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8    #1 11/05/2021 22h06

Membre (2021)
Top 50 Année 2022
Réputation :   123  

Bonjour,

Inutile de partager la composition exacte de mon portefeuille, car elle est modulée quotidiennement. Je ne citerai donc que mes convictions moyen/long terme d’une part (qu’il m’arrive de vendre selon le momentum mais pour mieux racheter  plus tard), quelques positions tactiques d’autre part (horizon quelques semaines/mois et que je fais beaucoup tourner), et enfin les valeurs que je ne détiens pas actuellement mais sur lesquelles j’envisage d’entrer sur opportunité de marché.
La liste est longue car j’ai 400k investis (entre mes comptes et ceux de ma famille dont je m’occupe, sachant que je considère cela comme un tout à diversifier).
Je n’ai pas énormément de valeurs étrangères mais ce sont des convictions très fortes, que je ne vends pas pour éviter les frais.
Performance x 3 depuis mon arrivée en mars-avril 2020 mais j’ai aussi fait de grosses erreurs (Wirecard).
Je ne recommande pas forcément d’acheter aujourd’hui : je me couvre depuis 2 semaines par des ventes à découvert du Future CAC.
Je suis un peu hors sujet car mon objectif est la valorisation et le trading. Si mon objectif était la rente avec faible risque je prendrais Total, Air Liquide, Schneider, Chargeurs, Rubis, Orange et basta (et même Total seul suffirait)

1. Fonds de portefeuille

1.1. Valeurs françaises du SBF 120

Valneva : j’étais dessus bien avant le vaccin Covid, ils en ont d’autres en à venir. Attention volatilité !
Air Liquide : pari de l’hydrogène, et avec ou sans pari la valeur est en surperformance chronique depuis un siècle.
Dassault Systèmes : conforté depuis le rachat de medidata, usual winner également.
Atos : cybersécurité et supercalculateurs, le cours bas du moment est une raison de plus, je ne vois pas comment ils peuvent encore décevoir.
STMicroElectronics : secteur incontournable, la baisse du cours est une opportunité.
Thalès : une des entreprises les plus innovantes, qui dépasse le cadre de l’aéronautique, mais profitera de sa reprise en bourse puisque c’était la raison de son massacre.
Total : le futur leader dans les énergies renouvelables, sur lequel les gérants finiront par revenir.
Engie : idem, + restructuration qui devrait apporter de la valeur.
GTT : mérite une belle revalo quand Engie aura fini de vendre ses parts, est devenu indispensable pour les méthaniers.
Spie : ingénierie dans tous les secteurs d’avenir.
Nexans : les câbles pour la data et les renouvelables = pelles pour les chercheurs d’or
Verallia : pour jouer l’emballage en verre contre le plastique.
Saint-Gobain : thématique rénovation, relance, n’a pas bougé depuis 20 ans le réveil peut aller loin !
Alstom : infrastructures US avec Bombardier, des commandes pour des années.
Eiffage : couteau suisse de la reprise vyages auto-aérien etconstruction
Stellantis : la fusion et l’arrivée sur la bourse américaine n’ont pas fini d’apporter de la valeur, décote injuste face à Volkswagen.
Orange : c’est désespérant je vais finir par vendre.
Rubis : aristocrate du dividende (mais pas de la perf)

J’aurais aussi bien pu citer Téléperformance, Soitec, Schneider, Legrand, Vinci, Elis, mais on ne peut pas tout avoir…
J’assume de n’avoir ni luxe (surfait en bourse comme dans la vraie vie) ni foncières (j’ai déjà ma RP et pense acheter des parts de SCPI)

1.2. Petites valeurs françaises

Jacquet Metals : matières premières et recyclage, petit peut encore croître même si déjà remarquable.
Quadient : le marché n’a pas tout à fait intégré que c’est du nouveau monde (tracing des colis), fini les machines à courrier.
Somfy : domotique, perf incroyable, je joue beaucoup avec mais ne le laisse jamais redescendre longtemps.
GEA (Grenoble électro automatisme) : retour des touristes sur autoroutes, génère beaucoup de cash.
Akwel : le sous-traitant auto qui ne déçoit jamais, devrait encore grimper quand on voit le parcours de Delfingen (que j’ai vendu)
Baikowski : composants chimiques rares pour l’industrie, petite entreprise sur 3 continents faiblement valorisée.
Chargeurs : incroyable capacité à se réinventer.
Tivoly : outils de perçage, va très bien grâce au bricolage mais encore loin du cours max, décote comme fournisseur d’Airbus.
Qwamplify : smart data, et un effet reprise car au service du marketing.
Artefact : même genre, x4 depuis mon 1er achat.
MGI Digital : les japonais (conica minolta) pourraient la racheter bien plus cher
Nextedia : a fait une belle acquisition l’an dernier
Ekinops : solutions haut débit pour entreprises.
Paragon ID : cartes pour transports en commun, mais je suis proche d’une vente tactique ça plafonne.
Cibox : s’est réinventé avec les trottinettes élec, va se refaire.
Parrot : drones pour pro, et notamment l’agriculture.
Groupe Gorgé : nombreux secteurs d’avenir (drones, impression 3D, protection) avec décote de holding.
Mersen : robotique pour l’industrie, cyclique tout en étant sur une thématique d’avenir.
Octopus : robotique sanitaire, bulle avec le covid mais est revenu à des niveaux attractifs
Arcure : machines autonomes pour les chantiers
Agripower : une valeur verte (méthaniseurs) pas cher.
Boiron : bon je suis un peu le seul à y croire…
Voyageurs du monde : trekking, mode de voyage qui se développe.
Osmozis : équipement wi-fi des campings
Catana : voiliers, on se déconfine on a besoin d’air.
Genoway : sous-traite pour de nombreuses biotech, il ya un prix nobel dans le coup.

1.3. Valeurs étrangères

Neways Electronic (Pbs) : composants électroniques, un sous-traitant de ASML, tout en haut de la chaîne des semi-conducteurs. Déjà x2 depuis mon achat, mais je le vois tripler encore.
Accell (Pbs) : surperformeur chronique, tout le monde crois aux vélos (à la fois vert et cyclique)
Prosus (Pbs) : la tech chinoise dans un PEA, avec décote
Elmos (All) : petite entreprises de semi-conducteurs pour auto qui monte.
OHB : fabrique des satellites, flambe à chaque contrat, puis se calme comme maintenant.
Dongfeng (Chn) : pas cher, les chinois sont encore sous-équipés en auto.

2. Positionnement tactique

2.1. Valeurs françaises du SBF 120

Elior : rattrapage pas terminé (si le déconfinement tient cette fois)
Société générale : la plus volatile des banques, rattrapage pas terminé.
BNP : la plus fiable des banques (autant prendre les deux extrêmes si le secteur doit rebondir)
Scor : grosse décote par rapport à son actif net, remontera quand le litige avec Covéa ssera résolu.
Solutions 30 : spéculatif, je ne veux pas croire à un 2e Wirecard, me suis fait avoir sur le 1er, je ne suis pas une référence smile
Renault : a bien baissé, ne peut que surprendre positivement.
Faurecia : décote, notamment suite à la vente par Peugeot, support à 43 puis 39.
Valeo : Je pense que le thème "pénurie de semi-conducteurs" a été surjoué
Biomérieux : pour au moins avoir une satisfaction si un nouveau variant arrive…
Sanofi : problème de réputation à cause du vaccin, sans impact sur la croissance des bénefs, la spéculation baissière va s’éteindre.
Korian : il faut une valeur vieillissement, elle a le plus gros potentiel après son augmentation de capital.

