#201 08/08/2017 15h36
- marcopolo
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Oui, cloner à peu de frais les 5 plus grosses pondérations d’un des gérants actions qui a la plus grosse performance sur 5 ans a fait très fort!
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Décryptage des performances exceptionnelles : secrets des gérants actions à long terme
Cette discussion analyse les performances de gérants actions ayant atteint un rendement net annualisé de 20% sur le long terme. Les membres partagent des données sur des gérants américains tels qu’Ackman, Einhorn, Loeb et Mittleman, notant que leurs rendements récents sont inférieurs à cet objectif, oscillant autour de 15-16%. La discussion souligne la difficulté accrue de surperformance avec des encours importants.
La comparaison s’étend à des gérants européens, notamment Moneta (MME et MMC), Amiral Gestion (Sextant PEA), et Indépendance et Expansion, qui affichent des performances positives mais inférieures aux gérants américains. Un point important est soulevé concernant la diversification géographique, les fonds français étant majoritairement axés sur les marchés domestiques. Les participants débattent de la création de portefeuilles inspirés des stratégies de ces gérants, soulignant l’importance de l’investissement à long terme sur un PEA.
L’analyse porte également sur le rendement et la gestion du risque. Différents styles de gestion sont discutés, dont le value investing et le momentum investing, avec des exemples de fonds utilisant ces approches. Les membres partagent des informations sur les performances de divers fonds, en soulignant la volatilité et la difficulté de maintenir des rendements exceptionnels sur le très long terme. La question de la réplication des stratégies des gérants est abordée, avec des discussions sur l’accessibilité des fonds et la complexité de reproduire les résultats dans la pratique.
Des tendances notables émergent : la recherche de valeurs refuges dans un contexte de marché incertain, l'importance de l’analyse fondamentale et de la compréhension des modèles économiques sous-jacents aux entreprises, et la nécessité d’une diversification prudente. La discussion souligne aussi la concentration des portefeuilles chez certains gérants, avec le débat sur les risques et avantages de cette approche. Les membres analysent la performance de différents fonds sur diverses périodes, en comparant les résultats aux indices de référence et en tenant compte des frais de gestion. La discussion inclut un aperçu des défis liés au stock picking et à la prédiction des performances à long terme, soulignant l'impact de facteurs comme la taille des encours sous gestion et l'évolution des marchés.
Oui, cloner à peu de frais les 5 plus grosses pondérations d’un des gérants actions qui a la plus grosse performance sur 5 ans a fait très fort!
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Tout à fait d’ailleurs je ne pense pas poursuivre le suivi de la stratégie ici, ça n’a pas beaucoup d’intérêt et la méthode a été décrite.
Toutefois, cette expérience tend à confirmer que:
- les premières lignes des gérants sont leurs plus fortes convictions.
- la concentration apporte un surplus de rendement.
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pas du tout ok avec vous.
Ce n’est pas du tout significatif, et aucune conclusion ne peut être faite.
5 ans et un seul gérant, c’est très loin pour conclure sur une règle aussi générale.
Je me rappelle, d’un petit graphique avec les rendements moyens et la durée pour chacun des grands investisseurs.
Les seuls qui tiennent sur la durée sont ceux avec un portefeuille diversifié. Ceux qui sont concentrés, tiennent de bonne performances à court terme (10 ans), mais sur le long terme, il disparaissent quasiment tous.
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Je suis sur smartphone… un peu difficile de remettre un lien ou de faire une belle recherche (si je suis sous l’ordinateur je le retrouve).
De mémoire, on avait un sujet type diversification versus concentration du portefeuille où je l’avais posté.
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Si ce graphique est basé sur des sources fiables, quelques remarques :
- parmi les investisseurs pro si l’écrasante majorité pratique la diversification il est normal de les retrouver en majorité tout au long de l’axe des abscisses.
- se retrouver à gauche de la ligne pointillées ne signifie pas forcément qu’on est "tombé" (ex. Jim Rogers avait pris sa retraite).
- que dirait un statisticien de l’exploitation de ces résultats? Je vous trouve bien affirmatif dans vos conclusions, super pognon.
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Je suis surpris que l’on coche Buffett dans la case des PF concentrées. Ils oublient surement d’inclure ses private equity. Je peux me tromper bien sur.
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Notez que l’axe des ordonnées n’est pas le rendement, mais "le surcroît de rendement annuel par rapport au S&P500 dividendes réinvestis". Donc même 5 % sur cette ordonnée est une performance remarquable, puisqu’elle vient en plus de l’augmentation déjà très importante du S&P500 dividendes réinvestis.
