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#151 18/02/2018 19h46
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
C’est vous qui etes borné!
Essayez donc de lire avec attention les commentaires des autres intervenants avant de réagir.
Si vous ne savez pas écouter, je vais en rester là également.
Pour mémoire le dernier communiqué. Il n’y a pas de liens directs entre le CA et la variation de change! :
communiqué MGIC a écrit :
Le Groupe affiche ainsi un chiffre d’affaires annuel de 1 024,2 M€ en croissance de 6,3 % en données publiées. À périmètre et taux de change constants, l’activité progresse de 8,9 %. L’impact net de change sur l’ensemble de l’exercice (livre turque, dollar US et couronne suédoise) est négatif à -25,2 M€ ; pour mémoire, il était de -14,8 M€ en 2016.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#152 18/02/2018 20h22
- Mediwan
- Membre (2017)
- Réputation : 2
Il y a forcément un effet sur le CA.
Le communiqué vous stipule un taux de croissance à 6,3 qui serait de 8,9 s’il n’y avait pas d’effet de change.
L’activité a donc été impactée par le change.
Gardons notre calme et ce fil de discussion serein.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#153 18/02/2018 20h28
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
bien sûr qu’il y a un effet sur le CA, mais aussi sur les autres postes du compte de résultats (et pas QUE sur le CA)! Voici un lien qui explique bien le processus :
32 Conversion d’entités autonomes en devises étrangères | Le blog Expert-Consolidation
Pour les plus férus, il y a aussi l’ouvrage "Analyse financière des comptes consolidés - Normes IFRS" aux éditions Junod.
Vous aurez des impacts aussi bien au bilan consolidé qu’au compte de résultat consolidé. Pour MGIC, cet impact de la variation de change se situe entre le ROC et le RO à la ligne revenus et charges non courant(es) net(tes).
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#154 18/02/2018 20h44
- Bamaki
- Membre (2015)
- Réputation : 17
Bien sur qu’il y aura des impacts mais pas dans la proportion que vous indiquez. Car vous semblez oublier que la hausse de l’Euro permet de réduire également les charges des filiales exprimées en Euro (salaires dans les filiales, charges externes etc..).
Donc l’impact de 25ME sur le CA peut paraitre élevé, mais en ROC ou en RN…on parle de peu…En tout cas pas de quoi bouffer l’avance prise au premier semestre.
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#155 18/02/2018 21h19
963.6 x 1.063 = 1024.307
963 x 1.089 = 1049.360
En soustrayant les deux on tombe sur 25.1 soit à 0,1 près l’impact de change, stupéfiant.
Edit pour rajout calcul 2016 (croissance 12% et annoncé à 13.6% TCPC).
860.4 x 1.12 = 963.648
860.4 x 1.136 = 977.414
Différence : 13.8 millions, il y a un million de différence sur le TCPC avec l’impact de change annoncé de 14.8 (modification minime périmètre suite à la cession d’actif ?).
Dernière modification par simouss (19/02/2018 11h30)
Eureka
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#156 18/02/2018 22h57
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
J’avais vu cette correspondance des chiffres sur les résultats 2017.
Le seul problème, c’est que votre calcul ne fonctionne pas sur les résultats antérieurs!
Bamaki a écrit :
Bien sur qu’il y aura des impacts mais pas dans la proportion que vous indiquez. Car vous semblez oublier que la hausse de l’Euro permet de réduire également les charges des filiales exprimées en Euro (salaires dans les filiales, charges externes etc..).
Donc l’impact de 25ME sur le CA peut paraitre élevé, mais en ROC ou en RN…on parle de peu…En tout cas pas de quoi bouffer l’avance prise au premier semestre.
je n’ai malheureusement pas sous les yeux les résultats de 2017. Je vous livre juste mon analyse. Nous verrons bien le jour de la sortie des résultats.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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5 #157 20/02/2018 23h43
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
bonjour,
Je tiens publiquement à faire (en partie) mon mea culpa, notamment auprès de Simouss, suite aux échanges que nous avons eu (un peu trop secs à mon goût). J’ai envoyé au directeur financier de MGIC une mail pour avoir une explication sur les impacts de change et notamment sur les -25,2 M€ indiqués dans le communiqué de presse présentant le CA du T4 et de l’exercice 2017.
voici mon mail :
investir75 a écrit :
Bonjour monsieur,
Permettez-moi tout d’abord de vous féliciter, ainsi que la direction et les salariés du groupe, pour ces excellents résultats (CA du T4 et CA 2017).
