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6    #1 14/08/2014 17h49

Membre (2010)
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Comme il est parfois important de savoir « avec qui » l’on investit, suite à la thèse sur Sears développée sur ce forum et sur celui de L’IF je me suis intéressé à son CEO que je connaissais mal. Je partage ici un rapide résumé de mes quelques lectures à son sujet pour ceux que cela intéresse.

Âgé de 52 ans, Edward Lampert est fils d’une mère au foyer et d’un père « senior partner » d’un cabinet d’avocats new-yorkais. Son père décède à 47 ans et pour aider sa mère, Lampert à 14ans cumule les petits boulots soir et week-ends. Ses résultats scolaires sont très bons et il est élu meilleur sportif de son lycée. Il recevra une aide lui permettant de financer l’université et sera diplômé d’économie par la prestigieuse université de Yale en 1984 à 22 ans.

A Yale, il sera investi dans plusieurs associations dont :

-La société secrète : "skull and bones" où "tête de mort". La « société secrète »  dispose de moyens financiers important et ses actifs immobiliers sont gérés directement par les élèves au sein de la "Russell Trust association". Peut-être une première approche des montages d’actifs immobiliers pour Lampert.

-Le club d’investissement auquel il proposera à son président médusé d’effectuer ses premières opérations d’arbitrage.

Âgé de 22 ans et fraîchement diplômé de Yale Lampert débute comme stagiaire à Goldman Sachs puis travaille durant les trois années qui suivent dans le service "arbitrage". Lampert dit que ce passage lui a appris à rapidement évaluer et quantifier les risques souvent sur la base d’informations incomplètes. Au sein d’un panel de financier au-dessus du lot Lampert va se démarquer par son talent. Durant l’été 1987 il prédit que la marché est surévalué, le département coupe son exposition de 30% avant le krach d’octobre.

En 1988 (a 26 ans !) il quitte la banque et crée « ESL investment » (ESL vient de ses initiales). Il bénéficie d’un sérieux coup de main d’un magnat de l’investissement Richard Rainwater qui lui apporte $28m et l’introduit à de futurs clients. De 1988 à 2004 son fonds va générer une performance moyenne de 29% par an.

Lampert a étudié la méthode Buffet en profondeur. Lisant et relisant ses écrits lorsqu’il était stagiaire à Goldman. Il dit avoir étudié Buffet en tentant de reconstituer son cheminement de pensée ("revert engineering") . Par exemple il se plonge dans l’étude approfondie des rapports annuels de Geico qui sont antérieurs à la prise de position de Buffet. "En me mettant dans sa peau et dans les mêmes conditions que lui, serais-je capable de comprendre pourquoi Buffett a investi ?"

Comme Buffet, il aime les business matures, facilement compréhensible et pouvant générer à terme d’importants cash-flows en se souciant peu des profits à court terme.
Lampert a un objectif dans la vie, il veut être « rappelé après sa mort comme un businessman de talent ». Sa seule peur confie-t-il « est de ne pas avoir le temps d’aller au bout de tous ses objectifs »

Voici ce que disent de lui ses collaborateurs :

« Il est littéralement obsédé par la manière dont son argent est dépensé et par une volonté constante d’allouer son capital de la meilleure façon. Il revoit tous les projets dans le détail. Pas un dollar n’est investi sans qu’il sache où il va »

« Sa culture financière est immense. Quand un critique d’art étudie une œuvre, il ne vous parle pas seulement des couleurs et de la technique mais aussi de son histoire et de la manière dont elle s’inscrit dans un courant artistique. Lampert peut vous parler de l’investissement de la même manière »

« Il est obsédé par la protection de son capital,  il possède 7 ou 8 positions majeures qu’il connaît sur le bout des doigts »

Mots-clés : esl, lampert, sears, shld


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#2 14/08/2014 18h15

sergio8000
Invité

Il y a une "anecdote" intéressante à son sujet.

Il a été pris en otage avant son acquisition de K-Mart, et a réussi à y survivre et s’en tirer sans payer de rançon. Malgré cet épisode très difficile, il n’a pas pris sa retraite et est allé au bout de son projet : cela démontre une force de caractère et une détermination hors du commun.

C’est à mon sens un investisseur très complet :
- Il est extrêmement "contrarian" : je pense qu’il faut être très fort pour investir dans des financières en détresse réelle telles que Genworth ou des m-reits en 2009.
- Il n’hésite pas à faire de l’activisme (PS Group - investissement sur lequel Buffett a perdu des sous mais pas Lampert, et Autozone, où on peut sans doute le créditer du redressement).
- Il sait aussi investir dans des compagnies de qualité à prix raisonnable : il a été régulièrement acheteur de Gap par ex.
- En plus de cela, il maîtrise à merveille les mécanismes de leveraging et spin-offs à la Malone !

Je crois que c’est un personnage d’exception dont Wall Street doute… C’est souvent ce qui créé les opportunités.

 

#3 14/08/2014 18h53

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Cette anecdote m’avait aussi étonnée, il s’en est tiré grâce à une erreur des kidnappeurs qui ont utilisé sa carte bancaire.

http://www.dailywealth.com/1106/eddie-lampert-kidnapping a écrit :

According to the media’s coverage of the ordeal, Lampert convinced his captors he’d pay them $5 million if they let him go. However, a mistake was made: one of his captors foolishly called in a pizza order using Lampert’s credit card.
Realizing the mistake, Lampert told them their only chance of not getting caught was to simply let him go. After all, he hadn’t seen any of their faces because they were wearing masks. However, if they were caught while he was still a hostage, or worse still, if they harmed him, there would be very serious legal consequences.

