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1 #26 15/02/2018 23h20
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Franc23 a écrit :
Une caution est difficile à faire jouer, peut contester son engagement et ne vaut que pour 1 bail de 3 ans + un renouvellement.
Pour mettre un locataire dehors qui vit encore dans les lieux c’est 24 mois minimum.
Louer sans assurance est très risqué en France.
Je m’inscris en faux :
- Une caution correctement rédigée est très solide.
- Elle n’est pas plus difficile à faire jouer que de récupérer les sous auprès du locataire : il faut un bon huissier et ne pas mollir dans la procédure. Le tout c’est que la caution soit solvable.
- la caution peut être de durée illimitée ; dans ce cas le cautionnaire peut y mettre fin, mais bien peu le font en pratique.
- l’expulsion est longue mais pas forcément "24 mois minimum". De plus, avec la caution on ne vise pas forcément l’expulsion. Dans la mesure où on arrive à se faire payer et où ça coûte cher à la caution, le locataire ET la caution ont grand intérêt à rectifier la situation et il y a donc de grandes chances qu’ils le fassent d’eux-même : soit le locataire rentre dans les clous ; soit le cautionnaire le pousse fortement à partir pour ne plus avoir à payer pour lui !
Sur n’importe quel sujet, on peut se faire avoir si on n’est pas assez carré ni assez motivé/procédurier. Les chances d’avoir des impayés secs de loyer malgré une caution sont, à mon humble avis, moindre que d’avoir un conflit sévère avec un artisan sur des travaux… A chaque fois, il faut "blinder" ce qu’on fait.
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#27 15/02/2018 23h48
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
@Bernard2k
Vous pouvez vous inscrire en faux tant que vous voulez.
L’assurance vous règle trimestriellement à terme échu vos loyers.
Croyez vous qu’une caution sera disposée à vous régler de bonne grâce et régulièrement ?
Que faites vous si la caution n’est pas plus disposée à vous régler que le locataire ?
Vous voilà avec une nouvelle personne à assigner.
Coût des commandements de payer, coût des assignations, coût des significations, coût du PV de reprise, coût du constat des lieux de sortie.
Je ne vous apprends rien j’imagine en vous disant que les locataires sont très protégés en France et se voient fréquemment accorder des délais de paiement.
Sans compter et c’est peut être cela le plus grave le temps que vous allez passer à vous occuper de l’impayé alors que la compagnie d’assurance vous aurait fait vos chèques automatiquement et se serait occupée des démarches.
En plus vous déduisez l’assurance de vos revenus fonciers…
Le message que vous portez est limite dangereux pour les bailleurs novices.
PS : on parle de caution et non de cautionnaire
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#28 15/02/2018 23h56
- GoodbyLenine
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J’ajouterais qu’une "assurance loyer impayé" ne dispense pas de blinder la procédure : si vous ne le faites pas, l’assurance aura vite fait de vous faire savoir qu’en conséquence … elle est désolé mais ne peux pas payer.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#29 16/02/2018 00h00
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
@GoodbyeLenine
C’est l’assureur qui gère la procédure après une lettre de relance puis un RAR.
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#30 16/02/2018 00h08
- Pierrot31
- Membre (2015)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 130
Visiblement vous avez eu des locataires indélicats et vous avez l’air satisfait de votre assureur. Tant mieux!
Avez-vous eu des soucis avec une personne qui s’est portée garante pour un de vos locataires?
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1 #31 16/02/2018 00h23
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
@Pierrot
Non mais j’ai eu l’occasion de voir les garanties de loyers impayés d’assez prêt dans ma vie professionnelle.
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#32 16/02/2018 08h51
- Nek
- Membre (2014)
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Sans oublier qu’un acte de cautionnement nécessite un certain formalisme.
Dans mon travail je recueil régulièrement des cautions (pas pour des baux) et le formalisme est encore plus lourd.
Malgré toutes nos précautions, on a toujours des cas où si la caution est de mauvaise fois, elle trouve
le moyen (et l’avocat) pour contester.
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#33 16/02/2018 09h35
- perecastor
- Membre (2014)
Top 20 Immobilier locatif - Réputation : 243
Le vrai souci des assurances loyers impayés, c’est qu’elles refusent de pré-valider les dossiers des locataires en amont de la signature du bail. Ce qui expose le bailleur à un refus d’indemnisation s’il lui manque tel ou tel papier, ou si telle ou telle source de revenus n’aurait pas dû être prise en compte…
Exemple : vous oubliez un paraphe en bas de page de la notice d’informations (sous réserve que vous soyez suffisamment bien informé et rigoureux pour l’avoir inclus en annexe du bail…) ==> pas d’indemnisation
Donc souvent le bailleur se croit protégé, mais n’aura en fait droit à rien le jour où le sinistre arrive.
Un vrai partenaire devrait non seulement pré-valider son accord pour indemnisation en cas de sinistre, mais aussi aider le client dans sa sélection (vérification de l’authenticité des justificatifs fournis…) et dans sa contractualisation (fournir un modèle à jour pour le bail et ses annexes).
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#34 16/02/2018 10h07
- Pierrot31
- Membre (2015)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 130
Perecastor l’ayant fait, je vous fais grâce des réserves sur la facilité ou non à actionner cette assurance… Il y aurait beaucoup à dire…
Je me place dans le cadre de la durée de vie du contrat (un contrat où l’assureur ne fait pas preuve de mauvaise volonté). Je comprends qu’une assurance puisse apparaître séduisante à première vue. En effet, ce que vous voyez dans l’immédiat est votre indemnisation.