2.2. Petites valeurs françaises

Akka Technologies : encore divisé par 3 depuis l’avant-crise, tout ça pour quelques dettes…
GL Events : sera parmi les dernières à bénéficier de la reprise.
Europcar : acheter 1,20, vendu 2,7, racheté 0,26… c’est du lotto, mais too big to fail.
SQLI : services numériques ; les entreprises vont se remettre à investir vu la reprise et les liquidités.
Micropole : idem.
Claranova : résultats impressionnants, s’est calmé depuis, on peut revenir.
2CRSI : data center, vendu 7 je viens de rentrer à 5.
Pixium Vision : acheté 0,5, vendu 2, il est temps de racheter proche de 1. Bien avancée dans l’oeil bionique, pas encore rentable mais aug de capi déjà faite l’an dernier.
Global Bioenergies : acheté 3, vendu 9, temps de racheter à 6. Composés bio pour la parfumerie.
Mauna Kea : revenu de 1,8 à 1,3, matériel pour les opérations du cancer, les hôpitaux vont faire autre chose que du Covid !
Safe Orthopaedics : opérations du dos. acheté 0,4, vendu 1,3, ça revient sur 0,4.
Implanet : flambe à la moindre nouvelle comme Safe Ortho, est sur son support.

2.3. Valeurs étrangères

Celyad : biotech belge qui a bonne réputation, est basse dans son historique donc j’ai tenté mais c’est la lotterie.
Audiovalley : belge, précision audio pour les médias, point bas.

3. Prochains achats

3.1. Valeurs françaises du SBF 120

Imerys : pour prendre le train matières premières que j’ai un peu loupé, et la conclusion de cette affaire de talc aux US ; idéalement repli vers 43.
Worldline : j’ai vendu à 82, j’attends une chute vers 71, mixte tech/opérateur de paiements en magasin
Neoen : les renouvelables reviendront en fin de rotation, voir si le support à 32 tient, sinon j’attends 28.

3.2. Petites valeurs françaises

Verimatrix : cybersécurité, pas cher, vendu 3,1 on s’approche de 2, tout ça pour un point d’activité légèrement décevant.
Gaussin : est revenu de 14 à 8, véhicules de chantier autonomes, une des plus exposées à l’Afrique.
Neurones : informatique pour hôpitaux, ne déçoit jamais, j’espère une baisse pour entrer.
Euromedis : s’est déjà bien dégonflé mais aucun doute à long terme, repli vers 14 ?
Beneteau : semble pas cher relativement à Catana et Fountaine Pajot, je dois encore l’étudier plus en détails.

3.3. Valeurs étrangères

Apple : la seule tech bulle que j’ose racheter dans les baisses

Voilà j’espère avoir pu donner quelques idées, mais comme dit je ne suis pas non plus un pro.

Mots-clés : diversifié, dividende, portefeuille, potentiel, small caps, technique


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#2 13/05/2021 20h59

Membre (2021)
Top 50 Année 2022
Réputation :   123  

Beneteau a pris 18 % depuis que je l’ai mentionné en idée d’achat, salade de regrets.
Pour la peine j’ai anticipé mon achat sur Worldline, à 72,6, et il est bien remonté en une après-midi même si ça rattrape pas Beneteau…


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#3 14/05/2021 11h42

Membre (2019)
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INTJ

Bonjour,
Bravo, la performance est remarquable pour un quasi novice même si la formation en math et économie doit aider, cela attire la curiosité et quelques questions si vous le permettez, attention à ne pas se griser, vous ne ferez pas +200% tous les ans !

Quels sont vos sources pour votre stock picking de petites valeurs ? Combien de temps consacrez vous à la bourse par jour et comment conciliez vous cela avec votre activité ? Cela a-t-il été favorisé par du télétravail ?
La majorité de vos valeurs sont éligibles PEA et PEA PME ce qui permet d’éviter le frottement fiscal de vos multiples mouvements. Quel est le taux de remplissage de ces enveloppes, et comment comptez vous adapter votre stratégie une fois celle-ci pleines ? J’ai lu dans votre présentation que vous envisagez de créer une société.
Vous avez investi 80k (combien de crédit conso qui représente une sorte de levier il me semble) qui sont devenus 240k, vos proches vous ont donc confié les 160k manquants pour arriver au 400k actuel ? Ils ont drôlement confiance en vous…

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2    #4 14/05/2021 13h34

Membre (2021)
Top 50 Année 2022
Réputation :   123  

Bonjour bubulle,
Vous avez raison, la performance exceptionnelle est liée à une situation exceptionnelle, et à l’avenir si je fais 10 % par an je serai amplement satisfait.
Votre pseudo tombe fort à propos : nous ne sommes pas loin du maximum d’une bulle, et pour gagner il ne va plus suffire de se laisser porter en sélectionnant les valeurs qui vont plus vite. Il va falloir jouer la volatilité, utiliser les options…
Mon crédit était de 20k à 1 % sur 5 ans. Je viens de le rembourser de façon anticipée pour m’en débarrasser et avoir davantage de latitude pour un crédit immo. J’ai activé la marge de trading chez mon broker, également à 1 %, donc je n’ai plus besoin de crédit conso pour acheter des actions à crédit.
Ce que mes proches m’ont confié vaut aujourd’hui 160k, mais au départ ce n’en était que 90. La difficulté pour moi, au-delà de l’aversion au risque de chacun,  est de jongler avec plusieurs comptes : ils ont des PEA, perso j’ai un PEA dans une vieille banque et un CTO chez Degiro. Le PEA, plus chargé en frais, me sert aux positions longues (plutôt la 1re partie de ma liste), le CTO est plus spéculatif. Je n’ai pas de PEA-PME car à ce stade c’est inutile, n’ayant pas atteint le plafond de versement sur le PEA.
Je ne regarde pas tellement la fiscalité : je soutiens des associations locales et de ce fait ne paie jamais d’IR. Pour un investisseur actif, les frais de transaction génèrent des frais beaucoup plus déterminants que la fiscalité, et Degiro ne propose pas de PEA. Sans compter qu’on ne peut pas utiliser de produit dérivé sur un PEA.

Le temps passé est assez variable, et il vaut mieux que cela reste une variable d’ajustement, car on a vite fait de devenir dépendant. C’est moins chronophage maintenant que j’ai ma liste et fais surtout des allers-retours. Il m’arrive de louper des news (si j’avais su que Beneteau publiait ses résultats le lendemain, j’aurais certainement acheté !)
Mes sources sont assez disparates, mais toutes gratuites : les news de mon broker (en Anglais par contre), les news et analyses sur abcbourse, les titres sur boursier.com (pas très utile de lire les articles entiers payants). Parfois BFM Business (là il faut être en télétravail), davantage pour avoir l’humeur des gérants que leurs recommandations. Et surtout les analyses rudimentaires que je fais moi-même en parcourant la cote et les données diffusées par mon broker (je n’ai jamais rien lu sur Neways ou Baikowski, mais quand j’ai vu la technicité d’une part et la capitalisation par salarié d’autre part…)
Ma formation m’a effectivement donné les clés pour comprendre la macroéconomie et pour raisonner en probabilité de gain plutôt que de m’inquiéter de la volatilité. Mais les outils que j’utilise sont rudimentaires (vitesse et ampleur des évolutions). à mon avis ma réussite vient davantage de la psychologie que de la technique : je ne suis pas attaché à l’argent (perdre 10k sur Wirecard m’a laissé de marbre). Je ne suis pas euphorique par nature (toute hausse est une baisse potentielle). J’ai des principes forts dans la vie, et cela se retrouve dans ma gestion : par exemple je garde toujours une poche de liquidités pour le cas où le marché irait à l’envers de mes positions. Je ne coupe presque jamais les positions perdantes : cela m’évite les noeuds au cerveau et je sais que le temps est mon allié. Du côté des défauts, je n’ai pas confiance en moi, j’hésite, je réfléchis trop, à cause de cela je manque beaucoup d’opportunités que j’avais senties. Digérer les regrets a peut-être été l’apprentissage le plus marquant, car ceux-ci sont quotidiens.
La moralité que je tire de ma courte expérience est que la réputation du trading et de sa complexité est largement surfaite. Je suis convaincu que cela est à la portée intellectuelle d’une bonne moitié de la population, mais pas forcément à la portée temporelle (avec un poste à responsabilité, ou 3 enfants et 2 locataires à gérer je n’imaginerais même pas), ni à la portée émotionnelle (la société actuelle met en avant l’étalage des émotions immédiates plutôt que la capacité à garder de la distance).


