Analyse d'un cas d'investissement atypique : la SICAF Sofragi et sa transformation en SICAV
Cette discussion porte sur l'investissement dans la SICAF Sofragi, un fonds actions/obligations décoté et éligible au PEA, et son évolution ultérieure en SICAV. Les membres analysent le potentiel de croissance à long terme de ce fonds, mettant en avant sa décote significative par rapport à sa valeur liquidative (VL) et son rendement en dividendes. Cependant, la faible liquidité du titre et la gestion parfois critiquée par les participants constituent des arguments contre l'investissement.
Un des axes importants de la discussion concerne la stratégie d'arbitrage proposée par certains membres, consistant à acheter Sofragi et à shorter une partie de son portefeuille actions. Cette stratégie, bien que théoriquement intéressante pour profiter de la décote des obligations et optimiser la fiscalité, soulève des questions sur la faisabilité compte tenu de la liquidité limitée du titre. D'autres participants envisagent une approche plus passive, profitant du rendement et de la diversification offerts par Sofragi sur le long terme.
La discussion aborde également la structure actionnariale de Sofragi, avec une forte concentration du capital chez Aviva et une mutuelle agricole. Cette concentration est perçue comme un frein potentiel à une gestion plus active du portefeuille. Par ailleurs, l'augmentation du dividende et le potentiel de décote sont des éléments importants pris en compte par les participants. Certains évoquent même une action activiste pour améliorer la gestion et réduire la décote, soulignant ainsi les enjeux de gouvernance liés à ce type d'investissement.
Enfin, un point majeur est la transformation de la SICAF en SICAV. La discussion détaille les étapes de ce processus, les conditions suspensives, les votes de l'assemblée générale, et surtout, les difficultés rencontrées par les membres pour la vente de leurs parts après la transformation, notamment avec le courtier Saxo Banque. Ce dernier point met en lumière les risques opérationnels liés à l'investissement dans des titres peu liquides et les problèmes potentiels avec les intermédiaires financiers.
Les difficultés rencontrées avec Saxo Banque, qui a connu des difficultés importantes à permettre la vente des titres, sont un élément important. Cela souligne l'importance de la sélection du courtier et de la capacité de ce dernier à gérer ce type d'opération. Les membres ont en effet utilisé différentes stratégies, allant de la patience à la mise en demeure et jusqu'à des actions collectives par le biais d'un cabinet d'avocat, afin de récupérer leurs fonds.