Plaçons-nous sur un horizon de temps plus important de plusieurs années. Que risque-t-il de se passer si c’est vous avez la "chance" que votre assurance fonctionne et qu’elle vous indemnise? Il est fort probable que si votre ratio S/P (coût des sinistres sur Prime acquise: la règle d’or en assurance) "explose", vous soyez, tout simplement, exclu de chez votre assureur…. Et pour un en trouver un nouveau, cela va être dur: il est fort possible que le nouveau vous demande un relevé de sinistralité. Vous noterez, également, que si vous avez un certain nombre de sinistres (même non responsables) même de faible montant, votre dossier client passera en "surveillance de portefeuille", et vous risquez aussi l’exclusion…
Pour illustrer mon propos, je vous invite à lire cet article d’un membre reconnu de notre communauté (il ne s’agit pas de GLI mais le principe est le même):
Résiliation en assurance : agir, réagir, se prémunir contre toute radiation
A titre personnel, je ne me demande pas ce que je ferai "si cela arrive" mais ce que je ferai "quand cela arrivera". Ma réponse est : j’ai le cash en face.
Toujours a titre personnel, je suis plus à l’aise avec une caution parentale. Bien entendu, je peux me faire avoir… Il n’y a pas de risque zéro: il faut le savoir et il faut le manager.
NB: pour ceux ne jurant que par les assurances, je les invite à faire jouer la concurrence et à pousser les portes des mutuelles qui sont souvent (mais pas toujours hein…) moins chère pour un risque donné.
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#35 16/02/2018 23h04
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
Nek a écrit :
Sans oublier qu’un acte de cautionnement nécessite un certain formalisme.
Dans mon travail je recueil régulièrement des cautions (pas pour des baux) et le formalisme est encore plus lourd.
Malgré toutes nos précautions, on a toujours des cas où si la caution est de mauvaise fois, elle trouve
le moyen (et l’avocat) pour contester.
C’est également ce que m’avaient indiqué des assureurs spécialisés en loyers impayés il y a quelques années, un taux d’annulation des cautions extrêmement élevé devant les tribunaux (manque d’une mention manuscrite obligatoire, contestation de l’authenticité d’une signature…).
Perecastor a écrit :
Le vrai souci des assurances loyers impayés, c’est qu’elles refusent de pré-valider les dossiers des locataires en amont de la signature du bail. Ce qui expose le bailleur à un refus d’indemnisation s’il lui manque tel ou tel papier, ou si telle ou telle source de revenus n’aurait pas dû être prise en compte…
Exemple : vous oubliez un paraphe en bas de page de la notice d’informations (sous réserve que vous soyez suffisamment bien informé et rigoureux pour l’avoir inclus en annexe du bail…) ==> pas d’indemnisation
.
Navré je ne comprends pas quel document non paraphé entrainerait un refus de garantie.
Pour la validation au préalable des dossiers, certains le font (Suffren Assurances Associés/MMA par exemple. Cf mes messages supra pour le nom des assureurs GLI).
Concernant un possible refus de garantie pour non respect des exigences de l’assureur, les règles de solvabilité sont simples et les documents requis sont généralement déjà demandés par le bailleur. En outre 6 mois après le début du contrat sans incident de paiement, aucun critère n’est généralement requis par l’assureur, donc plus aucun risque de se tromper. Seule condition: avoir un bail comportant une clause résolutoire en cas d’impayé (classique) et accepter un délai de carence 3 à 6 mois selon les assureurs. Et ne pas avoir eu d’incident de paiment au cours des 6 mois précédent la souscription.
Mon impression est surtout qu’il y a beaucoup de défiance vis à vis des assureurs loyers impayés. Ce n’est pas justifié selon moi, la gestion est très professionnelle (délégation de la compagnie au courtier, TPA: sté spécialisée dans ce domaine…
Pierrot31 a écrit :
Perecastor l’ayant fait, je vous fais grâce des réserves sur la facilité ou non à actionner cette assurance… Il y aurait beaucoup à dire…
Je me place dans le cadre de la durée de vie du contrat (un contrat où l’assureur ne fait pas preuve de mauvaise volonté). Je comprends qu’une assurance puisse apparaître séduisante à première vue. En effet, ce que vous voyez dans l’immédiat est votre indemnisation.
Plaçons-nous sur un horizon de temps plus important de plusieurs années. Que risque-t-il de se passer si c’est vous avez la "chance" que votre assurance fonctionne et qu’elle vous indemnise? Il est fort probable que si votre ratio S/P (coût des sinistres sur Prime acquise: la règle d’or en assurance) "explose", vous soyez, tout simplement, exclu de chez votre assureur…. Et pour un en trouver un nouveau, cela va être dur: il est fort possible que le nouveau vous demande un relevé de sinistralité. Vous noterez, également, que si vous avez un certain nombre de sinistres (même non responsables) même de faible montant, votre dossier client passera en "surveillance de portefeuille", et vous risquez aussi l’exclusion…
Pour illustrer mon propos, je vous invite à lire cet article d’un membre reconnu de notre communauté (il ne s’agit pas de GLI mais le principe est le même):
Résiliation en assurance : agir, réagir, se prémunir contre toute radiation
.
En réalité en Assurance de Loyers Impayés, la sinistralité est attachée à votre locataire et non à votre bien. Vous pouvez avoir eu 10 sinistres au cours des dernières années et vous assurez sans problème si votre locataire remplit les critères. O
La question que l’on peut se poser toutefois est : si j’ai un impayé avec un locataire, mon assureur a t-il le droit de me résilier ? La réponse est oui : un assureur peut toujours vous résilier pour sinistre. Il sera obligé de vous indemniser l’impayé jusqu’à la régularisation de la situation mais pourrait vous résilier ensuite. Mais peu le font ne pratique au bout du 1er impayé.