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#5 15/05/2021 14h07

Membre (2019)
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INTJ

rasmussen, le 14/05/2021 a écrit :

Je ne regarde pas tellement la fiscalité : je soutiens des associations locales et de ce fait ne paie jamais d’IR. Pour un investisseur actif, les frais de transaction génèrent des frais beaucoup plus déterminants que la fiscalité, et Degiro ne propose pas de PEA. Sans compter qu’on ne peut pas utiliser de produit dérivé sur un PEA.

Tous les mouvement sur CTO vont être taxés au PFU soit 30% de la PV. Cette fiscalité me semble autrement plus prégnante que les frais de courtage !
Je comprend le côté Robin des Bois mais vous pourriez donner plus aux associations en payant moins d’IR avant crédit d’impôt.

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#6 15/05/2021 17h00

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bubulle a écrit :

Tous les mouvement sur CTO vont être taxés au PFU soit 30% de la PV. Cette fiscalité me semble autrement plus prégnante que les frais de courtage !
Je comprend le côté Robin des Bois mais vous pourriez donner plus aux associations en payant moins d’IR avant crédit d’impôt.

Merci pour votre conseil, mais j’ai fait le calcul.
Pour 1000€, la différence de fiscalité avec le PEA n’est que de 128 €. Les 1000€ font au moins l’objet de 50 transactions durant l’année (durée de détention de 2 semaines, hypothèse où je suis peu actif sur mes titres spéculatifs), donc même un écart de 2,5€/transaction compte plus que la fiscalité (un tel ordre me coûte 0,3 chez degiro, supérieur à 2 partout où il y a un PEA, sauf offre que j’ignore). Par ailleurs, quand le marché n’est pas à sens unique, les produits dérivés augmentent mes gains (pas de vente à découvert avec effet de levier sur un PEA).
Votre analyse vaut pour les positions long terme, que je détiens effectivement sur le PEA. Le PEA est adapté au buy & hold, le CTO est adapté au trading.
Autre élément important : la TTF. à 0,3 % par achat conservé en clôture, elle aurait tôt fait de me coûter plus cher que l’IR. D’où la présence de nombreuses small dans ma liste, qui en sont exonérées (ainsi que STMicro qui est une des vaches à lait de mon CTO, même si j’en garde toujours aussi sur le PEA car c’est une conviction forte)


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#7 15/05/2021 22h38

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ISTJ

Sur l’exemple que vous donnez, les 128 € de différence de fiscalité à la faveur du PEA représentent 426 ordres à 0.3 € chez Degiro. Dit comme cela ce n’est pas si anecdotique non ? smile

Et le PEA peut composer à 100% de sa valeur, temps que vous ne retirez pas, la fiscalité n’est pas immédiate contrairement au CTO, où chaque année l’Etat réduit la puissance de vos rames. Le PEA peut avoir une fiscalité à zéro pendant des décennies…

Avez-vous intégré ce paramètre dans vos tableurs ?

Les deux enveloppes sont complémentaires par les différents outils/zone auxquels elles donnent accès, mais pour réaliser de nombreux mouvements sur actions le PEA me semble au contraire idéal, d’autant que vous n’avez pas à vous farcir un suivi par opération pour vérifier les chiffres de votre IFU.

Et bravo pour vos résultats en tout cas.

PS pour 1 000 € c’est 1.90 € sur euronext chez Bourse Direct.


Parrain InteractiveBrokers Saxo Boursorama ETPL4810 Assurancevie.com ETPL49769 Fortuneo 12470190 Degiro Linxea iGraal RedSFR Magnolia BSDirect

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#8 16/05/2021 00h11

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bibike a écrit :

Sur l’exemple que vous donnez, les 128 € de différence de fiscalité à la faveur du PEA représentent 426 ordres à 0.3 € chez Degiro. Dit comme cela ce n’est pas si anecdotique non ? smile

Oui merci, mais ce calcul fonctionne à condition qu’il y ait un PEA chez Degiro, ce qui est annoncé depuis longtemps mais sans horizon.
Par rapport au PEA BourseDirect en reprenant votre indication, sur des ordres de 1000€, le surplus de frais serait de 1,6, donc l’avantage fiscal annulé après 40 achats et 40 ventes, ce que j’ai encore de bonnes chances de faire sur les titres actuellement dans le CTO.

bibike a écrit :

Et le PEA peut composer à 100% de sa valeur, temps que vous ne retirez pas, la fiscalité n’est pas immédiate contrairement au CTO, où chaque année l’Etat réduit la puissance de vos rames. Le PEA peut avoir une fiscalité à zéro pendant des décennies…

En effet c’est un aspect intéressant, raison de plus de laisser les positions long terme sur le PEA. Mais impossible de quantifier cet effet pour ma spéculation : je ne sais pas combien de temps il se passera avant que je liquide tout ça (je ne compte pas mourir avec), et je souhaite retirer de l’argent tous les ans pour financer des associations (en capitalisant elles auraient peut-être plus au final, mais n’auraient rien reçu de moi pour agir pendant des décennies). Et l’intégralité de l’IR me sera remboursé au titre des dons, la seule contrainte est un décalage de trésorerie.

C’est aussi pratique d’avoir des actions sur le CTO pour une autre raison : lorsque je vends le future à découvert et que l’indice monte, ma position est perdante mais j’ai en face des contreparties qui montent.

bibike a écrit :

d’autant que vous n’avez pas à vous farcir un suivi par opération pour vérifier les chiffres de votre IFU.

Je me fie au rapport annuel qui indique la plus-value totale. Je n’ai pas de dividende sur le CTO (positions trop éphémères).


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#9 16/05/2021 10h06

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INTJ

C’est vrai que les frais sur De Giro défient tout concurrence, je n’avais pas réalisé le gain potentiel y compris pour des actions éligibles PEA.
Toutefois, quand on parle de PV de 5 voire 6 chiffres, une taxe de 12,8% supplémentaires représentent beaucoup d’argent. Vous savez aussi bien sûr qu’on peut sortir l’argent du PEA sans impôts supplémentaires passé 5 ans…
Comme vous effacez votre IR, vos dons sont très significatifs. Soignez bien vos calculs d’IFU car ca sent le contrôle fiscal smile Je dis ca à moitié en rigolant car un ami bon samaritain gagnant bien donnait beaucoup aux œuvres caritatives, et s’est retrouvé contrôlé à cause de cela.

