Mon premier et principal conseil : demandez conseil à votre avocat. Suivez ses conseils. Agissez efficacement mais sans précipitation, sans désespoir.
Mon second conseil utilisez les termes adéquats pour exposer votre situation clairement. Utiliser les bons termes permet de communiquer efficacement et de raisonner correctement. Or, vous parlez de PACS dans le titre et de "ex-conjointe" dans le message. Le terme de "conjoint-e" est réservé aux époux. Si vous étiez pacsé, iil faut parler de "partenaire de Pacs" ou "co-pacsée".
Edit : Pourquoi je vous dis ça : j’étais parti sur l’hypothèse du mariage et ce n’est qu’en relisant l’ensemble que j’ai vu PACS. je vois que sven réagit aussi, ci-dessous "donc mariage". Toute personne compétente sur ces sujets fait la déduction "ex-conjointe, donc il y a eu mariage puis divorce". Ainsi, avec le seul usage du mot "conjointe", vous embrouillez la compréhension des gens à qui vous demandez conseil.
Le reste de votre message n’est pas limpide non plus ! Votre message relève de "je décharge ce que j’ai sur le coeur" davantage que "j’expose clairement et objectivement une situation en vue d’obtenir des conseils efficaces".
Ensuite, j’ai des questions de compréhension :
- Vous ne précisez pas si cette maison était la résidence principale du couple, ni de qui elle est la résidence principale aujourd’hui.
Pouvez-vous préciser quel est le logement où vous habitez aujourd’hui : acheté, ou loué, ou chez les parents ?
- Vous dites "ex-conjointe". Pouvez-vous confirmer : vous étiez pacsés et non pas mariés ? Le PACS était-il sous le régime de l’indivision ou de la séparation de biens ? Quand le PACS a-t-il été rompu ?
Présence d’enfants communs et combien, d’enfants non communs et combien ?
- 50,01% en cash pour moi (déjà payé) et 49,99% pour elle : ce sont les taux de l’indivision tels qu’écrits dans le titre de propriété ?
Ensuite, mes autres conseils :
A mon avis, il faut évidemment vendre cette maison au plus tôt. Vous n’allez rester en indivision avec une personne psychologiquement instable et qui a commis des infractions pénales et va en commettre d’autres. Pour vendre, trois solutions :
1) vendre la maison à l’amiable. Votre ex-femme pourrait-elle accepter de vendre ? Ca serait, de loin, la meilleure solution. Surtout, mettre en vente par agent immobilier, n’essayez pas de vendre en direct ; il faut dépersonnaliser le sujet. Evidemment, le mandat de vente doit être signé des deux co-indivisaires, ce qui sera déjà un bon test pour savoir s’il est envisageable d’obtenir cette vente amiable. Mais, si vous êtes certain que votre ex-femme va faire échouer la vente d’une façon ou d’une autre, il y a deux autres solutions :
2) cesser de payer le prêt. Cela va entraîner des procédures de saisie envers les revenus et patrimoine de chacun ; ça va probablement finir en saisie immobilière, à la demande de la banque, ce qui amène à une vente judiciaire "sur saisie" (vente aux enchères au tribunal). C’est ce que vous évoquez avec la déchéance du terme et l’organisation de votre insolvabilité.
3) continuer à payer le prêt et demander une vente sur licitation. Le juge, constatant que les co-indivisaires n’arrivent pas à se mettre d’accord, ordonne la vente sur licitation. Ca amène aussi à la vente judiciaire (vente aux enchères au tribunal), mais d’un type différent puisque "sur licitation". Par rapport à une vente sur saisie, le contexte est bien plus serein : vous n’avez pas de saisie à votre encontre, et vous n’avez pas d’huissiers qui vous poursuivent.
Le 2) et le 3) sont des procédures qui durent plusieurs années ; je pense que le 2) dure plus longtemps encore que le 3). Si on ajoute une procédure de surendettement, ce qui est probable avec le 2), l’ensemble peut atteindre une dizaine d’années. Avez-vous envie d’y passer vos 10 prochaines années ? Non ? Alors, ne cessez pas de rembourser le prêt.
Pour ma part, je choisirais le 1) si possible, et le 3) sinon. J’éviterais à tout prix le 2).
Quand on ajoute ce message avec votre précédent message où vous annonciez un résultat de -6000 € en 2022 sur votre commerce (et plus aucune nouvelle depuis), je vous mets en garde très solennellement : vous êtes sur une pente qui conduit dans les bas-fonds de la vie et de la société : procédures judiciaires (longues !), addictions, pertes des revenus, parfois perte du domicile. Ca peut conduire à la rue et/ou au suicide, et parfois aussi en prison. J’ai déjà vu cela, ça existe. Presque tous les SDF avaient une femme, une maison et un travail, avant ; il y a donc une voie qui mène à cette déchéance et cette voie est assez fréquentée ! Ca serait dommage que vous en fassiez partie. Ressaisissez-vous et prenez des décisions sensées ; prenez des décisions et des actions qui vous permettent de corriger et résoudre tout ce qu’il y a à corriger et à résoudre, afin d’entrevoir un avenir qui s’améliore progressivement.
Il vous faut reconstruire votre vie, pour cela :
- retrouver des revenus ! Si votre commerce est toujours déficitaire, il faut probablement envisager de le liquider pour redevenir salarié.
- vendre cette maison, de préférence par le 1), sinon par le 3)
- finir de tourner la page de ce divorce.
- veiller à ne pas tomber dans une addiction ; si c’est déjà le cas, la soigner.
- avoir une alimentation saine, pratiquer des loisirs, faire du sport, avoir une vie sociale. Ce sont des éléments essentiels à l’équilibre de toute personne et on néglige ces points quand on va mal.
Je suis désolé d’être aussi alarmiste et sévère mais le portrait que vous dessinez en pointillés est tout à fait alarmant.
Dernière modification par Bernard2K (17/05/2024 11h29)