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#76 21/02/2015 10h22
- Nek
- Membre (2014)
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@gilgamesh
Ma remarque était une boutade sur la non prise en compte des titres subordonnées.
Comme GBL l’a expliqué, du fait que par nature, ce type de titre est proche d’un titre de capital,
je ne m’explique pas la démarche de JP Chevalier.
J’ai un peu de mal intellectuellement avec les leviers non pondérés.
D’un côté, imposer une taille critique maximale n’est pas mauvais,
de l’autre la non pondération fait qu’une banque d’investissement et une banque de détail
peuvent avoir la même taille critique, alors même qu’il y a excessivement plus de risque
de faillite sur la première que la seconde.
Du peu que je connais sur les divergences entre banques internationales,
il y a deux écoles:
-Les américains, dont Greenspan, qui préconise ce type de levier non pondéré
car visiblement ils n’ont pas le problème de taille, mais en pondérant ça leur poserait soucis.
Je souligne au passage le rôle assez tordus des USA. On participe à l’élaboration des recommandations
de Bâle, et on ne les ratifie pas, ou on ne les transpose pas en droit national… (Bâle 2 / 2.5 / 3)
-Les européens qui culturellement financent plus l’économie par la dette bancaire*, et de manière
plus exigeantes ont une volonté naturelle à prendre l’outil qui prend en compte leur problématique
en leur laissant plus de marge.
(*USA: 30% de financement par les banques et 70% par le marché, et l’inverse pour la France).
@thomz
J’avoue ne m’être jamais lancé dans une comparaison, banque US vs Française.
Mais de ce que je lis à droite et à gauche, il y a des différences comptable assez lourdes
(GAAP vs IFRS) qui rendent l’exercice difficile.
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#77 22/02/2015 22h38
- xazh
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GBL
"Dans la liste des entreprises, il manque celles qui ont surtout leur siège social en Suisse, à Zoug par exemple (cf ceci). Je suis bien d’accord que la Suisse n’est pas la seule dans ce cas (est-ce légitime pour autant ?)"
pourquoi ces entreprises choisissent elles Zug bien que la fiscalité pour les entreprises excèdent celle de l’Irlande ? Et pourquoi des entreprises comme Total maintiennent leur siège en France si la fiscalité est le seul critère de choix ?
C’est ce qui est fatiguant avec les commentaires sur la fiscalité suisse, on considère que c’est un pays, alors que c’est une fédération de 26 cantons qui sont grandement autonomes sur les plans juridique et fiscal. Et du coup, on communique sur les points litigieux, en les généralisant, ou en tout cas en insistant bien dessus.
Donc :
- le forfait fiscal concerne une infime partie des résidents suisses, et des résidents qui sont pour l’essentiel imposés à l’étranger par ailleurs (comme certains artistes et sportifs)
- la fiscalité de 3 cantons est, en facial, très avantageuse pour les entreprises ou les particuliers, mais ca concerne une toute petite partie des entreprises installés en Suisse, et cela ne permet pas nécessairement l’effet fiscal que vous supposez (demandez vous pourquoi ni Nestlé ni Novartis ne sont domiciliés dans l’un de ces 3 cantons favorables ? ).
"Mais ça ne fait pas disparaitre certaines réalités."
Je ne nie pas l’existence de tels effets, comme je ne nie pas l’existence des poissons volants. Ne surestimez pas non plus la prédominance de ces poissons.
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#78 22/02/2015 23h43
- Stibbons
- Membre (2014)
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Bonsoir,
Je trouve très curieux cette discution, alors que les mécanismes de créations et destruction monétaires sont particulièrement documentés.
L’essentiel de la monnaie en circulation est scripturale, c’est à dire issue d’une dette. Le ratio entre les dépots au sein d’une banque et la quantité de monnaie qu’une banque peut créer est autour de 10, et ai défini par Bale 3. Ce qui est intéressant, c’est que Bale 3 est une reglementation européenne, hors les banques européennes ont rarement dépasser ce ratio, contrairement au banque américaines.
Ce ratio de 10 est pour moi arbitraire, peut être se disent ils qu’au dessus la sensibilité aux retraits massifs (hors bank run) est trop importante. Mais ceci explique pourquoi l’on dit que si tous les épargnants retirent leur argent en même temps les banques s’écroulent.
Au temps de la monnaie métalique, la quantité de monnaie en circulation correspondait à la quantité de métal en circulation, nécessairement limité, difficilement tracable, sujet à la corrosion (sauf l’or bien sûr).
Je ne sais exactement qui a eu l’idée de lier "dette" et monnaie, mais c’est très ingénieux. Lorsqu’un établissement *reconnu*, *identifié* et *contrôlé* créé de la monnaie à partir d’une dette, il créé cette monnaie à partir d’une promesse de travail futur. Au lieu de lier monnaie et objet, on lie une quantité de travail futur. Ce rapport au temps est fantastique, j’ai du mal à croire que c’est quelque chose qui tient depuis des siècles. Mais il faut l’avouer: cela fonctionne.
A chaque remboursement de mensualité de crédit, la banque s’engage à détruire telle quantité de monnaie. Il y a donc un équilibre en création et destruction monétaire. En théorie. Car il arrive la problématique de l’intérêt de la dette, au coeur de la vidéo "L’argent dette" que l’on trouve facilement sur Youtube. Cette video est à la fois très instructive, très accessible pour un néophyte, mais malheureusement polémique, car il y a un message antisémite plus ou moins sous entendu, bref, selon cette vidéo, les cycles d’expansion et de crash sont non seulement intimement lié, mais également on s’approcherait, mathématiquement, nécessairement à un crash global: si on créé de l’argent à partir d’une dette comme l’on rempli une baignoire, et que l’on détruit cette monnaie lors du remboursement comme l’on viderait une baignoire, la présence de l’intérêt dans le système fait que l’ensemble des baignoires se rempli inexorablement. La quantité de monnaie est mathématiquement obligé de grandir, les dettes des états sont nécessairement obliger d’augmenter. Pour un jour exploser?
