Vivendi : une pure valeur de rendement

Ça à l’air d’être géré comme une holding d’investissement type Eurazeo. L’histoire du recentrage avait commencé avant l’arrivée de Bolloré aux manettes il me semble. J’ai l’impression que maintenant le projet est plutôt de faire des coups financiers qu’un projet industriel.

Pareil que Bullbier, je trouve au contraire que cela a du sens. Vivendi est un fournisseur de media (jeux vidéos, musique). Il engage un process d’intégration verticale avec la FNAC vendeur de ces médias (qui est un acteur pour la France intéressant) et qui est présent sur la partie numérique. Quel autre acteur aurait du sens et qui serait achetable ? A mon sens personne sauf Amazon mais là, Vivendi fait pas le poids. Si la FNAC propose une alternative à Steam (jeux videos) et à Spotify (music) sous une forme ou une autre, cela pourrait être intéressant.
Après, je ne suis le dossier que de loin mais cela ne parait pas incohérent pour le moment.

Ce qui manque à Vivendi aujourd’hui pour moi, c’est un moyen de diffusion de ces produits comme un box internet ou un partenariat global de ces produits via une box (ou quelque chose d’approchant) pour s’introduire directement dans le salon des consommateurs.

Igorgonzola je ne parle pas de fabricant de contenu mais belle et bien de distribution. Activision dont les franchises sont connues mais qui n’est pas un distributeur. Activision ce n’est pas Steam clairement. Je pensais plus à un moyen facile pour le public d’acquérir le contenu Vivendi => d’où acquisition verticale.
SFR oui mais le concept n’a pas été poussé assez loin et le chahuteur Free a un peu défoncé le marché. SFR c’était une bouse sur pattes ce que c’est toujours de mon point de vue.
Un partenariat global de leur offre pour faire un Netflix-Spotify-Steam like tout en un proposé au travers d’une box (ou pas) : un Canal-Gameloft-Universal Music en somme. Un des moyens de faire cela serait d’avoir un acteur visible sur le marché pour distribuer l’offre. Sous quelle forme, je n’en sais rien mais la FNAC reste un distributeur de qualité qui n’est actuellement égalé que par des pure-players online type Amazon, Priceminister.
Idem, via des box, ce serait le top mais on voit bien les difficultés de s’implanter chez les opérateurs  même pour des acteurs très attendus (cf. Netflix).

Après, ce ne sont que des supputations qui valent ce qu’elles valent (rien en l’occurrence). Mais cela pourrait être une explication.

Je suis un ancien actionnaire de Vivendi, j’avais acheté dans un creux et vendu quand Bolloré est entré au capital car cela avait fait monter l’action et j’en avais profité pour sortir. Je ne suis pas rerentré car je trouve qu’elle est chère et qu’elle n’a pas de stratégie clair mais la prise de position de la FNAC fait plus sens que le truc bizarre monté par Bolloré sur Gameloft.

Ah ben, c’est exactement mon scénario : achat 14€ et revendu vers 20€.

Si Vivendi fait bien les choses (ça reste à prouver et que je me plante pas), elle peut construire une offre Vivendi et créé une plateforme de distribution. Cette plateforme peut également être mise à dispo pour les autres indépendants comme Disney ou Netflix pour rentrer en france qui est un marché très embêtant pour distribuer du contenu : les box sont une particularité française et il n’y a que 4 acteurs (dont 2 seulement sont vraiment intéressants pour du VOD = Orange/Free), la réglementation sur les contenus disponibles en VOD, etc… Mais pour cela, il faut encore qu’elle réussisse en montrant aux autres que c’est possible et que sa plafeforme est viable !

Perso, Bolloré n’est pas plus un gage de qualité qu’un autre. Je n’ai jamais été actionnaire d’une société qu’il a dirigé du coup, je ne sais pas vraiment ce qu’il vaut. Actuellement, c’est mitigé sur Vivendi : Gameloft, c’était "surprenant" comme transaction et FNAC, je dis qu’il faut attendre et voir. On pourrait avoir une super surprise (ou pas !) sur les synergies possibles.

