’actif net réévalué (ANR). Les participants soulignent le fait que cette décote, souvent importante, ne se résorbe pas toujours, et peut même se creuser au fil du temps. Plusieurs arguments sont avancés pour expliquer cette situation, notamment la structure de rémunération des dirigeants parfois jugée excessive, ainsi que la difficulté d’évaluation des participations non cotées. Le cas d’Altamir-Amboise est étudié en détail, illustrant les risques liés à une structure de commandite et à un fort pouvoir du gérant (Apax) qui pourrait entraver la création de valeur pour les actionnaires minoritaires. La diversification du portefeuille de la holding est également un point crucial de discussion, soulignant l’importance de l’analyse du niveau de diversification et la qualité des actifs sous-jacents.
Les membres abordent différentes stratégies d’investissement, en privilégiant la recherche d’opportunités sur des décotes importantes, le trading à court terme ou l’investissement à long terme. Ils comparent les holdings françaises à des équivalents étrangers, notamment belges et britanniques, en mettant en avant les différences de rendement, de gouvernance et de transparence. La discussion souligne l’importance d’analyser attentivement les comptes, la politique de dividendes et la structure de gouvernance de chaque holding avant d’investir.
Plusieurs holdings sont analysées spécifiquement : Eurazeo, Wendel, Altamir, FFP, Sofina, IDI, Rallye, et d’autres. La discussion fait ressortir des tendances notables comme la recherche de valeurs refuges en période de crise, l’impact des augmentations de capital dilutif et les opportunités de rachat d’actions. L’importance du rendement du dividende comme facteur limitant la décote à la revente est également soulignée, de même que les spécificités fiscales selon les pays d'implantation de la holding.
Enfin, la discussion aborde les ETF spécialisés dans le private equity, permettant une exposition à ce type d'actifs avec une diversification géographique plus large.