namo a écrit :
Parisien, je croyais que vous aviez un stratagème pour créer des moins-values ? Je dois mal me souvenir.
Ce que j’ai fait (il y a longtemps - c’est prescrit), je préfère le garder pour moi, d’autant que les lois ou jurisprudences s’étant parfois durcies, cela ne marche plus forcément aujourd’hui, ou cela se trouve maintenant en zone grise (donc peut-être risquée en cas de contrôle) alors que c’était dans le passé clairement en zone blanche.
Mais je vais donner une idée utilisable même aujourd’hui: mettre à profit une expatriation temporaire vers un pays imposant peu ou pas les plus-values, pour:
* vendre ses titres en moins-value juste avant le départ de France
* et garder précieusement ses titres en plus-values latentes
* Faire exactement l’inverse avant de revenir en France, pour revenir sans plus-value latente et avec beaucoup de moins-values latentes;
* il est même possible, en prenant des positions opposées dans les mois qui précèdent le retour en France, de "fabriquer" d’une part des plus-values latentes (qu’on réalise juste avant le retour) et d’autre part des moins-values latentes "symétriques" (qu’on réalise juste après le retour).
Ce point étant le seul ici à me sembler risqué, surtout si ces opérations ne sont pas habillées pour montrer un but autre qu’exclusivement fiscal
Au retour en France, on se retrouve donc assuré de ne pas payer l’impôt sur les plus-values avant longtemps, car on est à la date du retour :
- sans plus-value latente
- avec des moins-values latentes
- et avec des pertes reportables datant d’avant le départ, et utilisables après le retour, pendant 10 ans après la date de leur génération
Bonus additionnel: si on est resté expatrié pendant 5 ans au moins, on peut être rattaché pendant les 5 années suivant le retour au régime fiscal des impatriés, dont une des conséquences est que les revenus et plus-values sur valeurs mobilières sont exonérés en France, si ces valeurs mobilières sont hors de France. D’où l’idée suivante:
- pendant l’expatriation, on transfère tous ses CTO hors de France
- après le retour en France, et dès qu’on a décidé de vendre un titre, s’il est en plus-value latente, on le cède hors de France (donc pas d’IR en France) et s’il est en moins-value latente, on le transfère vers un CTO en France quelque temps avant sa cession.
Conséquence: pendant les 5 ans suivant le retour, non seulement on ne paie pas d’IR sur les plus-values et au contraire, on accumule des moins-values bien utiles quand le régime fiscal de l’impatriation (durant 5 ans) se sera terminé.
--------------------------------
Mais évidemment pour les départs postérieurs à fin 2013, tout ce qui précède marche un peu moins bien à cause de l’exit tax, qui touche désormais les portefeuilles boursiers de plus de 800 K€ (c’est bien la taille du portefeuille et non le montant de la plus-value latente).
Plus précisément:
- Ce qui précède reste utilisable en totalité pour les portefeuilles petits et moyens
- pour les gros portefeuilles, le seul point qui réellement ne marche plus est que les plus-values latentes lors du départ n’échappent plus à l’impôt français.
Dernière modification par parisien (06/03/2016 10h51)