Cofidur : analyse d'une valeur boursière décotée
Cette discussion porte sur l'analyse de la société Cofidur, une entreprise de sous-traitance électronique, dont la valorisation boursière est jugée anormalement basse par les participants. Les membres échangent sur les éléments clés de sa situation financière et opérationnelle, soulignant la santé de son bilan, caractérisée par une trésorerie importante et un faible endettement. Cependant, une faible visibilité sur le carnet de commandes et un manque de communication du management sont considérés comme des points faibles. Différentes méthodes d'évaluation sont utilisées, notamment le calcul de la valeur d'actif net (VANN, VANE, VANT), les multiples de flux de trésorerie (FCF) et le ratio cours/bénéfice (PER), débouchant sur des estimations de valorisation divergentes.
Les participants débattent des différents indicateurs de rentabilité (ROE, ROCE, ROIC) et de leur interprétation. Des divergences d'opinions émergent quant à la qualité du business et à la performance passée du management. Certains considèrent Cofidur comme une « belle décotée rentable », tandis que d'autres soulignent la faiblesse de sa marge nette et le fait que le management a, par le passé, détruit de la valeur. La discussion aborde également la gestion du risque liée à la faible liquidité du titre et à la difficulté d'expliquer les fluctuations de court terme.
Plusieurs événements importants influencent la discussion. L'annonce de résultats semestriels et annuels, ainsi que l'exécution d'un programme de rachat d'actions sont analysés. La cession d'une partie de ses activités, notamment le site de Cherbourg, est un sujet central, générant des débats sur l'impact de cette opération sur la trésorerie et la valorisation. L'analyse des perspectives de croissance est également un point de discorde, certains membres restant optimistes, tandis que d'autres mettent l'accent sur les incertitudes du marché et la faiblesse du secteur.
Enfin, les participants échangent sur la stratégie d'investissement à adopter face à cette valeur décotée et à sa faible liquidité. Des stratégies de trading à court terme, basées sur la volatilité, sont comparées à des approches de type value investing à long terme. L'hypothèse d'une opération de croissance externe (OPA, OPR) est évoquée, mais son échéance reste incertaine. La discussion inclut aussi l'analyse de l'impact de plusieurs événements, tels qu'un incendie sur un site de production et le changement de management.
Plusieurs points importants ressortent : l'écart important entre la valorisation boursière et la valeur nette des actifs, l'incertitude quant aux perspectives de croissance à long terme, les divergences d'opinion sur la qualité de l'entreprise et les stratégies d'investissement appropriées. La faible liquidité du titre est un facteur clé qui rend son analyse difficile et influent sur les variations de cours. La discussion soulève également la question de la transparence de l'information et des possibles manœuvres des actionnaires majoritaires.