@Pierrot :votre avis est réservé par rapport a l’assurance mais je crois comprendre d’après votre présentation que vous gérez un nombre important de biens ce qui vous permet peut être de "mutualiser" votre risque.
Imaginons un cas concret. Une personne possédant un bien (un de mes appartements en Petite Couronne parisienne par ex). Valeur : 110 000 euros. Loyer annuel chargé : 7 500 €. Imaginez un impayé d’un an et demi avec expulsion car votre locataire est récalcitrant.
Perte de loyers : 11 250 €
Frais d’huissier (commandement de payer, assignation plus signification, signification du jugement, PV d’expulsion, inventaire et reprise des lieux, état des lieux de sortie) : 1200€.
Ouverture et changment de la serrure lors de l’expulsion : 250 €.
Déteriorations immobilières (votre locataire ravi de partir vous a laissé quelque cadeaux :encombrants à vider et peintures/sols à refaire) : 2000 €.
15 jours de location perdue le temps de faire les travaux : 300 € (on est plus à cela prêt)
TOTAL : 15 000 €.
Je vous laisse le soin d’ajouter votre taux horaire pour le temps passé à gérer cela quand un assureur aurait tout fait et à ses frais.
Combien de temps un bailleur dans ce cas va mettre pour éponger ses pertes sur son bien si un jour il y parvient ?
En général il vend tout sans même faire le calcul.
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#36 17/02/2018 00h10
- Pierrot31
- Membre (2015)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 130
Bonsoir Franc23,
En assurance IARD, un assureur a, sous une forme ou une autre, un service de "surveillance du portefeuille" qui repère les profils à risque:
- Soit un rapport S/P supérieur à 1 (i.e un coût des sinistres supérieur à la prime encaissée sur la période de couverture du risque)
- Soit un nombre de sinistres déclarés important (peu importe le montant, peu importe qui est responsable)
C’est un calcul qui se fait, tous les ans, pour chaque assuré et sur l’ensemble de ses contrats non vie avant de renouveler ceux-ci. Et, si l’assureur trouve que votre profil de risque est trop élevé, il vous résilie. C’est tout. Nothing personal, it’s just business!
Cela est géré au niveau du siège social de l’assureur (souvent à Paris ou à Niort), cela n’a rien à voir avec les gens qui commercialisent les contrats qui souvent ignorent tout de ce processus. C’est un point important à garder en tête.
La gestion opérationnel (hors produits financiers) d’une compagnie d’assurance est facile à comprendre: il faut augmenter les primes et diminuer les sinistres. Je passe sur la partie augmentation de primes… Diminuer la sinistralité, ce fait souvent de manière déguisée en mettant en place des règles de souscription, en ajoutant des exclusions au contrat et le cas échéant en recourant à la mauvaise foi. Encore une fois, ce n’est pas dans les prérogatives des courtiers ou des agents d’assurances avec qui vous signez votre contrat. Vous, simple particulier, traitez avec ces derniers qui sont, avant tout, des commerciaux qui doivent faire du chiffre.
Quand à savoir, ce que, personnellement, je fais dans le cas que vous citez. J’ai déjà répondu: j’en appelle à la personne qui s’est porté caution. C’est pourquoi, j’avais écrit : "les filles à papa en école de commerce" me vont très bien.
Et si, d’aventure je dois débourser 15k€, je serai en mesure de le faire mais, bien entendu, ça ne sera pas de bon cœur et, sans doute, cela impactera mes choix futurs…
Remarquez que ce serai le même impact si je souscrit une GLI et que pour une raison fallacieuse, la compagnie d’assurance ne m’indemnisait pas…
Bien à vous,
"Money is a tool to buy Time"
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#37 17/02/2018 00h36
- Bernard2K
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franc23 :
- dans ce fil, vous mettez toujours les choses au pire : expulsion en 24 mois minimum, caution invalidée au tribunal.
Or, je rappelle que, dans la vraie vie, on va rarement jusqu’à ces extrémités. Le premier effet d’une caution, c’est que si le locataire n’a pas de scrupule à voler le méchant riche bailleur capitaliste, il y a quand même des chances qu’il ait quelques scrupules à ruiner le proche qui s’est porté caution. Au moment de la signature, le locataire s’est presque toujours engagé, implicitement ou explicitement, à ce que la caution ne se retrouve jamais à payer à sa place. Réciproquement, le proche qui voit qu’il va devoir payer des milliers d’euros si ça continue, va mettre un gros coup de pression sur le locataire pour qu’il arrête ses conneries. La première LRAR reçue simultanément par le locataire et la caution a souvent l’effet d’un électrochoc salutaire. Il y a donc une responsabilisation et une pression morale sur le couple locataire/caution.
"Croyez vous qu’une caution sera disposée à vous régler de bonne grâce et régulièrement ?"
Davantage disposée que le locataire ? Oui. Par rapport au locataire, elle présente deux caractéristiques très intéressantes : solvable et généralement plus âgée donc un peu plus réfléchie. Si elle sait compter, elle se rend compte que traîner les pieds jusqu’à ce qu’elle se retrouve au tribunal risque de lui coûter très cher in fine.