Je suis un heureux actionnaire individuel de votre société et je souhaiterais vous solliciter pour obtenir des précisions sur un élément du communiqué portant sur l’impact de la variation de change.
Vous indiquez que le groupe a enregistré un impact négatif de change pour l’exercice 2017 de -25,2 M€.
Dans le document de référence 2016, vous expliquez utiliser la méthode du taux de clôture pour vos comptes consolidés et que les impacts de changes sont inscrits dans le compte de résultat entre le ROC et le RO (ligne revenus (charges) non courants (tes) nets (ttes)).
Mes questions sont les suivantes:
- À quoi correspondent ces -25,2M€? S’agit-il de l’impact de change sur le CA 2017 ou bien de l’impact qui sera comptabilisé entre le ROC et le RO?
- Que retrouve-t-on dans la partie "autres" de la ligne "revenus et charges non courants nets (note nmr 5 de l’annexe du document de référence 2016) en plus, si j’ai bien compris, des impacts de change?
Veuillez agréer, monsieur, l’expression de mes sincères salutations.
et voici sa réponse :
JL Thomasset - MGIC a écrit :
Bonsoir Monsieur
Merci pour vos encouragements.
Les 25,2 MEUR auxquels nous faisons référence en 2017 (et qui étaient de mémoire de 11 MEUR en 2016) (également en "pertes" de change) sont des écarts de conversion des ventes réalisées en devises (quand le dollar baisse par rapport à l’euro, les ventes des entités américaines et mexicaines représentent moins d’euros). Il n’y a donc quasiment pas d’impact sur le résultat (ni sur le ROC, ni sur le résultat financier, ni sur le ROP) (quasiment car il y a aussi un impact conversion sur les résultats des entités qui fonctionnent dans des devises autres que l’euro). Or, ces entités sont généralement plus rentables. Donc, leurs résultats convertis en euros font un peu moins d’euros qu’avant.
Les gains et pertes de changes sur financement en devises sont présentés en résultat financier. Ils sont historiquement peu significatifs (336 KEUR en 2016 par exemple) car nous nous finançons quasi exclusivement en euros.
Les revenus et charges non courant(es) sont traditionnellement très peu élevé(e)s chez MGIC. 2016 a été une exception avec 2 événements atypiques : la cession des 50% détenus dans une JV en Inde (ce qui a généré une plus-value importante) et la cession des certificats Ecobonus (pour faire simple, nous avons remplacé des moyens de production très consommateurs d’énergie par de nouveaux moyens peu consommateurs. Nous avons eu droit à des certificats qui sont cessibles sur le marché et qui nous ont donc rapporté de l’argent).
Très cordialement
Jean-Louis Thomasset
Simouss avait donc raison sur les -25,2 M€ (variation du CA) et moi sur les variations de change sur financement dans le RF. (1-1 balle au centre!)
En revanche, je ne m’explique toujours pas pourquoi dans le document de référence 2016 il est mentionné : "Les différences de change qui résultent de transactions en devises réalisées sur l’exercice sont incluses dans le compte de résultat dans le résultat opérationnel non courant." (p38) alors que dans la réponse du DF, il n’en parle pas! Je vais lui renvoyer un mail pour avoir des précisions sur ce point et vous tiendrez informé.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par Investir75 (21/02/2018 12h32)
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#158 21/02/2018 12h26
- gdauph
- Membre (2016)
- Réputation : 88
Bonjour le forum,
Une petite question sur la trésorerie estimative au 31/12/2017 de MGIC, dont je me sers pour calculer la VE. L’estimation de cette trésorerie me semble importante car j’y vois un catalyseur de retour de l’action à des plus hauts, notamment avec la baisse des investissements sur 2018 / 2019.