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#79 23/02/2015 06h33
- Wawawoum
- Membre (2013)
- Réputation : 211
Cela fonctionne jusqu’au moment où cela ne fonctionne plus. J’ai commencé à me documenter un peu plus et certains économistes, comme Irving Fisher, pensent que le système financier actuel est par certains côtés illégal. Je pense également que l’intermédiation financière porte en elle les germes de sa chute ; le risque pris d’un côté du bilan est dissymétrique par rapport à celui pris de l’autre côté, la différence étant ce que empoche les banquiers. Il n’empêche, je ne pense pas que les deux côtés du bilans soient vraiment égaux. Je continue mes lectures, il y en a un paquet…
Stibbons a écrit :
Je ne sais exactement qui a eu l’idée de lier "dette" et monnaie, mais c’est très ingénieux.
Personne n’en a eu l’idée. La monnaie en elle-même est quelque part une dette, c’est la promesse d’un paiement futur. Mehrling dans son cours sur les banques centrales prend un exemple qui ressemble au suivant:
1/ Vous êtes producteurs de cerises, nous n’avons pas de système financier, je vous paye donc en reconnaissance de dette car je fabrique des paniers en osier et ce n’est pas la saison. Je vous en ferai un dans quelques mois. Vous acceptez ma reconnaissance de dettes à contre-coeur (nous voyons déjà que "le temps, c’est de l’argent")
2/ Vous ne faites pas trop confiance et arrive un banquier. Il me fait confiance et accepte ma reconnaissance de dettes en échange d’un paiement en argent qu’il vous a fait. Il imprime des billets dans lesquels vous avez confiance. Nous avons créé des dettes, de l’argent à partir de cerises, et nous nous retrouvons avec les "bilans" suivants :
L’exemple n’inclut pas les réserves, les "repos", le "shadow banking" et les "feds funds" mais il donne à réfléchir sur le coeur du système.
Ce qui est amusant, c’est aussi l’inexorable marche vers la centralisation du système et aujourd’hui, les banques centrales n’agissent même plus par elles-mêmes, elles se concertent sans que vraiment personne ne puisse en redire quelque chose. Bientôt les plus petits pays qui sont hors du système des grandes banques centrales vont vouloir l’intégrer car ils ne peuvent rien contre l’action concertée des grands pays. Le système a-t-il une volonté propre ?
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#80 23/02/2015 13h32
- Durun
- Membre (2012)
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Bonjour
Si vous creusez le sujet, vous verrez que la création monétaire a des implications très fortes et nombreuses. En particulier, c’est l’un des principaux moteurs de la croissance.
Au cours des siècles précédents, les banques ne prêtaient qu’à ceux qui pouvaient lui apporter des garanties, c’est-à-dire qui avaient une capacité de remboursement. Donc les riches.
C’est l’arrivée de la consommation massive des ménages qui a tout changé.
Avant, vous alliez au travail en vélo et économisiez chaque mois pour acheter une voiture. Trois ans plus tard, vous achetiez cash votre véhicule. Aujourd’hui, vous empruntez à la banque pour avoir votre voiture immédiatement. Elle est donc fabriquée 3 ans plus tôt, et pour cela, il a fallu créer immédiatement des emplois, et non dans 2 ans. La création d’emplois génère des revenus, donc pour ces ménages, une capacité d’emprunt (ou de remboursement, idem) du moment que l’emploi n’est pas limité dans le temps (CDI)… A leur tour, ils pourront emprunter à la banque. Etc … La consommation de masse implique la fabrication en masse, donc de l’emploi.
L’intérêt (qui n’est pas crée par la banque) est un prélèvement sur les revenus des ménages en échange de la mise à disposition immédiate des biens désirés. C’est bien le prix du temps.
Tout repose sur la capacité d’emprunt.
Alors pourquoi apparaissent régulièrement des bulles ? D’une part parce que les emprunteurs surestiment souvent leur capacité de remboursement, sans tenir compte d’éventuelles périodes de vaches maigres, et d’autre part parce que les banques acceptent de prêter à des ménages dont les capacités de remboursement sont « limites » (subprimes aux USA, bulle immobilière en Espagne, crédits automobiles aux USA aujourd’hui, etc…), car ces prêts génèrent des intérêts qui gonflent leurs résultats.
Vous comprenez aussi pourquoi certaines zones sur la planète ne se développent pas. Pas d’emplois générant des revenus réguliers, donc pas de capacité d’emprunt, donc pas de croissance par la consommation des ménages.
Et on en revient donc à la base. La création de richesses passe inévitablement par la création d’entreprises, car ce sont elles qui créent les emplois. Pour un revenu équivalent, un salarié peut s’endetter, pas une personne qui ne vit que de l’aide sociale (ce qui ne signifie pas qu’il faut supprimer toute aide sociale, bien sûr).
Malheureusement, nombre de dirigeants, bien que bardés de diplômes, n’ont toujours pas compris ces mécanismes de base.
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#81 23/02/2015 15h04
- Stibbons
- Membre (2014)
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Durun a écrit :
Avant, vous alliez au travail en vélo et économisiez chaque mois pour acheter une voiture. Trois ans plus tard, vous achetiez cash votre véhicule. Aujourd’hui, vous empruntez à la banque pour avoir votre voiture immédiatement. Elle est donc fabriquée 3 ans plus tôt
Ce "avant", c’est au moment de la préhistoire. Car depuis qu’il y a les phéniciens, les grecs, bref, depuis qu’il y a de la monnaie il y a ce systeme de dette.
Le développement a été fortement limité par la suite par la religion catholique, qui interdisait l’usure, c’est à dire, l’interdit de se faire rémunérer pour prêter de l’argent. Dans les faits, il ne faut pas se leurer, de la dette il y en avait. Ce fut souvent les personnes de confessions judaïque, qui n’étaient pas soumis à cet interdit, qui étaient forcé de prêter pour lancer des activités (boulanger, artisant) ou bien sûr des guerres. On est loin du "avant = XVIIIe siècle". Louis XIV etait criblé de dette.
Je conseille de lire le livre "le monde les juifs et l’argent" de Jacques Attali qui retrace l’histoire du monde et des liens que le peuple juif à eut, a été forcé, avec le capitalisme et l’argent… en filigrane il y a toute l’histoire du développement humain, de la préhistoire jusqu’aux grandes banques d’affaires. Peu de choses concernant les mécanismes de création monaitaire mais il en est question… personnellement ca m’a donné quelques pistes de compréhension sur pourquoi l’antisemitisme et les blagues liants juifs et argents pendant mon enfance).