Sur le taux "extrêmement élevé d’invalidation de cautions par les tribunaux", je suis preneur d’une source indubitable, d’une étude statistique. Le oui-dire de ceux qui commercialisent la solution concurrente ne me convainc pas.
J’ai écrit et répété, et je le répète une fois de plus, qu’une caution nécessite un formalisme rigoureux mais, si on le respecte, c’est très solide. Aucun tribunal ne va invalider une caution dont le formalisme est conforme à la loi. Et quand ils invalident une caution dont le formalisme n’est pas conforme, les tribunaux ne prennent pas partie pour le locataire et contre le bailleur, ils appliquent juste la loi :
Article 22-1 de la loi de 1989 :"Ces formalités sont prescrites à peine de nullité du cautionnement"
…et plus généralement, article 2292 du code civil : "Le cautionnement ne se présume point ; il doit être exprès, et on ne peut pas l’étendre au-delà des limites dans lesquelles il a été contracté."
A partir de là, nul n’est censé ignorer la loi; les bailleurs, novices ou non, ont été dûment prévenus (on trouve les infos facilement sur internet) : à eux de s’assurer que tout est fait dans les formes.
Personnellement, je trouve très bien qu’il y ait ces gardes-fous, et qu’on ne puisse pas se retrouver engagé à payer une dette qui se compte en milliers d’euros en ayant juste signé en bas d’un document qu’on n’aurait pas lu.
- j’avoue que quand vous me dites que je suis limite dangereux, ça m’énerve dans un premier temps, puis ça me fait doucement rigoler avec le recul.
J’ai écrit des dizaines de messages sur ce forum pour expliquer la procédure à adopter face à des impayés, pour expliquer à quel point il est important de respecter le formalisme d’une caution, et aussi à apporter des conseils à des bailleurs qui étaient dans la mouise face à des impayés. Pour celui qui veut bien se donner la peine de lire, j’ai donc apporté, au total, une information assez complète avec de nombreuses mises en garde. Ce n’est pas parce que vous partez soudainement dans une croisade anti-caution que je dois recopier ici les nombreuses explications, nuances et mises en garde que j’ai déjà écrites ; vous m’excuserez donc d’avoir fait court cette fois-ci. Si j’étais un dangereux inconscient, je n’aurais pas un tel nombre de messages sur ce forum ni un tel nombre affiché en face du mot "réputation".
PS : on parle de caution et non de cautionnaire
Désolé de vous le dire, mais cette remarque est mesquine. Je sais que le terme le plus adéquat est caution, mais je me suis dit en écrivant que le terme cautionnaire (qui est usité même si ce n’est pas le plus propre) pourrait être plus facilement compréhensible par les lecteurs (j’ai d’ailleurs utilisé les deux termes).
Pour finir, je précise que je n’ai absolument rien contre l’assurance garantie de loyers impayés. Pour les gens qui préfèrent se simplifier la vie et ne s’imaginent pas se lancer eux-même dans une procédure contre un locataire mauvais payeur, ils ont bien raison de choisir cela et je recommande tout à fait cette solution. Les limites que j’y vois, outre le fait qu’il faut bien lire les conditions d’application de cette assurance, c’est surtout de restreindre les locataires potentiels. En gros, ça limite souvent aux locataires avec un CDI et des revenus > 3x le loyer, ce qui peut être très contraignant pour certains type de biens locatifs. Après, c’est à chacun de choisir sa solution en fonction de divers critères comme son aversion au risque, son goût ou son aversion pour les procédures possibles, le type de bien locatif et la clientèle visée, et sa dilution du risque (a-t-il un bien locatif ou dix ?).
Dernière modification par Bernard2K (17/02/2018 01h31)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#38 17/02/2018 07h22
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
Pierrot31 a écrit :
Bonsoir Franc23,
En assurance IARD, un assureur a, sous une forme ou une autre, un service de "surveillance du portefeuille" qui repère les profils à risque:
- Soit un rapport S/P supérieur à 1 (i.e un coût des sinistres supérieur à la prime encaissée sur la période de couverture du risque)
- Soit un nombre de sinistres déclarés important (peu importe le montant, peu importe qui est responsable)
C’est un calcul qui se fait, tous les ans, pour chaque assuré et sur l’ensemble de ses contrats non vie avant de renouveler ceux-ci. Et, si l’assureur trouve que votre profil de risque est trop élevé, il vous résilie. C’est tout. Nothing personal, it’s just business!
Cela est géré au niveau du siège social de l’assureur (souvent à Paris ou à Niort), cela n’a rien à voir avec les gens qui commercialisent les contrats qui souvent ignorent tout de ce processus. C’est un point important à garder en tête.
Je ne dis pas le contraire. Mais si d’aventure votre assureur vous résilie, vous pourrez vous assurer ailleurs après 6 mois sans incident de paiement généralement si le locataire à problèmes est toujours là et à fortiori s’il est parti.
Bernard2k a écrit :
franc23 :
- dans ce fil, vous mettez toujours les choses au pire : expulsion en 24 mois minimum, caution invalidée au tribunal.
Or, je rappelle que, dans la vraie vie, on va rarement jusqu’à ces extrémités. Le premier effet d’une caution, c’est que si le locataire n’a pas de scrupule à voler le méchant riche bailleur capitaliste, il y a quand même des chances qu’il ait quelques scrupules à ruiner le proche qui s’est porté caution. Au moment de la signature, le locataire s’est presque toujours engagé, implicitement ou explicitement, à ce que la caution ne se retrouve jamais à payer à sa place. Réciproquement, le proche qui voit qu’il va devoir payer des milliers d’euros si ça continue, va mettre un gros coup de pression sur le locataire pour qu’il arrête ses conneries. La première LRAR reçue simultanément par le locataire et la caution a souvent l’effet d’un électrochoc salutaire. Il y a donc une responsabilisation et une pression morale sur le couple locataire/caution.