Je ne suis pas très à l’aise avec la notion d’impôt, notamment sur une multinationale
Voici ma principale hypothèses : ROC 2017(p) = 120 M€
Soit avec ROC S1 = 67 M€, ROC S2 =53 M€
Trésorerie S1 = -7M€
RN S1 =49M€ le delta avec le ROC de 19 M€ arrondi au M€ est expliqué par 1M€ d’endettement + 18 M€ d’impôts
Pour expliquer 18 M€ d’impôts courants, si je résume / simplifie, sans trop comprendre la note 6 des semestriels (p16), on est sur une base imposable de macro 67 M€ - 7M€ de « différence permanentes » apparemment iso sur S1 2016 et S12017
33% donc de 60 M€=20M€ -2M€ de « différence de taux d’impositions » apparemment iso sur S1 2016 et S1 2017 = on retrouve macro nos 18 M€
Reproduisons ces calculs sur le S2 2017
ROC estimé = 53M€ -1M€ d’endettement= 52M€
Base imposable = 52M€ - 7 M€ = 45M€ *33% =15M€ - 2 M€ --> Charge d’impôt 13 M€
D’où RN S2 = 39 M€
Trésorerie 31/12/17 hors provision / variation BFR
=Trésorerie S1 +RN S2+ dotation aux amorts – nouveaux amort = -7 +39+ 16 -35 = 13 M€
Est-ce que ce raisonnement vous choque ? Est-ce que quelqu’un maîtrise ces« différences permanentes » et ces « différences de taux d’imposition » et sais si les montants sont reproductibles ?
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#159 21/02/2018 20h56
Acquisition pour MGIC.
Les sociétés Alpen’Tech, Kartesis et MGI Coutier, trois équipementiers automobile à dimension internationale et le Crédit Agricole des Savoie annoncent ce jour que le Tribunal de Commerce de Grenoble a validé leur offre conjointe visant à reprendre les actifs de deux filiales du Groupe Maike Automotive.
Cette offre concerne les sociétés Frank & Pignard et Precialp. Frank & Pignard, basée à Thyez (74), est un équipementier automobile spécialisé dans le management des fluides, les directions assistées et les composants moteur. Placée en redressement judiciaire depuis le 4 août 2017, Frank & Pignard a réalisé sur le premier semestre 2017 un chiffre d’affaires de 44 M€ avec un Ebitda (avant crédits-bails) de -0,9 M€.
Precialp est un équipementier automobile spécialisé dans les composants de turbo-compresseurs
et le leader mondial des paliers et butées. Basée à Ayze (74), Precialp a été placée en redressement judiciaire le 5 décembre 2017. Au premier semestre 2017, la société a réalisé un
chiffre d’affaires de 12,6 M€ avec un Ebitda (avant crédits-bails) de -0,4 M€.
Réunis dans une société holding dénommée Bionnassay M&P Technology, les trois groupes
industriels Alpen’Tech, Kartesis et MGI Coutier seront accompagnés, en tant que co-actionnaire, par le Crédit Agricole des Savoie via sa structure dédiée aux investissements locaux en fonds propres CADS Capital.
Alpen’Tech, Kartesis et MGI Coutier vont mettre en place les moyens nécessaires pour engager le redressement et la consolidation de l’activité des deux sociétés reprises
http://www.mgicoutier.fr/doc/finance/CP … ecialp.pdf
En complément :
https://www.lesechos.fr/17/08/2017/lese … mobile.htm
Eureka
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#160 21/02/2018 22h06
- Bamaki
- Membre (2015)
- Réputation : 17
Dommage que la répartition du capital de la holding n’est pas indiquée, tout comme le prix (qui ne doit pas être bien élevé…)
C’est une bonne nouvelle cette acquisition
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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5 #161 21/02/2018 23h15
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
Coup de théâtre dans le cadre de ma correspondance avec le DF de MGIC! (bon ok, ce début de message est un peu racoleur mais vous verrez, sa chute est assez savoureuse…)
Comme je vous le disais dans mon dernier message, tout n’était pas encore clair dans mon esprit sur la façon dont a été retraité l’impact des changes dans les comptes consolidés :
investir a écrit :
En revanche, je ne m’explique toujours pas pourquoi dans le document de référence 2016 il est mentionné : "Les différences de change qui résultent de transactions en devises réalisées sur l’exercice sont incluses dans le compte de résultat dans le résultat opérationnel non courant." (p38) alors que dans la réponse du DF, il n’en parle pas! Je vais lui renvoyer un mail pour avoir des précisions sur ce point et vous tiendrez informé.