Durun a écrit :
L’intérêt (qui n’est pas crée par la banque) est un prélèvement sur les revenus des ménages en échange de la mise à disposition immédiate des biens désirés. C’est bien le prix du temps.
Je ne comprends pas ce que signifie "le prix du temps", pour moi le probleme c’est que la quantité de monnaie en circulation est nécessairement obligé d’augmenter vu qu’il y a cet "interet" dans le système qui se rajoute à chaque cycle "creation/destruction" de monnaie, et donc des crash pour rééquilibrer l’ensemble.
Durun a écrit :
Alors pourquoi apparaissent régulièrement des bulles ? D’une part parce que les emprunteurs surestiment souvent leur capacité de remboursement, sans tenir compte d’éventuelles périodes de vaches maigres, et d’autre part parce que les banques acceptent de prêter à des ménages dont les capacités de remboursement sont « limites » (subprimes aux USA, bulle immobilière en Espagne, crédits automobiles aux USA aujourd’hui, etc…)
Oui pour la derniere crise, non pour d’autres. Vous avez aussi les krach obligataires, les krach boursiers car les gens s’endettent pour acheter des actifs risqués,…
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#82 23/02/2015 23h38
- Durun
- Membre (2012)
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Bonsoir
Je pense que je n’ai pas été assez clair.
Jusqu’au début du 20e siècle, l’homme de la rue ne pouvait pas emprunter auprès des banques, parce qu’il n’avait pas de garantie à offrir à la banque en contrepartie. Pour acquérir un bien de valeur, il ne pouvait qu’épargner pendant de nombreuses années pour le payer comptant. D’où l’adage "on ne prête qu’aux riches".
Depuis la seconde guerre mondiale, les banques prêtent aussi aux pauvres. On ne leur demande pas d’apporter des biens en garantie, mais d’avoir un revenu régulier, c’est à dire un travail, ou si vous préférez, la capacité de rembourser votre dette. Et ça change tout. En s’endettant pour acquérir des biens de consommation, les masses ont généré une offre de produits plus importante, donc des créations d’emplois, et donc de nouveaux emprunteurs. Etc … Ce processus nous a donné les 30 glorieuses, jusqu’au tout début des années 80. Bien sûr, ça continue toujours, mais en moins dynamique.
Pour comprendre que l’intérêt est le prix du temps, prenez un petit exemple.
Pour acheter un appartement ou une maison avant le 20 e siècle, il fallait économiser chaque mois tout en payant une location, par exemple pendant 20 ans.
Maintenant, si vous avez les revenus suffisants, la banque vous prête en prenant une garantie sur le bien. Le coût total, soit le prix du bien (le capital emprunté) plus les intérêts du prêt, est inférieur à la somme de la location plus l’épargne nécessaire pour acheter ce bien, comme cela se faisait autrefois. Vous acceptez de payer un intérêt parce que vous disposez immédiatement de votre habitation, et que cela coûte moins cher que le système précédent.
De plus, votre achat crée une demande immédiate de logement et non dans 20 ans, d’ou la création d’emplois, comme indiqué précédemment.
Je ne pensais ni à Louis 14, ni aux grecs.
Enfin, ne perdez pas de vue que la banque crée le montant du capital emprunté, pas les intérêts. Vous empruntez 20.000 € pour l’achat d’une voiture, c’est le montant crée par la banque. Vous rembourser 21.000 avec les intérêts, votre remboursement éteint la dette, soit 20.000. Les 1000 que vous avez payé en plus sont un prélèvement sur vos revenus pour disposer immédiatement du véhicule.
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#83 24/02/2015 01h12
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Hall of Fame
Stibbons a écrit :
Je ne comprends pas ce que signifie "le prix du temps", pour moi le probleme c’est que la quantité de monnaie en circulation est nécessairement obligé d’augmenter vu qu’il y a cet "interet" dans le système qui se rajoute à chaque cycle "creation/destruction" de monnaie, et donc des crash pour rééquilibrer l’ensemble.
Le "prix du temps" a bien une valeur : sinon, disposer pendant un certaine temps d’un bien (par exemple immobilier, foncier, ou autre), acheté avec cet argent, puis revendu pour récupérer cet argent, n’aurait aucune valeur. Il y a bien une réelle création de valeur en permettant à plus de monde de disposer de cet argent (donc de ce bien) pendant un certain temps.
La loi de la physique "rien ne se crée, rien ne se perd" ne s’applique pas partout, en particulier dans les sciences humaines, comme l’économie.
Les crashs ne viennent pas d’une création de quelque chose qui n’existerait pas. Il viennent généralement d’un excès de cupidité, par exemple une prise de risque trop importante (pour maximiser des profits avec l’effet de levier du crédit) qui ne peut ensuite être assumée, ou à une surévaluation de certains actifs qui rende certains incapables de respecter leurs engagements lorsque ces actifs (généralement donnés en garantie) reviennent brutalement à une évaluation plus normale.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#84 24/02/2015 03h09
- Wawawoum
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Stibbons a écrit :
Je ne comprends pas ce que signifie "le prix du temps"
L’argent en lui-même est une dette et un transfert dans le temps. Quand vous acceptez un paiement, vous acceptez de remettre à plus tard un échange de bien. En quelque sorte, la personne qui vous paie vous donne la possibilité d’échanger dans le futur cette reconnaissance de dette contre d’autres bien.
Mais la valeur de cet argent s’érode mécaniquement, avant par la dilution des pièces de monnaie, aujourd’hui par le levier pris sur les réserves des banques centrales. Adam Smith le note déjà dans son "Wealth of Nations", l’argent se dilue et perd de sa valeur naturellement. Pour compenser, il faut des intérêts.
GBL a écrit :
La loi de la physique "rien ne se crée, rien ne se perd" ne s’applique pas partout, en particulier dans les sciences humaines, comme l’économie.
