3 #1 30/09/2012 15h03
- FrancoisL
- Membre (2012)
- Réputation : 4
Bonjour à tous!
Je suis nouveau sur le forum (du moins en tant qu’intervenant dans les discussions) et j’aimerais partager avec vous une réflexion qui s’est étalée sur plusieurs années.
La plupart des gens recherchent le bonheur, c’est généralement leur objectif ultime : être heureux!
Je l’ai lis à plusieurs reprise sur ce forum-ci et régulièrement dans la majorité des blogs/livre de développement personnel.
Je me suis lancé dans une quête spirituelle à l’âge de 17 ans et, sans être encore très avancé, j’ai néanmoins beaucoup progressé depuis, du moins en terme de prise de conscience (en pratique, c’est toujours plus difficile).
Au départ, j’étais beaucoup influencé par des philosophies bouddhistes et jusqu’à il y a environ deux ans (prise de conscience majeure) je considérais l’Illumination (objectif ultime de la spiritualité orientale) comme une négation des désirs. Je pensais qu’il fallait arrêter de désirer pour être heureux.
J’ai continué ma progression et je suis tombé sur des auteurs plus contemporains (Krishnamurti, Arnaud Desjardins, Prajnanpad, etc.) avec une vision beaucoup plus intéressante de la spiritualité :
c’est un état d’acceptation total de la vie, un ’’Oui’’ inconditionnel à tout ce qui arrive. Ce n’est donc plus une négation des désirs mais bien une compréhension et une acceptation des désirs. C’est Krishnamurti surtout qui m’a ouvert les yeux. Et quel changement! J’avais donc le droit de désirer, mais je devais comprendre mon désir, comprendre son aspect mental, et l’accepter, lui donner le droit d’être, lui donner le droit de s’agiter, mais en l’acceptant pour ce qu’il est : un petit garçon insatisfait qui pleure pour qu’on lui donne de l’attention. Et surtout ne pas me laisser prendre à son jeu, rester lucide.
Récemment, j’écoutais la version audio du livre Le pouvoir du moment présent d’Ekhart Tolle et j’ai eu une nouvelle révélation spirituelle : le bonheur est une illusion.
Ce que les gens associent généralement au bonheur est en fait l’euphorie : la sensation de bien-être associée avec une activité particulière : faire l’amour, manger, être dans un party, une fête, avec des amis, contempler la nature…
Mais cette euphorie est condamnée à être temporaire: on ne peut être dans un état d’excitation psychologique continuel. Et à celui qui recherche le bonheur, tout état autre lui apparaitra comme malheureux, puisque ce n’est pas le bonheur. C’est donc faire fausse piste.
Ce qu’Ekhart m’a fait réalisé, c’est que ce qui est l’essence de la spiritualité c’est : la paix.
Si j’ai pour bonheur mon but ultime mais que nous déterminons que le bonheur est un état en constant changement et qu’il est impossible d’être constamment heureux, c’est un but illusoire
Toutefois, en ce qui concerne la paix, je peux travailler pour être toujours en paix avec moi-même. Ainsi il n’est plus question de ne plus être malheureux, de ne plus s’ennuyer, de ne plus pleurer (l’idée que je me faisais de l’Illumination au départ - l’absence de souffrance) mais bien d’être en paix surtout au niveau émotionnel avec l’état dans lequel on se trouve (peu importe l’état). Si je suis triste, mais que je suis en paix avec ma tristesse, alors je suis dans un état d’ouverture, d’acceptation, de OUI à la vie, je ne suis pas en train de combattre, donc je n’ajoute pas de la souffrance à ma tristesse. J’accepte ma tristesse, je la vie, mais je ne la nourris pas, je n’embarque pas dans le jeu du mental et de l’ego, dans le jeu de la grande victime qui souffre. Et ce serait la même chose avec un moment particulièrement plaisant : je ne me laisse pas emporter, je reste calme, en paix.
C’est donc de se distancer du moi inférieur (le mental, l’égo) de le comprendre, de l’accepter, mais de regarder de loin la tempête qu’il créé lorsque quelque chose va mal/bien. De ne pas se laisser prendre à son jeu, et donc de rester en paix à l’intérieur de soi.
Une phrase type mantra qui m’aide beaucoup lorsque je sens que je m’emporte avec mon mental :
Il n’y a aucune autre possibilité qu’ici et maintenant.
Je me répète cela dans ma tête jusqu’à ce que j’arrête de nourrir l’activité du mental et de l’égo.
Et donc, pourquoi je parle de cela sur un forum d’investissement et d’argent, me demanderez-vous?
Parce que, j’ai deux buts en cette vie, mais je me dis souvent que si je réalise le premier, le deuxième n’aura plus d’importance.
1) atteindre la paix intérieur telle que décrite ci-haut (état d’acceptation d’ouverture et d’acceptation total à la vie - attention! ce n’est pas d’accepter l’inacceptable, ni de ne avoir de conviction pour changer les choses, c’est plutôt la capacité de lâcher prise et de ne pas combattre ce qui est et qui ne peut pas être changé (parfois temporairement) (la mort d’un proche, la maladie, le manque d’argent etc etc)
2) indépendance financière. Toutefois, je me dis que si je développe la capacité d’être en paix avec tout ce qui m’arrive, que je sois riche, pauvre, malade ou non, cela n’a plus vraiment d’importance… parce que peut importe je serai en paix.
Qu’en pensez-vous? Croyez-vous que mon raisonnement fait fausse route? Où en êtes-vous dans votre propre cheminement spirituel? N’est-il pas illusoire de poursuivre le bonheur?
PS. Je suis conscient que ce n’est pas nécessairement un sujet qui rejoins tout le monde… mais j’ai le sentiment que nous ne sommes pas comme tout le monde sur ce forum… aucunement une idée de supériorité dans cela… seulement une vision des choses différentes.
Mots-clés : bonheur, paix intérieure, spiritualité
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