A ce titre, j’ai envoyé un second message à monsieur Thomasset (DF de MGIC) :
investir75 a écrit :
Bonsoir Monsieur Thomasset,
Merci beaucoup pour votre réponse rapide et détaillée.
Si je puis me permettre, je ne comprends toujours pas la mention dans le document de référence 2016 :
"Les différences de change qui résultent de transactions en devises réalisées sur l’exercice sont incluses dans le compte de résultat dans le résultat opérationnel non courant." (p38)
La seule ligne du compte de résultat entre le ROC et le ROP est la ligne « revenus (charges) non courants (tes) nets(têtes), dans laquelle, au vu de la mention ci-dessus, devrait se trouver cet impact sur la variation des changes entre les taux moyens utilisés et le taux de clôture enregistré pour les comptes consolidés.
Pourriez-vous je vous prie encore m’éclairer sur ce point?
Encore merci pour votre retour.
Très cordialement.
He bien, figurez-vous que l’ensemble de mon raisonnement, basé sur le document de référence 2016, était JUSTE!
J’ai recopié ce raisonnement ci-dessous pour ceux qui souhaiteraient le relire à tête reposée ou pour ceux qui l’auraient lu en diagonale :
Investir75 a écrit :
Ce message se veut pédagogique et n’est pas dirigé contre vous. Il servira au moins pour ceux qui souhaitent comprendre l’impact des variations de change dans les comptes consolidés de MGIC et avoir une idée des raisons pour lesquels le ROC et le RN seront moins importants que ce que certains les estiment sur cette file (hors éléments exceptionnels).
1/ Impacts sur les variations de change.simouss a écrit :
Les impacts de change se font en premier lieu sur la facturation et donc sur le CA et non le RO (avec ici les -25 millions annoncés sur le CA). Ce qui est entre le ROC et le RO ce sont les impacts sur les produits financiers et donc dans ce cas là sur les intérêts de la dette principalement et les éventuelles couvertures liées aux changes.
De plus dans votre raisonnement (qui n’est pas bon je vous le rappelle) une partie de ces pertes de changes sur le CA a été comptabilisé au S1 (où le ROC présentait une croissance de +17%). Vous ne pouvez donc pas de façon licite les impacter totalement sur le S2.Première erreur. L’impact de change sur l’ensemble de l’exercice est négatif à -25,2 M€.
Contrairement à ce que vous dites, ils ne tiennent pas de la facturation (ce qui peut être vrai pour d’autres entreprises j’en conviens), et cela pour les raisons suivantes :
1.1 opérations intra-groupe
Comme le rapporte MGIC dans son RA 2016, les flux commerciaux intra-groupe sont essentiellement facturés en euros
"Risque de change :
Les flux commerciaux réalisés entre MGI COUTIER SA et ses filiales situées à l’étranger sont pour l’essentiel facturés en euros. En conséquence, le Groupe n’a pas recours, à ce jour, à des instruments financiers afin de couvrir ses flux commerciaux. (p41)"
Les impacts des variations de change ne se font pas à ce niveau-là.
1.2 flux commerciaux de MGIC avec ses clients/fournisseurs/ect.
Comme expliqué dans le RA 2016, MGIC utilise comme monnaies de fonctionnement les monnaies locales des pays dans lesquels ses filiales sont implantées, cad :
- MGIC US facture en dollars et se fait payer en dollars ;
- MGIC Turquie facture en livres turques et se fait payer en livres turques;
-etc.