Si j’en crois ce site, le rendement moyen annuel du S&P dividendes réinvestis et corrigé de l’inflation, sur les 70 dernières années, est de 7,4 % :
S&P 500 Return Calculator, with Dividend Reinvestment - DQYDJ
Dernière modification par Bernard2K (18/08/2017 10h01)
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nor a écrit :
Parmi les investisseurs pro si l’écrasante majorité pratique la diversification il est normal de les retrouver en majorité tout au long de l’axe des abscisses.
En effet. Cependant, vous ne voyez qu’un seul gérant diversifié qui a surperformé pendant moins de vingt ans : Peter Lynch, et c’est parce qu’il a pris sa retraite.
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Valeurbourse:
" vous ne voyez qu’un seul gérant diversifié qui a surperformé pendant moins de vingt ans"
Je pense au contraire qu’il y a une multitude de gérants diversifiés ayant fait un peu mieux que S&P 500 sur une courte période. C’est simplement qu’ils n’ont pas été retenus dans la liste des "top investors" pour cette étude.
Le fait de voir peu de diversifiés à gauche signifierait plutôt qu’à court terme les diversifiés ne font pas de très gros scores annualisés. A long terme non plus d’ailleurs, sauf exception.
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Sur votre graph, on ne voit pas comment la répartition des types de portefeuilles serait lorsque les gérants ne sur-performent pas le S&P.
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nor a écrit :
Je pense au contraire qu’il y a une multitude de gérants diversifiés ayant fait un peu mieux que S&P 500 sur une courte période. C’est simplement qu’ils n’ont pas été retenus dans la liste des "top investors" pour cette étude.
Le fait de voir peu de diversifiés à gauche signifierait plutôt qu’à court terme les diversifiés ne font pas de très gros scores annualisés.
Je crois que vous vous contredisez : vous affirmez d’une part que les bons gérants diversifiés à court terme n’ont pas été sélectionnés en sous-entendant que d’autres gérants diversifiés non représentés sur ce graphique ont d’excellents résultats à court terme, puis vous affirmez ensuite qu’il n’y en a pas… C’est bien ce que vous dites ?
J’aurais cependant tendance à vous rejoindre en partie, en concluant que seul Peter Lynch a surperformé à court terme avec un portefeuille diversifié. Et que sur le long terme, seuls les portefeuilles diversifiés permettent de tenir un rythme de performance soutenu.
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Le graphique laisse quand même pas mal à désirer. Rendements bruts ou nets de frais? Périodes tronquées (Greenblatt a fait nettement moins bien depuis son premier livre)? Liste en dehors des US (par exemple Turtle Creek)? Aussi même si Lynch est vu comme diversifié vu le nombre important de titres détenus, il a remarqué que l’essentiel de sa performance s’est fait sur un nombre limité de ses plus grosses positions.
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valeurbourse a écrit :
vous affirmez d’une part que les bons gérants diversifiés à court terme n’ont pas été sélectionnés en sous-entendant que d’autres gérants diversifiés non représentés sur ce graphique ont d’excellents résultats à court terme, puis vous affirmez ensuite qu’il n’y en a pas… C’est bien ce que vous dites ?
Je suggère que parmi les fonds ayant duré moins de 20 ans, les concentrés ont l’air de sortir du lot. Si on y voit peu de diversifiés c’est que ceux-ci n’ont pas répondu aux critères de "top investors" selon l’auteur. Parmi les fonds (diversifiés comme concentrés) à "faible" duree de vie il y en a probablement un grand nombre qui a surperformé, mais pas assez surperformé selon l’auteur pour être jugé "top" et être affichés ici.
valeurbourse a écrit :
sur le long terme, seuls les portefeuilles diversifiés permettent de tenir un rythme de performance soutenu.
C’est l’hypothèse de départ qu’avait formulée Super-Pognon, si jai bien compris. Je ne sais pas si c’est vrai mais ce graphique me paraît insuffisant pour tirer cette conclusion (je précise pourquoi j’ai des doutes dans mon message #320). Mais j’ai un biais: je crois pas mal à la concentration.
A mon avis dans la "planète-investissement" il y a parfois des étoiles filantes (investisseurs diversifiés ou non) qui ont un vrai talent. Et le meilleurs moyen de les identifier, si on veut s’en inspirer, c’est de regarder leur performance de long terme.
Mais ça ne marche pas à tous les coups !
