stef8080 a écrit :
Est-il possible d’acheter des options et de ne pas trop s’exposer à une diminution de la volatilité qui finira par arriver?
En achetant des options trés ITM donc avec une valeur intrinsèque élevée et une valeur temps moindre?
Non, Stef. La volatilité est une caractéristique importante dans la valorisation des options. De manière très simple, ce serait quasi de la "free money" sinon: Il suffirait "d’acheter la vol" quand il y a une forte volatilité, si ca ne coûtait pas plus cher. Vous achetez un call et un put de même strike/échéance. Plus la volatilité est élevée, plus le cours a de chances de décaler suffisamment pour qu’un gain d’un coté soit plus important que les deux primes payées. Donc, volatilité plus élevée = options plus chères, et inversement, et pas moyen de passer à coté, sauf à vouloir remettre en question des principes de base (no free lunch !).
Aller sur du "très ITM" vous rapprochera davantage de l’achat direct du sous-jacent. Vous auriez éventuellement intérêt à aller directement sur l’action alors, ca vous résoudra en même temps le problème de liquidité éventuelle (il est vrai que les options en Europe ne sont pas énormément traitées. Si vous voulez être très actif, le marché US est bien plus liquide et éventuellement plus adapté. Au minimum vous avez généralement davantage de compétition entre plusieurs markets makers). [EDIT suite à votre précédent message posté pendant que je rédigeais: Si vous souhaitez "capper", vous pouvez éventuellement acheter un PUT très OTM pour vraiment pas grand chose, que vous perdrez éventuellement, mais tout en résolvant le problème de liquidité]
Note: Sur un marché organisé (s’opposant au "gré à gré"), s’il y a peu de transactions, le market maker ne va sans doute pas vivre simplement de la petite commission. Il augmente donc son spread pour s’y retrouver (et il se peut effectivement qu’il décale un peu son bid-ask quand il voit que vous voulez acheter ou vendre, c’est possible). Et si ça manque de concurrence parce qu’il y a peu d’acteurs actifs, vous vous retrouvez éventuellement avec vos "soucis". C’est pas un gros problème quand vous savez que vous souhaitez aller à l’échéance, mais pour déboucler en cours de route, c’est pas génial (et ca va vous coûter plus cher).
Il y a en fait plusieurs choses:
-La volatilité en soi du sous-jacent (qu’on appellera "volatilité historique", volatilité réalisée ou volatilité statistique), impactera les prix des options si elle change, et c’est comme ca, et c’est "normal" (pas moyen de passer à coté, il vaut mieux acheter des options quand elle est basse, et éventuellement en vendre lorsqu’elle est élevée, surtout si on espère qu’elle va baisser)
-L’IV (implied volatility, volatilité implicite en Français) qui est incluse dans la valorisation des options, qui est liée à la volatilité décrite précédemment , mais où là, vous avez des facteurs techniques qui interviennent en plus. C’est un peu plus complexe, vous pouvez rechercher sur "Implied Volatility" et ensuite également par exemple sur ce qu’on appelle le "Volatility Skew" si vous souhaitez creuser davantage le sujet.
-Le market maker qui ajuste éventuellement un peu ses prix (par rapport à ce qu’il comprend que vous souhaitez faire)
Les 2 premiers, rien que vous ne puissiez y faire. Le troisième, aller sur un marché plus liquide est la solution. Quant à essayer de placer des ordres à l’intérieur du spread, c’est d’ailleurs une bonne idée sur des marchés liquides, mais ca peut éventuellement se révéler en être une assez mauvaise quand il n’y a grosso modo qu’un seul acteur en face de vous (ca peut être plus malin de directement chercher le prix qu’il cote sans chercher à avoir mieux, avant qu’il ne le décale et qu’il n’y ait personne d’autre. L’expérience vous indique en général après un certain nombre de transactions ce qu’il vaut mieux faire dans quelle situation).