LIVRE - Epargnant 3.0 : le livre sur le Lazy Investing

Bonjour

Fructif a écrit :

Pour ce qui est du blog et de la gratuité des informations, je me pose pas mal de questions. En faisant le blog, j’enlève de la valeur au deuxième tome. J’ai évidemment dans l’idée de faire une compilation améliorée et enrichie de mes articles, en toute transparence avec mes lecteurs. Cependant, je suis sûr que ce contenu gratuit va limiter les ventes. Un vrai casse-tête.

Je me répète, mais je pense que les lecteurs ne vous en voudront pas de tenter de monétiser votre travail, A PARTIR DU MOMENT où vous présentez le livre comme étant un "condensé remanié et réorganisé". du blog. A partir de là, certains voudront avoir l’objet, d’autres resteront sans complexe sur le contenu gratuit du blog. Et certains achèteront le livre pour vous "payer ce qu’il estiment vous devoir", même si ils ne lisent pas le livre. C’est par exemple fréquent dans le domaine de la musique, où les internautes consomment des tonnes de gratuit mais achètent leurs meilleures découvertes pour payer l’artiste.
Enfin, et surtout, vous toucherez la clientèle qui ne lit pas de blog (par ignorance, par méfiance, par inconfort sur ordi etc…)

Fructif a écrit :

En revanche, j’ai envoyé des exemplaires à la presse (une cinquantaine) et aucune citation. Pas si étonné que ça mais un peu deçu.

J’imagine que la presse doit recevoir des tonnes de sollicitations de ce genre… Essayez déjà d’écluser ceux qui ne s’intéressent qu’aux poncifes. Quid de la librérie de l’Eco (Emmanuel Lechypre) ou de Grégoire Favet qui présente plusieurs approches boursières? Ces deux journalistes BFMBiz sont facilement accessibles sur Twitter, je crois que c’est un canal qui facilite les contacts… J’apprécie personnellement de pouvoir interragir avec des journalistes, des humoristes (Pivot récemment) aussi facilement.
Sinon retenter en parlant chiffre? Le succès de votre livre, toutes proportions gardées (c’est une niche) les intéressera peut être?

Sur la gestion passive de manière générale, je pense que le gros du travail était (est ?) d’expliquer à nous autres français que les ETFs ne sont pas de dangereux produits financiers issus d’une escroquerie à grande échelle.
En effet, on en parle tellement peu dans les revues financières que c’est un produit très méconnu du grand public, et donc qui fait peur.

Sinon je me situe dans la catégorie qui "payent ce qu’il estiment vous devoir" de MisterVix. Je consulte et apprend tellement du blog (et j’utilise intensément smartportfolio) que j’estimerai normal d’acheter un second tome.
Mais je maintiens, j’espère que le blog continuera d’être alimenté car c’est beaucoup plus vivant qu’un livre, surtout dans un contexte aussi évolutif que la finance de marché.

Pour la performance sur Amazon, ça ne m’étonne pas tant que ça car les publications traitant ce sujet se comptent sur les doigt de la main, voire vous êtes le seul sur le marché français!

On me fait aussi souvent ce retour sur le manque de Backtest.
De manière générale, je n’aime pas les backtest car l’histoire ne se répète pas complètement, en tout cas sur des périodes courtes (inférieures à 30 ans). Donc prendre le fonds Euros dans son backtest est pour moi une hérésie, la performance des obligations sur les 30 dernières années est une anomalie.

Cela étant, le but de ce livre n’est pas de faire mon "pédant" jusque boutiste de la théorie et il vaut mieux faire quelques concessions pour s’assurer d’être bien compris.

Si je prends le livre :
- Vous avez la performance des actions depuis 1900 et celles des obligations. Les données ont été mises à jours dans le Crédit Suisse Yearbook 2016. 5% net d’inflation pour les actions mondiales et 1,8% pour les obligations mondiales. Quelqu’un qui aurait investi pendant 115 ans aurait donc eu une performance entre 1,8% et 5% (net d’inflation) en fonction de son allocation (allez on enlève un peu de frais, et je sais bien que les trackers n’existaient pas en 1920 …).
- Dans le chapitre "Combien vous allez gagner?" je simule une allocation 50% actions et 50% obligation/fonds euros. Je prends aussi les données réelles sur 10 ans.

Epargnant 3.0. Page 86 et 87 de la version papier a écrit :

Sur 10 ans, le meilleur fonds équilibré a fait 6% par an, et la moyenne des fonds équilibré 3,6%. Si on retire les frais de gestion de l’assurance vie (de 1%) on arrive à 5% pour le meilleur gestionnaire et 2,4% pour la moyenne des gestionnaires.
(…) en comparaison la méthode passive qui mixe fonds Euros et tracker monde a fait 5% par an soit comme le meilleur gérant

Ca me parait être un backtest ? (même si je n’ai pas utilisé le backtest)
Je ne vois pas trop ce que j’ai loupé. Mais je n’ai pas du être assez clair.
- Comme je n’ai pas été assez clair, sur mon blog j’ai refait un backtest un peu plus détaillé ici.