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#10 16/05/2021 17h58

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Top 50 Année 2022
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J’avoue que je n’ai pas encore fait ma déclaration (profession : flemmard procrastinateur…)
C’est la 1re fois que j’ai de telles plus-values, mais si je comprends bien : dons donnant droit à réduction d’impôt de 66 %, dans la limite de 20 % des revenus imposables.
66 % de 20 % = 13,2 % (à part mes revenus pros, sans importance car leur taux moyen est largement inférieur à 13,2).
Comme mes dons effectués l’an dernier sont de toute façon supérieurs à la réduction potentielle, on peut me réduire de jusqu’à 13,2 % des PV alors que l’imposition est à 12,8. J’ai donc tout intérêt à majorer de 3 % la PV affichée par Degiro (12,8 % de 103 est encore inférieur à 13,2), au cas où un inspecteur aurait envie de s’amuser à éplucher des milliers de transactions pour trouver un delta supérieur à celui calculé par le broker. à vue de nez la plus-value affichée me semble correcte, mais hors de question pour moi de faire une compta exacte (je suis un particulier, je fais confiance au broker qui est pro)


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1    #11 16/05/2021 20h11

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Point marchés :
Entre le point bas de jeudi 10h30 et la clôture de vendredi 22h (sur les marchés dérivés) : le future CAC a pris 270 pts en quasi ligne droite ! nouveau point haut sur 20 ans.
On peut raconter ce qu’on veut : anticipations d’inflation, de politiques monétaires etc, pour moi tout ça n’est que de l’algo, ça monte parce que ça monte, et dans le vide, jusqu’à la prochaine attaque vendeuse qui doit être déclenchée par l’humain (lequel était en vacances).
J’ai déjà vendu à découvert vendredi (si jamais on devait ouvrir à la baisse). Si on monte encore, j’ai des munitions, j’en remets une louche dès que ça stabilise.

Côté actions : je me demande vraiment ce que Rubis et Orange font dans mon portefeuille. Rubis a bien baissé lors de ses résultats, a presque tout rattrapé mais c’est jamais bon signe pour les 3 prochains mois. Orange a quelques casseroles avec son patron. Je suis légèrement gagnant sur les 2, je ferais bien de déguerpir. Je les avais prises pour du long terme mais davantage influencé par des lectures que par ma propre réflexion : quand j’y pense, il n’y a pas beaucoup de potentiel long terme (un dividende d’un business stable n’est pas un motif suffisant, je cherche les winners de demain)

à la place (et donc pour du LT) je peux entrer Gaussin et Verimatrix (baisse apparemment terminée).

Nouvelles idées :
AMS : pour diversifier les semi-conducteurs et m’exposer au franc suisse ; pari sur la bonne intégration d’Osram racheté coûteusement l’an dernier dans le cadre d’un projet industriel qui semble cohérent (marché des capteurs optiques pour voitures autonomes) ; sur le CTO, donc avec du Spiel.
Carmat : coeur artificiel homologué, ça me semblait toujours trop cher mais en m’imaginant le carton qu’ils vont faire dans 10 ou 20 ans…


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2    #12 20/07/2021 16h42

Membre (2021)
Top 50 Année 2022
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Debrief des 2 derniers mois :
- Sur mes positions longues, j’ai sous-performé, les petites valeurs étant délaissées et tous les flux allant vers le CAC.
- Je n’ai pas accompagné le fort retour vers les "valeurs de confinement", tant pis pour moi.
- Neways et Baikowski se sont tenues remarquablement bien par rapport aux autres small de ma liste.
- J’ai eu raison de vendre Rubis et Orange (cf. poste précédent), par contre je me suis pris de plein fouet quasiment tous les accidents du moment (Atos, Alstom ; également Solutions 30, mais j’ai racheté au plus bas et le rebond qui a suivi m’a permis de repasser dans le positif).
- Quiconque n’avait ni luxe ni santé animale a sous-performé. J’ai certainement tort, mais je reste allergique à ce fétichisme de sacs à main et de chats.
- Je me suis bien rattrapé ces derniers jours, grâce à mes positions short sur CAC Future, que j’ai accumulées jusqu’à 6530 pts (j’ai passé des moments compliqués au-dessus de 6600), et rachetées hier à 6260.
- J’ai participé à l’introduction en bourse d’AMA Corporation (applications de réalité virtuelle à destination des intervenants de terrain), les fondateurs ayant un bel historique (Ubisoft, Gamesoft). Le titre n’a pas fait grand-chose, ça reste remarquable par rapport aux déceptions de nombreuses autres introductions récentes…

Stratégie pour ces prochaines semaines :
- à moins qu’on ne remonte rapidement d’un étage, j’arrête de shorter. Je ne suis pas certain que l’on aille plus bas (tout le monde le pense, c’est une bonne raison pour que cela n’arrive pas), et si l’on venait à descendre sur les 5950 (MM200), j’achèterais avec effet de levier maximal.
- Je commence à accumuler du cash en vendant des valeurs de croissance (grosses positions sur Dassault Systemes, Air Liquide), pour ramasser les victimes du variant delta quand le marché cessera de trembler (Voyageurs du Monde, Eiffage, Elior ; je commence aussi à m’intéresser à la Compagnie des Alpes et à Aviation Latécoère qui ont dévissé après leurs augmentations de capital respectives). Je ne crois pas dans la reprise épidémique : de mon point de vue c’est une ultime occasion de jouer la réouverture.
- Je vais acheter Imerys avant les résultats dans une semaine : elle est revenue de 46 à 36 pendant que Saint-Gobain et d’autres enchaînaient les records.
- Il y a eu un beau massacre sur les biotech (Erytech, Cellectis…) à surveiller en cas de stabilisation, en contrepartie d’une vente éventuelle de Carmat qui a bien performé.

Non coté :
J’ai commencé à m’y intéresser et ai investi dans Xenothera (entreprise nantaise qui développe un traitement notamment contre le Corona) par Anaxago. L’autre opportunité proposée (SweepBright) me semblait trop facile à concurrencer.

Immobilier :
Je suis de plus en plus sceptique sur les SCPI vu les frais et les taux d’emprunt (mes revenus sont visiblement trop faibles pour qu’on me fasse de bonnes propositions). Autant activer ma marge de trading sur Degiro (taux 1 %) pour acheter des foncières cotées. J’ai commencé avec la Société de la Tour Eiffel (bureaux) à 28,7€, pour un dividende de 2€ et un ANR à 53 ça me semble plus intéressant que n’importe quelle SCPI sur le même segment.