En tout cas, cela ne me convainc pas d’y revenir. C’est l’une des sociétés que je ne regrette pas du tout d’avoir vendu !

Bonjour,

Ce rapprochement avec la FNAC fait sens au niveau de la billetterie, des spectacles, de la musique : Digitick n’a pas la taille critique, Universal doit placer ses artistes.

Effectivement, je suis allé un peu vite en besogne ! Je tâcherai d’être moins affirmatif la prochaine fois.
Mea culpa.

Bolloré défend sa vision de l’avenir de Canal au Sénat :

PARIS (Reuters) a écrit :

Pris à partie par les sénateurs sur l’avenir de Canal+, numéro un de la télévision payante dans la tourmente, son propriétaire Vincent Bolloré a défendu mercredi le traitement de choc imposé depuis un an à la chaîne cryptée, assurant qu’il commençait à porter ses fruits.

Face à l’érosion du parc d’abonnés et à l’accélération des pertes financières, le président du conseil de surveillance de Vivendi, maison mère de Canal+, a remanié en quasi-totalité l’état-major de Canal+, imposé une cure d’austérité à tous les étages et engagé une refonte des offres tarifaires.

Les mauvaises audiences d’émissions phares comme "Le Grand Journal", les départs en série d’animateurs et de dirigeants clés et le veto de l’Autorité de la concurrence à un partenariat présenté comme vital avec beIN Sports ont toutefois jeté le doute sur la stratégie du milliardaire breton, principal actionnaire de Vivendi avec plus de 15% du capital.

"Je pense qu’en réalité Canal est redressé. Les résultats seront assez visibles assez rapidement", a expliqué Vincent Bolloré lors de sa première audition devant la commission de la Culture, de l’Education et de la Communication du Sénat.

Il a notamment évoqué une hausse importante des recrutements d’abonnés en juin à la faveur du succès d’une offre couplée avec les chaînes qataries de beIN Sports.

CHAMPION NATIONAL

Le directeur général de Canal+ Maxime Saada a toutefois prévenu lors de la même audition que Canal+ pourrait descendre sous la barre des 4 millions d’abonnés à la fin de l’année.

Canal+, dont le sport et le cinéma sont les deux vitrines, investit chaque année 200 millions d’euros dans le cinéma français dont il est le principal financeur.

La chaîne cryptée doit cependant faire face à l’émergence de nouveaux concurrents puissants et aux poches pleines, à l’image de Netflix et Amazon pour le cinéma et les séries, et beIN Sports et Altice dans le sport.

"Vous avez d’abord un problème numéro un qui est : est-ce que vous voulez un champion national ? Ça, les parlementaires ont à se prononcer là-dessus", a expliqué Vincent Bolloré.

"Si vous voulez en effet qu’il n’y ait pas de champion national, c’est relativement facile. Vous mettez des mesures anti-concentration et vous aurez ce que vous avez aujourd’hui, c’est-à-dire aucun groupe français qui essaye de porter la culture française à l’extérieur et donc mourront petit à petit tous ceux qui seront dans ce secteur", a-t-il prévenu.

Il a à nouveau défendu son projet de bâtir un groupe français de contenus à ambition mondiale, qui s’appuierait sur la richesse de la culture française et latine pour produire des contenus et les distribuer via des partenariats ou prise de participations minoritaires avec des opérateurs télécoms.

"ENTRE-SOI"

Il a en revanche pris ses distances avec la stratégie du magnat des télécoms Patrick Drahi, propriétaire d’Altice, consistant à rassembler dans un même groupe télécoms et médias.

"Il est évident que le lien entre les contenus et les tuyaux est en train de se faire partout dans le monde. Moi, en tant qu’actionnaire de référence, je pense qu’il n’est pas souhaitable de faire à la fois le téléphone et les contenus parce que je crois que c’est quasiment impossible", a-t-il dit.