"Rien ne se perd, rien ne se créé" s’applique également ici, on a de la matière, l’argent, et de l’anti-matière la dette. Cela dépend juste de comment on regarde la situation. Tout ceci n’est finalement qu’un gigantesque échange de IOUs.
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#85 16/06/2016 16h51
WhiteTiger Les banques commerciales ne peuvent pas créer de la monnaie , c’est seulement certaines banques centrales qui ont ce pouvoir tel que la BCE par exemple .
Nos banques commerciales Françaises échangent des actifs en garantis contre des prêts accordés par la BCE qui peut les accorder ex-nihilo mais c’est pas la France qui dirige à elle seul la BCE ni nos banques commerciales .
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#86 16/06/2016 17h13
- WhiteTiger
- Membre (2015)
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“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward
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1 #87 16/06/2016 17h49
WhiteTiger a écrit :
Sans la monnaie de banque centrale difficile pour une banque d’accroître la quantité de monnaie scripturale (masse monétaire) . Dons sans le bon vouloir de la BCE impossible de créer de la monnaie contrairement à la BCE qui peut acheter des actifs directement sur les marchés .
Si les banque commerciales pouvaient créer de la monnaie comme bon leur semble les Banques Grecques et Italiennes n’auraient pas tant de problème que ça .
Pour moi en zone euro seul la BCE à l’entier pouvoir de création monétaire, les banques commerciales peuvent augmenter la masse monétaire que si la BCE est d’accord et acceptent les garanties apportés en contrepartie par les banques .
Cette video propage le ressentiments envers nos banques commerciales et fait miroiter un pouvoir absolu des banques commerciales … C’est bien dommage ce sont juste des entreprises commerciales qui se livrent à une concurrence féroce pouvant les mettre en difficulté et comme elles sont vitales pour notre économie , lorsqu’elles ont des problèmes c’est à nous de casquer .
Dernière modification par vbvaleur (16/06/2016 18h11)
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1 #88 16/06/2016 19h19
- Mevo
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vbvaleur a écrit :
WhiteTiger Les banques commerciales ne peuvent pas créer de la monnaie , c’est seulement certaines banques centrales qui ont ce pouvoir tel que la BCE par exemple
Vbvaleur, vous avez tort sur ce coup là, même si vous faites partie de la majorité avec cette croyance, y compris un bon nombre d’employés de banque. Après il faut bien comprendre ce qu’on entend par "création de monnaie" (par rapport à votre commentaire sur les banques Grecques par exemple): Il ne s’agit que d’un effet de levier (limité par les règles prudentielles), elles ne peuvent pas utiliser cette création monétaire pour combler leurs pertes par exemple.
Ce qu’il faut comprendre (même si c’est assez difficile au départ pour beaucoup), c’est que lorsqu’une banque octroie un crédit à l’un de ses clients, elle ne fait que créditer son compte de cette somme. Ca n’est qu’une écriture comptable dans ses comptes, pas besoin d’avoir la somme en question pour la banque. Ensuite, en fonction de sa part de marché, la banque a autant de chances que ce client va en fait payer un autre de ses propres clients. Tout ne reste donc qu’en interne et n’est qu’un jeu d’écritures. Et pour les payements qui sont effectués vers un autre réseau bancaire, la banque recevra également des payements en contre partie de ce réseau, et les deux banques ne s’échangent que la différence en fin de journée.
De la monnaie est effectivement créée lors de l’émission de crédit par les banques commerciales, c’est même la plupart de la monnaie en circulation si je ne m’abuse (plus importante que la monnaie provenant de la banque centrale). Tout en sachant que cette monnaie est à nouveau détruite lors du remboursement des crédits et que la banque prend une perte bien réelle en cas de non remboursement. Mais il est faux de croire que la banque a besoin d’avoir ou d’emprunter tout l’argent qu’elle prête, ce que vous fera systématiquement croire votre banquier, qui souvent y croit lui-même.
Dernière modification par Mevo (17/06/2016 20h01)
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#89 16/06/2016 21h21
- RichardG
- Membre (2015)
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Bonjour
Je possède un livre de la Banque de France qui s’intitule la Banque de France et la monnaie. (3eme édition 1983)
Il est inscrit au chapitre II la création monétaire " La création monétaire s’effectuait traditionnellement par l’intermédiaire d’opérations de crédit bancaire consistant à transformer des créances en moyens de paiement….La monnaie ainsi créée est résorbée quand le débiteur principal fait face à ses engagements"
La BCE est venue s’ajouter au paysage mais la création monétaire demeure, selon ce livre, faite par les banques.
Richard
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1 #91 16/06/2016 22h21
- Mevo
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VbValeur, simplement copier/coller un lien n’a pas grand intérêt (et j’ai souvent vu IH coller des -1 pour cela), surtout pas un article qui traite de comment est créée la "monnaie banque centrale". Vous remarquerez éventuellement ce passage au milieu de l’article (EDIT: Pardon, cette citation provient de la 3ème partie de l’article, la suite du lien que vous avez fourni):
Les crises a écrit :
Si les banques veulent prêter, elles peuvent prêter (vous avez déjà vu une banque qui refuse un prêt en disant “désolé, je n’ai plus d’argent disponible…” ?). Je ne développe pas, car c’est un peu plus compliqué, j’y reviendrai, mais en fait elles créent de la “monnaie courante” comme la banque centrale crée de la “monnaie centrale”.
Si vous faites toute confiance à Olivier Berruyer et son site, qui, je dois bien l’avouer est globalement bon (vous y trouverez aussi des commentaires de ma part si vous le parcourez), consultez-le un peu plus alors ! J’ai un peu cherché pour vous, mais que ça ne vous arrête pas d’aller plus loin dans la recherche sur le site.
Cet article du même site vous intéressera peut-être: Contre propagande bancaire Tout le passage sur "Les dépôts des Français ne financent pas les activités spéculatives" commencera peut-être doucement à vous convaincre (quoi que pas 100% sûr).