Je ne dis pas le contraire non plus. Le pire n’est jamais sûr.
Mais plus de 2 ans d’impayés ça arrive malheureusement. Il y a environ 2% des loyers impayés. Vous avez beaucoup plus de chances d’en avoir que de voir votre maison incendiée, pour laquelle vous vous assurez.
Pierrot31 a écrit :
Quand à savoir, ce que, personnellement, je fais dans le cas que vous citez. J’ai déjà répondu: j’en appelle à la personne qui s’est porté caution. C’est pourquoi, j’avais écrit : "les filles à papa en école de commerce" me vont très bien.
Et si, d’aventure je dois débourser 15k€, je serai en mesure de le faire mais, bien entendu, ça ne sera pas de bon cœur et, sans doute, cela impactera mes choix futurs…
Remarquez que ce serai le même impact si je souscrit une GLI et que pour une raison fallacieuse, la compagnie d’assurance ne m’indemnisait pas…
Je prenais en exemple une personne possédant peu de bien (1 en l’occurence, cas le plus fréquent en France).
Votre défiance vis à vis des assureurs est forte !
J’ai expliqué les raisons pour lesquelles il me semble dangereux en particulier pour les profanes de préférer une caution à une assurance compte tenu de la complexité et du coût des procédures. Pour le reste, chacun est libre de faire comme il l’entend.
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#39 17/02/2018 09h34
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Je suis bien d’accord que, sur un faible nombre de biens, les impayés peuvent être catastrophiques. Jusqu’à deux ans d’impayés + les frais des procédures à débourser (huissier etc.), pour un bailleur débutant, ça peut être traumatisant et ruineux. Sur ce forum, nous mettons d’ailleurs régulièrement en garde sur ce point, notamment les débutants qui veulent investir dans l’immo locatif la fleur au fusil et avec très peu d’épargne de précaution.
Concernant les chiffres que vous citez (sans source), j’ai trouvé cette étude très intéressante : https://immo2.pro/ressources/etude/les- … atif-f.pdf
- Le taux d’impayés serait de 3,26 % sur le parc locatif privé. Pour autant, impayé ne veut pas dire perte sèche. Tout dépend de la capacité du bailleur à se faire payer, et de la capacité du locataire et de sa caution à payer.
- Le nombre de procédures judiciaires pour impayés était de 139.598 en 2009 soit 2,17 % du parc locatif ; l’étude en déduit qu’il y a plus d’un tiers des impayés de loyer qui se résolvent sans passer par le tribunal.
- Autre chiffre intéressant : la durée totale moyenne d’une procédure d’expulsion est de 226 jours. Votre chiffre de 24 mois minimum était donc faux.
Après, il y a les moyennes, et il y a les performances individuelles de chaque bailleur. Pour qu’il y ait une moyenne, il faut qu’il y ait des cas au-dessus et des cas au-dessous.
Sur la vacance, beaucoup de bailleurs sur ce forum n’ont jamais ou presque de vacance locative, alors que le taux moyen ressort à 7 % environ (33 jours par an !).
Sur les impayés, c’est pareil, il y a forcément une dispersion. Et il y a l’effet de la différence entre impayé temporaire et perte sèche. Comme je l’ai écrit dans un autre fil, je connais un bailleur très expérimenté et méthodique (plus de 30 biens immobiliers, dont les premiers qu’il a acquis 40 ans plus tôt) : il a calculé que son taux d’impayés définitifs est de 0,5% (et non, il ne donne pas à bail que des biens haut de gamme à des personnes aisées, c’est même plutôt l’inverse, il a une forte proportion de locataires "sociaux"). Un bailleur compétent et méthodique peut donc être gagnant sur le long terme à ne pas prendre une assurance GLI.
Enfin, je rappelle que les impayés peuvent certes venir d’une incapacité du locataire à payer (chômage, dépression, problème d’addiction à l’alcool ou à la drogue), mais ils viennent souvent aussi du sentiment du locataire que le contrat n’est pas respecté ; le locataire se fait alors justice lui-même. Un bailleur qui est réactif aux soucis du locataire et entretient son logement prend beaucoup moins de risque d’impayés que celui qui laisse l’appartement vieillir et traîne à faire les réparations nécessaires.
Une bonne relation bailleur-locataire sur le mode "main de fer dans un gant de velours" est l’ingrédient indispensable de la prévention des impayés !
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#40 17/02/2018 10h05
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
Bernard,
Vous vous posez en spécialiste de la location en répétant "24 mois minimum pour expulser c’est faux".
Relisez moi. Je me plaçais dans l’hypothèse d’un locataire encore des les lieux (et ne souhaitant pas partir naturellement).
Or dans les chiffres que vous annoncez vous semblez ignorer que les procédures d’expulsion concernent indifféremment les locataires en place et ceux déjà partis également.
En d’autres termes, il faut également "expulser" ceux qui sont partis "à la cloche de bois."
Si vous n’avez pas de locataire en face, oui c’est plus facile car le locataire ne risque pas de demander des delais et s’opposer à son expulsion.
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#41 17/02/2018 10h10
- Pierrot31
- Membre (2015)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 130
Ma défiance envers les assureurs vient du fait que qu’à titre personnel, j’ai eu un sinistre important non indemnisé (mais pas sur du locatif)…
Après, comme vous le dites, chacun est libre. Je suis plus à l’aise à gérer mon risque de manière autonome.