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Favoris 2    2    #13 03/12/2021 18h35

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Debrief des 4 derniers mois :
- Je continue de haïr le luxe. J’ai failli être content en août, mais la chute était trop faible pour que j’en achète et je n’ai pas profité du fulgurant rebond. Les capitaux continuent d’aller sur les entreprises surcotées. Vivement la réduction des injections de liquidités des banques centrales et les hausses de taux pour qu’on revienne à des écarts de valorisation plus rationnels.
C’est aussi flagrant quand on compare l’évolution entre big et small caps. à en croire les niveaux actuels, quelques entreprises vont canibaliser le monde entier et toutes les autres ne valent rien.
- je collectionne les OPA :
Akka Technologies racheté 49 par les fondateurs, je l’avais acheté 18.
Europcar à 0,51 par Volkswagen, j’avais pris un ticket de loto à 0,26.
SQLI à 31, je l’avais acheté 22.
Neways à 14,55 après une petite bataille remportée par un fonds contre un industriel, ce qui a fait monter par palliers ; je l’avais acheté 6,5, mais ce n’est pas encore cher payé selon mon analyse fondamentale, je n’apporterai mes titres qu’au retrait obligatoire si les conditions en sont remplies, mais n’aiderai pas à les remplir.
Artefact à 7,8, je l’avais acheté 1,2 ! (bon c’était déjà remonter à 5 sans offre).
Il y en a eu d’autres par lesquelles je ne suis pas concerné, comme Iliad. Tout cela nous apprend surtout que certains segments de la cote sont encore largement sous-valorisés. Quand on voit la valeur à laquelle Engie a vendu Equans à Bouygues (hors cote), on se dit qu’il y a un potentiel d’encore 30 % pour les acteurs cotés du secteur (Spie).
- Je ramasse tout ce qui se casse la figure suite à des augmentations de capital, et qu’heureusement je ne détenais pas avant. Je l’ai fait pour Latécoère, Compagnie des Alpes, et plus récemment Altaréa. Les AC sont sanctionnées à court terme, mais je préfère une boîte qui se recapitalise pour repartir de plus belle qu’une boîte qui se contente de survivre.
- Parmi mes idées citées en début de discussion, j’ai acheté Worldline, Imerys, Neoen, Verimatrix et Gaussin, souvent trop tôt mais en recavant chaque baisse et vendant certains rebonds, je suis maintenant à +50% sur Gaussin, +10 sur Neoen et encore négatif sur les autres.
- J’ai vendu tous les équipementiers après le rebond il y a 2 semaines : Faurecia, Akwel, Valeo. Les 2 premiers ont perdu 20 % alors que le 3e a tenu. Les perspectives ne m’ont pas l’air fantastiques et le marché risque de préférer les spécialistes de l’électrique comme Dana.
- J’ai vendu Somfy à 177, car mon objectif a été atteint et la reprise depuis le creux à 150 a été trop rapide. C’est aussi trop lié au confinement et peut souffrir des pénuries. Et puis les volets électriques bof, on est embêté à chaque panne, je préfère le mécanique.
- Vendu Mersen à 33, c’est flat et je suppose que la pénurie de composants ne va pas aider.
- Vendu Boiron à 41, je me sentais trop seul à y croire, le marché préfère les médecines plus conventionnelles.
- J’ai aussi vendu Biomérieux à 131 en début de semaine. Je ne crois pas au retour des délires confinatoires ni au danger de l’Omicron.
- Conséquence du point précédent, Toutes les baisses sont prétexte à rachat sur Voyageurs du Monde et Eiffage.
- Je suis en train d’entrer sur Trigano : -20% depuis le point haut alors qu’il ne s’est fondamentalement rien passé, la valo est basse relativement à la visibilité sur les commandes et à la croissance. La mode du camping car est partie pour durer. La pénurie de composants sera compensée par des hausses de prix.
- J’achète Nacon et Bigben suite au massacre consécutif à la publi annonçant le décalage de la sortie d’un jeu. Valo basse pour le secteur, sera rattrapée quand le jeu sortira.
- J’achète Theranexus, divisé par 5 en quelques mois. C’est mon ticket de loto du moment, il suffit d’une petite annonce sur un candidat médicament pour que ça reparte. Cette biotech est spécialisée dans les maladies neurodégénératives, maladies de société plus dramatiques que la Covid et pour lesquelles il n’existe pas encore de solution.
- Valneva est extrêmement volatile, je m’en fiche, je garde à vie.
- Atos, Alstom, Worldline, Thalès : quel massacre ! Je renforce, tant pis pour la sous-performance à court terme.

Ayant définitivement écarté les SCPI (au moins tant que les foncières cotées sont sous-cotées et que les taux de crédit restent supérieurs à ceux pour de l’immobilier  en direct), j’accumule du Tour Eiffel, Altaréa, Icade en utilisant ma marge de trading, rendement 7 % brut, pas de frais et fiscalité plus avantageuse que les SCPI, et du Nexity sur le PEA.

Je suis presque exclusivement investi sur la cote parisienne, c’est mal, mais un positionnement tactique restant valable tant que les marchés n’auront pas tourné la page Covid. Les virus mutent, et alors ? Quoi de neuf ? C’est une loi de base de la biologie, avec une moindre dangerosité et une plus forte contagiosité, comme toujours.
Quand l’Europe aura fait sa recovery (je veux dire la plupart des valeurs, pas le CAC qui est biaisé par le luxe), il sera temps de diversifier avec des ETF sur l’Asie. Pour les US, chèrement valorisés, j’attends que les taux soient plus hauts et le dollar plus bas.

Dans le non-coté, j’ai participé à une levée de fonds de Therapixel via Anaxago (IA pour l’analyse des mammographies, je n’ai trouvé qu’un seul concurrent aussi avancé, iCAD Health coté à New York, qui n’est pas cher et que je vais acheter aussi).


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Favoris 2    5    #14 19/05/2022 22h40

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Tout un roman à écrire sur les 5 mois écoulés depuis mon dernier poste.
Pour mon portefeuille tout se passe bien, je suis actuellement 1 % sous le plus haut atteint, à + 4 % depuis le début de l’année. Mon principal pari gagnant a été de me positionner en vente à découvert sur le FCE (contrat future CAC 40 effet de levier 10) dès que les 7000 ont été franchis à la baisse. Je n’ai pas diminué la position actions, je l’ai juste neutralisée par une position vendeuse de même montant (net d’effet de levier), qui ne me coûte rien en immobilisation de cash puisque les actions servent de colatéral.

Dès lors, la performance ne dépend pas de l’orientation du marché, mais de la capacité de mes actions à surperformer le CAC. Mon biais value, pénalisant dans la 2e moitié de 2021, s’est cette fois avéré payant. Je n’ai que marginalement participé à la bulle qui éclate en ce moment, n’ayant accepté que Dassault Systèmes à des multiples délirants (car associant idéalement tech, santé et bonne gouvernance), ainsi que Valneva par admiration+chauvinisme et quelques mini-positions sur des biotech/greentech pour m’amuser. A contrario, j’avais depuis longtemps des positions sur les matières premières (Total, Jacquet Metals, Baikowski), le secteur militaire (Thalès, Groupe Gorgé, Parrot), un des principaux gagnants des sanctions contre la Russie (GTT, dont les cuves pour le transport maritime du gaz sont devenues indispensables pour importer du gaz de là où il n’y aura jamais de gazoduc), quelques anti-inflation qui sont passées de has been à valeurs refuge (Sanofi, Air Liquide, Eiffage), une valeur énergies renouvelables non surjouée qui tient bien (Nexans).
Thalès et GTT sont devenues mes plus fortes positions suite à des rachats massifs en phase de baisse puis grâce à la hausse fulgurante du mois de mars. Je n’ai aucunement prévu la guerre en Ukraine. Autant je prétends connaître un peu l’économie, autant je suis médiocre en géopolitique : je suis incapable de me mettre dans la tête des tyrans (et rares sont ceux qui y parviennent). Je croyais dans le premier pour ses activités cybersécurité et satellites, dans le second pour l’absence de concurrent + un effet technique lié à la vente par Engie, et surtout dans les deux pour leur faible valorisation par rapport aux comparables (valo infinie de la moindre space tech ou le moindre contributeur à la filière hydrogène pourvu qu’il soit américain…). J’ai dû les alléger récemment car pesant trop dans le total (suivies par Total).
Côté trading d’actions, ma vache à lait a été StMicro, qui fait des creux spectaculaires à cause de sa corrélation avec le Nasdaq, mais globalement tient bien en raison de ses excellents résultats et de la faible valo, ce qui permet d’utiliser la volatilité sans trop se tromper.