Les crises a écrit :
[..]non intuitive, mais fondamentale : ils créent la monnaie tout simplement en accordant des crédits – monnaie détruite au moment du remboursement des crédits. Ainsi, tant qu’il y a une demande jugée solvable, les banques ont la possibilité de créer tout l’argent qu’elles veulent – elles ne peuvent jamais en manquer pour financer l’économie réelle
Il y a un paquet de bonne citations juste en dessous, je vais tout de même en recopier une ou deux:
Banque de France a écrit :
« Les particuliers – même paraît-il certains banquiers – ont du mal à comprendre que les banques aient le pouvoir de créer de la monnaie ! Pour eux, une banque est un endroit où ils déposent de l’argent en compte et c’est ce dépôt qui permettrait à la banque de consentir un crédit à un autre client. Les dépôts permettraient les crédits. Or, cette vue n’est pas conforme à la réalité, car ce sont les crédits qui font les dépôts. » [Banque de France, La Monnaie et la Politique monétaire, 1971]
Fed de New-York a écrit :
« Les banques commerciales créent de l’argent de comptes bancaires chaque fois qu’elles consentent un prêt, tout simplement en inscrivant de nouveaux dollars dans leurs livres, en échange d’une reconnaissance de dette de l’emprunteur. » [Fed de New-York]
Dernière modification par Mevo (16/06/2016 22h59)
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#92 17/06/2016 13h58
- Mevo
- Membre (2013)
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vbvaleur a écrit :
Je ne veux pas remettre en cause le fait que les banques commerciales peuvent prêter une somme sans avoir l’argent à disposition , je veux remettre en cause le fait que le faire est un simple jeux d’écriture et qu’elles peuvent le faire à leur guise sans contrepartie et conséquence car ce serait admettre qu’elles ont le pouvoir absolu de création monétaire .
Euhh, vous voulez le "remettre en cause", c’est à dire que vous souhaiteriez que ça cesse ? Je crains que ça ne soit pas votre propos, ça c’est celui des vidéos que vous qualifiez de propagateurs de "ressentiments" envers les banques dans votre post d’hier à 17h49, pour lequel je vais vous mettre un +1 d’ailleurs, parce que qu’est ce qu’il m’a fait rire, honnêtement. Ce message dans son ensemble est l’une des meilleures blagues que j’ai lu depuis quelques temps, même si ça n’était pas le but dans sa rédaction initiale.
Ou alors vous voulez autant le "remettre en cause" que moi je veux remettre en cause le fait que l’eau mouille et que le ciel soit bleu…
vbvaleur a écrit :
Les banque doivent pour le faire apporter des contreparties respecter des ratios et des réglementations
Je suppose que vous êtes dans l’idée, et il sera difficile de vous faire ouvrir les yeux, qu’une banque qui n’aurait pas "l’argent à disposition" comme vous le mentionniez au départ devrait l’emprunter auprès de la banque centrale, en apportant des contreparties. Une banque PEUT certes le faire si elle le souhaite, mais elle n’a pas besoin de le faire, elle peut prêter plus qu’elle n’a réellement, sans qu’elle n’ait besoin d’emprunter (contrairement à ce que vous dira votre banquier). Si vous ne voulez pas croire les citations dans mon message précédent de la banque de France et de la Fed eux-même à ce sujet, je suppose que vous ne croirez personne. Et c’est une possibilité également, vous êtes TRES loin d’être le seul dans ce cas. Et c’est tant mieux. Il y a cette citation célèbre d’Henry Ford:
Henry Ford a écrit :
« Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin »
Quant aux ratios et réglementations, c’est 10 pour 1, avec un effet pervers décrié par les fêlés conspirationnistes qui propagent le ressentiment, qui est que ce système "s’auto alimente": A chaque fois qu’un crédit est émis, 90% de la somme nouvellement créée vient augmenter le "1", c’est donc du quasi infini.
EDIT: Ca c’était au "bon vieux temps". Les accords de Bale fixent en effet désormais des limitations, cf messages plus bas.
vbvaleur a écrit :
Si demain vous avez le pouvoir de vendre votre maison et moi celui de vous imposer toute sorte de conditions tel que le prix , le choix du vendeur , le choix du locataire et des dépenses d’entretiens qui aurait réellement le pouvoir vous ou moi ?
Si demain, vous me donnez le pouvoir de louer autant de maisons que je le souhaite, sans que je n’ai besoin de me soucier de les avoir, de les construire ou même de les entretenir, vous pouvez bien me fixer le loyer, ça sera la moindre des choses (et encore, ça ne sera qu’un "loyer indicatif", je resterais libre de pratiquer les loyers que je veux)
A part le taux d’intérêt, et les règles prédentielles, les banques n’ont pas d’emprunteurs imposés, ou réellement autre "oh, ils ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent".
Je vais m’arrêter là sur le sujet, on pourrait y passer des semaines. Suffisamment de ressources existent déjà si cela vous intéresse, mais ce qui est certain c’est qu’il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Libre à vous de croire ce que vous souhaitez, ça fait longtemps pour ma part que je sais que le ciel n’est pas bleu, mais je ne cesse de voir et d’entendre des idées conspirationnistes à ce sujet qui voudraient me le faire croire. Honte à eux et vive les banques
Dernière modification par Mevo (17/06/2016 20h05)
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#93 17/06/2016 14h19
Mevo a écrit :
Je suppose que vous êtes dans l’idée, et il sera difficile de vous faire ouvrir les yeux, qu’une banque qui n’aurait pas "l’argent à disposition" comme vous le mentionniez au départ devrait l’emprunter auprès de la banque centrale, en apportant des contreparties. Une banque PEUT certes le faire si elle le souhaite, mais elle n’a pas besoin de le faire, elle peut prêter plus qu’elle n’a réellement, sans qu’elle n’ait besoin d’emprunter (contrairement à ce que vous dira votre banquier). Si vous ne voulez pas croire les citations dans mon message précédent de la banque de France et de la Fed eux-même à ce sujet, je suppose que vous ne croirez personne.
Je ne veux pas perdre l’idée que vous avez peut être raison mais pour le moment ça coince dans mon cerveau logiquement parlant . Peut être que si vous répondez à ces questions de façon logique je pourrai devenir plus intelligent et passer de l’erreur à la vérité .
Pourquoi les banques empruntent-elles à la BCE si un simple jeux d’écriture interne suffit à faire apparaître les euros sur les comptes ?
Pourquoi les banques s’empruntent-elles en passant par la monnaie centrale lorsqu’elles manquent de liquidités si ce sont que des simples jeux d’écriture ?