C’est peut être sa volonté de s’inspirer de Buffett qui ont donné lieu à de la spéculation sur la transformation d’une partie de Sears en une société de type mini Berkshire, utilisant les cash flow ou le flottant de la société comme source d’investissement.
Récemment il s’est d’ailleurs fortement allégé sur des positions de ESL Investments.

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#4 19/09/2014 15h32

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J’avais loupé ce sujet très intéressant.

Thomas a écrit :

Sa seule peur confie-t-il « est de ne pas avoir le temps d’aller au bout de tous ses objectifs »

J’avais lu qu’il avait vraiment été marqué par le fait que son père soit mort si jeune.
Il arrive au même âge, et c’est quelque chose qui semble-t-il le préoccupe.

J’ai retrouvé ce lien à ce sujet (FORTUNE Investor Guide: Eddie Lampert profile - Feb.  6, 2006) :

I ask Dolores Lampert what Eddie’s greatest insecurity is. She pauses, and almost chokes up, then replies, "This is a terrible thing to say, but it’s that he won’t live long enough to complete all his goals." His mother goes on, saying how Lampert writes his goals on a yellow legal pad, just like his father did before he died. "But Eddie won’t die young," she says, not looking at him. "He’ll probably live into his 90s."
Lampert is sitting quietly, watching us but involved in his own thoughts. "I want to be known as a great businessman," Lampert had told me earlier. With all he’s accomplished, you might think he’d feel like one already. But Lampert has bigger aspirations, even if he’s mostly mum about them. Sitting there in the Kmart with his mother, he agrees that he worries about dying young like his dad did.
"If you had asked me the question, I wouldn’t have answered that way. But that is the right answer." And then he goes silent. Perhaps he is calculating the probabilities and, whatever they may be, thinking that he has no time to waste.

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#5 27/01/2015 01h10

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ENTP

Bons chiffres, bon CEO ?

Eddy élu pire CEO de 2014 : Visiblement plutôt pour son arrogance et son "incapacité" à sauver des emploi. Mais l’article mélange un peu tout, car ils parlent également du cours de Sears. Qui au passage n’a pas vraiment "dégringolé".

Bref … du papier toilette cette article.

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#6 27/01/2015 02h32

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Je crois que le classement original est dans Forbes :

The Worst CEO Screw-Ups Of 2014

Eddie Lampert, Chairman and CEO, Sears Holdings

    Billionaire hedge fund manager took Kmart out of bankruptcy in 2003, then acquired Sears for $11 billion and merged the companies in 2005 to create Sears Holdings. Though Sears was floundering he took over as CEO in February 2013.
    After racking up losses of $3 billion in two years, Lampert, 52, is on our list for the second consecutive year because he’s failed to boost numbers, instead sinking into the black pit of doom that seems to be the fate of brick and mortar retailers who can’t manage an online strategy.

    Failed to fix Sears’ balance sheet woes by spinning off Lands’ End, after already making Sears Hometown and Outlet Stores separate companies.

    In a deal one analyst described as “shady,” in September, loaned cash-strapped Sears $400 million from ESL Investments, the hedge fund he controls. The loan values stores at a steep discount, just $16 million, as opposed to the $20 million to $50 million Sears has previous sold its stores. It’s also low given the $5 billion of real estate assets on Sears’ balance sheet.

    “His ego says he can’t leave and cut his losses and move on,” says Tuck business school’s Sydney Finkelstein.

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#7 27/01/2015 14h06

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Combien de gestionnaires ont composé le capital de leurs actionnaires (dans le cas de Lampert, de ses investisseurs puisqu’il était autrefois un gérant de hedge fund à plein temps) à 25% par an depuis vingt-cinq ans?

La book value de Berkshire (et avec elle le prix de l’action) a stagné pendant plus de dix ans après que  Warren Buffett ait pris le contrôle de l’entreprise textile sur le déclin - le temps de ré-allouer le capital et de procéder aux nécessaires ajustements.

Warren aurait-il été nommé par ces mêmes journalistes "worst CEO of the year"?

Tout ça est bien triste.

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#8 27/01/2015 14h15

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a écrit :

Failed to fix Sears’ balance sheet wœs by spinning off Lands’ End, after already making Sears Hometown and Outlet Stores separate companies.

Il ne me semble pas que les spin-off ont degradé le bilan de Sears, au contraire !

Pour le reste : He who laughs last laughs longest smile


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#9 27/09/2015 10h45

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Bonjour,

Je suis surpris de voir qu’Edward Lampert a acheté 34 514 669 actions de Netflix le 30 septembre 2012 à un prix moyen de 9.19$ post-split pour ensuite revendre la totalité le 31 décembre 2012 au prix moyen de 11.23$. J’ai cherché à savoir s’il avait acheté de nouveau Netflix dès le début de l’année 2013 mais il ne semble pas l’avoir fait. Je ne trouve pas de trace de rachat après cette liquidation.
J’ai obtenu ces données grâce à GuruFocus et Dataroma, peut être qu’il me manque des données ? Je n’ai pas réussi à retrouver ces données directement via Edgar, ça aurait été plus simple s’il avait détenu plus de 10% de Netflix.

De la même façon j’observe un achat d’IBM en Q4 2014 puis revente total en Q1 2015 sans rachat derrière.

Quelqu’un a une explication à cela ?

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