2 #1 30/09/2015 14h17
- stokes
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Bonjour.
Depuis maintenant plusieurs années, les valeurs minières grandes ou petites sont véritablement massacrées par le marché, retrouvant leur niveau de 2003 ou 2004 voire même touchant des plus bas historiques.
Les vendeurs à découvert se régalent et font de l’argent facile sur des valeurs qui ne cessent de voir leur cour baisser de jour en jour.
Les analystes ne sont pas en reste, prodiguant des "vendre", "rester à l’écart" ou au mieux "conserver", nous expliquant que l’on a encore rien vu et que le prix de la plupart des métaux va continuer de baisser à l’infini jusqu’à atteindre une valeur quasi-nulle. Les mêmes nous disaient il y a 4 ou 5 ans que cela allait encore monter quand les valeurs minières atteignaient leurs sommets….c’est qu’ils sont doués les analystes ! Cette unanimité des analystes me conforte dans mes choix même si je suis pour l’instant en perte sur es valeurs que je continue d’accumuler.
A titre d’information, je vous livre quelques valeurs minières toutes présentes dans mon portefeuille, la plupart cotées à Londres ou Johannesburg :
- Antofagasta (cuivre)
- Lonmin (platine)
- Pan african resources (or)
- BHP Billiton (diversifiée)
- compana de minas buenaventura (or)
- Exxaro resources (charbon et fer)
- Iluka resources (oxydes)
- Impala platinum (platine)
- Lucara Diamond (diamants)
- Newcrest (or)
- Tiger resources (cuivre)
- Vedanta resources (métaux divers et pétrole)
- Anglo-American (diversifiée)
- Rio Tinto (diversifiée)
Beaucoup de ces sociétés sont en perte ou affichent des PER astronomiques ; ce tableau est souvent complété par un fort endettement incommensurable avec les cours actuels des métaux. Le cas le plus caricatural est celui de la platinière Lonmin, écrasée par la dette, mais dont les coûts de production excèdent les prix de vente !
Pour autant, ces sociétés vont-elles faire faillite ? C’est peu probable ; au pire, les créanciers convertiront la dette en capital pour en prendre à bon compte le contrôle.
Je ne prétends pas détenir la vérité, mais je continue à accumuler ces titres et faire des moyennes à la baisse car je reste convaincu qu’il y a de l’argent à prendre sur ce secteur. Sans métaux, il n’y a pas d’industrie ; sans platine, il n’y a pas de pots catalytiques ; de fait, les cours des métaux de base finiront tôt ou tard par se stabiliser, même si la croissance chinoise reste atone. A la moindre remontée, les cours se retourneront aussi vite qu’ils se sont écroulés, même si les sommets de 2006 2007 ne seront pas atteints de si tôt.
Ajoutons enfin qu’à l’instar du pétrole, les actifs miniers sont souvent situés dans des zones politiquement instables ; quelques étincelles suffiraient pour faire planer le risque d’une rupture d’approvisionnement et faire flamber les cours aussi sec.
En résumé, le potentiel de gain sur les valeurs minières à horizon de 2 ans me semble largement supérieur au risque de perte. Evidemment, ceux qui attendront l’avis des analystes pour se positionner passeront à côté du festin.
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