Longtemps à l’abri de l’attention des médias jusqu’à son entrée au capital de Vivendi, le dirigeant du groupe Bolloré doit aujourd’hui faire face à des accusations d’intervention dans les programmes, notamment après la déprogrammation d’un documentaire sur le Crédit mutuel, ou d’interférence entre ses différentes casquettes d’actionnaire de Vivendi, dirigeant du groupe Bolloré et propriétaire du publicitaire Havas.

Mis sur le grill pendant plus de deux heures, Vincent Bolloré a rejeté en bloc les critiques.

"Je pense que tout cela ce sont des blagues qui ont été mises en avant pour éviter la diète, parce que ce n’est pas agréable quand on a été un groupe tout puissant, qu’on faisait beaucoup d’entre-soi, de se retrouver tout d’un coup comme les autres à faire un peu attention à ce qu’on dépense", a-t-il dit.

Vivendi fait même fuir ses employés:
Le blues des salariés de Dailymotion, délaissés du groupe de Vincent Bolloré

Sachant que dans ces situations là (pour le vivre en ce moment dans une grosse boite je vous assure que c’est vrai) que ce sont les bons éléments qui partent en premier, ceux qui pensent retrouver très facilement du travail dans de meilleurs condition.

Toujours une confiance aveugle en la méthode de VB? Autant commencer à l’appeller Jean-Marie Bolloré car il est en train de couler ce qu’il a racheter cher!

Actionnaire de Vivendi depuis un bout de temps, je suis très satisfait de l’arrivée de Bolloré.
Enfin quelqu’un regarde de près ce qui se passe dans le groupe.

Par exemple: Vivendi ferme Watchever, le concurrent allemand de Netflix, Médias

Une boite qui perd 70M€ pour un CA de 12M€.

Une mauvaise et une bonne nouvelle pour telecom italia  :

Un contrat accordé à Havas par Telecom Italia fait des vagues en Italie, Médias

Ici il y’a clairement conflit d’intérêt mais les points positifs c’est que les ennemis de Bolloré vont freiner ses ardeurs en l’affichant dans la presse ainsi , de plus même les gros contrats ne sont pour le moment pas réellement significatifs pour TI .

Il fallait s’y attendre.

Bond Telecom Italia 2017-2023, caratteristiche e rendimento - Obbligazioni - InvestireOggi.it

TI peut augmenter ses profits de façon importante rien qu’en renégociant sa dette .

Je continue la saga

Bolloré a donc réussi son affaire : Havas va être surpayé par Vivendi de 10% sur le cours du marché, ce qui représente 2,3 Mds d’euros pour les 60% que détient Bolloré.
Cela fait donc 230 M€ dans la popoche de Vince sans rien faire. Bien joué.

Les résultats de Canal+ sont jugés encourageants car les nouveaux abonnements compensent les désabonnements au premier trimestre. Bon courage pour renouveler la performance avec le foot parti chez SFR…

Et Vivendi prend aujourd’hui 5%… Je suis perplexe. Aucun analyste ne fait son boulot ? Aucun ne relève les conflits d’intérêts entre Canal + et Havas par exemple ? Aucun ne se demande d’où va venir la croissance promise par Bolloré ?

Cela fait quelques années que les résultats de Vivendi apparaissent plus beaux qu’en réalité grâce à des plus value de cessions et des réinvestissements, ce qui rend une analyse à base comparable impossible.
Mais quel est le modèle de Vivendi désormais ? D’où vient la création de valeur ?

Dernière chose, quelques analystes / investisseurs font le pari d’une consolidation dans le secteur, notamment des telcos en France avec Macron. Mais cela profitera essentiellement aux concurrents de Vivendi, qui restera sur la touche.

Allez, prochain sujet de râlerie : Alexandre Bompart qui multiplie les postes d’administrateurs et enchaîne les présidences de sociétés cotées.

Bonsoir

Belle discrétion dans la présentation des résultats de VIVENDI sur la pertinence du rachat de HAVAS





Havas accuse un recul de son chiffre d’affaires en 2017 | Zone bourse

VIVENDI : nette amélioration de la performance opérationnelle en 2017 | Zone bourse

http://www.vivendi.com/wp-content/uploa … _FINAL.pdf