Pourquoi les banques peuvent faire faillite par manque de liquidités et sans pertes sur leurs comptes de résultat si un simple jeux d’écriture suffit à rembourser leurs dettes .
La BCE achète des actifs avec un simple jeux d’écriture dans ses comptes et sans rendre de compte à personne et elle n’a pas besoin de s’endetter pour le faire . Il me semble que le comité de Bâle a été créé par les gouverneurs des banques centrales du G 10 en 1974 pour contrôler la création monétaire et imposer une régulation aux banques commerciales donc pour moi le réel pouvoir ce n’est pas les banques commerciales qui le détient , elles se contentent d’appliquer la politique dictée .
Par contre en tant qu’entreprises privées elles peuvent décider de ne pas prêter si elles estiment que le risque est trop important pour elle et cela même si les banquiers centraux les incites fortement à le faire comme en ce moment par exemple .
Je connaissais la citation d’Henry Ford et j’ais lu et j’ais vu comme vous je le pense des livres et des vidéos sur le sujet , je ne cherche pas à défendre ou à dénoncer le système , je cherche juste à mieux en mieux le comprendre , inutile de penser que je ne suis pas capable d’imaginer que les banques créent de l’argent à partir de rien alors que je pense que la monnaie toute entière n’est rien sans la confiance qu’on lui accorde et mes commentaires précédents sur les deux meurtres avec tant de similitudes de jo cox et anna Lindh prouvent que j’ais une certaine imagination contrarienne .
Dernière modification par vbvaleur (17/06/2016 14h52)
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1 #94 17/06/2016 14h57
- Mevo
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VbValeur, pour essayer de faire court: "un simple jeux d’écriture interne suffit à faire apparaître les euros sur les comptes" Oui, chez eux en INTERNE. Tant que des clients du même réseau bancaire s’échangent de "l’argent" entre eux, tout reste en interne dans la banque, ça n’est que des écritures comptables. Quand ça sort vers une autre banque, pour faire simple, la banque des banques, c’est la banque centrale: C’est là que les banques ont un compte. Quand la BNP paye la SOCIETE GENERALE, en Euros c’est un virement entre leurs 2 comptes à la BCE (c’est à ce moment la BCE qui joue le même jeu d’écritures comptables que les banques jouent avec leurs clients)
Si une banque a x% de part de marché. Lorsqu’un de ses clients veut un crédit, il y a x% de chances qu’il paye un autre client de la banque. x% des crédits (on peut raisonner en somme globale de crédits) émis vont donc rester au sein de la banque. Et sur l’ensemble des crédits émis par les autres banques, cette banque va en capter x%. Pour que ça marche bien, il faut donc une certaine taille critique. Avec une certaine taille, les 100-x% de crédits qui partent vers les autres réseaux bancaires vont être en grande partie compensés par les x% qui proviennent de ces derniers. C’est là qu’entre en jeu la compensation des différences tous les soirs. Les grandes banques se payent juste la différence entre les entrées/sorties entre elles.
"Pourquoi les banques empruntent-elles à la BCE" ?
Pourquoi est-ce que vous emprunteriez à une banque ? La BCE n’est que la banque des banques Européennes. les banques empruntent pour la même raison que vous ne le feriez. La façon sans doute la plus simple d’expliquer ça, c’est que chaque banque émet en fait "SA MONNAIE", sauf que cette monnaie s’appelle des Euros et vaut 1 euro. Mais il n’y a réellement que SES CLIENTS qui acceptent sa monnaie. Si votre banque veut vous acheter quelque chose, à vous client, elle l’achète et crédite votre compte de la somme. Elle peut entièrement créer cette somme dans ses livres. Par contre si votre banque veut payer une autre banque, l’autre banque n’a pas de compte chez elle (bien qu’elle peut aussi), elle veut sans doute que son compte auprès de la BCE soit crédité. Ces Euros là, votre banque ne peut pas les créer, elle va les emprunter auprès de la BCE (qui va faire ce que votre banque a fait lorsqu’elle vous a acheté quelque chose à vous)
Donc, une banque emprunte surtout auprès de la BCE pour payer les autres banques ou acheter des actifs pour lesquels elle ne peut pas "payer" en créditant un compte ouvert chez elle. La BCE fonctionne comme une banque, mais elle est un cran au dessus, les banques commerciales ne peuvent que créer de la monnaie sur les comptes de LEURS clients, pas au dessus. (Un fournisseur peut faire un crédit fournisseur à ses clients, il ne peut pas s’octroyer un crédit fournisseur auprès de ses fournisseurs, c’est eux qui doivent le lui accorder)
Ces explications, avec un peu de réflexion devraient répondre à vos autres questions.
Dernière modification par Mevo (17/06/2016 17h21)
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2 #95 17/06/2016 15h26
- JesterInvest
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Je vous conseille cet excellent cours sur coursera : Economics of Money and Banking, Part One.
Une banque ne créé pas de monnaie fiduciaire (billets et pièces), c’est la banque centrale (?) qui le gère (avec l’argent "banque centrale").
Les banques peuvent néanmoins créer de la monnaie scripturale (écritures comptables). Je vous prête 10k€ et je crédite votre compte à vue de 10k€. Sauf que si vous retirez ces 10k€ en monnaie fiduciaire, il faudra bien que la banque en trouve, elle ne peut pas en créer. De même si vous virer cet argent sur le compte d’une autre banque et que cette autre banque ne veut pas faire de prêt à la première.
Le rôle premier de la banque centrale est justement de gérer les prêts à une banque qui serait en situation de déficit par rapport aux autres (préteur de dernier ressort contre du collatéral). Depuis, elles gèrent aussi l’émission de monnaie fiduciaires pour que les états ne fassent pas n’importe quoi et contrôlent la création de monétaire des banques (via les réserves obligatoires notamment).
Le cours de Coursera explique bien qu’en général l’argent de banque centrale (les billets par exemple) a la même valeur qu’un montant similaire sur un compte de dépôt à vue chez une banque. En situation de crise, la hiérarchie de la monnaie peut revenir. On a eu l’exemple récemment à Chypre.
