Après quelques temps, voici mes réflexions qui m’ont guidé sur les Choix de mes SCPI investis par emprunt.
J’ai pris un peu de temps pour les matérialiser (très espacé dans le temps). J’espère qu’il n’y pas trop d’incohérence/approximation/erreur. En indiquant beaucoup de détail, j’ouvre la possibilité à ce que des chiffres / informations soient interprétées comme réducteur, trop centrées, ou occultant d’autres, ou qu’ils soient erronés. Ces informations restent mon analyse, reflétant ma vision actuelle avec les informations que j’ai en ma possession, ma prise de risque avec la vision que j’en ai.
J’espère que cela pourrait aider des personnes dans leurs approches. N’hésitez pas à faire part de votre remarques / suggestions.
Avant de choisir mes SCPI en pleine propriété, j’avais une connaissance accumulée depuis deux ans via mes achats d’usufruits de SCPI dans le cadre notamment de ma Société civile à l’impôt société. Durant ces deux années, je me suis familiarisé avec les principales SCPI à capital variable et maison de gestion, et mes différents interlocuteurs pour investir en usufruit (élément finalement le plus compliqué : trouver les usufruits). Je pense que ma connaissance via les usufruits a induits certains choix/tri, ou même sur la présentation de mes critères. Ce qui pourrait ne pas ressortir ci-après.
L’investissement en pleine propriété et en usufruit est clairement différent sur plusieurs aspects (rendement, recours à l’emprunt, cash-flow, durée/duration, valeur patrimoniale, risque …). J’ai donc dû adapter mon approche.
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I/ Critères
J’ai déterminé plusieurs critères pour sélectionner mes SCPI en pleine propriété, que j’ai plus ou moins modulés selon les cas. S’il fallait résumer, l’idée est pérenniser au mieux les dividendes afin de rembourser les emprunts, avec un équilibre rendement/risque.
1/ Typologie d’actif
Ma priorité était de m’orienter vers les bureaux. Je considère (dans son ensemble) le risque moins élevé que sur les commerces, dont j’ai essayé de m’écarter dans la mesure du possible.
2/ Maison de gestion / collecte
J’ai tenté de choisir des maisons de gestion que je considérais le plus, en regardant :
*la gestion de la collecte/investissement
*réputation (bonne/mauvaise)
*historique / ancienneté.
3/ Assurance vie / Perp
J’ai choisis en priorité des SCPI non présentes sur les fonds d’assurance vie / PERP.
La présence de ces acteurs représente un risque d’afflux de capitaux difficile à investir.
En cas de sortie totale ou partielle de l’un d’eux, ils pourraient encombrer/boucher les possibilités de sortie pour les autres porteurs.
4/ Rendement (et sa visibilité)
J’ai sélectionné, au moment de l’achat des SCPI dont le DVM était à un seuil plancher de -/+ 4.40%.
Dans mon évaluation du risque dans l’ensemble du montage, j’ai fait beaucoup de simulations, principalement avec des baisses de dividendes, qui correspondent à mon scénario principal (si les dividendes se maintiennent ou montent, ce sera la cerise sur la gâteau). Par conséquence, je me suis imposé de sélectionner un rendement plancher, en considérant que celui-ci baissera quelques soit les SCPI (qu’il s’agisse de SCPI bureaux province ou ile de France (hors Paris).
Avec ce critère, je mets de facto de côté les SCPI les plus « qualitatives » comme RAP, mais je privilégie dans mon approche le dividende versé à la plus-value, sur laquelle je ne me focalise pas.
Le Prime à Paris, dont le rendement en direct tourne à +/- 3% me laisse un peu sans voix (le risque associé n’est toutefois pas le même que sur les autres actifs).
Je prends en compte également la visibilité du dividende, notamment à travers le TOF d’au moins +/- 90%. Pour les SCPI récentes, celui-ci doit tutoyer les 100%.
Je prends en considération la durée d’engagement ferme des baux.
5/ Endettement
Je souhaitais limiter au maximum le fait que les SCPI soient endettées pour deux raisons :
*J’utilise déjà l’effet de levier au maximum me concernant, empruntant à 100% le montant de la SCPI. Ce qui me parait déjà pas mal. Je ne souhaite donc pas encore augmenter mon effet de levier, et donc le risque associé;
*Une SCPI qui utilise déjà un endettement utilise déjà un de ses leviers pour optimiser le DVM. De ce fait, une SCPI sans endettement, pourra emprunter pour optimiser les DVM au besoin. En conséquence, une SCPI sans endettement représente moins de risque (uniquement en prenant en compte ce critère), et possède un "bonus" pour aider à maintenir le dividende, voir même l’améliorer à l’avenir.
6/ Géographie Française
Je considère que les actifs en IDF seront plus résilients que ceux en province. J’ai tenté d’orienter davantage les SCPI tourné vers l’IDF.
7/ Géographie internationale / fiscalité
7-a/ Fiscalité
Prendre en compte la fiscalité des SCPI investis à l’étranger, dans le calcul d’un DVM "maison".
Avec comme hypothèse que l’ensemble des charges sont déductibles du résultat fiscal imposable à l’IS, je retraite la partie des revenus étrangers net de fiscalité en considérant qu’ils ont déjà subis un IS de 15%. Ceci a pour but de les comparer avec les dividendes des SCPI qui sont taxées pleinement à 15% (Ma société civile a une taxation à l’impôt société de 15%).