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nor a écrit :
Si ce graphique est basé sur des sources fiables, quelques remarques :
- parmi les investisseurs pro si l’écrasante majorité pratique la diversification il est normal de les retrouver en majorité tout au long de l’axe des abscisses.
- se retrouver à gauche de la ligne pointillées ne signifie pas forcément qu’on est "tombé" (ex. Jim Rogers avait pris sa retraite).
- que dirait un statisticien de l’exploitation de ces résultats? Je vous trouve bien affirmatif dans vos conclusions, super pognon.
Non. Ici, on ne représente que les meilleurs. Si la technique de concentration, bien que pratiqué par moins de personnes, apporte de l’alpha, ainsi on devrait retrouver une majorité d’investisseurs pratiquant cette technique sur le graphique. Ce n’est pas le cas.
Se retrouver à gauche peut signifier de nombreuses choses :
- retraite,
- décès prématuré,
- bien d’autres choses.
Mais ça signifie surtout ce qui peut tenir dans la durée.
Sans vous offenser, c’est quand même bien plus significatif que votre message plus haut qui prend un gérant pendant 5 ans comme base pour affirmer que la gestion type "concentration" est supérieure à la diversification.
Le graphique m’amène la conclusion : concentrer peut apporter une plus value, mais sur le long terme (au moins 15 ans), elle ne tient pas ou plus.
Je suppose ainsi que certains événements liés avec une expertise particulière de l’investisseur peut l’amener à faire ce choix temporairement pour battre les indices avec une plus grande ampleur qu’habituellement. Mais ce choix doit rester temporaire et dans les conditions décrites ci-dessus (bref un domaine qui le justifie).
Mon post issu de l’autre file :
Super_Pognon a écrit :
Un petit graphique qui m’a plu. J’espère qu’il en sera de même pour le lecteur.
Les beaux graphiques bien choisis et simples remplacent de grands discours :
http://www.valuewalk.com/wp-content/upl … -coded.png
Source : Warren Buffett Vs Ben Graham On Concentration
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Super_Pognon, vous êtes encore une fois très affirmatif, ce que j’évite de faire sur ce sujet depuis le début il me semble.
Je n’ai jamais dit que j’avais prouvé quoi que ce soit… Chacun fait ce qu’il veut de son argent ! Si un jour je rencontre un gérant européen diversifié qui dépasse significativement les autres (c’est pour mon PEA), je n’aurai aucun scrupule à changer mon fusil d’épaule.
Quant au graphique :
On rencontre plus fréquemment des talents dans un grand échantillon (gérants diversifiés) que dans un petit (gérants concentrés). Si je m’amuse aussi à spéculer sur ces résultats, je dirais donc que trouver un peu moins d’1/4 de concentrés chez les >20 ans est une bonne nouvelle pour les concentrés.
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Bonjour,
Au risque de me faire lyncher sur la place publique, je vais donner mon analyse de cette figure.
Pour moi, les deux méthodes ont donné exactement le même résultat.
En effet, d’après la figure :
-Les investisseurs diversifiés ont une médiane de durée de vie de 30 ans environ. Une médiane de performance de 10% environ
-Les investisseurs concentrés ont une médiane de durée de vie de 15 ans environ. Une médiane de performance de 20% environ.
Je vous laisse faire le calcul de la différence de performance avec 1000 ou 10 000 euros de base. Elle est minime, en faveur des investisseurs diversifiés. En notant que certains concentrés font 25-30% de perf et certains diversifiés 5-8% ce qui annule cette différence.
A mes yeux, ce graphique, qui est censé démontrer l’intérêt d’une gestion diversifiée démontre que l’on arrive au même capital avec deux fois moins de temps lors d’une gestion concentrée.
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J’ai deux remarques :
- on analyse a posteriori les meilleurs …dont on ne savait pas qu’ils le seraient au départ…combien avec des départs identiques ont disparu des radars?
-on peut considérer qu’il aurait été prudent de diversifier entre ces deux modes de gestionnaires .
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Shelmy a écrit :
Bonjour,
Au risque de me faire lyncher sur la place publique, je vais donner mon analyse de cette figure.
Pour moi, les deux méthodes ont donné exactement le même résultat.
En effet, d’après la figure :
-Les investisseurs diversifiés ont une médiane de durée de vie de 30 ans environ. Une médiane de performance de 10% environ
-Les investisseurs concentrés ont une médiane de durée de vie de 15 ans environ. Une médiane de performance de 20% environ.
Je vous laisse faire le calcul de la différence de performance avec 1000 ou 10 000 euros de base. Elle est minime, en faveur des investisseurs diversifiés. En notant que certains concentrés font 25-30% de perf et certains diversifiés 5-8% ce qui annule cette différence.