Quelques opérations sont réalisées en devises mais c’est une infime partie. Tout ceci est très bien expliqué ici :
"Risques de marché
A. Risques liés à la fluctuation des taux de change
MGI COUTIER exerce une activité qui repose essentiellement sur des usines de proximité. De ce fait, le Groupe est peu soumis aux fluctuations de change, hormis pour la conversion comptable des états financiers. Les principales devises utilisées sont l’euro (pour 47,4 % de l’activité), le dollar américain (pour 24,0 %) et la couronne suédoise (pour 6,5
%). Aucune couverture des risques de change n’a donc été mise en place. (p52)"
L’impact de change n’a donc rien à voir avec la facturation et le CA, contrairement à ce que vous affirmez.
1.3 Consolidation des comptes
Il faut en fait chercher l’explication dans la consolidation des comptes. En effet, pour convertir les états financiers de ses filiales, MGIC utilise la méthode du cours de clôture (il existe deux méthodes de calcul, la méthode du cours de clôture et la méthode du cours historique; je vous laisse vous reporter sur internet aux définitions, pour ceux que çà intéresse).
"Le Groupe applique la méthode du taux de clôture pour la conversion des états financiers des filiales" (p38).
On y apprend notamment que…
"Les différences de change qui résultent de transactions en devises réalisées sur l’exercice sont incluses dans le compte de résultat dans le résultat opérationnel non courant." (p38)
… ce qui vient confirmer ce que je disais dans mes messages précédents. Les variation de changes en 2017 (-25,2M€) auront donc bien un impact non pas sur le ROC, mais sur le RO et indirectement sur le RN.simouss a écrit :
Ce qui est entre le ROC et le RO ce sont les impacts sur les produits financiers et donc dans ce cas là sur les intérêts de la dette principalement et les éventuelles couvertures liées aux changes.
Encore une fois, vous faites une erreur d’interprétation. L’impact de la variation de change, qui se situe entre le ROC et le RO (autres charges non courantes nettes) sont des impacts liés à l’opérationnel.
Les impacts de change liés au produits financiers (prêts, etc) se situent dans le résultat financier. vous avez le détail dans la note n°5 de l’annexe (p45).
IV/ Les prévisions et communiqués
Enfin, pour en revenir au côté conservateur des prévisions de la société, il faut également savoir faire la part des choses, et notamment savoir différencier les estimations faites dans les résultats annuels ou semestriels (qui peuvent être conservatrices) du communiqué de presse indiquant le CA annuel, rédigé à une date à laquelle le Groupe a une vision assez précise de ses comptes.
Bien que les communiqués de presse ne sont pas soumis à une relecture ou à un avis des commissaires aux comptes, ils se doivent d’être le plus proche possible de la réalité, sous peine de possibles actions en justice d’actionnaires s’estimant potentiellement floués par une fausse information.
Sauf que…en fait, le document de référence comportait une erreur importante!
Voici le mail que j’a reçu ce soir :
DF de MGIC a écrit :
Bonjour
C’est la mention dans le rapport annuel qui est incorrecte. Personne n’avait identifié cette coquille. Nous ferons en sorte de la modifier dans le rapport annuel 2017.
Très cordialement
Jean-Louis Thomasset
Au moins, nos échanges auront eu le mérite de corriger une erreur dans le document de référence 2017!
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par Investir75 (22/02/2018 09h07)
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#162 22/02/2018 11h42
En fonction de ce que je comprends, à la fois votre raisonnement et la note de MGI Coutier étaient faux.
COMMENT CONVERTIR LES COMPTES EN DEVISES D’ENTITES AUTONOMES ?
Méthode dite du « cours de clôture »
On applique la méthode dite du « cours de clôture » pour passer de la monnaie de fonctionnement à la monnaie des comptes consolidés. Par définition, la monnaie de fonctionnement est, dans ce cas, identique à la monnaie locale.
La méthode du cours de clôture est détaillée au §3201 du CRC 99-02 :
Différences French /IFRS sur le sujet ?
Non, aucune différence significative.
