1 #1 20/05/2022 14h49
- aleph1
- Exclu définitivement
Top 50 Année 2022 - Réputation : 59
Comme je l’ai écrit sur une autre file, j’ai remarqué depuis dix ans qu’une douzaine de titres belges, holdings ou foncières cotées, dont Sofina, WDP, Montea, Vastned Belgium, Wereldhave Belgique, etc. surcotaient - ou décotaient faiblement - sur leur ANR, là où des comparables français, néerlandais ou d’autres pays décotaient plus fortement.
Je n’ai jamais compris la raison de ce phénomène, d’autant que la seule explication convaincante (meilleure rentabilité en terme de RoE) n’était souvent pas vraie.
Par exemples, deux foncières belges de logistique, WDP et Montea, surcotaient, là où la comparable Argan, foncière française de logistique, décotait, tout en étant plus performante (meilleur RoE, non seulement parce qu’Argan était plus intelligement leveragée, mais aussi frais de gestion/loyers plus bas et progression plus rapide année par année de l’ANR/action).
Et même quand en 2020 Argan voyait son cours progresser au point de dépasser la progression de l’ANR/action, la surcote d’Argan restait plus faible que celle de WDP et Montea. Seule justification, mais très partielle et n’expliquant qu’une fraction de cet écart: la liquidité de WDP - mais pas celle de Montea - est un peu meilleure que celle d’Argan.
Autre exemple, encore plus flagrant et ridicule: les foncières cotées nééerlandaises Vastned et Werldhave, détiennent respectivement des murs de boutiques et murs de petits centres commerciaux se trouvant aux Pays-Bas, mais aussi en Belgique, France et Espagne. Elles ont des filiales belges cotées, qui regroupent leurs seuls actifs situés en Belgique, appelées respectivement Vastned Belgium et Wereldhave Belgium. La cotation en bourse de ces filiales leur permet en effet de bénéficier du statut fiscalement avantageux de "REIT/SIIC" en Belgique pour leurs actifs belges, mais le capital des filiales est majoritement détenu bien sûr par la mère néerlandaise et le flottant est limité. Or, pendant de longues années (je n’ai pas vérifié récemment, mais j’imagine que cela n’a pas trop changé), les filiales belges, pourtant moins rentables, cotaient avec une surcote sur ANR ou légère décote, quand les maisons mères néerlandaises (incluant les actifs aux Pays Bas et aussi en Belgique) cotaient avec une forte décote sur l’ANR. D’autant plus bizarre que l’inverse est attendu, car les titres belges ont bien sûr des tailles plus faibles et des titres bien moins liquides.
Si quelqu’un a une explication de cette "surcote belge", je suis preneur. Mais je parie que cette explication ne sera pas convaincante pour justifier la forte surcote de cette douzaine de titres.
Inutile de dire que je suis resté soigneusement à l’écart de ces titres belges. Car tôt ou tard, la surcote "belge" pourrait disparaitre et ne plus jamais réapparaitre.
Mots-clés : belgique, foncières cotées belgique, holdings cotés belgique, surcote anr
Hors ligne