1 #1 05/10/2014 17h54
- willy
- Membre (2013)
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Bonjour à tous,
La loi ALUR a introduit dans la loi du 6 juillet 1989 un nouvel article 8-1 portant sur la colocation.
La colocation y est définie comme « la location d’un même logement par plusieurs locataires, constituant leur résidence principale et formalisée par la conclusion d’un contrat unique ou de plusieurs contrats entre les locataires et le bailleur ».
Etudiant actuellement un important investissement en colocation, j’essaye de comprendre les textes de la loi alur concernant les types de contrats à faire signer.
Voici mes conclusions et mes questions pour les personnes plus avisées:
1/En dehors des zones tendues (liste: Zone tendue de la loi Alur: quelles villes sont concernées?) les loyers ne sont pas plafonnés quel que soit le type de contrat.
2/La loi allur à mis au point un type de contrat spécifique à la colocation, contrat que je n’ai pas trouvé sur le web… attendent ils un décret? vont ils nous sortir un contrat type pour les deux cas: individuel et solidaire?
Ensuite si le bailleur choisit un bail solidaire:
L’habitat dans son ensemble doit correspondre aux normes de décences habituelles, il n’y a pas de dispositions particulières hormis il me semble l’interdiction habituelle de louer à titre de chambre un pièce de moins de 9m².
Concernant la solidarité:
nouvel article 8-1 de la loi du 6 juillet 1989
« la solidarité d’un des colocataires et celle de la personne qui s’est portée caution pour lui prennent fin à la date d’effet du congé régulièrement délivré et lorsqu’un nouveau colocataire figure au bail. À défaut, la solidarité du colocataire sortant s’éteint au plus tard à l’expiration d’un délai de six mois après la date d’effet du congé ».
Concernant la caution:
"Chaque colocataire devra formellement identifier son garant ou caution. Si ce dernier est aussi soumis à une clause de solidarité, la loi Alur l’en délivre sous les même conditions que pour le paiement des loyers : dès la nomination formelle d’un nouveau colocataire sur le bail ou six mois maximum après le départ du colocataire en question."
lien Loi Alur : 4 nouveautés qui devraient changer la coloc’ | La colocation : partager un appartement | Se loger | maPiaule.com
Par contre si le bailleur choisit un bail individuel:
La loi Alur ouvre deux possibilités : faire signer à tous les colocataires un bail unique ou leur proposer à chacun la signature d’un bail individuel. En réalité, le propriétaire n’a pas toujours le choix. En effet, la conclusion de plusieurs baux individuels entraîne la division du logement en autant de parties distinctes dont chacune doit répondre aux normes légales de décence et de surface minimum.
lien Loi Alur : colocation ou co-titularisation du bail ? | Immobilier professionnel | Immoweek
Normes de décence et de surface minimum:
Le lien ci dessous liste les critères permettant à un bien d’être considéré comme décent et répondant aux normes de surface minimum.
http://vosdroits.service-public.fr/part … tml#N1008E
de nombreux critères sont cohérents et simples à réaliser, ceux posant plus problèmes:
Critères relatifs à la surface du logement
Le logement doit comporter au moins une pièce principale ayant :
soit une surface habitable de 9 m² et une hauteur sous plafond minimale de 2,20 mètres,
soit un volume habitable de 20 m³.
Cela n’est pas trop problématique, mais j’ai lu sur d’autres sources que la surface minimale est de 14m² et 33m cube, et sur d’autres encore 12m². Savez vous ce qu’il en est vraiment?
Critères relatifs aux équipements
Le logement doit cumulativement comporter (ndlr : donc dans notre cas chaque chambre):
-une installation d’alimentation en eau potable assurant à l’intérieur du logement la distribution avec une pression et un débit suffisants pour une utilisation normale ainsi qu’une installation d’évacuation des eaux ménagères et des eaux-vannes empêchant le refoulement des odeurs et des effluents et munies de siphon,
-une cuisine ou un coin cuisine aménagé de manière à recevoir un appareil de cuisson et comprenant un évier raccordé à une installation d’alimentation en eau chaude et froide et à une installation d’évacuation des eaux usées,
-une installation sanitaire intérieure au logement comprenant un WC, séparé de la cuisine et de la pièce où sont pris les repas, et un équipement pour la toilette corporelle, comprenant une baignoire ou une douche (une installation sanitaire extérieure au logement est cependant autorisée pour un logement ne comportant qu’une seule pièce à condition qu’il soit dans le bâtiment et accessible facilement),
-une installation permettant un chauffage normal, munie des dispositifs d’alimentation en énergie et d’évacuation des produits de combustion,
-un réseau électrique permettant l’éclairage suffisant de toutes les pièces et des accès ainsi que le fonctionnement des appareils ménagers courants indispensables à la vie quotidienne
Il est presqu’impossible que chaque chambre d’un appartement réponde à ces critères.
Mes conclusions, la loi alur revient à empêcher le modèle de colocation avec un bail par chambre, non seulement la taille minimum des chambres est soumise à interrogation, 14m² si cela se confirme, c’est énorme.
Mais surtout, l’évier dans chaque chambre me paraît impossible en cas de rénovation d’appartement ancien.
Enfin envisageant la colocation en tant qu’appartement meublé, l’application stricte de la loi conduirait à meubler chaque chambre avec le minimum demandé dans un appartement complet.
(cuisine table etc)
Au final, j’ai toujours pensé que le bail individuel était la meilleur solution, mais aujourd’hui le bail solidaire avec suppression de la clause de solidarité risque de s’imposer, reste t il à voir si cela est applicable dans la réalité…
J’aimerai avoir le retour d’expérience de certains d’entre vous sur le sujet en général.
Notamment ceux qui exploitent déjà une ou des colocations en baux individuels, quel stratégie envisagent ils?
Merci pour ceux qui auront eu le courage de me lire, en espérant avoir pu synthétiser et ne pas avoir trop interprété les textes.
Willy
Mots-clés : bail solidaire, baux individuels et loi alur, colocation
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