FXB67, le 29/05/2021 a écrit :
Pensez-vous qu’il soit possible que cette SCPI souscrive des emprunts pour rembourser les retraits sans brader le patrimoine?
Au delà de l’aspect légal, c’est un peu ouvrir la boîte de Pandore, en actant une différence de traitement entre ceux qui partent et ceux qui restent. Certes, c’est relutif, mais c’est également augmenter l’effet de levier et les risques potentiels pour ceux qui restent. En cas de retournement de marché et de baisse de rendement et/ou de valeur de part, cela peut être assez dangereux.
De plus, souscrire des emprunts pour rembourser les parts, c’est également acter une sorte "d’échec" de la SCPI à attirer de nouveaux souscripteurs, et peut inciter ceux qui serait restés à bord à revendre à leur tour pour profiter de l’opportunité d’un rachat à "bon compte" (avant une probable baisse de revalorisation à venir). C’est aussi dangereux car plus on a de rachats, plus cela incite à partir, avec un cercle vicieux qui, une fois installé, sera difficile à contrôler.
Et cela pose un autre problème, celui d’effet de seuil. Le seuil max d’endettement de la SCPI devra être déterminé en amont de l’opération. Plus ce seuil sera proche, plus les investisseurs potentiellement vendeurs seront tentés de vendre pour pouvoir bénéficier de ce mécanisme, avant que celui-ci n’expire.
Bref, à mon avis, ce n’est pas une bonne idée. A mon sens il reste les deux solutions:
a) faire le dos rond et attendre, en espérant que le délai de revente de 3,5 années diminue au fil du temps via une augmentation de la collecte (mais au vu du track record, je ne suis pas certain que la file d’attente pour sortir incite vraiment à investir… sauf revalorisation de part à la baisse et augmentation substantielle du rendement);
b) vendre des actifs, avec le délai que cela implique (vote d’AG, mise sur le marché etc…). Mais ce n’est peut-être pas le bon moment pour "brader" de l’immobilier professionnel.
Dans tous les cas, je suis très content de ne pas être à bord