#1 13/01/2017 17h56
- Spray
- Membre (2013)
- Réputation : 0
Bonjour,
Jeune cadre intéressé par un achat de SCPI pour diversifier son patrimoine (présentation plus détaillée du projet à venir), j’ai commencé mes devoirs sur une quinzaine de SCPI que je souhaite départager (il ne peut en rester qu’un.. enfin que deux ou trois).
Un phénomène m’interpelle sur lequel je trouve peu d’infos sur le forum : les SCPI à capital fixe qui présentent une importante décote à l’achat pour offrir des rendements intéressants. Ce phénomène est très bien représenté par Selectipierre 2 (et dans une moindre mesure, par PF1 de Perial), qui semblent proposer de bonnes caractéristiques en plus de l’éventualité d’une belle plus-value quand la situation (= TOF dans le cas de Selectipierre) s’améliorera. Préférant me méfier quand « c’est trop beau pour être vrai », je vous soumets mon début d’analyse, en espérant que vous pourrez étayer :
- Historique : SCPI à capital fixe créée en 1978, mais qui a absorbé en 2016 2 autres SCPI de Fiducial, Sélectipierre 1 et Croissance Immo (passage de 140 à 250 M€ de capitalisation)
=> Ceci rend la lecture de la gestion et des résultats de la SCPI plus compliquée : je suis parti du rapport et des chiffres de Sélectipierre 2, mais ai consulté ceux des deux autres pour identifier d’éventuelles disparités. Même si les rapports Fiducial sont loin d’être aussi détaillés et exhaustifs qu’on pourrait l’espérer (sur le détail des biens, des rendements, etc.), il semblerait que Sélectipierre 1 et croissance immo aient tous les deux des caractéristiques très proches de la troisième (modulo un peu plus région parisienne/province que paris intramuros) avec des ratios assez similaires.
- Actifs : Biens « prime » principalement situés à Paris (67%) et région parisienne (23%, proche banlieue), un peu en province (Grandes métropoles, et quelques surfaces commerciales un peu moins prestigieuses). SCPI de bureaux pour 70 %, 19 % de locaux commerciaux et 11 % de divers (Hotels, habitation, etc.).
- Occupation : C’est là où le bât blesse, TOF qui dégringole progressivement, ce que je n’explique pas : 97,89% en 2014, 93,85% en 2015, pour finalement arriver à 82,41% au T3 2016. Je ne trouve pas d’information sur la composition de la vacance, sur les durées de relocations (même si il semblerait sur un exemple de 2 importants immeubles reloués fin 2016 que les relocations arrivent à se faire dans l’année) ni sur les négociations tarifaires impliquées par ces relocations. Comment en savoir plus et déterminer s’il s’agit d’une mauvaise passe ?
- Performance : Un des meilleurs « résultats courant par part » des SCPI que j’ai comparées (sélectipierre 2, je n’ai pas les données pour les autres), pour un rendement dans la moyenne :
2011 : 5,40% (DVM 6,72%), 2012 : 5,85% (DVM 5,75%), 2013 : 5,74% (DVM 5,95%), 2014 : 6,32% (DVM 5,80%), 2015 : 5,85% (DVM 5,10%)
La part a fortement baissé en 2011 et 2012 ce qui a permis de maintenir un bon rendement
Le rapport annuel indique un dividende prévisionnel 2016 similaire à 2015, soit 23,01€ par part, ce qui au prix actuel de la part équivaut à un taux de distribution prévisionnel de 4,76% (dans le bas du tableau par rapport aux autres SCPI)
TRI 10ans 2015 : 11,17 pour sélectipierre 2, entre 9 et 10 % pour les autres, dans le haut du tableau.
- Parts : Décote de près de 30 %, avec une part à 483,27€ (dernière valeur d’exécution) pour une valeur de reconstitution par part de 681,98€. Bonne liquidité des parts (confrontation mensuelle, avec un prix d’exécution stable et entre 200 et 500 parts échangées en moyenne)
- Autre chiffres :
RAN 2015 à 57,06% ; je ne comprends pas l’intérêt d’avoir autant d’argent qui dort, est-ce signe d’une mauvaise gestion ?
RPV 2015 : Je ne suis pas sûr de l’information à prendre (sur ce compte de résultat et sur les autres d’ailleurs) ni de comment le calculer : En absolu, s’agit-t-il de « 5 235 428 € (« Réserves sur produits de cession d’immeubles réinvesties » page 20 du rapport annuel 2015) ou de 2 500 000 € (« Réserve » p23) ? En %, je dois bien diviser par le dividende 2015, soit 7194448,8 € ? Je tombe respectivement sur 73% et 35% de RPV, ce qui me parait énorme. Egalement le signe d’une mauvaise gestion ?
PGR 2015 : 17,60%, aucun soucis avec ça étant donné l’âge du parc et l’objectif de valorisation du patrimoine
Frais de souscription à 8,60, un des plus bas du marché
Frais de gestion à 0,62
- Points positifs et négatifs :
+ Très forte décote du prix de la part et bon résultat courant par part
+ Un beau patrimoine
+ Au prix actuel de la part un rendement très moyen mais qui devrait s’améliorer avec la remontée du TOF
+ Passage à capital variable envisagé sous peu, ce qui devrait mécaniquement augmenter le prix de la part. De plus, pour se faire, il faut que la société se sente en mesure d’afficher un rendement dans la moyenne du marché, ce qui veut dire augmentation l’an prochain du dividende pour accompagner l’augmentation du prix de la part.
- Fusion récente, sans garanties sur la suite
- La société de gestion a mauvaise réputation, et n’est vraiment pas claire et exhaustive dans sa communication
- Le conseil de surveillance n’a pas l’air de surveiller grand-chose à en juger par l’absence de matière et d’analyse dans tous leurs rapports
- Un beau patrimoine constitué pendant les hausses de l’immobilier, mais rien ne montre qu’ils seront en mesure d’être pertinents sur de nouveaux investissements
- TOF qui baisse régulièrement depuis 2 ans (je n’ai pas les chiffres avant)
- Conclusion : Je vois en cette SCPI un investissement plus risqué que la moyenne, notamment sur le rendement : On peut avoir quelques doutes sur la capacité de Fiducial à gérer son parc. De plus, Paris semble donner dans tous les cas des rendements plus faibles que la province (la contrepartie d’un risque de vacance plus faible). Néanmoins, j’y vois également un potentiel de plus-value important, avec une augmentation à long terme du prix de la part. N’ayant pas besoin des revenus de la SCPI pour l’instant, cette situation pourrait me convenir.
Est-ce que mon analyse est bonne ? Qu’est ce qui pourrait faire pencher la balance d’un côté où de l’autre de la question « est-ce que cela vaut la peine d’investir) ?
Bien à vous,
Sébastien
Mots-clés : fiducial, scpi (société civile de placement immobilier), selectipierre 2
Hors ligne