2 #526 16/02/2024 17h22
Asn540 a écrit :
Les assureurs ne se sont pas « précipités ». Ce sont les assurés qui ont fait des arbitrages ce qui a conduit les assureurs à vendre.
Vous avez bien sûr raison, mais votre propos se limite à l’arbitrage fait par l’assuré qui n’est, selon moi, qu’une des causes de ces flux vendeurs.
En effet, les engagements des compagnies d’assurance dans les SCPI sont également consentis au titre de l’actif général (le fameux fonds en euro) et au titre d’autres engagements (pour les assureurs type prévoyance par exemple). Dans le cadre de l’actif général, le recours à l’immobilier permet en effet d’améliorer le rendement de l’actif général par rapport à des investissements exclusivement en OAT (voir par exemple ici le rapport de gestion de l’actif général de SwissLife en 2023). Chez Spirica par exemple, l’actif général est investi dans des SCPI dont Patrimmo Commerce (Source).
C’est également à des fins de diversification que certains assureurs détiennent des participations dans des foncières cotées (ex: Suravenir qui détient une participation dans Foncière Inea) ou bien investissent en direct dans des immeubles.
Compte tenu du poids des actifs généraux en France, je ne serais pas surpris qu’une partie matérielle des flux institutionnels viennent de ce biais là plutôt que des arbitrages de particuliers directement sur ces SCPI qui représentent sans doute des montants plus faibles (mais je n’ai pas les chiffres pour le prouver).
Ces flux sortants au titre de l’actif général proviendraient de décollecte du fonds euros vers des placements plus rémunérateurs dans le contexte actuel et, en majorité selon moi, d’une volonté des assureurs de ne pas subir des moins-values trop significatives sur leurs actifs généraux.
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