On notera simplement que les écarts d’acquisition (goodwill) doivent être obligatoirement libellés dans la monnaie de fonctionnement de l’entreprise acquise (IFRS3), contrairement aux règles françaises où le choix existe entre la devise de la transaction et la devise de fonctionnement de l’entreprise acquise. L’écart de conversion en IFRS inclut don nécessairement une partie de conversion du goodwill.
Au bilan : application du cours de clôture
tous les éléments d’actif et de passif (hors capitaux propres), monétaires ou non monétaires, sont convertis au cours de change en vigueur à la date de clôture de l’exercice
les capitaux propres sont maintenus au cours historique (cf ci-dessous).
Au compte de résultat : application du cours moyen
les produits et les charges sont convertis au cours moyen de la période y compris les dotations aux amortissements et provisions.
Le mode de calcul du cours moyen est libre. Il doit coller à la réalité économique. Une moyenne pondérée en fonction des flux du compte de résultat est sans doute la meilleure solution (surtout si des résultats intermédiaires sont arrêtés mensuellement dans l’entreprise).
Mais il est possible d’utiliser une approche purement arithmétique. Par exemple : Cours moyen = (Cours clôture N + Cours clôture N-1)/2.
Calcul de l’écart de conversion
Lors de la première année de conversion, le calcul est simple. En revanche, il se complexifie lors des clôtures ultérieures. Les cours des devises fluctuant, l’investissement net que le groupe a fait dans sa filiale à l’étranger aura varié de la différence de change. L’effet de cette différence de change est qualifié « d’écart de conversion » et doit être pris en compte dans les capitaux propres (CP) consolidés.
Le calcul de la variation de l’écart de conversion à chaque période est le suivant:
d’une part, on calcule l’effet de la différence de cours sur les capitaux propres d’ouverture de l’entité convertie (cours de clôture – cours d’ouverture, multiplié par les CP d’ouverture),
d’autre part, l’effet de la différence de cours sur le résultat de la période de l’entité convertie (cours de clôture – cours moyen, multiplié par le résultat),
enfin, l’effet de la différence de cours sur les mouvements de la période, hors résultat, (cours de clôture – cours de l’opération, multiplié par son montant).
Le solde de l’écart de conversion, cumul des variations de chaque période, permet de maintenir l’équilibre du bilan consolidé, laissant le capital converti au cours historique (ou à la moyenne pondérée des cours historiques s’il y a eu plusieurs émissions de capital) et les réserves convertis à leur cours moyen pondéré historique.
Donc les impacts relatifs à la conversion des comptes dans la monnaie de présentation se retrouvent dans les AUTRES ELEMENTS DU RESULTAT GLOBAL dans le poste "Ecarts de conversion" [(cours de clôture – cours moyen) x RESULTAT NET] et donc dans les GAINS ET PERTES COMPTABILISES EN CAPITAUX PROPRES non pas dans le COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE de MGI Coutier.
http://expert-consolidation.com/guide/3 … trangeres/
Dernière modification par etzanas (22/02/2018 13h34)
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#163 22/02/2018 12h42
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
Il y a des impacts aussi bien au CR qu’au bilan. Je n’ai pas parlé des impacts au bilan car cela ne faisait pas parti du débat. Voici ce qu’il faut comprendre :
Les écarts de change résultant du règlement d’éléments monétaires doivent être comptabilisés dans le résultat de la période au cours de laquelle ils surviennent.
Lorsqu’un profit ou une perte sur un élément non monétaire est comptabilisé directement dans les capitaux propres, chaque composante de change de ce profit ou de cette perte doit être directement comptabilisée dans les capitaux propres. A l’inverse, lorsqu’un profit ou une perte sur un élément non monétaire est comptabilisé directement dans le résultat, chaque composante de change de ce profit ou de cette perte doit être comptabilisée dans le résultat.
Un élément dit monétaire est un droit de recevoir un nombre déterminé d’unités monétaires.
exemple : les retraites et autres avantages du personnel.