Donc les banques (hors banque centrale) peuvent ou ne peuvent pas créer de monnaie selon ce que vous entendez par monnaie.
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#96 17/06/2016 15h44
- Stibbons
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Il faut prendre le cours de prémière année d’économie: la création monnétaire. Une banque créé la monnaie à chaque crédit, et la détruit lors du remboursement. Mais elle doit avoir en réserve une partie de cette somme (1/10 je crois). Si elle ne l’a pas elle doit emprunter à la BCE.
Le soir également, elle va déposer son trop plein à la BCE
C’est beaucoup plus compliqué que cela, il y a les échanges entre membre d’une même banque, le stockage de la monnaie papier, etc qui rentre en jeu.
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1 #97 17/06/2016 16h38
- Mevo
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Vbvaleur: Dialogue de sourd est le mot. Merci pour la leçon en tout cas: Expliquez tout ce que vous voulez, la personne restera sur son idée de départ, fusse-t-elle fausse. J’avais beau le savoir, ça fait toujours bizarre. Je vous ai parlé de ces dits ratios et du fait qu’il ne sont en presque rien limitatifs (et puis, rien que pouvoir créer 10 fois ce qu’on a, c’est pas mal non ?), et qu’il n’était pas question de contrepartie, mais passons.
Je pourrais vous sortir les chiffres des agrégats monétaires qui vous disent que la monnaie crée par les banques commerciales doit être environ 4 fois (réellement x4, c’est pas une façon de parler) supérieure à tout ce qui est créé par la BCE de près ou de loin (et encore, ça dépend de quels chiffre on prend pour la BCE, x4 est vraiment le strict minimum). On parle de 11.000 milliards d’Euros au total, et la BCE est au très grand maximum responsable de 3.000 milliards, chiffre extrêmement large. La BCE elle-même dit avoir un bilan vers les 300 milliards actuellement. Ca dépend vraiment de ce qu’on prend en considération comme chiffres.
Les banques commerciales n’impriment pas de billets, ça c’est sûr. Une fois qu’ils auront disparu (c’est déjà le cas de l’émission du billet de 500), le problème sera réglé
Je suis d’accord avec vous, arrêtons là, définitivement.
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#98 17/06/2016 18h08
Mevo déjà les ratios ne sont pas de 10 sur ce qu’elles ont car les ratios sont calculées avec une pondération selon les actifs et l’effet levier sur fonds propres des banques européenne se rapproche plus du 30 que de 10
Ex de pondérations de Bâle 3:
Même pas besoin de fond propre en face d’OAT notées triple AAA car elles sont pondérées 0%
Je ne vois pas de quoi vous voulez parler concernant votre ratio de 1 pour 10 surement vu dans une de vos vidéos tapageuses .
Je pense que vous avez tord de penser qu’elles peuvent aligner les 0 à l’infini car 10 euros prêtés à un client peuvent alimenter 10 comptes à un euro dans 10 banques différentes et celles-ci à l’aide du ratio 1 pour 10 peuvent prêter de nouveaux 10 euros etc etc
a écrit :
La Banque centrale contrôle indirectement la création monétaire des banques en contrôlant la mesure dans laquelle elles pourront satisfaire les besoins en monnaie banque centrale engendrés par cette création monétaire. La Banque centrale est une banque particulière chargée d’émettre la monnaie nationale et d’assurer l’unité du fonctionnement du système bancaire en permettant aux banques de satisfaire les demandes de billets de leur clientèle. La Banque centrale est chargée de contrôler la création de monnaie des autres banques : elle est garante de la valeur de la monnaie mesurée par son pouvoir d’achat. Le rôle principal de la Banque centrale est d’assurer la compensation entre les excédents et les déficits de trésorerie (quotidien) des banques. Grâce à un compte à la Banque centrale alimenté en monnaie centrale, les banques peuvent régler leurs dettes entre elles et obtenir des billets demandés par les agents économiques. La Banque centrale intervient sur le marché monétaire pour prêter de la monnaie Banque centrale aux banques commerciales qui ont besoin de se refinancer, moyennant paiement d’un intérêt, et presque toujours en contrepartie d’une créance détenue par les banques (bons du trésor, effets de commerce, etc.)
La banque centrale peut faciliter le refinancement des banques, et donc la création monétaire, en offrant beaucoup de liquidités (hélicoptère), et en faisant baisser les taux d’intérêt ou au contraire freiner la création monétaire en réduisant son offre de monnaie (aspirateur) et en relevant les taux d’intérêt. La Banque centrale est donc responsable de la politique monétaire : elle fixe le taux d’intérêt sur le marché monétaire et agit ainsi sur l’approvisionnement des banques en monnaie Banque centrale. Elle contrôle le volume et le prix du refinancement. C’est pour cela que l’on nomme ce taux d’intérêt manipulé par la Banque centrale le taux d’intérêt directeur.
a écrit :
Le Comité de Bâle est une institution créée en 1974 1 par les gouverneurs des banques centrales du « groupe des Dix » (G10)
Les missions du Comité de Bâle sont :
Le renforcement de la sécurité et de la fiabilité du système financier.
L’établissement de standards minimaux en matière de contrôle prudentiel.
La diffusion et la promotion des meilleures pratiques bancaires et de surveillance.
La promotion de la coopération internationale en matière de contrôle prudentiel.
Enfin, le Comité joue le rôle de forum informel pour l’échange d’informations sur l’évolution de la réglementation et des pratiques de surveillance à l’échelon national ainsi que sur les événements actuels dans le domaine financier.
Les réalisations les plus connues du Comité ont été le premier et le second Accord de Bâle, pour garantir un niveau minimum de capitaux propres, afin d’assurer la solidité financière des banques et plus récemment l’accord dit de Bâle III en réponse à la crise financière qui a suivi la faillite de la banque américaine Lehman Brothers. Le président du Comité est actuellement le gouverneur de la banque centrale de Suède, Stefan Ingves. Son Secretaire Général est Stefan Walter.
Le pouvoir c’est ces deux institutions qui l’ont , les banques commerciales ne font qu’évoluer dans un environnement créé par ces institutions .
