Bonjour à tous,
Je rafraichis ce sujet, à la mode de 2022.
Je n’ai vu aucun commentaire lié à l’inflation, n’est-ce pourtant pas une variable importante dans un achat immobilier ?
Exemple :
* Locataire, à 600e (donc 600e "perdu" chaque mois)
* Achat d’une potentielle résidence principale (état quasi neuve) à 350k (probablement stable ou en baisse les prochaines années à cause de la remontée des taux ? donc probablement pas revendable avec plus value à court terme sauf travaux, exclus de l’analyse)
* Cash disponible : 100 à 200k (en hausse, revenu de travail)
* Condition d’un potentiel prêt : 1 à 1.5% (en hausse) + 0.1% assurance (relativement jeune; bonne santé). Depuis meilleurtaux.com.
* Assurance vie (taux estimé en 2022) : 1.3 à 1.7% (avant charges sociales et IR; semble en baisse ?).
* Inflation estimée : 5,5% en 2022 (en hausse)
Si financement 100% à crédit (1.3%) sur 20 ans:
* mensualité : 1 689 €/mois dont assurance : 32 €/mois
* Coût total du crédit : 55 358 € dont assurance : 7 700 €
donc 230e/mois-équivalent d’intérêt, donc de "perdu". Moins qu’un loyer en location.
Si financement à 66% à crédit (1.3% + utilisation d’un maximum de cash) sur 20 ans:
* mensualité : 724 €/mois dont assurance : 14 €/mois
* Coût total du crédit : 23 725 € dont assurance : 3 300 €
donc 100e/mois-équivalent d’intérêt, donc de "perdu". Beaucoup moins qu’un loyer en location.
Dans cet exemple, je suis confus : quel est le mécanisme principal ?
* Acheter à crédit permet de bloquer le taux actuel (très intéressant) et de potentiellement utiliser l’inflation à son avantage (voir [2], 1000e dans 10 ans avec un taux d’inflation de 5% "vaudra moins" que 1000e actuel).
* Le prix de la résidence principale (à la revente, en assumant 0e de plus-value dû aux travaux, etc.) risque de rester stable ou de diminuer (pensée personnelle, à cause de la remonté des taux d’intérêts; mais les tendances actuelles restent à la hausse, voir [1], la pression sur les matériaux pourrait également faire exploser le neuf donc .. pas sûr de mon analyse ?)
* Le cash peut rapporter une rente (via un AV) mais celle-ci ne couvrira pas le taux d’intérêt du crédit (surtout après IR). D’autres supports (actions ?) seraient possibles, mais .. plus risqué ? L’inflation viendrait aussi grignoter ce cash.
J’ai évidemment une incertitude fondamentales sur les taux, sur l’évolution des prix de l’immoblier, sur l’inflation et les moyens de s’en prémunir.
Je résumerai ma compréhension de ce fil comme :
* Il est toujours intéressant se s’endetter au maximum (pour bénéficier de l’effet du montant emprunté : rentabilité d’un bien en location, jouissance d’une RP, etc.) tout en faisant bénéficiant de la rentabilité du cash (dividendes, plus-value de placement, coupons, etc.). En bref, cela semble se résumer à "plus on a d’argent à disposition, plus on peut le faire travailler et plus ça rapporte".
* L’achat d’une RP peut bloquer l’acquisition de biens à la location, mais ce sera pire si le cash est consommé (aucun apport possible pour les prochaines opérations).
* L’ennemi de l’achat de la RP semble être l’incertitude : Louer ou acheter, l’élément bloquant sera la revente forcé en cas de changement de situation personnelle (changement de lieu, etc.)
Aurais-je oublié des choses ?
[1] de : Prix immobilier - Evolution à long terme | CGEDD
[2] de : L’inflation devrait atteindre en moyenne 5,5% en 2022, du jamais-vu depuis 1985 - L’Express L’Expansion