A l’inverse, un élément non monétaire se caractérise par l‘absence de tout droit de recevoir un nombre fixe ou déterminable d’unités monétaires.
exemple : le goodwill ; les immobilisations.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#164 22/02/2018 12h55
Je répète qu’à mon avis la conversion des comptes en devises étrangères des filiales n’a pas d’impact sur le compte de résultat consolidé. Un taux arbitraire de conversion (souvent le cours moyen) est simplement appliqué mais tous les postes et ratios restent les mêmes parce que les filiales étrangères ont des revenus et charges principalement en monnaie locale.
Dernière modification par etzanas (22/02/2018 14h13)
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#165 22/02/2018 14h45
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
Nous sommes en train de faire dévier la file mais…
Pour être plus clair, les écarts de conversion sont comptabilisés dans le CR et accumulés dans les capitaux propres.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#166 22/02/2018 15h22
- SirConstance
- Membre (2012)
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JL Thomasset - MGIC a écrit :
Bonsoir Monsieur
Merci pour vos encouragements.
Les 25,2 MEUR auxquels nous faisons référence en 2017 (et qui étaient de mémoire de 11 MEUR en 2016) (également en "pertes" de change) sont des écarts de conversion des ventes réalisées en devises (quand le dollar baisse par rapport à l’euro, les ventes des entités américaines et mexicaines représentent moins d’euros). Il n’y a donc quasiment pas d’impact sur le résultat (ni sur le ROC, ni sur le résultat financier, ni sur le ROP) (quasiment car il y a aussi un impact conversion sur les résultats des entités qui fonctionnent dans des devises autres que l’euro). Or, ces entités sont généralement plus rentables. Donc, leurs résultats convertis en euros font un peu moins d’euros qu’avant.
Les gains et pertes de changes sur financement en devises sont présentés en résultat financier. Ils sont historiquement peu significatifs (336 KEUR en 2016 par exemple) car nous nous finançons quasi exclusivement en euros.
Les revenus et charges non courant(es) sont traditionnellement très peu élevé(e)s chez MGIC. 2016 a été une exception avec 2 événements atypiques : la cession des 50% détenus dans une JV en Inde (ce qui a généré une plus-value importante) et la cession des certificats Ecobonus (pour faire simple, nous avons remplacé des moyens de production très consommateurs d’énergie par de nouveaux moyens peu consommateurs. Nous avons eu droit à des certificats qui sont cessibles sur le marché et qui nous ont donc rapporté de l’argent).
Très cordialement
Jean-Louis Thomasset
Soit tout le monde se fait des noeuds au cerveau pour rien, soit je n’ai rien compris à la discussion.
Bien sûr que les effets de change doivent impacter négativement le CA et le résultat. C’est d’ailleurs ce que nous dit M. Thomasset, même s’il affirme que l’impact sur résultat est négligeable alors qu’il doit être en réalité équivalent à l’impact sur le CA en pourcentage (les ventes des filiales étrangères étant associées à des coûts dans la même devise, on doit avoir un impact en % équivalent entre le résultat et le CA). En valeur absolue, c’est bien sûr autre chose.
Après chacun est libre de regarder ou pas les résultats hors effet de change…
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#167 22/02/2018 16h02
- Bamaki
- Membre (2015)
- Réputation : 17
Investir75 a écrit :
Nous sommes en train de faire dévier la file mais…
Pour être plus clair, les écarts de conversion sont comptabilisés dans le CR et accumulés dans les capitaux propres.
En même temps, c’est le RN qui s’accumule dans les capitaux propres…
Le change a un gros effet sur le CA, un effet mesuré sur la rentabilité puisque les pertes sur le CA en devises sont un gain sur les charges en devises ce qui compense en grande partie…C’est marginal donc.
Effectivement, il faut arrêter de se faire des nœuds au cerveau, le sujet effet de change n’est pas compliqué, et plutôt anecdotique.
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#168 22/02/2018 17h03
Moi, j’aime beaucoup ce sujet. Il y a en fait deux niveaux d’impact de change au niveau des résultats consolidés :
- au niveau du compte de résultat : l’impact de la conversion au cours moyen de l’année N vs. le cours moyen de l’année N-1.
- au niveau de l’écart de conversion dans le Résultat Global (comprehensive Income) : l’impact de la conversion du résultat au cours de cloture vs. le cours moyen de l’année N.