Epargnant 3.0 le blog a écrit :

Sur 10 ans, on obtient les résultats suivants (sans apports mensuels, afin de faciliter les calculs) :

-Tracker Monde : 5,4% par an (volatilité : 13,3%)
-Bon fonds en Euros : 3,8% par an
-Moyenne des fonds en Euros (et 3% de frais d’Entrée) : 2,9% par an
-Carmignac Patrimoine : 5,5% par an (volatilité : 7,3%)
-Carmignac Patrimoine sur une assurance vie (3% de frais d’entrée et 1% de frais de gestion : 4,1% par an
-Moyenne des fonds patrimoniaux (sans les frais d’assurance vie) : 2,5%
-Moyenne des fonds patrimoniaux (avec les frais d’assurance vie) : 1,1%
-Gestion passive : 4,82% (volatilité 6,6%)
On peut voir que la gestion passive rivalise sans problèmes avec les meilleurs fonds et surperforme largement la moyenne des fonds patrimoniaux.

C’est le fait que je ne l’ai pas fait en investissement progressif qui vous embête ? (j’essaye vraiment de comprendre)

En revanche, ce qui manque un peu dans le livre c’est quand même comment passer opérationnellement à l’acte : choisir une AV, ouvrir une AV, passer un odre de bourse pour acheter un tracker …
J’ai pas mal hésité à le mettre dans le livre ou sur le blog. J’ai finalement penché pour le blog pour 2 raisons :
- Le choix d’AV et de courtier change quand même assez souvent ; et le blog permet des mises à jour
- La technique présentée dans le livre est prémachée. Cependant, je pense que les gens ne devraient pas suivre aveuglément une technique quelle qu’elle soit. Il faut qu’ils se renseignent un peu. Donc ne pas mettre ces articles directement dans le livre, c’est un peu une barrière à l’entrée et éviter que les gens fassent n’importe quoi. Mais je comprends que cette réflexion puisse vous paraître un peu bizarre !

Zeb,

Ne vous inquiétez pas je ne l’ai pas mal pris, surtout que vous n’êtes pas du tout le seul à m’avoir fait celle remarque. Et je m’efforce d’appliquer quelques principes de base de la PNL : si le message ne passe pas, c’est à moi de changer et non pas le contraire …

Bon, j’ai fait un backtest ! Depuis 1977, depuis du fonds Euros Afer, donc un bon fonds. J’ai simulé un tracker en prenant un World net et 0,4% de frais annuel.

Que voit-on sur ces 39 ans (sans prendre en compte l’inflation):
- L’afer a fait 7,67% en annualisé
- Le tracker World 9,53% en annualisé
- Un moitié/moitié 8,91% en annualisé

Franchement est-ce que l’on peut conseiller d’investir sur un tracker world en imaginant qu’un fonds en Euros, garanti contre la baisse, avec presque aucune volatilité n’a fait que 2 points de moins ?
Mais voilà, même 40 ans, ce n’est pas représentatif … et ce backtest induit en erreur !

Pour le "fun" je mets le graphique :


Et si je mettais l’immobilier, on se dirait qu’il faut faire que de l’immo certainement !

Voilà pourquoi je n’aime pas les backtest et je les utilise avec parcimonie.

Malheureusement, pour bien comprendre le Lazy Investing, il ne faut pas faire des backtest, surtout sur des périodes aussi courte que 40 ans (ah !), mais connaitre l’histoire de la finance à minimum un siècle, comprendre son évolution séculaire et la théorie derrière la valorisation des assets.
Autant dire que je ne pouvais pas partager cela dans un premier tome. J’ai donc choisi de réduire le concept des backtest au minimum pour ne pas donner de mauvaises habitudes aux lecteurs !

Comme d’autres ici, j’ai acheté le livre en fin de semaine dernière non pas pour moi (je m’essaie à l’investissement dans la valeur - bilan dans 5 ans !), mais en espérant le refourguer à des proches pour les éduquer. Même si les ETF ne m’intéressent pas beaucoup (j’en ai cependant sur AV, pour de faibles sommes), j’admire le travail que vous faites ici.
Mais je n’aurais sans doute pas acheté le livre sans promotion.

Et ça a été amusant de découvrir votre présentation : que de chemin parcouru en 5 ans ! De (pas tout à fait) débutant à expert mondial de l’épargne (3.0, rien que ça) : bravo.