Concrètement, pour CORUM XL, cela donne à partir des 5% de DVM brut de fiscalité étrangère :
5% diminué de 20% (précompte fiscalité étrangère retenu forfaitairement), soit 4%
4% auquel on reconstitue l’IS à 15%, soit 4,60% (4.00 / (1-15%))
7-b/ Diversification
Cela permet de diversifier la zone géographique et économique, et même avec les devises avec CORUM XL.
8/ Critères non approfondis ou survolés ou non analysés
*Valorisation / valeur de reconstitution / réalisation
*TRI
*Frais de souscriptions / frais de gestion
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II/ Choix des SCPI
Pour faire simple j’ai mis des + ou des - pour imager l’impact du critère sur la SCPI. De 1 à 4 signes à chaque fois. C’est très arbitraire (parfois j’ai pu mettre enlevé ou rajouter un +).
Je n’ai pas additionné les + et – pour réaliser des totaux et démarquer les SCPI.
A/ Placement Pierre
1/ Typologie d’actif => 74% de bureaux / 22% commerce => (++)
2/ Maison de gestion / collecte => FONCIA (++++)
3/ Assurance vie / Perp => Non (++++)
4/ Rendement 4,7% / TOF +/- 90% (+++)
5/ Endettement => NS (+++)
6/ Géographie Française (Paris 21% / IDF (hors paris) 35% / Province 34% / Etrangers 10%) => (++)
7/ Géographie internationale / fiscalité
7-a/ Fiscalité => 10% => (-)
7-b/ Diversification=> 10% => (-)
B/ EFIMMO
1/ Typologie d’actif => 86% de bureaux / 13% commerce => +++
2/ Maison de gestion / collecte => SOFIDY (+++)
3/ Assurance vie / Perp => Oui (--)
4/ Rendement 4,9% / TOF +/- 94% (+++)
5/ Endettement => >[b]20% (--)[/b]
6/ Géographie Française (Paris 12% / IDF (hors paris) 48% / Province 26% / Etrangers 11% => +++
7/ Géographie internationale / fiscalité
7-a/ Fiscalité => => 10% => ()
7-b/ Diversification=> 10% => ()
C/ PIERVALSANTE
1/ Typologie d’actif => 10% de bureaux / 90% « santé » => +/-
2/ Maison de gestion / collecte => EURYALE (+)
3/ Assurance vie / Perp => NON (++++)
4/ Rendement 5% (ou 5,4% brut d’IS) / TOF +/- 97% (++++) / moyenne 12 ans baux fermes)
5/ Endettement =>NS (++++) (hors engagement financés sur construction)
6/ Géographie Française (IDF 13% / Province 34% / Etrangers 52%) => -
7/ Géographie internationale / fiscalité =>
7-a/ Fiscalité => 52% étranger => (++)
7-b/ Diversification=> 52% étranger => (+)
D/ CORUM XL
1/ Typologie d’actif => 47% de bureaux / 45% commerce => +
2/ Maison de gestion / collecte => CORUM (+)
3/ Assurance vie / Perp => NON (++++)
4/ Rendement +/- 5% (ou 4,60% brut d’IS) TOF 100% / (Moyenne 9 ans baux fermes) => (+++)
5/ Endettement =>NS (++++)
6/ Géographie Française (Etrangers 100%) => n/a
7/ Géographie internationale / fiscalité =>
7-a/ Fiscalité => 100% étranger => (++++)
7-b/ Diversification=> 100% étranger => (++)
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III/ Synthèse / Commentaires
*Répartition immobilier : bureaux 55% / Commerce 19% / Autres 3% / « santé » 23%
*4 maisons de gestion différentes
*Une seule SCPI investis pouvant être souscris via assurance vie/perp : EFIMMO
*Rendement net moyen : 4,67%. Reconstitué d’IS : 4.93%
*Endettement moyen des SCPI : 10%
*Répartition géographique : Paris 8% / RP 24% / Province 43% / étranger : 43%
*Devises : 82.50% euros / 17.50% en livre sterling
Les choix des SCPI EFIMMO et PLACEMENT PIERRE correspondent le plus à mes critères. L’incorporation de PIERVALSANTE et XL m’ont fait sortir de certains.
J’ai réussi à avoir une majorité de bureaux, mais avec une partie commerce, qui montent à 19%, en partie par le choix d’incorporer XL, qui a été choisi pour d’autres raisons (Etrangers / devises / espérance de gain sur rendement/plus-value au-delà du DVM cible de 5%. C’est clairement la partie la plus risqué de l’investissement).
La province monte à 43%, beaucoup plus si on intègre la partie étrangère (quid de combien ? peut être proche de la totalité). Je suis sortie de la zone Pris-IDF principalement par le choix d’incorporé XL et PIERVALSANTE. Un des critères qui l’a permis est la durée moyenne ferme des baux de 9 et 12 ans pour ces deux SCPI, offrant une visibilité à moyen terme (par rapport au 25 ans des emprunts) sur les loyers.
Ces investissements sont réalisés dans une optique long terme. Dans les meilleurs des mondes, je les conserverais au moins 25 ans (durée du crédit). Je ne m’interdis rien, à savoir liquider une ou des positions dans les prochaines années, ou dans 10 ou 15 ou 20 ans en fonction de l’évolution des environnements (personnel, économique, SCPI …). Grossièrement, mon point mort doit tourner à +/- 4 années (hypothèse : sans baisse de la valeur de retrait). Le suivi de cet investissement ne me prendra pas plus de temps qu’actuellement, car je suis déjà le marché des SCPI via mes investissements en usufruit. D’ailleurs, j’avais déjà de l’usufruit sur chacune de ces SCPI, mais avec une répartition complétement différente.