Dernière modification par Pierrot31 (17/02/2018 11h33)
"Money is a tool to buy Time"
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#42 19/02/2018 13h27
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
Bonjour,
Je signale un article intéressant dans Le Figaro de ce jour sur les loyers impayés "cet autre fléau", qui publie une enquête sur le squat des logements.
Je cite :
"Le magistrat privilègie celui qui loue car le bailleur est vu comme le riche et le locataire comme le pauvre", décrit Maître Thomas Carbonnier. Toute la procédure découle alors de cette grille de lecture. Ainsi, avant la saisine du juge, des enquêtes sociales sont ordonnées pour connaître la situation de ceux qui ne respectent plus le bail. Puis, en accordant des délais pour échelonner le paiement de la dette des loyers, les juges préfèrent s’orienter vers des solutions de maintien dans les lieux plutôt que vers l’expulsion.
Plus loin :
En 2016 selon la Chancellerie, 61 895 décisions d’expulsion ont été prononcées. Mais le parcours du combattant du bailleur qui a obtenu un jugement n’est pas fini pour autant. Bon nombre d’expulsion ne sont pas exécutées. "Les préfectures souvent, refusent le concours de la force publique", constate Maître Caroline Marcel qui, comme le permet la loi, se retourne contre l’Etat fautif, afin qu’il indemnise les clients. "Des sommes colossales sont englouties dans ce contentieux" dit elle. Ce furent […] près de 40 millions d’euros en 2017.
Fin de la citation.
Et la caution dans tous cela ?
Malheureusement, la caution bénéficie des remises et des délais de paiement que le locataire obtient du bailleur en vertu de l’article 1287 du code civil.
En outre, l’article 1244 du code civil permet à la caution de demander des délais de grâce au juge.
Ces délais peuvent atteindre deux ans.
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#43 19/02/2018 13h50
- Pruls
- Membre (2013)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 78
Mieux vaut un mauvais accord qu’un bon procès.
Rien de nouveau sous le soleil.
Parrainage Enercoop : PARRAIN_qUaan , Parrainage lebara https://aklam.io/jgHf51
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6 #44 08/03/2019 08h38
- Alpins
- Membre (2013)
Top 20 Vivre rentier
Top 20 Finance/Économie - Réputation : 178
Bonjour à toutes et à tous.
Nous louons depuis l’été 2018 à un couple un appartement en location meublée pour lequel nous avons fait jouer récemment la garantie Visale. C’était une première pour nous et j’en fais ici un compte-rendu aussi factuel que possible. Pour comprendre certains détails (voir ci-dessous le pataquès de début mars), il faut savoir que le bail prévoit un paiement du loyer le 1er de chaque mois.
- début décembre 2018: notre locataire nous avertit que son compagnon a perdu son travail et que leur voiture a lâché. Ils ne pourront pas payer l’intégralité du loyer de décembre et proposent d’en payer une partie. Nous préférons faire jouer la caution Visale.
- mi-décembre, nous envoyons aux locataires une lettre simple, comme demandé par le dispositif Visale, leur demandant de payer le loyer de décembre.
- début janvier, nous envoyons aux locataires une lettre RAR, comme demandé par le dispositif Visale, leur demandant de payer les loyers de décembre et janvier.
- mi-janvier, nous déclarons les impayés de décembre et janvier sur le site Internet de Visale; nous recevons dans les jours qui suivent un mail nous informant que le bénéfice du cautionnement Visale nous est acquis, que nous serons prochainement indemnisé et qu’il n’est pas nécessaire d’intervenir personnellement dans la procédure lancée par Action Logement.
- début février, nous déclarons l’impayé de février.
- mi-février, nous n’avons rien toujours reçu de Visale pour les trois mois d’impayés. Nous envoyons sur la messagerie interne de Visale un mail qui ne reçoit pas de réponse. En téléphonant directement aux services d’Action Logement, nous apprenons que leurs services sont débordés mais que notre dossier devrait être traité d’ici une semaine. Effectivement, quelques jours plus tard, nous recevons une quittance subrogative (QS) que nous renvoyons validée.
- fin février, notre locataire nous dit qu’ils vont pouvoir reprendre le paiement du loyer.
- début mars, ne voyant rien venir de notre locataire, nous déclarons l’impayé de loyer de mars; nous recevons une nouvelle QS pour mars. Le lendemain, le virement de notre locataire arrive sur notre compte bancaire. Le surlendemain, nous recevons le virement effectué par Action Logement correspondant aux mois de décembre, janvier et février. Ne comprenant pas comment annuler la QS de mars, nous devons à nouveau téléphoner aux services d’Action Logement qui nous expliquent par ailleurs qu’un plan d’apurement de la dette de nos locataires est mis en place, mais nous en ignorons le détail.
Fin (provisoire?) de l’histoire.
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#45 16/03/2019 08h26
- Alpins
- Membre (2013)
Top 20 Vivre rentier
Top 20 Finance/Économie - Réputation : 178
Bonjour,
Une nouveauté 2019: le dispositif Visale couvre désormais les dégradations dans la limite de deux mois de loyers charges comprises.
Pour la mise en oeuvre, je crains que le recours à un huissier (voir ici des exemples de tarifs) ne soit nécessaire en cas de conflit avec le locataire:
Visale a écrit :
Dans quel délai dois-je déclarer les dégradations locatives ?