Ah, je savais pas MisterVix.
Qu’est ce qu’il dit ? J’ai envoyé à une cinquantaine de journaliste mais pas à Fiorentino …
C’était sur ma To Do …

Ah oui, je me disais aussi.
Il en parle dans sa Morning Letter ce matin aussi.

Marc Fiorentino a écrit :

SÉISME DANS LA GESTION

Nouveau séisme dans le monde de la gestion. Pour l’instant cela concerne principalement les États-Unis mais tous les grands pays sont de plus en plus touchés. Est-ce que vous connaissez la différence entre la gestion passive et la gestion active ?

 
LA GESTION PASSIVE

La gestion active c’est ce qu’on connaît bien. Un gérant professionnel qui a un fonds et qui par ses analyses et ses décisions essaie de tirer une performance. Une performance qui sera appréciée par rapport à ce qu’on appelle un benchmark, c’est-à-dire un indice de référence. Par exemple un gérant d’actions américaines pourra être jugé par rapport à l’indice S&P 500. On dira que c’est un bon gérant s’il a fait mieux que l’indice. La gestion passive consiste tout simplement à reproduire mécaniquement la performance de l’indice de référence. On appelle cela aussi de la gestion indicielle. Pas besoin de génie pour faire ça. Et les produits phare de la gestion passive sont les ETF, encore appelés trackers.

 
LA GESTION ACTIVE SOUS PRESSION

Et ces deux gestions sont en concurrence. Et au premier trimestre de cette année, la gestion active a connu sa plus mauvaise performance depuis 20 ans face à la gestion passive. 19% seulement des gérants américains ont fait mieux que l’indice. Et la performance moyenne de l’ensemble des gérants est inférieure de 2% à l’indice. Une claque magistrale pour la communauté des gérants américains. Conséquence : L’argent qui coulait déjà à flots dans la gestion passive est devenu un raz-de-marée. Les investisseurs américains abandonnent les gérants pour la gestion passive. Surtout que la gestion active coûte en frais de gestion jusqu’à 10 fois plus que la gestion passive qui est une gestion low cost. C’est un séisme pour le monde de la gestion.

Tiens un petit moment de détente: je suis allé voir sur Amazon, le certainement excellent
Comment s’enrichir considérablement en 5 ans de l’IF



"Heureusement", un peu plus bas on s’aperçoit que les lecteurs de l’IF achètent du Graham (une très saine lecture je dois dire).

Si on va sur la page de mon livre, on retrouve du Philippe Proudhon, du Delagrandanne et de l’IF.

Au moins, il me semble que les retours sont flagrants : le blog ne cannibalise et ne cannibalisera pas le tome 2 (pour le tome 1 je ne sais pas trop en revanche).
Ce sont effectivement 2 moyens de communication très différents.

Je ne m’attendais pas nécessairement à ça.

Ça me facilite un peu le travail, car je pourrai m’appuyer sur ce que j’aurai déjà écrit sur le blog.

J’espère que d’ici le tome 2, on aura de nouveaux produits attrayants qui seront sorti. Car, comparé aux US on est loin du compte : robo advisors, frais, smart beta …

Je trouve ces deux articles très intéressants et assez en ligne avec ce que je pense.
Après la conclusion pour la France ne me semble pas adaptée.

Les études aux US ont montré que les fonds "actifs" peu cher performaient bien. Mais le quartile des fonds large cap US le moins cher ont quel TER ? Certainement bien inférieur à 0,4% par an.
C’est sûr que des gérants actifs qui facturent aussi peu, ont largement plus de chance de surperformer.

Après, en France c’est plus que dur de trouver des gérants à ce prix, et le résultat de ces études seraient complètement différents.

Sinon, je vois de plus en plus d’articles anti ETF par les gérants soit disant actifs. Mais je pense que cela va surtout produire un effet Barbara Streisand.

J’ai fini par prendre le temps de sommer correctement mes ventes Createspace (papier) et Kindle, car ce n’est pas fait nativement. C’est vraiment galère.



Les ventes sont assez stable. On peut voir que la promo a fait une accélération mais qu’après ça a repris son chemin normal. Soit cette promo n’a pas eu d’effet d’entrainement, soit elle a empêché mes ventes de chuter. On ne peut pas savoir.

Sinon, les gens achètent plutôt en milieu de semaine (75% de plus le mercredi que le Samedi).


PS : je n’ai pas mis les valeurs, il faut bien que je garde des secrets. Mais je considère que c’est très nettement au dessus de mes attentes !

Bonjour

Le pic entre mars et avril correspond-il à la période de "rabais" sur le livre ? Si oui, la courbe montre que cela a soutenu la progression des ventes par la suite malgré le retour au prix initial…