GBL
la Suisse a permis (et permet encore) à certains contribuables de pays voisins de s’affranchir de certaines de leurs obligations (notamment fiscales) vis à vis de ces pays, retirant de la valeur des ces pays voisins, tout en créant de la valeur en Suisse. Ceci concerne notamment (pour les plus connus) les conséquences du secret bancaire, du forfait fiscal, des ports francs, ou de certains aspect de la législation des sociétés.
Ca ressemble à une attaque en règle, là …
Le forfait fiscal … concerne des résidents suisses, et uniquement des résidents suisses. Ceux ci, du fait de leur résidence en Suisse, ne sont de toute facon pas résident au sens de l’article 4 du CGI. Et ce forfait n’est accessible que pour un contribuable qui n’a pas de revenus en Suisse … Reste alors aux pays d’origine des revenus de légiférer pour que ces revenus soient taxés localement.
Sur l’argent "planqué" en Suisse, si le secret bancaire suisse le rend plus simple que dans d’autres pays, mais moins que dans d’autres, il faut revenir à la réalité : ce n’est pas le fait que l’argent soit placé en Suisse qui est illégal, mais le fait que le contribuable "oublie" de le déclarer. Cet argent serait en Allemagne, en Grande Bretagne, à Singapour, dans le Delaware, "l’oubli" serait tout aussi fautif.
L’argument ressemble furieusement à "s’il y a des excès de vitesse, c’est la faute du constructeur".
Et surtout, c’est considérer que la Suisse vit de la banque et uniquement de la banque, et oublier qu’il existe quelques petites entreprises suisses qui ne sont pas des banques (Nestlé, Novartis, Roche, Holcim, ABB, Logitech, Liebherr, Schindler, Ciba, Swatch, Hilti, Sika, Serono, Givaudan, Rolex, Firmenich, etc …), et le poids du secteur industriel dans les échanges économiques qu’entretient la Suisse avec ses voisins.
en France il y a aussi les "Prélèvements sociaux", qui n’ouvrent droit à aucune prestations, et peuvent s’assimiler à un impôt en forme de flat taxe de 15.5% sur tous les types de revenus…)
Au contraire, la comparaison est pertinente puisque lorsqu’il faut additionner IR + IS + ISF + CSG en France pour arriver au niveau de prélèvement, en proportion, des 3 impots directs suisses (14% du PIB environ, et plus du tiers des ressources publiques, pour l’IR + IS + IF).
Et la CSG n’est pas tout à fait sans retour, puisqu’elle participe du financement du système de santé, système financé en partie par l’impot direct en suisse (le reste l’étant via la tarification des actes).