Je rebondis sur la remarque d’IH dans une autre file, qui affirme préférer avoir un IFU à produire.
Ce qui lui paraît une garantie. Pas sûr…
Justement, en prévision des prochains IFU (oui je sais je m’y prends à l’avance mais ce n’est pas inutile) j’aimerais avoir vos retours sur les IFU que vous recevez.
Il me semble d’abord que tout le monde ne vérifie pas ses IFU, faisant confiance à son courtier, par habitude ou par manque de temps.
Or cela me paraît d’autant plus nécessaire que les problèmes se sont multipliés avec les changements depuis 2 ans.
J’ai une banque « en dur » et un courtier en ligne. Tous 2 produisent des IFU inexacts.
La première (SG pour ne pas la nommer) qui me semblait « nickel » jusque là, calcule la durée de détention à partir du 1er janvier de l’année SUIVANT l’achat ou la cession et non selon la législation de date à date. Cela peut faire une sacrée différence, favorable ou défavorable selon les cas, mais de toute façon illégale. Il m’a été répondu qu’elle ne changerait pas ce mode de calcul et que c’est au client de recalculer… Et quand on pense que les banques justifient leurs frais élevés par le service qu’elles assurent, on est passablement surpris. Et voilà une nouvelle illusion de perdue : on ne peut plus faire confiance à une banque « historique »…
Quant au courtier en ligne (Binck en l’occurrence) il calcule les PV/MV et les durées de détention selon la méthode FIFO. S’il a raison pour les durées de détention (que lui semble bien calculer de date à date) il a tort pour le calcul des PV qui doit s’effectuer selon la méthode du prix moyen pondéré (PMP). (pour être tout à fait exact il est possible que leur calcul soit encore plus complexe mais cela revient au même : il est faux). J’ai eu beau tenter d’expliquer les subtilités du calcul fiscal à Binck, avec références du BOFIP à l’appui, ce fut en vain. ( une de leur réponse : « Nous vous confirmons que la méthode du FIFO a été appliquée au calcul de vos plus ou moins values de cessions de valeurs mobilières. Nous vous informons par ailleurs, que les données de votre IFU ne pourront pas être modifiées avec la métodes (sic) du PMP »).
Je recommencerai cette année (mais j’aimerais bien que d’autres clients fassent de même).
Car conclusion : on ne peut se fier à aucun IFU. On est obligé de tout recalculer soi-même. Et on déclare ses propres calculs (ou les calculs erronés de son courtier) sous sa propre responsabilité de toute façon.
Comme quoi ceux qui hésitent à choisir un courtier qui ne fait pas d’IFU par paresse ou par inquiétude de faire les calculs eux-mêmes, me font sourire. A la limite je trouve pire de refaire les calculs (parce qu’on essaie de comprendre d’où viennent les différences !).