à noter deux nouvelles OPA :
- Accell Group (vélos), repris à 2,5x mon prix d’achat par le fonds KKR.
- Tivoly (outils tranchants de l’aéronautique au jardinage), repris à 3x par le fonds de la famille Peugeot.

Quelques entrées/renforcements ces derniers jours :

- Wienerberger (Autriche) : matériaux de construction, principalement à base de terre cuite, même s’il y a des restes moins vertueux comme des gouttières en plastique (personne n’est parfait). Il a eu le mauvais goût d’annoncer ses excellents résultats trimestriels un jour où les marchés étaient en stress, ce qui a provoqué une baisse de 8 % et un plus bas annuel : réflex d’achat. J’ai déjà allégé à + 10 % mais en garde pour le long terme.

- Orpea, ce midi, au point bas d’hier 24,24€ : 600M de capi évaporés en quelques heures pour une probable triche fiscale de 92M, cela semble suffisant…

- Ekinops (solutions télécom/très haut débit pour les entreprises) vers 6,20€ : avait pris 10 % lors de ses excellents résultats, plus que dégonflés depuis. Faibles multiples et secteur télécom plutôt en vogue cette année. Le cours boursier fait 0 sur 2 ans mais pas la boîte…

- Exel Industries : boîte familiale champenoise de machines agricoles, leader sur le segment des betteraves. Décoté car quelques activités en Russie, 35 % sous le point haut annuel. Vu les prix des matières agricoles, notamment du sucre dont la demande est en train d’exploser pour la production d’éthanol en alternative au pétrole cher, le point haut devrait être revu dans un horizon pas trop lointain.

- Ubisoft vers 37€ : à chaque point bas on peut s’attendre à des spéculations quant à une OPA, ça a encore été le cas. Allégé à 48.

- Schneider Electric : équipements pour la distribution et l’optimisation électrique, automatismes. Magnifique valeur de transition énergétique non surfaite mais dont les multiples étaient dissuasifs depuis un an. Sur les cours actuels, je commence à rentrer par petites touches.

- Interfor (=International Forest Products) et West Fraser Timber, géants canadiens de l’exploitation forestière, produisant principalement du bois d’oeuvre : PER ridiculement bas autour de 4 et 40 % sous les points hauts 1 an (après conversion en euros). Ok il faut de l’énergie (chère) pour les engins forestiers et les scieries ; OK les débouchés sont cycliques (marché de la construction neuve) ; OK la récolte peut être moins bonne avec les sécheresses. Mais tout de même : payer ça moins cher que n’importe quelle industrie ! Le bois est le moins carboné des matériaux de construction ; sa rareté fait que l’évolution du prix est au moins aussi prometteuse que celle du pétrole (scandaleux de payer ces compagnies moins cher que les pétrolières ; les droits d’exploitation forestière sont achetés pour plusieurs années (une charge qui ne monte pas pendant que le prix des produits vendus augmente).

- Navios Maritim Partners, armateur grec coté à New York : je voulais commencer à rentrer sur le fret maritime où tout semble bon à prendre, des producteurs de conteneurs et constructeurs de bateaux, aux gestionnaires d’infrastructures portuaires et organisateurs de logistique amont, en passant par les services financiers spécialisés et bien sûr les compagnies maritimes. Le fret est désorganisé avec la nouvelle donne géopolitique et le secteur est en sous-capacité, qui ne sera résorbée que dans 2 ans (au mieux) lorsque les bateaux en commande auront été livrés. Le chinois Cosco (coté à Hong Kong), qui fait à peu près tout ça en même temps, aurait certainement été un bon choix.
Navios, après avoir fusionné ses filiales tankers, vrac sec et porte-conteneurs en 2021, possède 140 bateaux uniformément répartis dans les 3 segments du fret. C’est la plus grande compagnie cotée à New York. Elle possède aussi un port en Uruguay, position stratégique en Amérique du Sud pour expédier les matières premières en provenance d’Argentine, du Paraguay et de Bolivie. Navios est très présent dans le fret de matières première Amérique-Europe, voué à augmenter avec l’exclusion de la Russie.
Les compagnies maritimes se paient avec un PER autour de 2 : demande volatile, risques de naufrages (bien qu’en baisse), déficit d’image (en particulier pour les tankers, les investisseurs n’ayant pas suffisamment intégré qu’un porte-conteneur géant peut provoquer une marée noire aussi grande qu’un pétrolier rien qu’avec son plein de carburant). La décote est donc plus grande pour les compagnies ayant une part importante de trafic pétrolier. Pourtant, si le trafic de conteneurs peut redescendre ces prochains temps avec la relocalisation des chaînes de production ou un plafonnement de la consommation de biens d’équipement, le trafic de matières premières n’est pas prêt de décroître.
Avec le même raisonnement je surveille Logistec (opérateur de 54 ports canadiens) PER de 12 dans la moyenne de la filière amont qui fait moins peur que la partie navigation…
CIMC (China International Maritim Corporation) m’intéresse aussi : leader sur le marché oligopolistique des conteneurs, proche du point bas annuel. On risque de reparler de pénurie de conteneurs lorsque la Chine sera déconfinée…

Perspectives :
Je vais certainement encore rester quelques mois en position neutre, sauf avec un CAC à 5800 (prise de plus-value sur la vente à découvert pour profiter du rebond suivant) ou retrouvant les 7000 (invalidation de mon scénario, débouclage de la position vendeuse à son niveau initial pour suivre la nouvelle bulle).