En prenant pour hypothèse de taux moyen de 1.1 EUR/USD en 2016 et 1.14 EUR/USD en 2017, la baisse de -4% du dollar impacterait le RN de 24% x (-4%) = -1%. Apparemment toutes monnaies confondues (dont livre turc), l’impact a été de -2.6% en 2017.
Par contre effectivement avec un taux moyen de 1.23 EUR/USD, en 2018 l’impact USD serait proche de -2%.
Si les profits sont réinvestis localement, l’impact économique est faible.
En effet pas la peine de se stresser sur l’impact du dollar US pour la valorisation de MGI Coutier. De plus la faiblesse du dollar sera sans doute largement compensée par la baisse du taux d’IS américain à venir de 35% à 21% de Trump…
Dernière modification par etzanas (22/02/2018 17h54)
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#169 22/02/2018 18h36
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
Oui mais rappellez vous que ce n’était pas ce qu’indiquait le Document de Référence, d’où mon incompréhension dans le communiqué.
Il y a au final en effet pas de sujet!
En prenant en compte ces éléments, j’anticipe une stagnation et non plus une légère baisse du RN. Concernant le ROC, je me suis déjà exprimé sur le sujet. Il y a plus qu’à attendre les résultats…
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#170 22/02/2018 22h50
- Bamaki
- Membre (2015)
- Réputation : 17
Et vous aurez droit à une belle progression…rdv au mois d’avril
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#171 06/04/2018 21h58
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
Investir75 a écrit :
Pour ma part, je m’attends à un ROC de 113 M€ et un RN de 80M€.
Portzamparc est légèrement plus optimiste que moi :
Cerclefinance.com a écrit :
MGI Coutier va annoncer mercredi prochain ses résultats annuels. Les analystes de Portzamparc s’attendent à résultat opérationnel courant (ROC) de 115,9 ME (+4,4%), une marge opérationnelle courante (MOC) de
11,3% (-20bp) et un résultat net part du groupe (RNpdg) de 86,5 ME (+1,1%). Ils
confirment leur conseil à l’achat sur la valeur et l’objectif de 40,60 E.
Wait and see…à mercredi prochain.
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1 #172 11/04/2018 18h08
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
Résultats MGI :
http://www.mgicoutier.fr/doc/finance/CP … ts2017.pdf
Roc : 115,1 m
RN : 84,8 m
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#173 11/04/2018 18h18
- Isild
- Membre (2015)
Top 20 Portefeuille
Top 50 Actions/Bourse - Réputation : 369
Bonsoir Investir75,
Portzamparc a été trop optimiste et vous, trop pessimiste. Les résultats se situent entre les deux.
Je ne sais vraiment pas comment le marché va accueillir ces chiffres, légèrement inférieurs à ceux attendus. Je ne le sens pas bien …
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#174 11/04/2018 18h27
- HakunaMatata
- Membre (2018)
- Réputation : 9
Bonne lecture…
MGI Coutier vise un CA de 1,2 milliard en 2020, dividende stable
MGI Coutier poursuite de la croissance et résultats 2017 en ligne…
Il en faut peu pour être heureux… et se satisfaire du nécessaire !
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#175 11/04/2018 18h31
- Investir75
- Membre (2013)
- Réputation : 148
Ce qui est sûr, c’est qu’on est loin des pronostics de certains! La volatilité du cours de bourse demain m’importe peu. Ce sera au pire une opportunité pour se renforcer. Ce qui est intéressant, c’est qu’ils restent optimistes sur leur marché et qu’il prévoit une croissance du CA de 20% d’ici 2020.
Connaissant leurs prévisions toujours très conservatrices, on peut espérer plus.
Par ailleurs, la baisse des investissements en 2018 et 2019 permettra d’améliorer sensiblement les flux de trésorerie.
Il ne reste plus qu’à analyser les états financiers pour se faire une idée plus précise sur ces résultats et sur ceux de 2018.
Pour moi cependant, ca reste de bons résultats, qui comme vous l’avez relevé, sont légèrement supérieurs à mes attentes.
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