Dernière modification par vbvaleur (17/06/2016 19h01)
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[+1 / -1] #99 17/06/2016 18h56
- Mevo
- Membre (2013)
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VbValeur, par politesse, c’est mon dernier message, après je ne répond plus, que ce soit clair.
Vous voulez en arriver où ? Laissez moi juste vous rappeler le départ de la discussion, votre commentaire à WhiteTiger:
VbValeur a écrit :
Les banques commerciales ne peuvent pas créer de la monnaie , c’est seulement certaines banques centrales qui ont ce pouvoir tel que la BCE par exemple
Le fait est que la majorité de la monnaie (au sens large) en circulation EST créé par les banque commerciales, point.
C’était l’objet de la discussion, avant que vous ne partiez, je-ne-sais-même-pas vers où…
VbValeur a écrit :
Le pouvoir c’est ces deux institutions qui l’ont , les banques commerciales ne font qu’évoluer dans un environnement créé par ces institutions.
Si ça peut vous faire plaisir. Le comité de Bâle ayant été créé par les banques centrales, vous voulez me faire dire que, les banques centrales, c’est mieux ? Elles peuvent faire plus tout ce qu’elles veulent. Bien, vous avez raison. On a fini ?
Si vous voulez des informations sur le système de réserve fractionnaire ou sur l’effet multiplicateur du crédit, vous avez Google, Wikipédia, un tas de sites spécialisés dont celui d’Olivier Berruyer que vous avez vous-même cité, etc … C’est l’internet pardi, et en plus on est en total hors sujet dans la file (EDIT: Ben en fait non, on a été déplacé)
Système de réserves fractionnaires / Wikipédia
Effet multiplicateur du crédit / Wikipédia
Pour info,les réserves obligatoires ne sont plus que de 1 % dans la zone euro depuis le 18 janvier 2012, je ne savais même pas pour être honnête.
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#100 17/06/2016 19h09
Oui on à enfin fini
noté que sur votre lien sur les reserves fractionnaires il est écrit :
a écrit :
Cette création de monnaie scripturale en contrepartie d’engagements juridiques de tiers (les emprunteurs) est par ailleurs tempérée par l’obligation de déposer (en monnaie centrale) un pourcentage des dépôts des clients de la banque auprès de la banque centrale (« Réserves obligatoires »), pourcentage devenu relativement faible en pratique. Le déclin de cette pratique fait que la notion a perdu de sa pertinence. De nos jours la gestion actif-passif des bilans des banques repose essentiellement sur un ensemble de règles prudentielles édictées par des accord internationaux (Bâle III).
On parle aussi dans ce cadre d’effet multiplicateur du crédit, le multiplicateur désignant le rapport entre la base monétaire (monnaie centrale) et la quantité de monnaie issue du crédit accordé par les banques.
Ce système est basé sur le fait que l’ensemble des déposants et épargnants ne retirera pas ses dépôts en même temps1. Il peut toutefois s’avérer risqué en cas de crise de confiance, et le fait de bloquer des réserves à la banque centrale ne pourrait alors qu’agraver l’illiquidité. Aussi les règles de liquidité et solvabilité actuelles vont-elles beaucoup plus loin dans le sens de la garantie des déposants.
Ou encore dans l’autre lien :
Principe[modifier | modifier le code]
Une banque commerciale crée de la monnaie à l’instant où elle conclut un contrat de prêt avec un emprunteur (voir création monétaire pour plus de détails). La banque crédite alors le compte de l’emprunteur d’une certaine somme d’argent en échange d’une créance : c’est la monétisation d’un actif. Mais la banque commerciale est tenue à un certain nombre de règles formelles dans le cadre d’accords internationaux (Bâle III) qui limitent son pouvoir de création monétaire. Ces accords supplantent largement le fait qu’elle devait disposer en Banque Centrale d’un pourcentage déterminé des dépôts de ses clients (les réserves obligatoires, noté r {\displaystyle r} r ) Ces réserves, bien que continuant à exister réglementairement sont en pratique devenues minimes, voire nulles pour certaines banques centrales. En effet, le blocage d’argent à la banque centrale, loin de constituer une sécurité, exposait plutôt au risque d’illiquidité.
La banque doit par ailleurs satisfaire à la demande d’espèces (noté b {\displaystyle b} b ) qu’elle va devoir également se procurer auprès de la Banque Centrale. Une partie de la monnaie créée aboutit chez d’autres banques ou organismes financiers lors de paiements. La banque d’origine doit donc collecter de nouveaux dépôts pour se refinancer et ainsi maintenir son équilibre de bilan (gestion actif-passif)
Par les règles qu’elles imposent et surtout par la politique monétaire, la quantité globale de monnaie reste néanmoins sous le contrôle des autorités. Cela justifie une analyse de l’effet multiplicateur en sens inverse : l’approche dite du « diviseur ». Celle-ci considère au contraire que la monnaie est endogène, c’est-à-dire que son évolution est déterminée par les besoins de financement des agents non bancaires ; la causalité est alors inverse, dans le sens de la monnaie nécessaire vers la monnaie « banque centrale ». Le système bancaire, puis in fine la banque centrale, ajuste la quantité de monnaie émise en fonction des besoins1. En période de crise, modifiant les habitudes financières (préférence pour la liquidité, etc.), le multiplicateur peut changer alors que le besoin de monnaie subsiste, provoquant un resserrement du crédit (credit crunch), ce qui justifie une augmentation des émissions par les autorités monétaires pour maintenir la quantité de monnaie.
Nous ne sommes pas vraiment dans l’infini cité plus haut :
mevo a écrit :
J’avais beau le savoir, ça fait toujours bizarre. Je vous ai parlé de ces dits ratios et du fait qu’il ne sont en presque rien limitatifs (et puis, rien que pouvoir créer 10 fois ce qu’on a, c’est pas mal non ?), et qu’il n’était pas question de contrepartie, mais passons.
mevo a écrit :
Quant aux ratios et réglementations, c’est 10 pour 1, avec un effet pervers décrié par les fêlés conspirationnistes qui propagent le ressentiment, qui est que ce système "s’auto alimente": A chaque fois qu’un crédit est émis, 90% de la somme nouvellement créée vient augmenter le "1", c’est donc du quasi infini.
Merci de nous avoir déplacé .
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