La situation économique n’est guère engageante :
- Tant que les banques centrales monteront les taux, globalement les marchés seront volatiles voire baissiers. Depuis 9 ans, le principal carburant de la hausse, en particulier de la bulle tech/cryptos/start-up/verdissement/luxe a été la baisse des taux. Depuis 2 ans, il y a eu de surcroît des investisseurs temporaires ayant un surplus de liquidités à placer par défaut (PGE / chômage partiel / chèques aux ménages américains / interdictions de consommer) ; ces investisseurs n’ont pas vocation à rester, on voit bien la fièvre acheteuse tenir malgré les prix élevés dans les voyages et surtout l’immobilier.
Par conséquent, tout ce qui est chèrement valorisé finira par claquer. Après la bulle tech, on a une bulle conso de base : Coca, McDo & co valorisés jusqu’à 30x c’est ubuesque, c’était pareil pour Target dont le craquage a été violent hier.
- Les bénefs records de ses derniers trimestres ne vont pas tenir : les entreprises ont des frais qui augmentent (matières premières et personnel), et des ventes qui vont piétiner (effondrement de la consommation chinoise, au mieux stabilité de la consommation occidentale qui est déjà à bloc).
- La limite à l’inflation sera une stagnation économique voire une récession. Ce n’est pas une inflation d’optimisme et de progrès comme dans la 2e moitié du 20e siècles. C’est une inflation par rareté : production rencontrant des limites physiques et demande artificiellement élevée conséquence des politiques enfermistes et chèque-cadeauistes. Une fois les cadeaux consommés, place à la sobriété, à la fois par manque d’envie (peur de la guerre + rapport du GIEC) et par perte de productivité (manque de matières premières + évènements climatiques + souverainisme + relocalisations + application de normes strictes perturbant les chaînes de valeurs). à titre d’illustration, la hausse du coût du fret maritime est estimée responsable de 2 pts d’inflation mondiale depuis un an.
- On voit le bordel monstre engendré par la simple perspective de devoir se passer des énergies fossiles russes. Peutêtre que dans 1 an ( en poussant loin l’optimisme) la Russie sera de nouveau fréquentable et l’Ukraine reconstruite, ou peut-être qu’on aura réussi à réorganiser les chaînes d’approvisionnement par une intensification de l’extraction du charbon australien/sud-africain/américain/chinois, du gaz algérien et du pétrole iranien/vénézuellien/arctique/pas encore découvert. On pourrait alors redémarrer comme en 40, mais cela ne ferait que repousser l’échéance.
Dans un horizon de temps très bref relativement à la capacité d’adaptation industrielle, c’est de toutes les énergies fossiles qu’il faudra se passer, que ce soit par choix climatique ou par épuisement des ressources. 70 % de la consommation d’énergie est actuellement fossile. Sans énergie, pas de production. Combien de centrales nucléaires construites depuis 20 ans ? 0 en France, presque 0 ailleurs. Le zeste de solaire/éolien est très loin du compte. L’hydrogène n’est qu’une arnaque bien-pensante, étant donné qu’il faut 3 x plus d’énergie pour casser la molécule d’eau par hydrolyse que l’hydrogène en résultant ne peut en fournir : on retombe sur le problème de production électrique insuffisante.
Le moteur démographique étant également proche de la panne, la seule façon de sauver la croissance (et la hausse des marchés) sera un investissement massif dans le nucléaire, coûteux à court terme et que je ne vois pas venir, et/ou un miracle technologique. Je crois dans la tech (le monde n’a jamais compté autant d’ingénieurs et de chercheurs), mais pas au point de la valoriser à n’importe quel prix, de capitaliser 1 milliard par cerveau de start-upper dont le génie transhumain reste à prouver, et surtout pas tant que les taux montent, et pas dans des tech qui ne font rien progresser face aux problèmes à venir (Amazon…)

Cependant les valo de certaines tech indispensables et autres valeurs de transition énergétique sont déjà devenues raisonnables, les taux 10 ans plafonnent, et j’envisage les investissements suivants, avec l’objectif de m’internationaliser un peu :

- Digital Realty Trust : REIT de data centers dont le dividende atteindra 4 % si le cours baisse encore un peu.
- Hannon Armstrong Sustainable Infrastructures : REIT dont le dividende va également atteindre 4 et qui vaudra donc mieux que tous ces fonds infrastructures non cotés ruineux en frais que les assurances-vies commencent à proposer.
- Applied Materials : numéro 1 des machines à gravure pour la production de semi-conducteurs. Les fabricants de semi-conducteurs vont réaliser des investissements colossaux pour augmenter leurs capacités de production, et ce sont d’abord les équipementiers qui vont en profiter.
- Tokyo Electron : challenger d’ASML dans la lithographie, beaucoup moins valorisé.
- Teradyne : tests de précision, toujours dans le même segment des équipementiers.
- MKS Instrument : métrologie pour l’industrie des semi-conducteurs mais aussi de la santé, de la défense…
- Siemens : a splité les activités bullesques (solaire, santé). Sous le libellé Siemens AG restent des activités indispensables au développement du nucléaire, des réseaux électriques et du transport ferroviaire. Valo ridiculement basse pour une valeur de transition.
- Panasonic : fait un tas de choses, 10 % du CA pour les batteries. Si on valorisait cette seule division au niveau de Tesla, le reste de la boîte aurait une valo négative (l’ensemble cote 10x les profits).
- Shimano : la transition passe par le vélo,, qui peut être électrique (consomme plusieurs centaines de fois moins que la voiture). Ne produit pas de batteries, mais Panasonic en fait aussi pour vélos. Je n’ai pas accès à la bourse de Taiwan pour acheter du Merida ou du Giant, je n’ai donc pas d’autre choix pour remplacer Accell.
- Hoffmann, pour finir par du français : produit du béton à froid, sans clinker, ce qui divise par 6 le bilan carbone. Est le seul à savoir faire ça apparemment. Pas encore de bénef mais au point bas historique alors qu’on voit se terminer les premiers grands chantiers ayant utiliser ce produit.

Pour finir, petit coup de gueule contre les financiers verdisseurs de façade qui sont surtout vertement pourris à l’intérieur (ça fait toujours du bien de se lâcher) : il n’y a pas mieux qu’Alstom en France comme valeur de transition. Si l’investissement ESG était sérieux, cette valeur ne serait pas une des plus massacrées du CAC juste par impatience à voir la fusion avec Bombardier apporter des marges. Je ne prétends pas faire de l’ESG en bourse, mais en fait en dehors avec les plus-values boursières. Je m’attendrais à ce que les officiellement déclarés ESG ventant les marchés comme univers de vertu aient une attitude boursière moins court-termiste que la mienne…


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#15 01/08/2022 21h47

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Je vais tâcher d’être plus concis que dans mes monologues précédents.
J’ai respecté le plan indiqué : débouclé une partie de la position short CAC à 5800. Je comptais la replacer à 6300, mais cela a été franchi avec trop de vitesse, j’ai donc attendu la fin de la semaine, à 6450.
Je passe à + 8 % depuis le 1er janvier, et suis à nouveau en position neutre (autant de long actions que de short indice). Je passerais probablement short quelque part entre 6560 et 6680, et long si on reperd la moitié de ce qui a été gagné beaucoup trop vite : meilleur mois depuis novembre 2020 où on avait trouvé le vaccin ; en juillet 2022 on a trouvé quoi ? une pièce pour réparer un gazoduc qui peut être coupé à tout moment, un PIB américain plus bas que prévu, des résultats d’entreprises meilleures (mais au trimestre précédent ce dernier effet avait provoqué une baisse…)

Pour la partie longue, j’ai rentré/renforcé les valeurs citées dans le poste précédent, ainsi que celles de la thématique électrification, que j’ai listées ici :
Transition nergtique en Europe : les principales mesures p.5

En contrepartie, j’ai allégé tout le reste, et je viens de finir de me débarrasser de l’automobile (Renault à repris 35 % par rapport à son plus bas mensuel, est au niveau du début d’année, n’importe quoi !)
à noter que dans la liste électrification je n’ai retenu aucun constructeur auto : ils vont trop perdre en coûts de restructuration. Je préfère les équipementiers de centrales électriques et des réseaux, ainsi que le secteur des semi-conducteurs, qui ne dépendent pas que des véhicules électriques et me semblent devoir gagner presque à tous les coups.
J’ajoute Forsee Power à la liste, acheté 2,6, à 1/3 le cours d’introduction. Cet acteur français est spécialisé dans les batteries pour 2-roues, utilitaires, à peu près tous les véhicules sauf les voitures personnelles, trop dominées par la chinoiserie low-cost.
J’ai aussi échangé Catana contre Fountaine Pajot, qui est largement en retard dans la perf boursière et avance bien sur les voiliers bas carbone.
J’ai sorti une partie de Valneva lorsque l’entrée au capital de Pfizer à 9,5 a provoqué un rebond fiévreux au-dessus de 12 : ça n’a pas manqué, Valneva est de retour sous les 10.
Enfin, j’ai rentré un peu d’Eurofins à 71 (courbe très en retard sur Biomérieux, qui a repris 30 %), voyant que les vaccinés-psychosés-hypocondriaques ne sont pas prêts d’arrêter de se faire tester contre une maladie non dangereuse.