Dans les 60 jours calendaires qui suivent la récupération effective du logement, c’est-à-dire la remise des clés par le locataire, l’état des lieux de sortie contradictoire, le constat d’huissier d’état des lieux de sortie ou le procès-verbal de reprise ou d’abandon par huissier.
Cdt
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#46 20/09/2019 14h50
- Ernest
- Membre (2017)
- Réputation : 103
Bonjour à toutes et tous,
Je souhaite faire rentrer un locataire dans un logement loué nu, profil jeune actif CDD éligible au dispositif Visale promu par Action Logement. J’ai donc réceptionné son pass dans mon "espace bailleur" après lecture des clause suivantes :
contrat Visale a écrit :
Conditions de la mise en jeu de la caution par le bailleur
-------------------------------------------------------------------------
Les informations que vous venez de saisir vous permettent de bénéficier de la caution Visale pour le bail que vous envisagez de signer avec le(s) locataire(s) identifié(s) ci-avant. Vous devrez justifier ces informations par tout document au moment de la mise en jeu de la caution en cas d’impayés de loyers. La caution peut être mise en jeu par le Bailleur, via le Site visale.fr, aux conditions suivantes :
01- Ne pas avoir signé son bail avant la validation du contrat de cautionnement ;
02- Ne pas bénéficier d’autre garantie sur le bail pour la même couverture (autre caution, garantie LOCA-PASS ou Assurance Loyers Impayés) ;
03- Demander le règlement de l’aide au logement éventuellement perçue par le locataire, dès réception de l’information par la CAF ;
04- Adresser au locataire dès la survenance du premier impayé de loyer une première lettre de relance (lettre simple), puis par lettre recommandée avec accusé réception, au plus tard dans les 15 jours calendaires qui suivent le premier impayé, une mise en demeure de régler sous huitaine ;
05- Faire sa première déclaration de mise en jeu à compter du 2è impayé de loyer, consécutif ou non en cas d’impayé total, ou lorsque le montant total des impayés consécutifs ou non, dépasse un mois de loyer en cas d’impayés partiels ;
06- Faire sa première déclaration dans un délai de 30 jours calendaires à compter de la date d’exigibilité du second loyer impayé si impayés totaux, ou de la date à laquelle le montant total des impayés partiels dépasse un mois de loyer ;
07- Faire ses déclarations d’impayés de loyer suivantes dans un délai de 15 jours calendaires à compter de la date d’exigibilité des loyers suivants impayés (consécutifs ou non) ;
08- Fournir à la caution dans un délai de 60 jours calendaires à compter de la remise des clés par le Locataire ou de l’état de lieux de sortie ou de la reprise des lieux par un mandataire, le solde de tout compte remis à son locataire ;
09- Valider en ligne au plus tard dans les 15 jours calendaires, la quittance subrogative proposée par la caution pour règlement des sommes dues par la caution ;
10- Actualiser trimestriellement la dette du locataire, et au plus tard dans un délai de 105 jours calendaires à compter de la date du dernier impayé de loyer déclaré ;
11- Rembourser à la caution toute somme trop perçue en cas de remboursement de sa dette par le locataire au Bailleur, dans un délai de 10 jours calendaires à compter de son encaissement.
Le non respect de ces conditions peut entraîner par la caution, le refus de prise en charge ou une prise en charge partielle, des Impayés de loyer concernés. En cas de déclaration ou de complétude de déclaration effectuée au-delà du délai de 30 jours calendaires, et sans excéder 60 jours calendaires suivant la constitution de l’Impayé total ou partiel, la caution peut être activée, toutefois une franchise équivalente aux sommes déclarées en retard sera appliquée. Au-delà de 60 jours calendaires, une déchéance totale de la caution est appliquée. En cas de nouvel Impayé de loyer (Impayés de loyer subséquents consécutifs ou non) et pour un solde de tout compte, le dépassement du délai de 15 ou 60 jours calendaires est assorti d’une franchise égale au montant déclaré en retard. La déclaration de nouveaux Impayés de loyer n’est possible que si le Bailleur a procédé à l’actualisation de la dette du Locataire, au plus tard chaque trimestre, et sous réserve du respect des délais de déclaration d’impayé tels que définis ci-dessus. Ces conditions de mise en jeu de la caution figurent en détail dans le contrat de cautionnement proposé au Bailleur ci-après. Nous vous invitons à relire attentivement l’ensemble des clauses du contrat de cautionnement avant sa signature.
suivi de
contrat Visale a écrit :
Conditions de prise en charges des impayés de loyer par la caution
-----------------------------------------------------------------------------------------
Sous réserve de l’exactitude des informations fournies et de leur justification, ainsi que du respect des conditions de mise en jeu de la caution par le Bailleur, la prise en charge des impayés par la caution s’effectuera aux conditions suivantes :
01. La caution est une caution simple en application de l’article 22.1 de la Loi du 6 juillet 1989 et des articles 2288 et suivants du code civil ;
02. La caution est accordée gratuitement au Bailleur ;
03. Pour le parc privé, à compter de la date d’effet du bail, ou à défaut de sa date de signature, le contrat de cautionnement couvre 36 Impayés de Loyer maximum sur la durée totale du bail renouvellement éventuel inclus. En cas de bail meublé, le contrat de cautionnement a une durée de 12 mois à compter de la date d’effet du bail ou à défaut de la date de signature du bail, renouvelable 2 fois consécutivement. En cas de bail mobilité, à compter de la date d’effet du bail ou à défaut de sa signature, le contrat de cautionnement couvre 10 Impayés de Loyer maximum sur la durée totale du bail renouvellement éventuel inclus. Pour le parc Locatif Social ou Assimilé, à compter de la date d’effet du bail, et à défaut de la date de signature, le cautionnement couvre 9 Impayés de Loyer sur la durée totale du bail, renouvellement éventuel inclus. Il est expressément convenu que le non-renouvellement du contrat s’effectuera sans aucune indemnité de quelque nature que ce soit ;
04. Aucune somme réclamée au titre du dépôt de garantie, de pénalité ou indemnités par le Bailleur au locataire ne sera prise en charge par la caution ;
La prise en charge par la caution s’effectue jusqu’à la date de récupération effective du logement dans la limite de la durée du contrat de cautionnement. Dans le respect des termes du bail, la récupération effective du logement est caractérisée par l’une des situations suivantes :
- Remise des clés par le locataire ;
- Etat des lieux de sortie contradictoire ;
- Constat d’huissier d’état des lieux de sortie
- Procès-verbal de reprise par huissier ;
- Décès du locataire dans les cas où ce décès met fin au bail en application de la législation.