A mes yeux, ce graphique, qui est censé démontrer l’intérêt d’une gestion diversifiée démontre que l’on arrive au même capital avec deux fois moins de temps lors d’une gestion concentrée.
Shelmy, je suis d’accord avec vous sur l’équivalence des rendements mais si on considère les risques inhérents aux portefeuilles concentrés (malversations comptables, délits d’initié) on se rend compte qu’en réalité l’"abnormal return" lié à la prise de risque spécifique est peu satisfaisante.
C’est d’autant plus vrai pour un investisseur lambda qui n’a pas les mêmes sources d’information qu’un Buffet ou un Lynch.
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D’un grand nombre égal ou approchant de gérants diversifiés et de gérants concentrés sur une période de 15 ans et plus, que les meilleurs des seconds battent les meilleurs des premiers, ça semblerait logique. Sur un nombre très important de gérants concentrés, on doit pouvoir admettre un très chanceux (ou très doué) qui aura toujours ou presque parié sur les principaux leaders de la cote ou sur les meilleurs secteurs.
Et inversement. Le pire des gérants probables serait un "concentré", celui qui aurait toujours ou presque misé sur des secteurs perdants.
Est-ce qu’on a le nom du pire ? Est-il un "concentré" ?
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Shelmy a écrit :
Bonjour,
Au risque de me faire lyncher sur la place publique, je vais donner mon analyse de cette figure.
Pour moi, les deux méthodes ont donné exactement le même résultat.
En effet, d’après la figure :
-Les investisseurs diversifiés ont une médiane de durée de vie de 30 ans environ. Une médiane de performance de 10% environ
-Les investisseurs concentrés ont une médiane de durée de vie de 15 ans environ. Une médiane de performance de 20% environ.
Je vous laisse faire le calcul de la différence de performance avec 1000 ou 10 000 euros de base. Elle est minime, en faveur des investisseurs diversifiés. En notant que certains concentrés font 25-30% de perf et certains diversifiés 5-8% ce qui annule cette différence.
A mes yeux, ce graphique, qui est censé démontrer l’intérêt d’une gestion diversifiée démontre que l’on arrive au même capital avec deux fois moins de temps lors d’une gestion concentrée.
Pas du tout ok
ça laisse supposer qu’on achète au meilleur moment et qu’on vende aussi au meilleur moment. C’est comme boursicoter ou prendre les paris en connaissant à l’avance les résultats.
Si votre portefeuille concentré fait 20% par an pendant 10 ans et qu’après vous sous performez pendant 10 ans, c’est trop facile d’enlever la moitié qui vous ennuit pour conclure sur l’efficacité de votre gestion sur la moitié avantageuse.
Un jour ou l’autre, les statistiques vous rattrapent. Et vous ne savez pas quand, et ça fait mal à vos performances.
C’est comme ramasser les pièces sous un rouleau compresseur. C’est facile, jusqu’au jour où votre lacet se fait prendre malencontreusement sous le rouleau, qui vous écrasera nonchalamment par la suite….
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Super_Pognon a écrit :
Un jour ou l’autre, les statistiques vous rattrapent. Et vous ne savez pas quand, et ça fait mal à vos performances.
Que disent les statistiques ? (ce n’est pas une blague, si vous pouviez me proposer une phrase succincte résumant votre pensée à l’aide de chiffres, je comprendrais mieux votre point de vue).
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Sur un temps infini, la valeur d’un portefeuille sera forcément nulle.
Je m’explique :
Si vous avez 10 lignes et que chaque ligne a une chance sur 44 de finir l’année à 0….
… alors au bout de 44^10 ans il est fortement probable que vous soyez à 0
… Et sur un temps infini, c’est certain.
En France c’est 60.000 faillites pour 2.800.000 entreprises soit une chance sur 44. C’est bien sûr toutes entreprises confondues. Les entreprises côtés ça doit être bcp moins.
Ça reste très improbable mais sur 4 à 5 lignes on est sur la même ordre de grandeur que de gagner au loto…. Perso, je ne joue pas au loto.
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papamdoum a écrit :
Ça reste très improbable mais sur 4 à 5 lignes on est sur la même ordre de grandeur que de gagner au loto…. Perso, je ne joue pas au loto.
En revanche vous jouez en bourse avec des résultats brillants : 26 % l’an, ce qui est mieux que les gérants dont il est question. Vous inspirez-vous d’un d’entre eux ou avez-vous une approche personnelle ?
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