La question à se poser pour les prochaines années est : "quelles valeurs pourront gagner dans une économie en décroissance ?"
Il faut jouer "le grand remplacement", comme dirait quelqu’un… Tout ce qui est lié aux biens de consommation superflus et trop consommateur d’énergie est à éviter, et il n’y a quasiment aucune chance que les indices larges continuent de prendre 10 % par an.

On peut raisonner de même par pays. Pour une fois j’ai entendu une analyse pas idiote sur BFM Business : les gagnants sont le Canada dans le monde "développé", l’Indonésie et l’Inde pour les émergents. Les 2 premiers ont des matières premières, le 3e de la croissance de matière grise, les 3 ne sont pas va-t-en-guerre, et le premier est plutôt gagnant dans le changement climatique (les raisons sortent de mon esprit tordu, BFMB indiquait simplement qu’ils ont les plus fortes prévisions de croissance pour l’année en cours). Je me tâte à prendre une combinaison d’ETF sur ces 3 pays.

Je prévois aussi un investissement en viager, pour les raisons que j’ai exposées ici :
Est-il rentable d’investir dans un viager ? p.5

Mes gains de trading devraient suffire à financer la rente que je verserai, et au pire je ne serai pas malheureux de diminuer mon exposition à la bourse si mes gains sont inférieurs…


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#16 01/08/2022 22h33

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INTJ

Bonjour Rasmussen,

Concernant Navios Maritim Partners, ne pensez vous pas qu’il est tard pour rentrer sur le fret maritime, alors que l’économie mondiale amorce un ralentissement, que l’on parle démondialisation (j’y crois moyen) et que les perturbations Covid devraient aller vers une normalisation (ports bloqués en Chine, manque de main d’oeuvre pour la manutention, et retour de balancier des biens vers les services). Cela m’interpelle toujours, que l’on ait soudainement manqué de conteneurs en 2021, alors que ce n’était pas un sujet en 2019 (et que l’économie n’est pas significativement plus grosse, ni le commerce mondial).

Il y a aussi le problème des normes environnementales qui vont forcer à renouveler les flottes de navires (= CAPEX), à moyen terme.

Des réflexions ?

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1    #17 01/08/2022 23h45

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Bonjour Nemesis,
Oui aujourd’hui c’est trop tard : Navios vient de reprendre 50 % en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire ; c’est une raison suffisante pour attendre un prix plus intéressant (même phénomène de déni de la récession que sur Renault & Co).

Ce que je disais en mai reste toutefois valable :
"Le fret est désorganisé avec la nouvelle donne géopolitique et le secteur est en sous-capacité, qui ne sera résorbée que dans 2 ans (au mieux) lorsque les bateaux en commande auront été livrés."
Il n’est pas nécessaire que l’économie soit plus grosse pour que le transport maritime augmente : il suffit que les lieux de production soient plus morcelés par rapport aux lieux de consommation, et c’est ce qui se dessine à court terme (avant de rendre les continents plus autonomes) : on considère depuis l’épidémie et avec les risques de conflits que c’est risqué d’avoir tous les fournisseurs au même endroit.
Il y a aussi un cycle assez habituel avec le fret maritime : on part d’une surcapacité, on n’investit pas (pas de nouveaux bateaux), des bateaux sont régulièrement mis HS (obsolescence classique, accidents, + évolution des normes anti-pollution), on finit par se retrouver en sous-capacité. On commande alors de nouveaux bateaux (MSC et Cosco l’ont fait à tours de bras l’an dernier), mais ceux-ci prennent plusieurs années à être produits. Les marges pendant la période de sous-capacité aiguisent les appétits, on commande trop et en fin de compte on sera en surcapacité, mais pas avant 2024-2025 d’après les revues spécialisées.
C’est assez comparable avec le pétrole, qui est en sous-capacité car on n’a pas foré (à la différence près que les forages mènent à des puits de plus en plus minables au fil des cycles, là où les nouveaux bateaux sont de plus en plus performants).

Pour Navios reste la position stratégique en Uruguay, car l’Argentine a interdit le cabotage aux compagnies étrangères. Donc une compagnie étrangère ne peut pas faire villeArgentineLambda-Buenos Aires, et les compagnies argentines ne peuvent pas faire Buenos Aires-villeEtrangère car elles ne sont pas de dimension internationale. Or un expéditeur n’a aucun intérêt à passer par 2 compagnies différentes (trop cher). Le trajet direct depuis la ville lambda vers l’étranger n’est pas possible non plus, car le volume de cette ville est trop petit. La solution est alors, en passant par une compagnie comme Navios, de faire l’escale en Uruguay plutôt qu’à Buenos Aires.

Enfin, Navios est spécialisé dans le transport de matières premières entre Amérique et Europe, favorisé par la crise russe. Elle reste donc un bon choix à mon avis, mais pour une petite ligne seulement, vu la capi et la volatilité.

Edit :
Ce site est intéressant pour suivre le secteur :
Journal de la Marine Marchande |
Je m’étais initié en lisant cette étude de 2019 :
https://unctad.org/system/files/officia … 019_fr.pdf
Et le classement mis à jour en permanence des compagnies de porte-conteneurs par capacité (n’inclut malheureusement pas le vrac sec et les tankers) :
https://alphaliner.axsmarine.com/PublicTop100/

Dernière modification par rasmussen (02/08/2022 00h18)


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#18 09/12/2022 14h24

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Petit point qui sera bref, car je suis devenu fainéant, étant positionné long terme sur les actions et faisant du swing trading à horizon plusieurs semaines sur le future CAC.
J’ai respecté le plan indiqué le 1er août : rachat du FCE à partir de 6100 et renforcement à la baisse, pour une moyenne à 5950 pour diminuer la position vendeuse à 3/4 de la position actions. Revente et donc retour en position totale neutre à 6650. Le gain depuis le 1er janvier est porté à 11 % sur les sommes investies à cette date.
On plafonne depuis la remontada d’il y a quelques semaines : je ne crois pas en une poursuite de la reprise. Je reprendrais les achats à 6300 (tout en étant conscient que ça n’arrivera probablement pas avant janvier).

Les augmentations de capital sont légion, notamment sur des petites valeurs innovantes que je suis (Carmat, Kalray…). Cela ne m’engage pas à acheter pour autant : le cash sera brûlé par l’inflation et il n’y a guère de revalorisation à espérer avant la fin de la hausse des taux.
La seule qui m’attire est Voltalia : débouchés certains dans l’éolien, en avance sur son plan, le cash levé a des chances de rapporter.

Avec la baisse des valorisations je rachète aléatoirement et modérément quelques actions Digital Realty, Eurofins et Coherent Corp (ex II-VI).
Vétoquinol commence aussi à me faire de l’oeil : divisé par 2 depuis ses sommets, et quand je vois dans certaines présentations et objectifs budgétisés même sur ce forum "adopter un chat", le business devrait encore progresser quelques années. J’ai des amis qui donnent des médocs à leur minou adoré à la moindre tache sur son pelage…

Ceci dit, suivre les valeurs devient incompatible avec mon humeur fainéante en matière de finance. Je ferais peut-être mieux de les vendre et prendre un ETF sur les semi-conducteurs (correspondant assez bien à ce que j’appelle le grand remplacement électrique) tout en continuant de "jouer" sur la position vendeuse CAC en face…


« Celui qui croit en une croissance exponentielle dans un monde fini est fou, ou économiste. »

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