05. La caution, subrogée dans les droits du Bailleur, procédera aux actions contentieuses de recouvrement de sa créance auprès du locataire, pouvant aller jusqu’à son expulsion ;
06. La caution informera régulièrement le Bailleur de la procédure contentieuse en cours, à laquelle le Bailleur pourra s’adjoindre ;
Au cas où le Bailleur empêcherait d’une quelconque façon la caution d’exercer sa subrogation, les sommes versées au titre de l’Impayé de loyer devront être restituées à la caution. Cette restitution devra intervenir dans les 10 jours calendaires de la réception de la demande de reversement faite par la caution. Le bénéfice de la caution cesse de plein droit en cas de :
01. Faute du Bailleur portant préjudice à la caution ou manquement à l’une des dispositions du contrat de cautionnement ;
02. Fraude ou fausse déclaration du Bailleur ;
03. Départ du Locataire garanti, suite à un congé délivré par le Locataire ou le Bailleur ou suite à la résiliation judiciaire du bail ayant donné lieu à expulsion ;
04. En cas de changement de Locataire.
La caution se réserve le droit d’engager par ailleurs toute action à l’encontre du Bailleur, notamment judiciaire, qu’elle jugerait utile en cas de déclaration erronée ou mensongère sur le site ou justificatifs produits, et/ou de manœuvres frauduleuses lors de l’application du contrat. Dans cette hypothèse, le Bailleur perdra le bénéfice du dispositif Visale et devra rembourser à la caution la totalité des sommes perçues, et sera définitivement déchu de la possibilité de souscrire un nouveau contrat de cautionnement du dispositif Visale.
J’avoue que la condition 04. Bailleur concernant le timing de la séquence de courriers (simple, LRAR, Mise en demeure) à envoyer au locataire me semble bien rigide, et potentiellement prétexte pour dégager la caution du contrat. Auriez-vous un retour d’expérience sur l’activation du cautionnement Visale ?
Une 2e question concerne l’inclusion obligatoire d’une CLAUSE DE RESILIATION DE PLEIN DROIT dans le bail pour être éligible au dispositif. J’avoue utiliser des baux standards type UNPI et ne pas les avoir lu intégralement. De votre expérience cette clause est-elle désormais intégrée d’office, ou doit-elle ajoutée ?
Par avance merci.
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#47 20/09/2019 15h26
- MichMouch
- Membre (2017)
- Réputation : 53
Bonjour,
J’utilise VISALE en tant que bailleur également. Par contre je n’ai jamais eu à l’activer donc je ne peux pas vous dire.
J’avoue que la condition 04. Bailleur concernant le timing de la séquence de courriers (simple, LRAR, Mise en demeure) à envoyer au locataire me semble bien rigide, et potentiellement prétexte pour dégager la caution du contrat.
Dans les faits vous n’aurez aucune preuve à fournir pour l’envoi de la lettre simple. Donc vous aurez à justifier de l’envoi d’un recommandé dans les 15 jours de l’impayé. Je ne trouve pas que cela soit excessif d’avoir à envoyer un courrier (voire 2) au locataire en cas d’impayé et pouvoir faire jouer la caution.
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#48 20/09/2019 17h38
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
Pour répondre à vos questions Ernest,
Ces clauses concernant les délais pour adresser les lettre simple puis lettre recommandée sont tout à fait classiques dans les garanties de loyers impayés. De même pour la déclaration (mensuelle) des impayés.
Concernant la clause résolutoire dans le contrat de bail, oui elle est généralement prévue dans les baux.
Toutefois, je vous suggère de vérifier quand même dans votre contrat.
Pour une garantie gratuite, c’est très loin d’être contraignant.
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#49 20/09/2019 22h52
- Ernest
- Membre (2017)
- Réputation : 103
Après relecture des baux en ma possession, la clause résolutoire de plein droit figure dans les contrats de l’UNPI, de la chambre nationale des propriétaires, et du Particulier.
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#50 15/01/2021 19h13
- Shakaiolos
- Membre (2014)
- Réputation : 14
Bonsoir à tous,
J’ai plusieurs demandes de probables futurs locataires qui me demande si je "prends" Visale comme garant.
Ne connaissant pas du tout ce qu’il en est, je viens un peu aux réponses.
Si je comprends bien, c’est un moyen permet aux futurs locataires de trouver une association qui se porte garant pour eux c’est bien ça?
Comment cela se passe au moment de signer le bail, ils envoient une personne pour signer aussi ou c’est à moi de faire les démarches ?
Merci de vos réponses.
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