Je suis dans la droite ligne des deux intervenants précédents. Je me permets de reformuler, en tenant compte des précisions que vous apportez dans le message ci-dessous.
Le grand-père qui vient de décéder avait trois enfants : "oncle", "tante", et "père prédécédé". Ses petits-enfants, que vous appelez "frère" et "soeur", sont les enfants de père prédécédé. En l’absence de testament, chacune des 3 "souches" hérite d’un tiers, donc : oncle hérite d’un tiers, tante hérite d’un tiers, frère et soeur d’1/3 à eux deux, en représentation de leur père prédécédé. En termes de droits de succession, on fait comme si le père était toujours là (donc il y a 100 k€ d’abattement, mais un seul abattement pour le frère et la soeur ensemble, puis les 5, 10 et 20 % de la succession en ligne direct)
Le frère (petit-fils) souhaite renoncer à cette succession.
La soeur devient-elle son héritier par représentation ?
Si le frère renonce, ce seraient ses enfants qui hériteraient de sa part, s’il en avait. Ils seraient héritiers du grand-père pour 1/6e, par représentation du père prédécédé.
En l’absence d’enfants de frère, c’est sa soeur qui hérite du 1/3, non pas comme représentante de frère (qui "est censé n’avoir jamais existé", puisque renonçant), mais comme seule représentante de son père prédécédé (comme si elle était fille unique).
Si la soeur renonce aussi, c’est son enfant qui recueillera le 1/3 tout entier. Si elle n’a pas besoin d’argent, ce n’est pas bête de renoncer, car cet enfant hérite en profitant de l’abattement parent-enfant (100 k€) alors qu’il n’est que l’arrière-petit-fils, et sans consommer l’abattement de sa mère à lui qui peut être utile pour faire ultérieurement une donation de mère à enfant.
Si l’enfant de la soeur renonçait aussi, alors toute la lignée de père prédécée étant renonçante, elle est "censée n’avoir jamais existé". Oncle et tante sont seuls héritiers et reçoivent la moitié chacun. C’est seulement dans ce cas qu’il y a report sur oncle et tante.
Dernière modification par Bernard2K (09/12/2024 14h54)